jeudi 27 octobre 2022

Marshal Bass – Son Nom est Personne


Marshal Bass – Son Nom est Personne
 
Dans l’Arizona, durant l’hiver 1876, la femme de River Bass est seule à la maison avec ses enfants. A l’approche d’un groupe de d’hommes, la tension est perceptible sur le visage de Bathsheba. Une fois le groupe en vue, elle reconnait Don Heraclio Vega y Gomez, un riche propriétaire de Ranch. Ce dernier est tombé sous le charme de cette femme délaissée par son mari recherchant les fripouilles à travers l’état. Cette dernière profite de cette visite pour se plaindre auprès du mexicain qu’en plus de vivre sans son mari à longueur d’année, sa fille a succombé au charme d’un peau rouge et qu’elle est partie sans même lui dire au revoir. Au même moment, sur le territoire indien, Delilah, la fille de River, fait route avec son nouveau compagnon. Traversant les plaines enneigées d’Arizona, la jeune femme est frigorifiée. Non sans bougonner, son nouveau compagnon se dirige vers un camp pour trouver une couverture. Arrivée à l’entrée, deux cow-boys jouant avec des fers à cheval accueillent à coup de sobriquets la jeune peau rouge. Ne se laissant pas emporter par l’énervement, l’indien réitère sa demande jusqu'à recevoir un fer à cheval en plein visage. Ni une ni deux, le colt est sorti, les coups partent et les deux cow-boys tombent inanimés dans la neige. Quelques heures plus tard, le Marshal Bass passant par-là prend le témoignage d’un rescapé du camp. Au fur et à mesure de la description du couple de malfaiteur, le Marshal se décompose. Il a reconnu la description de sa fille...
 

Marshal Bass – Son Nom est Personne
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Nikola Vitkovic
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Western
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 22 août 2018
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 On ne va pas se mentir, si le premier volet de Marshall Bass avait sut satisfaire les amateurs de western, un genre qui n’est plus vraiment à la mode depuis bien longtemps, et les fans du sieur Igor Kordey, probablement un des artistes modernes parmi les plus clivant aux yeux du grand public – au moins, avec le croate, les choses sont plutôt simples puisque soit on adore son style, soit on le déteste – nous étions malgré tout loin de ce que l’on peut appeler être un chef d’œuvre, loin de là. Non, ce premier volet était plutôt plaisant à la lecture, sympathique et si, d’un point de vu personnel, il m’avait fait passer un bon moment tout en me divertissant, il est évidant qu’il ne resterait pas dans les annales… Dans les grandes lignes, le second volet, Meurtres en Famille, confirma ce que je pensais de cette énième saga où officiait le sieur Kordey mais comme, définitivement, j’y avait trouvé mon compte, il était évident que j’allais poursuivre l’expérience, ce qui fut donc chose faite avec la lecture du troisième tome, ce fameux… Son Nom est Personne ! Avec un titre qui, naturellement, renvoyait au célébrissime Mon Nom est Personne – chef d’œuvre du genre avec Henry Fonda et Terence Hill – le troisième volet de Marshal Bass n’est pas, fort heureusement d’ailleurs, une simple copie de ce qui est un des maitres étalons du western spaghetti. Non, ici, aucun desperado vieillissant qui souhaite prendre sa retraite tandis qu’un jeune chien fou souhaite lui offrir un final digne de sa légende : à la place, un scénario fort différent où l’on suit notre héros – si on peut le qualifier ainsi – River Bass qui est sur les traces de sa fille, celle-ci ayant pris la poudre d’escampette avec un jeune indien après que ce dernier lui ait fait de l’œil. Un synopsis simple, de prime abord, mais qui va s’avérer être plus complexe que prévu et qui brille par ses multiples rebondissements et un final, ma foi, dramatique. Ajoutons à cela un Kordey égal à lui-même, c’est-à-dire, selon moi, bon pour ne pas dire excellent lorsqu’il nous pond quelques planches sublimes – je pense, particulièrement, à la double page avec un magnifique levé de soleil dans une forêt hivernale – et l’on obtient un excellent volet qui confirme, définitivement, que Marshal Bass, malgré ses défauts, est une excellente bande dessinée qui mérite largement le détour. Bref, vivement la suite que l’on découvre les nouvelles péripéties de ce marshal pas comme les autres !
 

Points Positifs
 :
- Un troisième volet qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser de Marshall Bass, une BD qui est toujours aussi plaisante à la lecture et qui vous fera passer un très bon moment. Surtout que, ici, l’intrigue se révèle pleine de rebondissements et de surprises, quand au final, dramatique à souhait, il mérite le détour !
- Igor Kordey reste égal à lui-même et si vous êtes fans du dessinateur, alors, vous serez totalement conquis par sa prestation dans cet album. Qui plus est, le voir officier dans une ambiance western est plutôt une bonne chose et l’artiste s’en sort à merveille.
- Quelques planches sont superbes quand à la double page qui nous montre un levé de soleil dans une forêt hivernal, disons qu’elle est tout simplement sublime !
- Une couverture assez simple dans sa conception mais qui n’en reste pas moins efficace.

Points Négatifs :
- Reconnaissons que, malgré ses qualités, ce troisième volet de Marshall Bass confirme à nouveau ce que l’on pensait déjà de cette BD : c’est sympathique mais ce n’est pas non plus le truc de l’année.
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…

Ma note : 7,5/10

samedi 15 octobre 2022

Marshal Bass – Meurtres en Famille


Marshal Bass – Meurtres en Famille
 
1875, dans l’état d’Arizona, le premier US Marshal noir, River Bass, prend du bon temps dans la petite ville de Dryheave. Il a pour mission de retrouver Timothy Brown, un tueur en série qui prend pour cibles des jeunes femmes célibataires et enceintes, puis récupère les nourrissons de ses victimes pour conquérir la suivante. Alors qu’il recherche sa prochaine victime, Brown demande refuge dans une ferme. Bien mal lui en prend, car il y trouve une famille d’origine hollandaise plus redoutable que lui. Les Vanderkolk hébergent les voyageurs exténués et leur offre un bon repas. Profitant de leur fatigue, ils les tuent pour les détrousser. Les affaires ainsi récoltées sont vendues dans les villes aux alentours. Brown ne fait pas exception. Il est achevé sous les yeux d’un indien se reposant sous un arbre. Au même moment, Marshal Bass doit faire face à Turtle, un chasseur de prime. Car suite à ses exploits du premier tome, sa tête a été mise à prix par la famille Defoe. Par un concours de circonstance, Bass, Turtle et l’indien vont partager la même cellule dans la prison de Dryheave. A ce moment, Bass apprend de l’indien que Brown a été tué par la famille hollandaise. En sortant de cellule, Bass va mener l’enquête sur la disparition de Brown et sur le petit commerce de la famille Vanderkolk. Dernier coup du sort, notre Marshal, en position de chasseur chassé, va tomber sous le charme de Sabien, la fille Vanderkolk. Il se retrouve ainsi coincé entre ce que lui dictent son cœur et la loi…
 

Marshal Bass – Meurtres en Famille
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Desko
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Western
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 04 octobre 2017
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Sans atteindre des sommets narratifs éblouissants, le premier volet de Marshall Bass, œuvre du sieur Darko Macan pour ce qui est du scénario et de l’inimitable et si décrié Igor Kordey pour ce qui est des dessins, n’en était pas moins apparu comme étant une fort belle surprise, un western plutôt sympathique, agréable passe temps qui, tout en mettant une fois de plus en avant le style si particulier du sieur Kordey, nous faisait découvrir, sous une forme romancée – bien entendu – un personnage pittoresque du l’Ouest Américain de la fin du XIXème siècle, un certain Bass Reeves qui, pour la petite histoire, fut le premier shérif adjoint noir à l'ouest du Mississippi et qui fut crédité, au long de sa longue carrière, de plus de 3000 arrestations, ce qui, ma foi, est plutôt notable. Bref, une BD plutôt sympathique et fort plaisante à la lecture et qui, on ne va pas s’en cacher, nous permettait de découvrir une nouvelle création d’Igor Kordey car bon, comment dire… si le croate possède un style particulier, fort proche, dan son inspiration, de celui du grand et regretté Richard Corben, et franchement décrié par une partie du public, si l’on est fan, comme c’est mon cas, il est difficile de ne pas se jeter sur toutes les œuvres où il officie. Ce fut donc, après un premier tome qui m’avait plutôt convaincu, que, naturellement, je me suis plongé dans ce second volet de Marshal Bass et même si je n’en n’attendais nullement monts et merveilles – il ne faut pas exagérer non plus – dans l’ensemble, celui-ci aura confirmé tout le bien que je pense de cette saga… Il faut dire que ce Meurtres en Famille, moins axé sur la problématique du sort des noirs dans l’Amérique post-Guerre de Sécession, avec son scénario complètement déjanté qui nous rappelle L’Auberge Rouge, est un véritable petit bijou qui vous fera passer un très bon moment si, bien entendu, vous n’êtes dans l’attente d’un quelconque chef d’œuvre : une famille où règne la consanguinité et qui est habituée à assassiner le moindre voyageur qui franchit la porte de sa demeure, un meurtrier en série qui à la mauvaise idée de tomber entre leurs griffes, River Bass qui, sur les traces de celui-ci, finit par se mettre dans de mauvais draps surtout que, par-dessus le marché, il à la mauvaise idée d’être attirer par la fille de cette famille pas comme les autres, un chasseur de primes digne de Pierre Richard qui lui colle aux basques, le tout, bien évidement, dessiné par un Igor Kordey égal à lui-même. Bref, c’est un pur régal pour les fans du dessinateur, de westerns et de petites BD sympathiques qui ne sont pas là pour vous prendre la tête mais pour vous divertir ! Une nouvelle réussite que ce second volet de Marshall Bass ? Indéniablement, oui, alors, pourquoi bouder son plaisir et ne pas poursuivre l’expérience !?
 

Points Positifs
 :
- Un second volet qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser de Marshall Bass, une BD qui est toujours aussi plaisante à la lecture et qui vous fera passer un très bon moment. Surtout que, ici, cette intrigue qui nous rappelle celle de L’Auberge Rouge est divertissante au possible.
- Igor Kordey reste égal à lui-même et si vous êtes fans du dessinateur, alors, vous serez totalement conquis par sa prestation dans cet album. Qui plus est, le voir officier dans une ambiance western est plutôt une bonne chose et l’artiste s’en sort à merveille.
- Si la violence de l’époque est plutôt bien retranscrite, l’humour n’est jamais bien loin et l’omniprésence du personnage surnommé Turtle y est pour beaucoup.
- Une couverture assez simple dans sa conception mais qui n’en reste pas moins efficace.

Points Négatifs :
- Reconnaissons que, malgré ses qualités, ce second volet de Marshall Bass confirme ce que l’on pensait déjà de cette BD : c’est sympathique mais ce n’est pas non plus le truc de l’année.
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…

Ma note : 7,5/10

lundi 10 octobre 2022

The Last of Us – Saison 1


The Last of Us – Saison 1
 
En 1968, les épidémiologistes Newman et Schoenheiss discutent du potentiel d'une pandémie mondiale. Newman suggère que les champignons sont une grave menace étant donné le manque de traitement préventif ou de guérison. Schoenheiss souligne l'impossibilité d'une infection fongique chez l'homme en raison de l'incapacité des champignons à survivre à la chaleur corporelle. Newman est d'accord mais note que les champignons pourraient évoluer pour surmonter cette faiblesse à mesure que le monde se réchauffe, auquel cas l'humanité ne survivrait pas. En 2003, à Austin, Sarah, 14 ans, est réveillée en pleine nuit et découvre ses voisins attaqués par une créature, une femme âgée autrefois sénile. Le père de Sarah, Joel, revient avec son frère Tommy et tue la créature. Alors que Joel, Tommy et Sarah fuient à travers la foule, les débris d'un avion écrasé renversent le camion de Tommy. Joel essaie de courir avec Sarah mais est acculé par un soldat, qui leur tire dessus. Tommy tue le soldat, mais Sarah est mortellement blessée et meurt dans les bras de Joel. Vingt ans plus tard, en 2023, après que la pandémie mondiale des champignons Cordyceps a détruit la civilisation humaine, Joel vit dans une zone de quarantaine militaire à Boston gérée par la FEDRA. Lui et sa partenaire Tess s'adonnent à la contrebande. Joel envisage de partir pour le Wyoming à la recherche de Tommy, avec qui il a perdu le contact. Ellie, quatorze ans, est détenue par les Lucioles, un groupe de résistance contre la FEDRA. Leur chef, Marlene, révèle qu'elle a placé Ellie à l'école militaire FEDRA lorsqu'elle était enfant pour sa protection, mais prévoit maintenant de la transporter vers l'ouest. Joel et Tess achètent une batterie de voiture à Robert mais se font doubler lorsqu'elle est vendue aux Lucioles. Ils découvrent que l'accord a mal tourné, laissant Robert et la plupart des Lucioles morts. Marlene supplie Joel et Tess d'emmener Ellie au Capitole de l'État du Massachusetts en échange de fournitures ; Joel et Tess acceptent.
 

The Last of Us – Saison 1
Réalisation : Neil Druckmann, Craig Mazin
Scénario : Neil Druckmann et Craig Mazin, d'après The Last of Us de Neil Druckmann et Bruce Straley
Musique : Gustavo Santaolalla, David Fleming
Production : Naughty Dog, PlayStation Productions, Sony Pictures Television
Genre : Drame, Horreur
Titre en vo : The Last of Us – Season 1
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : HBO
Diffusion d’origine : 15 janvier 2023 – 12 mars 2023
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 9 x 57 minutes

Casting :
Pedro Pascal : Joel Miller
Bella Ramsey : Ellie Williams
Anna Torv : Theresa « Tess » Servopoulos
Gabriel Luna : Tommy Miller
Merle Dandridge : Marlene
Melanie Lynskey : Kathleen
Jeffrey Pierce : Perry
Nick Offerman : Bill
Murray Bartlett : Frank
Lamar Johnson : Henry
Kevonn Woodard : Sam
Rutina Wesley : Maria Miller
Graham Greene : Marlon
Elaine Miles : Florence
Storm Reid : Riley Abel
Scott Shepherd : David
Brendan Fletcher : Robert
Max Montesi : Lee
Nelson Leis : Josiah
Sonia Maria Chirila : Hannah
Ari Rombough : Joyce
Natasha Mumba : Kim Tembo
John Getz : Eldelstein
Nico Parker : Sarah Miller
John Hannah : Dr Neuman
Christopher Heyerdahl : Dr Schoenheiss
Josh Brener : le présentateur télé
Troy Baker : James
Ashley Johnson : Anna Williams
Laura Bailey : L'infirmière
 
Mon avis :
 Je ne vais pas vous mentir, je suis toujours terriblement méfiant vis-à-vis des adaptations vidéoludiques et il faut dire que, histoire d’aller dans mon sens, la plupart du temps, celles-ci sont au mieux, franchement moyennes, au pire, tout simplement catastrophiques. Pourtant, il peut arriver, parfois – même si la chose est rare – que l’on ait affaire à une véritable réussite, à une adaptation qui, sans atteindre l’excellence du matériel initial – mais c’est le lot, naturellement, des adaptations, tous genres confondus – n’en mérite pas moins le détour et peut être qualifié d’exception qui confirme la règle et vous l’avez compris, dans cette critique, c’est de ce genre d’œuvre dont je vais vous parler… Mais avant toute chose, remontons une décennie en arrière : nous sommes en 2013, la Playstation en est à sa troisième mouture et un studio américain, Naughty Dog, sous la houlette du sieur Neil Druckmann, va nous pondre le premier volet de ce qui va devenir une des meilleures franchises des dix années écoulées, je veux, bien entendu, parler de The Last of Us. Survival Horror se déroulant dans un monde post-apocalyptique, on aurait put penser, de prime abord, que The Last of Us ne serait qu’un énième titre du genre, or, en mettant en avant la relation entre ses deux protagonistes principaux, Joel et Ellie, en nous offrant une histoire à la fois touchante et tragique et en mettant l’accent sur des graphismes de toute beauté, les concepteurs du soft on non seulement vu juste mais, surtout, réussi leur pari, The Last of Us devenant immédiatement un classique absolu ! Sept années plus tard, en 2020 et en pleine crise Covid, un second volet, The Last of Us – Part 2, vint définitivement cloué le bec aux détracteurs de ce qui était désormais une franchise et cet épisode, tout aussi grandiose que son prédécesseur, connu, lui aussi un succès oh combien mérité… Et alors que les fans de la saga étaient en droit d’attendre un éventuel troisième volet qui pourrait venir conclure définitivement les aventures de la jeune Ellie, le sieur Druckmann surpris tout le monde en nous sortant une série, décision oh combien casse gueule puisque, comme je le soulignais en préambule de ma critique, ce genre d’adaptations ne sont guère synonymes de réussites, bien au contraire… Pourtant, vous l’avez compris, il n’en fut rien et, ma foi, fort heureusement pour les fans de The Last of Us qui ont eu droit, avec cette première saison, à une adaptation franchement réussie – malgré quelques différences mineures – du premier volet de la saga. Naturellement, ici, les moyens ont été mis par HBO et même si ce n’est pas vraiment une surprise – cela fait quelques années que le budget des séries est égal voir supérieur à celui des films – cela se voit à l’écran : l’univers du jeu est parfaitement retranscrit et ce monde post-apocalyptique est terriblement crédible. Ensuite, il y a le casting qui est indéniablement une belle réussite puisque l’on retrouve l’inusable Pedro Pascal – Narcos, Game of Thrones – dans le rôle de Joel et Bella Ramsey – Game of Thrones également – dans celui d’Ellie et même si certains ont pester quand au choix de cette dernière sous des prétextes fallacieux – trop moche, pas assez féminine – force est de constater que la jeune britannique s’en sort à merveille ! Mais la grande force de cette adaptation, c’est que, pour une fois, nous avons affaire à une œuvre qui respecte à merveille le matériau d’origine et, naturellement, le fait que Neil Druckmann soit aux manettes de celle-ci y est pour beaucoup. Alors bien entendu, on pourrait tout de même regretter que, quelque part, cette première saison de The Last of Us se contente de reprendre le premier volet du jeu – ce qui signifie que, dès la seconde, un des protagonistes principaux ne durera pas bien longtemps – et que le dernier épisode soit le plus frustrant : trop court, il est rapidement expédié et cette conclusion en devient le gros point négatif de cette saison. Mais bon, en dehors de ces deux défauts, tout le reste est bon, franchement bon même, alors, si vous êtes fan de The Last of Us, n’hésitez pas à vous plonger dans cette très bonne adaptation qui vous rappellera bien des souvenirs, et, si ce n’est pas le cas, vous pouvez franchir allègrement le pas et découvrir un univers et des protagonistes qui risquent de vous marquer !
 

Points Positifs
 :
- Une excellente adaptation de ce qui est sans aucun doute une des meilleures sagas vidéoludiques de la décennie écoulée, je veux, bien entendu, parler de The Last of Us ! Très proche du matériel original malgré quelques différences mineures, cette première saison reprend l’intrigue du premier volet du chef d’œuvre de Neil Druckmann et comme celle-ci, à la base, était excellente…
- Un postulat post-apocalyptique qui pourrait sentir le réchauffé mais qui n’en fonctionne pas moins, surtout que, les causes de cette chute de la civilisation humaine – un champignon parasite qui transforme les humains en des espèces de mutants – est franchement original.
- Captivant de bout en bout, les neuf épisodes de The Last of Us se délectent avec plaisir, ce, que vous connaissiez le jeu ou pas. Il faut dire que le scénario initial avait placé la barre très haut et que celui-ci est retranscrit, dans les grandes lignes, ici de superbe manière.
- Si Pedro Pascal est tout bonnement excellent dans le rôle de Joel, celle qui marque vraiment les esprits, c’est, naturellement, la jeune Bella Ramsey qui, malgré de nombreuses critiques, est une très bonne Ellie !
- Photographie, décors, costumes… rien à redire, on sent que HBO a mis les moyens !
- Pour ce qui est de la bande originale, on retrouve le grand Gustavo Santaolalla qui était déjà aux manettes des jeux initiaux.
 
Points Négatifs :
- Un dernier épisode un peu décevant : non seulement il est trop court – c’est le plus court de la saison – mais en plus, il donne l’impression que tout cela est rapidement expédié, beaucoup trop même…
- Dans le même ordre d’idée, je trouve que cette première saison de The Last of Us aurait gagné à être plus longue.
- J’aurais bien aimé voir davantage les infectés…
- Ceux qui ne supportent pas Bella Ramsey pour des raisons oh combien contestables – son physique, en gros – vont bien entendu continuer à raller, mais bon, est-ce vraiment important ?

Ma note : 8/10

samedi 8 octobre 2022

Marshal Bass – Black & White


Marshal Bass – Black & White
 
1875, Etat d’Arizona. Un gang d’esclaves affranchis, sous les ordres d’un mystérieux Milord, sème la terreur dans tout l’Etat. Avec son équipe de Marshals, le colonel Terrence B. Helena mène l’enquête et traque sans grande réussite le petit groupe de hors la loi. River Bass, un fermier afro américain, va être recruté comme Marshal adjoint pour infiltrer le gang. Tiraillé entre les doutes de sa femme, son intime conviction pour la justice et le manque de reconnaissance de la profession pour un esclave affranchi, Bass va accepter le job. Le fraichement nommé Marshal adjoint se présente devant Milord en tant que Bill Derby, un dangereux hors la loi que le colonel avait refroidi en toute discrétion. Le chef de gang doute des propos de Bass et décide de le ligoter jusqu’à vérification de son identité. Au même moment, une partie de la bande de fugitifs s’attaque à la banque de la petite ville d’Olive Grove, mais ils sont attendus de pied ferme par les habitants qui défendent bec et ongle leurs économies. Seul Pork et Beef, deux membres du gang et ex compagnon de route de Bill Derby, s’échappent du traquenard sans le sou. Les deux acolytes se présentent, à leur tour, devant Milord, après leur échec et identifient, pour des raisons qui leurs sont propres, River Bass comme étant Bill Derby. Sous couverture, le Marshal va s’intégrer au groupe et poursuivre son chemin avec le gang. Peu avant l’attaque de la prochaine ville, Milord découvre que Bass est un Marshal adjoint et ce dernier va devoir lutter non plus pour la justice, mais pour sauver sa propre vie…
 

Marshal Bass – Black & White
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Desko
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Western
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 07 juin 2017
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Après Nous, les Morts, uchronie pour le moins sympathie qui nous entrainait sur les traces d’Aztèques qui exploraient le continent européen peuplé de zombies puis le singulier Colt & Pepper qui nous montrait un univers de fantasy dans le Nouveau Monde, nous retrouvons le duo composé de Darko Macan pour ce qui est du scénario et de l’inimitable Igor Kordey pour ce qui est des dessins dans une nouvelle saga, Marshall Bass. Bon, ici, nulle trace de Fantasy au programme puisque, dans cette BD, nous nageons en plein western, de plus, le héros, River Bass, est inspiré d’une figure historique réelle, un certain Bass Reeves qui, pour la petite histoire, fut le premier shérif adjoint noir à l'ouest du Mississippi et qui fut crédité, au long de sa longue carrière, de plus de 3000 arrestations, ce qui, ma foi, est plutôt notable. Bref, un postulat de départ pour le moins original qui nous permet non seulement de faire la connaissance avec un personnage pittoresque de l’Histoire américaine mais aussi, et surtout, de nous replonger dans la violence de l’époque mais aussi, de retrouver le fort talentueux – et fort décrié – Igor Kordey. Car bon, on ne va pas se mentir, si vous êtes fan du style oh combien particulier du dessinateur croate, si vous ne jurez que par celui-ci qui s’inspire, bien évidement, du grand et regretté Richard Corben, alors, Marshall Bass est fait pour vous : Kordey est non seulement égal à lui-même et nous livre une prestation de fort bonne qualité mais, en plus, le voir se plonger dans une ambiance western est fort appréciable, surtout que l’artiste excelle visiblement dans celle-ci. A cela, il faut ajouter le scénario du sieur Macan qui, sans être d’une franche originalité, n’en reste pas moins suffisamment réussi et prenant pour faire passer au lecteur un bon moment de lecture et faire de ce premier volet de Marshall Bass une bonne petite réussite qui, ma foi, m’aura donné envie de découvrir la suite et qui, au demeurant, aura confirmer tout le bien que je pense d’Igor Kordey, mais bon, cela, ce n’est pas une nouveauté à mes yeux…
 

Points Positifs
 :
- Un premier volet de fort bonne qualité qui nous entraine sur les traces d’un shérif adjoint noir inspiré d’une figure historique réelle. Intrigue simple mais néanmoins suffisamment prenante pour nous tenir en haleine tout au long de ce premier album, protagonistes intéressants, dessins de qualité, bref, que demander de plus ?
- Igor Kordey reste égal à lui-même et si vous êtes fans du dessinateur, alors, vous serez totalement conquis par sa prestation dans cet album. Qui plus est, le voir officier dans une ambiance western est plutôt une bonne chose et l’artiste s’en sort à merveille.
- Les amateurs d’Histoire et, plus précisément, de l’Ouest sauvage, découvriront par le biais de cette BD une véritable figure historique, ce fameux Marshall noir du nom de Bass Reeves – River Bass ici.
- Toute la violence de l’époque mais aussi son racisme est plutôt bien retranscrit dans cette BD.
- Une couverture simple mais néanmoins réussie.

Points Négatifs :
- Reconnaissons que, malgré ses qualités, ce premier volet de Marshall Bass n’est pas, non plus, le truc de l’année : sympathique, plaisant mais sans plus.
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…

Ma note : 7,5/10