It's
Only Rock 'n Roll
The
Rolling Stones
1 - If You Can't Rock Me (Jagger, Richards) 3:47
2
- Ain't Too Proud to Beg (Norman Whitfield, Eddie
Holland) 3:31
3
- It's Only Rock 'n Roll (But I Like It) (Jagger,
Richards) 5:07
4
- Till the Next Goodbye (Jagger, Richards) 4:37
5
- Time Waits for No One (Jagger, Richards) 6:38
6
- Luxury (Jagger, Richards) 5:01
7
- Dance Little Sister (Jagger, Richards) 4:11
8
- If You Really Want to Be My Friend (Jagger, Richards)
6:17
9
- Short and Curlies (Jagger, Richards) 2:44
10
- Fingerprint File (Jagger, Richards) 6:33
It's Only Rock 'n Roll
Musicien
: The
Rolling Stones
Parution
: 18 octobre 1974
Enregistré : Novembre
1973 – Mai 1974
Durée : 48:26
Genre
: Rock,
Blues
Producteur : The
Glimmer Twins
Label
: Rolling
Stones Records, Atlantic
Musiciens :
Mick
Jagger : chant, chœurs, guitare acoustique
sur Till the Next Goodbye, guitare rythmique sur Fingerprint
File
Keith
Richards : guitare acoustique et électrique,
guitare solo sur Ain't Too Proud to Beg, It's Only Rock and
Roll, Luxury, et Fingerprint File, basse sur If
You Can't Rock Me, chœurs
Mick
Taylor : guitare acoustique et électrique,
guitare acoustique 12 cordes, guitare slide, synthétiseur sur Time
waits for no one, basse sur Fingerprint file, congas sur Dance
Little Sister, chœurs
Bill
Wyman : basse, synthétiseur sur Fingerprint
File
Charlie
Watts : batterie
Nicky
Hopkins : piano sur Till the Next Goodbye, Time
Waits for No One, Luxury, If You Really Want to Be My
Friend et Fingerprint File
Billy
Preston : piano sur If You Can't Rock Me et Ain't
Too Proud to Beg, clavinet sur If You Can't Rock Me, Ain't
Too Proud to Beg et Fingerprint File
Ian
Stewart : piano sur It's Only Rock'n Roll
(But I Like It), Dance Little Sister et Short and
Curlies
Charlie
Jolly : tablâ
Ed
Leach : cloche à vache sur Ain't Too
Proud to Beg
Ray
Cooper : percussions
Blue
Magic : chœurs sur If You Really Want to
Be My Friend
Mon
avis : Ça commence vraiment à sentir le
sapin ! Il faut dire que, après la grosse déception que les fans se sont
coltinés avec Goats
Head Soup, l’année précédente, ce nouvel opus, It's Only Rock
'n Roll, ne rehausse nullement le niveau, bien au contraire, d’ailleurs,
l’ensemble est limite parodique, tant l’essoufflement est tangible. Ainsi,
pendant que les années 70 développent leur folie créatrice, les pierres qui
roulent essaient de se poser en gardiens du temple, en inamovibles rockers
attachés aux principes premiers et, ma foi, au vu du résultat final, on ne peut
pas dire que cela soit une grande réussite… Un des plus parfaits exemples, le
deuxième titre, reprise du grand classique des Temptations qui n’apporte pas
grand-chose au patrimoine de la musique, ne nous rassure pas davantage. Mais
les Pierres qui Roulent savent encore graver quelques super titres sur un
vinyle, et ce It’s Only Rock’n Roll, à défaut d’être un
incontournable absolu, nous chope par son tempo, son refrain repris en chœur,
totalement communicatif, bien balancé, et prolongé un tantinet car le groupe
semble se faire plaisir et aurait tort de se priver. Ouf ! Hélas, cela ne dure
guère. Till the Next Goodbye est une ballade comme ils en
pondront encore des tonnes durant les décennies années suivantes et qu’on
oublie aussitôt après la première écoute. Idem pour If You Really Want
to be my Friend : ils tenteront souvent de refaire le coup de Angie,
à notre plus grand désespoir. Pour la suite, Luxury lorgne
vers le reggae, donc vers l’ennui, quand à Dance Little Sister,
que dire si ce n’est que cela ressemble à mille autres produits rock
aux paroles creuses ? Time Waits for No One pourrait également
sombrer aux oubliettes, mais Mick Taylor, de plus en plus lasser d’être laisser
pour compte par les autres et qui claquera la porte rapidement, la sauve du
naufrage par un long solo plaintif, dont le son tranchant est inhabituel chez
lui, accompagné, au demeurant, par l’excellent piano de Nicky Hopkins. Au
final, la seule bonne surprise de cet album qui marque l’entrée définitive des
Stones dans un confort tranquille, est le Fingerprint File de
clôture : un titre très dance, funk, au riff lourd – joué par Jagger ! Eh oui –
un synthé qui louvoie du côté du jazz, un flot plus proche de Sly Stone, une
sorte de jam session vraiment prenante, additive, qui ne peut que nourrir
davantage de regrets sur ce que les Glimmer Twins auraient pu produire avec un
peu plus de courage et d’ambition. Mais bon, avec cet opus, on commence à
comprendre que le plus grand groupe de rock du monde ne l’est plus vraiment et
qu’avec le départ du génialissime Mick Taylor, une nouvelle page c’est tournée.
Quand à la suite, eh bien, disons que l’on n’attend plus vraiment de chef
d’œuvres…
Points
Positifs :
- Un
opus dans la lignée de son prédécesseur, Goats Head Soup, et qui
confirme, malheureusement, la sacrée baisse de régime qui touche le groupe.
Cependant, malgré cela, tout n’est pas à jeter dans cet album et il faut lui
reconnaitre que certains titres s’en sortent fort bien, que, musicalement, Mick
Taylor livre deux ou trois merveilles et que, ma foi, bon nombre d’autres
groupes se seraient contenter de faire aussi bien que cet It’s Only
Rock’n Roll.
-
Même si le titre peut paraitre parodique, It’s Only Rock’n Roll –
la chanson, pas l’album – est franchement entrainant et fonctionne toujours
aussi bien.
- Time
Waits for No One et Fingerprint File sont deux belles
réussites qui nous prouvent que les Stones étaient encore capables de nous
pondre de superbes chansons, du moins, lorsqu’ils s’en donnaient la peine…
-
Sans être non plus un chef d’œuvre absolu, la pochette, réalisée par Guy Peellaert
– qui officia également sur le Diamond
Dogs de Bowie – est plutôt réussie.
Points Négatifs :
-
Après un Goats Head Soup qui avait marqué un sacré coup
d’arrêt créatif dans la carrière du groupe qui était, jusque là,
quasi-parfaite, force est de constater que ce nouvel album est tout aussi moyen
et, donc, décevant. Les Stones se contentent presque du service minimum, ne
sont guères inspirés et si tout cela n’est pas foncièrement mauvais, il est
clair que cet It’s Only Rock’n Roll est loin d’être à la
hauteur des heures de gloire du groupe.
-
Trop de compositions moyennes, quelques titres franchement bof, bref, malgré
quelques fulgurances incontestables, tout cela ne suffit nullement à sauver cet
album.
- Pas
très sympa de ne pas créditer les compositions de Mick Taylor, n’est ce pas
Jagger et Richards !? Du coup, celui-ci, lasser d’être considérer comme un
moins que rien par le duo terrible, claqua la porte, ce qui n’est pas une bonne
nouvelle quand on pense a sa contribution majeure au cours des années
précédentes…
Ma note : 6,5/10
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