dimanche 12 novembre 2023

Killers of the Flower Moon


Killers of the Flower Moon
 
Le jeune Ernest Burkhart, vétéran un peu naïf de la Première Guerre Mondiale, et qui est à la recherche d'un emploi, arrive à Fairfax en Oklahoma. Son oncle William Hale, dit King, lui a proposé de venir travailler auprès de lui, aux côtés de son frère Byron qui se trouve déjà sur place. Ernest ne tarde pas à constater que les Indiens locaux, de la tribu des Osages, sont riches. Contrairement aux autres tribus, les Osages sont les propriétaires de leur réserve et ont été installés, sans le savoir, sur des terres pétrolifères. Les Osages ont réussi à obtenir le droit d'exploitation exclusif sur toutes les réserves de leur sol qui ne peuvent être ni cédées ni vendues, et seulement héritées. Cet « or noir » attire les convoitises des prospecteurs blancs et il n'est pas rare de trouver un Osage assassiné chez lui ou au bord d'un chemin. Aucune enquête n'est jamais menée à son terme, la police concluant la plupart du temps à un suicide ou à un accident. King propose à Ernest de devenir chauffeur de taxi. En exerçant sa profession, Ernest fait la connaissance de Mollie, une Osage diabétique qui vit avec sa mère. Voyant les jeunes gens amoureux l'un de l'autre, King propose à son neveu d'épouser Mollie.
 

Killers of the Flower Moon
Réalisation : Martin Scorsese
Scénario : Eric Roth et Martin Scorsese, d'après le roman de David Grann
Musique : Robbie Robertson
Production : Imperative Entertainment, Appian Way, Apple Studios
Genre : Drame, Policier, Western, Historique
Titre en vo : Killers of the Flower Moon
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais, osage
Date de sortie : 18 octobre 2023
Durée : 206 mn

Casting :
Leonardo DiCaprio : Ernest Burkhart
Robert De Niro : William King Hale
Lily Gladstone : Mollie Burkhart
Jesse Plemons : Tom White
Brendan Fraser : W. S. Hamilton
John Lithgow : le procureur Leaward
Tantoo Cardinal : Lizzie Q. Kyle
Charlie Musselwhite : Alvin Reynolds
Pat Healy : John Burger
Scott Shepherd : Byron Burkhart
Elden Henson : Duke Burkhart
Tatanka Means : John Wren
Tommy Schultz : Blackie Thompson
Sturgill Simpson : Henry Grammer
Ty Mitchell : John Ramsey
Gary Basaraba : William « Bill » J. Burns
Steve Routman : Dr. David Shoun
Steve Witting : Dr. James Shoun
Michael Abbott Jr. : Frank Smith
Pete Yorn : Acie Kirby
Steve Eastin : le juge Pollock
Cara Jade Myers : Anna Brown
JaNae Collins : Reta
Jillian Dion : Minnie
Jason Isbell : Bill Smith
William Belleau : Henry Roan
Louis Cancelmi : Kelsie Morrison
Everett Waller : Paul Red Eagle
Talee Redcorn : Non-Hon-Zhin-Ga
Yancey Red Corn : le chef Bonnicastle
Barry Corbin : Turton, le croque-mort
Katherine Willis : Myrtle Hale
Gene Jones : Pitts Beatty
Jack White : acteur radio
Larry Sellers : Non-Hon-Zhin-Ga
Larry Fessenden : voix radio
Martin Scorsese : le producteur de l'émission True Crimes
 
Mon avis :
 C’était, incontestablement, un des grands événements cinématographiques de cette fin d’année 2023, sans nul doute le film le plus attendu – avec le Napoléon de Ridley Scott, bien entendu – et, en quelque sorte, un chef d’œuvre annoncé. Il faut dire que avec une carrière richissime qui s’étale au long des décennies, le sieur Martin Scorsese n’a plus grand-chose à prouver, question talent, et peut se permettre de faire ce qu’il souhaite, au grand dam de ses détracteurs – oui, ces derniers existent car on ne peut pas plaire à tout le monde – mais aussi et surtout, pour le plus grand plaisir de ses nombreux admirateurs. Et donc, alors que le réalisateur règne en maitre à Hollywood du haut de ses quatre-vingt ans, alors que l’on aurait put penser qu’il prendrait une retraite bien méritée, voilà qu’il nous pond un énième long métrage, une œuvre qui lui tenait à cœur depuis longtemps : Killers of the Flower Moon. Bon, je le reconnais, il m’est difficile de traiter un tel projet cinématographique tellement celui-ci côtoie l’excellence – après tout, il est toujours plus facile de déblatérer que de chanter les louanges d’une œuvre, quel qu’elle soit – pourtant, je vais essayer de le faire, tout en ayant conscience que mes mots ne rendrons pas honneur à ce film. Il faut dire que, ici, tout est parfait, ou presque et si l’on devait trouver un seul et unique défaut, peut-être que oui, effectivement, il est un poil trop long et que oui, sensiblement trois heures et demi, cela n’évite pas quelques longueurs… Cependant, en dehors de ce constat qui, de mon point de vu, est mineure puisque cette durée conséquente ne pas gênée, comment ne pas reconnaitre que le reste, lui, est parfait ! Ainsi, entre la mise en avant d’une partie méconnue de l’Histoire moderne des Etats-Unis et le sort peu enviable de la nation Osage, pourtant richissime puisque leurs terres regorgeaient de pétrole, un scénario terriblement bien ficelé et qui, malgré une durée gargantuesque, n’en reste pas moins captivant au possible, un casting qui alterne entre des figures majeures du cinéma mondial – Leonardo DiCaprio et Robert De Niro, figures de proues habituelles de Scorsese – et de nombreux acteurs et actrices natifs américains – avec l’étonnante et excellente Lily Gladstone dont on se doute bien qu’elle n’aura jamais la carrière qu’elle mérite, la faute à ses origines indiennes – mais aussi, une reconstitution historique tout simplement parfaite, une bande originale envoutante du sieur Robbie Robertson qui, malgré le temps qui passe, est toujours aussi en forme, sans oublier, naturellement, une photographie somptueuse et des décors sans la moindre faute de gout, que peut-on dire de plus si ce n’est que ce Killers of the Flower Moon regorge de qualités et que les superlatifs à son sujet sont légions ! Naturellement, je pourrais encore chanter les louanges de ce qui sera peut-être le tout dernier film de Martin Scorsese – mais ne le dis-t-on pas à chaque fois – mais bon, pour cela, il me faudrait dévoiler des pans du scénario et une bonne partie de l’intrigue et cela, selon moi, cela serait gâcher le plaisir de la découverte de ce qui est bel et bien un véritable chef d’œuvre. Alors, si vous n’avez peur pas de vous lancer dans le visionnage d’un film de trois heures et demie, si vous êtes fans de Scorsese ou de DiCaprio et de De Niro, si vous souhaitez découvrir une histoire forte et qui ne vous laissera pas indifférent, je pense ne pas me tromper en affirmant que vous devez allez voir Killers of the Flower Moon qui sera probablement le film de l’année – avec Oppenheimer et en attendant de voir ce que vaut Napoléon – car le jeu en vaut largement la chandelle !
 

Points Positifs
 :
- Indéniablement, Killers of the Flower Moon est un des plus grands films de cette année 2023 et on peut affirmer sans la moindre exagération que celui-ci est le chef d’œuvre attendu, un long métrage quasiment parfait de bout en bout et qui ne laissera personne indifférent. Une pure merveille comme on en voit rarement et qui confirme, définitivement, l’immense talent du sieur Scorsese qui, malgré ses quatre-vingt ans, n’a rien perdu de son talent !
- Trois heures et vingt-six minutes, voilà une durée qui avait de quoi refroidir plus d’un spectateur, pourtant, malgré quelques infimes longueurs qui sont naturelles – il est difficile d’être totalement attentif aussi longtemps – force est de constater que celles-ci ne nuisent en rien le plaisir du visionnage et d’un scénario qui est captivant de bout en bout.
- Pour ce qui est du casting, si Leonardo DiCaprio et Robert De Niro sont égaux à eux-mêmes, c’est-à-dire, excellents, la grande figure de ce film est, bien entendu, Lily Gladstone qui, en plus d’être une belle révélation, livre une prestation pour le moins stupéfiante.
- Des protagonistes nombreux et marquants et si Lily Gladstone est touchante en tant que représentante de ce peuple Osage en voie d’extinction, si DiCaprio a de quoi surprendre dans ce rôle de mari amoureux mais complètement soumis à son oncle, De Niro nous livre, ici, le rôle d’un parfait salopard qui a de quoi marquer les esprits !
- Un scénario habile qui, en plus de nous révéler un pan de l’Histoire moderne des Etats-Unis, rend un magnifique hommage a la nation Osage, totalement inconnue de nos jours et dont le sort, peu enviable, fut oh combien dramatique il y a sensiblement un siècle…
- Une reconstitution historique sans la moindre faute et qui nous donne l’impression de remonter le temps et d’être au beau milieu des protagonistes.
- Photographie, décors, costumes, que dire si ce n’est que tout frôle avec la perfection. De plus, le film regorge de petites trouvailles visuelles du plus bel effet.
- Robbie Robertson est toujours en forme et nous livre une bande originale de qualité.

Points Négatifs :
- Trois heures et vingt-six minutes, il faut tout de même reconnaitre que la durée de Killers of the Flower Moon est pour le moins gargantuesque et que l’on n’échappe pas à quelques longueurs.
- Naturellement, les habituels détracteurs de tout ce qui a du succès – surtout lorsque c’est américain – pesteront sur des détails et pointeront du doigt les quelques défauts minimes de ce film. On les connait plutôt bien, ce sont les quelques rares lecteurs de L'Humanité et des Inrockuptibles

Ma note : 8,5/10

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