samedi 30 septembre 2023

Le Cycle des Robots – Face aux Feux du Soleil


Le Cycle des Robots – Face aux Feux du Soleil
 
Elijah Baley, enquêteur terrien est chargé d'une enquête difficile. Il est envoyé sur Solaria pour élucider un assassinat. Or, sur cette planète, les contacts entre habitants sont quasiment impossibles et un robot semble impliqué, chose surprenante puisque les trois Lois de la Robotique interdisent aux robots de faire du mal aux êtres humains. Aidé de son partenaire robot humanoïde, R. Daneel Olivaw, il devra résoudre ce mystère mais également lutter contre sa phobie des grands espaces, lui qui est trop habitué à l'atmosphère souterraine des Cavernes d'acier.
 

Le Cycle des Robots – Face aux Feux du Soleil
Auteur : Isaac Asimov
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 12 janvier 1957
Edition Française : 24 septembre 2012
Titre en vo : The Naked Sun
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : André-Yves Richard
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 320
 
Mon avis : 
Enfin ! Il aura fallut attendre le quatrième tome du Cycle des Robots pour que, finalement, nous ayons droit a un volume qui tienne allègrement la comparaison avec les meilleurs volets de l’autre cycle majeur du sieur Asimov, je veux bien évidement parler de Fondation. Il faut dire que les deux premiers tomes du Cycle des Robots, aussi intéressants étaient-ils, n’étaient que des assemblages de nouvelles et manquaient, par moments, de cohérence, ensuite, le troisième volet, Les Cavernes d’Acier, véritable roman, lui, était apparu comme étant plus aboutit mais il manquait un petit quelque chose pour en faire un incontournable absolu – probablement le fait que le coté thriller n’était pas aussi maitrisé qu’on aurait espéré. Mais ici, avec ce Face aux Feux du Soleil, force est de constater que, qualitativement parlant, cet ouvrage est nettement supérieur a ses prédécesseurs et qu’Asimov nous propose, enfin, un grand roman ! Il faut dire que cette nouvelle enquête du duo composé d’Elijah Baley et  de son comparse robotique Daneel Olivaw est passionnante au possible et flirte allègrement avec les meilleurs thrillers du genre. D’ailleurs, il faut noter ce fait et reconnaitre que si nous nageons toujours en pleine science-fiction, ce qui marque le plus les esprits, c’est l’enquête en elle-même, nettement plus mise en avant – et captivante – que dans Les Cavernes d’Acier. Ainsi, sur la planète Solaria, un homme est assassiné et il n’y a que deux suspects : un robot, ce qui est impossible en raison des Trois Lois de la Robotique, et la propre épouse du mort. Bien entendu, tout les regards se portent sur celle-ci, ce qui serait trop simple, et cela, Elijah Baley n’est pas dupe : non, le coupable est quelqu’un d’autre, quitte a ce que cela soit un… robot ! Vous l’avez compris, tout l’intérêt de ce roman se porte sur une enquête qui va rapidement s’avérer être captivante et qui prend une saveur particulière de par la civilisation de la planète Solaria, elle-même très particulière puisque, dans une planète plus grande que la Terre et où ne vivent que quelques dizaines de milliers de personnes, chaque individu ne rencontre quasiment jamais personne au cours de sa vie – et même la relation entre époux est fort problématique. Bref, vous l’avez compris, en raison de cette civilisation oh combien particulière – et qui sera encore poussée par la suite comme on l’avait vu dans Terre et Fondation – l’enquête que devront résoudre nos deux inspecteurs s’avérera complexe, ce, pour notre plus grand plaisir, et nous tiendra en haleine jusqu’à la fin. Une belle réussite, donc, de la part d’Asimov qui, ici, renoue donc allègrement avec ses meilleurs ouvrages ; en espérant, à présent, que la suite soit du même acabit…
 

Points Positifs
 :
- Le premier incontournable absolu du Cycle des Robots. Il faut dire que, ici, Isaac Asimov nous propose une enquête diabolique au possible et qui nous tient en haleine de la première à la dernière page. Un superbe thriller, indéniablement !
- Le plaisir de retrouver Elijah Baley et Daneel Olivaw, nos deux enquêteurs de génie. Le premier, particulièrement, est tout bonnement excellent dans cet ouvrage et c’est un véritable plaisir que de suivre son enquête, pas à pas, tout au long de l’intrigue.
- La découverte de la civilisation Solarienne est une des grandes réussites de ce Face aux Feux du Soleil : ici, l’humanité, contrôlant et maitrisant les naissances, a perdu tout instinct grégaire et chacun ne peut que vivre seul, absolument seul, ne supportant pas le contact avec un autre être humain.
- Justement, Elijah Baley, terrien, aura bien du mal à se faire au mode de vie des Solariens – et vice-versa – et cette opposition entre deux modes de vie antagonistes est un pur régal.
- Un casting assez conséquent et réussi parmi les divers Solariens que rencontre Baley au court de son enquête.

Points Négatifs :
- Dommage que Daneel Olivaw joue presque les utilités dans cet ouvrage.
- Un final peut-être un peu trop rapidement expédié ? Je n’aurai pas été contre quelques pages supplémentaires…

Ma note : 8,5/10

vendredi 29 septembre 2023

Batman – The Dark Knight Returns


Batman – The Dark Knight Returns
 
La chaleur est étouffante à Gotham depuis quelques jours. On dépasse maintenant les 40 degrés ! Dans cet enfer climatique, la tension est au maximum avec de nombreux cas d'agressions, vols et meurtres. On parle souvent aux informations du gang des Mutants qui font régner la terreur dans les rues. Il faut dire que Batman n'intervient plus depuis dix ans maintenant. A-t-il décidé de se retirer de l'action? Est-il gravement blessé ou pire, mort? Personne ne comprend sa disparition et son absence laisse un grand vide et provoque le chaos. Comme si cela ne suffisait pas, on annonce partout que Harvey Dent a changé. Le psychiatre Bartholomew Wolper est persuadé que son patient est guéri de son dédoublement de la personnalité et le chirurgien Herbert Willing a fait des merveilles en lui redonnant son visage d'antan. C'est un Harvey Dent métamorphosé qui apparaît devant la télévision et qui déclare s'être repenti. Il veut désormais faire le bien pour réparer ses erreurs passées. Bruce Wayne voit toutes ces nouvelles, installé sur le canapé de son salon. Il ne fait que boire et s'isoler de plus en plus, malgré les conseils d'Alfred. Il y a bien longtemps qu'il n'a plus endossé le costume de Batman. Alors qu'il est en pleine méditation, une chauve-souris vient percuter la fenêtre du manoir. Batman va-t-il revenir ?
 

Batman – The Dark Knight Returns
Scénario : Frank Miller
Dessins : Frank Miller
Encrage : Klaus Janson
Couleurs : Lynn Varley
Couverture : Frank Miller
Genre : Super-Héros
Editeur : DC
Titre en vo : Batman – The Dark Knight Returns
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Février 1986 – Juin 1986
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 25 janvier 2019
Nombre de pages : 240

Liste des épisodes
Batman – The Dark Knight Returns 1-4
 
Mon avis :
 Abordons aujourd’hui ce qui est un récit majeur du Chevalier Noir, surnom du célèbre Batman, je veux, bien entendu, parler du fameux The Dark Knight Returns. Œuvre de Frank Miller, auteur, entre autres, d’un certain 300 dont je vous parlerais à l’occasion sur ce blog, cette mini-série, lorsqu’elle paru, au milieu des années 80, révolutionna totalement à la fois la série Batman mais également, dans un sens plus large, le média des comics en général – le seul équivalent crédible étant, bien entendu, Watchmen paru à la même époque. Bref, vous l’avez, ici, tout à été dit, ou presque, sur cette œuvre depuis une bonne trentaine d’années, sur ce coup de génie de Miller de nous proposer une version plus âgée de notre héros, de le faire revenir aux affaires dans un monde bien plus sombre et cynique, un monde où les super-héros sont devenus persona non grata et où, plus que jamais, les criminels ont les coudés franches pour martyrisés leurs victimes… Cependant, au-delà du coté révolutionnaire de la chose à proprement parler – il suffit de faire des comparaisons entre ce The Dark Knight Returns et la concurrence de l’époque qui, de nos jours, à terriblement vieillit – au-delà de la maitrise impressionnante d’un Miller en état de grâce, ce qui m’aura le plus marquer, c’est le coté visionnaire de cette œuvre. Paru en 1986, The Dark Knight Returns est terriblement moderne dans son propos et cette société dépeinte par l’auteur, tellement sombre, cruelle et cynique est tellement proche de la notre qu’on ne peut que s’incliner, bien bas, devant un auteur qui aura sut anticiper, de belle manière, l’évolution de la société occidentale. Ainsi, entre l’omniprésence des médias qui prennent tout à la légère et qui donnent libre accès a moult experts en expertises qui ne cessent de se contredire et s’invectiver à l’écran, comment ne pas reconnaitre nos chaines d’infos en continu modernes ? Devant le basculement de la justice vers la compréhension et l’excuse des actes criminels, au demeurant du sort des victimes, comment ne pas se dire que, quelque par, de nos jours, ceux qui commettent un crime sont mieux logés que leurs victimes ? Quand au comportement violent d’une foule, terriblement bien écrit par Miller, comment ces pages ne nous renvoient-elles pas aux heures les plus sombres de notre histoire mais aussi, a ceux et celles qui se battent pour des pots de Nutella ou, plus récemment, Covid oblige, pour du papier hygiénique ? Bref, The Dark Knight Returns, c’est également tout cela et, quelque part, si j’ai souhaité mettre l’accent sur ce point plutôt que sur d’autres, c’est que, justement, avec du recul nécessaire, c’est ce qui m’aura le plus marquer. Bien évidement, je pourrais également vous parler des dessins, du coté cinématographique de l’ensemble et de tout un tas d’autres qualités qui ressortent de ce comics, mais bon, cela a été dit moult fois et, je n’en doute, avec bien plus de talent que moi. Alors, si je n’ai qu’une seule chose à dire en guise de conclusion, c’est que si vous êtes fans de Batman ou de comics en général, vous ne pouvez pas passer a coté de ce The Dark Knight Returns, indéniablement, un des chef d’œuvres du genre !
 

Points Positifs
 :
- Un des plus grands si ce n’est le plus grand récit consacré à Batman. Il faut dire que, avec The Dark Knight Returns, Frank Miller nous offre le comic ultime sur ce personnage, quasiment parfait de bout en bout et qui, tout en révolutionnant le genre à l’époque, aura marqué et inspirer toute une génération de scénaristes par la suite… Bref, un incontournable absolu !
- Le coté visionnaire de l’ensemble est, de mon point de vu, ce qui m’aura le plus marquer dans cette mini-série. Il faut dire que cette société ultraviolente et cynique qui nous est proposée par Miller ressemble tellement à la notre que cela en devient troublant.
- Visuellement, The Dark Knight Returns est une pure merveille ! Bien entendu, Frank Miller possède un style particulier, c’est un fait, cependant, au moins, celui-ci possède un style, ce qui n’est pas le cas de bon nombre de dessinateurs. Quand au coté cinématographique de l’ensemble et le dynamisme de ces planches, il est clair que l’on à rarement fait mieux !
- Un Batman agé et désabusé qui reprend du service, tel un ultime pied de nez à une société qui préfère chercher des excuses aux criminels plutôt que de protéger les victimes. Cela nous donne un récit captivant de bout en bout, bourré de scènes cultes, de bonnes idées et qui n’a pas prit une ride.
- En comparaison de la concurrence de l’époque, The Dark Knight Returns reste terriblement d’actualité et l’on comprend, forcément, a quel point ce comic aura révolutionné le genre.
- L’opposition entre Batman et Superman, bien entendu. Là aussi, on n’a jamais fait aussi bien depuis…
- Même le nouveau Robin, une fille, est plutôt crédible alors que je n’en n’attendais rien, c’est pour dire !

Points Négatifs :
- Le style artistique de Frank Miller risque de faire tiquer certains. Bien entendu, c’est une affaire de gouts mais bon, il faut le souligner…
- Comme c’est souvent le cas avec les œuvres que l’on qualifie de cultes, The Dark Knight Returns n’est pas vraiment simple d’accès pour un public plus habituée a des récits super-héroiques plus… comment dire… basiques.

Ma note : 9/10

jeudi 28 septembre 2023

Homeland – Saison 8


Homeland – Saison 8
 
Carrie est hospitalisée au Landstuhl Regional Medical Center, où elle se rétablit de ses semaines de torture dans les prisons russes tout en suivant les procédures pour être réintégrée au sein de la CIA. Interrogée par l'agent Jim Turrow, elle apprend qu'elle a échoué au détecteur de mensonges et qu'elle est soupçonnée de trahison pendant les semaines où son trouble l'a rendue confuse et dont elle ne se souvient pas. Saul est en Afghanistan en tant que Conseiller à la Sécurité Nationale où il dirige les négociations de paix avec l'Afghanistan, mais elles se présentent mal quand le Vice-président afghan G'ulom annonce publiquement qu'il refusera tout traité. Soupçonnant une ingérence du Pakistan, Saul décide de ramener Carrie sur le terrain, malgré les accusations dont elle est la cible. En parallèle, Max Piotrowski est envoyé dans une base de la Vallée du Korangal où il devra réparer un système d'écoute des communications des Talibans près de la frontière pakistanaise. Malgré le danger, l'opération est un succès.
 

Homeland – Saison 8
Réalisation : Michael Cuesta, Clark Johnson et Jeffrey Nachmanoff
Scénario : Howard Gordon, Alex Gansa, Gideon Raff
Musique : Sean Callery
Production : Teakwood Lane Productions, Cherry Pie Productions, Keshet Films, Fox 21 et Showtime Originals
Genre : Série dramatique, thriller psychologique
Titre en vo : Homeland – Season 8
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : Showtime
Diffusion d’origine : 09 février 2020 – 26 avril 2020
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 12 x 50 minutes
 
Casting :
Claire Danes : Carrie Mathison
Mandy Patinkin : Saul Berenson
Maury Sterling : Max Piotrowski
Costa Ronin : Yevgeny Gromov
Nimrat Kaur : Tasneem Qureishi
Numan Acar : Haissam Haqqani
Linus Roache : David Wellington
Mohammad Bakri : Abdul Qadir G'ulom
Tim Guinee : Scott Ryan
Andrea Deck : Jenna Bragg
Cliff Chamberlain : Mike Dunne
Sam Trammell : Benjamin Hayes, vice-Président des USA
Elham Ehsas : Jalal Haqqani
Seear Kohi : Balach
Hugh Dancy : John Zabel
Mohammad Amiri : Arman
Sitara Attaie : Samira Noori
Beau Bridges : Ralph Warner, Président des USA
Christopher Maleki : President Daoud
Elya Baskin : Viktor Makarov
Ben Savage : Saul Berenson jeune
Robin McLeavy : Charlotte Benson
Tatyana Mukha : Anna Pomerantseva
Julie Engelbrecht : Anna Pomerantseva jeune
Amy Hargreaves : Maggie Mathison
Jacqueline Antaramian : Dorit
 
Mon avis :
 Il est de coutume de dire que toutes les bonnes choses ont une fin et, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est-à-dire, la huitième saison de cette excellente série que fut, tout au long de sa diffusion, Homeland, force est de constater que la conclusion aura été à la hauteur de nos espérances et que, surtout, les scénaristes auront sut achever leur création avant que celle-ci ne finisse par baisser, qualitativement parlant. En effet, c’est souvent cela le problème des séries, y compris pour ce qui est des meilleures : des débuts en fanfare sur les deux ou trois premières saisons avant que, indubitablement, l’intrigue ne commence à tourner en rond, que la qualité baisse et que la fin, lorsqu’elle survient, ne soit bâclée. Avec Homeland, rien de tout cela, heureusement : s’étant d’entrée de jeu plutôt bien démarquée de son illustre devancière d’où elle fut tirée, Hatufim, la série aura sut trouver ses marques, développer, saisons après saisons, ses protagonistes et des intrigues fort audacieuses et, en abordant moult thématiques actuelles, aura finit, avec cette huitième saison qui fut un véritable retour au sources – sauf que, cette fois ci, c’est sur Carrie que se posent des questions quand a sa loyauté – en véritable apothéose. Captivante de bout en bout, remettant sur le devant de la scène quelques protagonistes majeurs de la quatrième saison, nous renvoyant du coté de l’Afghanistan pour notre plus beau plaisir et apportant une conclusion à la fois acceptable et excellente, cette ultime saison de Homeland aura confirmé tout le bien que l’on pensait de cette série depuis ses débuts et nous aura convaincu, définitivement, que celle-ci fut une des plus belles réussites télévisuelles de ces dernières années, du moins, pour les amateurs du genre, bien entendu. Alors certes, désormais, il va falloir faire nos adieux a Carrie et Saul, mais bon, quelque part, c’est une très bonne chose que cela soit ainsi puisque l’on sait très bien que si l’aventure se serait poursuivi, fatalement, tôt ou tard, on aurait été lassés, déçus par une série qui n’aurait pas sut s’arrêter à temps. Ce ne fut pas le cas et, ma foi, ce fut une très bonne chose…
 

Points Positifs
 :
- Une excellente dernière saison pour Homeland qui, tout en maintenant un scénario captivant et de qualité de bout en bout, aura confirmé tout le bien que l’on pensait de cette série depuis ses débuts et, surtout, aura sut apporter une conclusion pour le moins intéressante et plutôt réussie. Bref, tout est parfait ou presque pour les fans !
- Le plaisir de retourner du coté de l’Afghanistan, le retour de protagonistes importants perdus de vu depuis longtemps, des enjeux plus importants que jamais et une Carrie qui se retrouve dans la position de Nicholas Brody dans les premières saisons et dont tout le monde se méfie.
- Le dernier épisode frôle tout simplement avec l’excellence et le face a face terrible entre Carrie et Saul a de quoi marquer les esprits !
- Il a la classe Yevgeny Gromov tout de même.
- Pour ce qui est des acteurs, comme d’habitude, il n’y a rien à dire, ceux-ci étant tous simplement excellents dans leurs rôles respectifs.
 
Points Négatifs :
- On peut tout de même trouver singulier que, par moments, tout ce petit monde se ballade sans problèmes d’un bout à l’autre de l’Afghanistan ou du Pakistan voir, au bout d’un moment, d’un pays à l’autre…
- Les américains auraient-ils vraiment donné aux afghans l’individu soupçonné d’être le responsable de la mort de leur président ? Hum, permettez-moi d’en douter !
- Quand on s’est ce qu’est advenu de l’Afghanistan depuis le départ des américains, il y de quoi être dubitatif vis-à-vis des talibans présentés à l’écran.
 
Ma note : 8/10

mercredi 27 septembre 2023

L'Hermine


L'Hermine
 
À Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, Michel Racine est un président de cour d'assises implacable, qui suscite peu de sympathie parmi les avocats de la défense et certains collègues en raison de son caractère distant et austère, ce qui lui vaut d'être surnommé le Président aux deux chiffres, car les accusés des procès qu'il préside en prennent pour plus de dix ans. Il vit à l'hôtel, séparé de sa femme. Bien que grippé, Racine préside le procès de Martial Beclin, accusé d'avoir mortellement frappé son nourrisson de sept mois, Melissa, à coup de bottes rangers. L'accusé refuse de se justifier, préférant répéter qu'il est innocent. Racine opère la sélection des jurés, issus de différents milieux sociaux. Soudain, il tire au sort le nom de Ditte Lorensen-Cottret, qu'il semble connaître.
 

L'Hermine
Réalisation : Christian Vincent
Scénario : Christian Vincent
Musique : Claire Denamur
Production : Albertine Productions, Cinéfrance 1888, France 2 Cinéma
Genre : Drame
Titre en vo : L'Hermine
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 18 novembre 2015
Durée : 98 mn

Casting :
Fabrice Luchini : Michel Racine, président de cour d'assises
Sidse Babett Knudsen : Ditte Lorensen-Côteret, une jurée
Eva Lallier : Ann, la fille de Ditte
Victor Pontecorvo : Martial Beclin, l'accusé
Candy Ming : Jessica Marton, la compagne de Martial
Michaël Abiteboul : Jourd'hui, l'avocat de la défense
Jennifer Decker : l'avocate de la défense
Corinne Masiero : Marie-Jeanne Metzer, une jurée
Sophie-Marie Larrouy : Coralie Marciano, une jurée
Claire Assali : avocate de la partie civile
Bruno Tuchszer : Fournier
Marie Rivière : Marie-Laure, épouse de Michel Racine
Floriane Potiez : la réceptionniste
Chloé Berthier : Pauline, la greffière
Raphaël Ferret : le lieutenant Massinet
 
Mon avis :
Je ne vais pas vous mentir, si je me suis décidé à me lancer dans le visionnage de L’Hermine, long métrage du sieur Christian Vincent et qui date de 2015, ce fut, uniquement, pour la présence, dans l’un des rôles principaux, de la délicieuse Sidse Babett Knudsen qui est plus connue pour son interprétation de Birgitte Nyborg dans la série politique à succès, Borgen – dont j’ai eu le plaisir de vous dire le plus grand bien il y a de cela quelques mois et dont une quatrième saison est parue, pour le plus grand plaisir des fans, en 2022… Sinon, Fabrice Luchini en tant que protagoniste principal ? Bon, je ne vous le cache pas, je ne suis pas le plus grand admirateur de ce dernier même si je reconnais que le bougre est plutôt doué dans sa partie… Bref, un film dont je n’attendais pas grand-chose et que j’ai pris comme étant une simple curiosité, un film qui glana quelques récompenses en son temps et qui, à mes yeux, fait partie de cette fameuse catégorie de longs métrages que l’on peut qualifier de vite regardé, vite oublié… Car bon, comment dire, en dehors d’un postulat de départ plutôt intéressant qui nous fait suivre un procès d’infanticide dans le Pas-de-Calais et qui, accessoirement, est plutôt juste sur ce point, en dehors de Luchini qui fait du Luchini et, surtout, de Sidse Babett Knudsen qui crève l’écran avec son accent danois savoureux, pour le reste, force est de constater que ce long métrage ne vole pas bien haut : c’est sympa mais sans plus, ça se regarde, certes, mais on se finit, au bout d’un moment, par se demander quel est le but de cette intrigue qui mêle procès en accise a une histoire d’amour sans que l’un prenne le pas sur l’autre et, surtout, sans que l’on connaisse le fin mot de l’histoire dans les deux cas ! Bref, un film sans grand intérêt même s’il n’est pas mauvais : certains apprécieront, d’autres pas du tout, quand à moi, je me demande bien si le jeu en valait la chandelle…
 

Points Positifs
 :
- Le procès lui-même, assez juste dans son déroulement, est sans aucun doute le point fort de ce film et il faut reconnaitre que celui-ci nous permet de rester éveiller, ce qui est déjà pas mal.
- Fabrice Luchini est égal à lui-même et il est clair que son personnage de juge irascible est plutôt amusant, quand à Sidse Babett Knudsen, disons qu’elle crève l’écran et qu’il est amusant de la retrouver dans une production française.
- Le couple dont l’enfant a été tué est une véritable caricature des habitants du nord de la France et on comprend rapidement que ces deux là, en plus d’être particulièrement idiots, dissimulent la vérité…
- Quelques séquences plutôt amusantes.

Points Négatifs :
- Un film sur un procès ? Ma foi, cela peut être une très bonne chose, le problème, c’est que celui-ci s’achève sans que la vérité ait été faite et là, c’est un peu problématique.
- Franchement, la pseudo histoire d’amour entre Fabrice Luchini et Sidse Babett Knudsen ne casse pas des briques, bien au contraire…
- Certes, L’Hermine se regarde mais, au final, on a davantage l’impression d’avoir perdu son temps qu’autre chose tellement ce film est fade.
- Le couple dont l’enfant a été tué est une véritable caricature des habitants du nord de la France… oui, un peu trop même, de quoi accentuer les stéréotypes sur ces derniers…
- La présence navrante de Corinne Masiero qui est tout sauf une actrice.

Ma note : 5/10

lundi 25 septembre 2023

Their Satanic Majesties Request


Their Satanic Majesties Request
 
The Rolling Stones
 
1 - Sing This All Together (Jagger, Richards) 3:46
2 - Citadel (Jagger, Richards) 2:50
3 - In Another Land (Bill Wyman) 3:15
4 - 2,000 Man (Jagger, Richards) 3:07
5 - Sing This All Together (See What Happens) (Jagger, Richards) 8:33
6 - She's a Rainbow (Jagger, Richards) 4:35
7 - The Lantern (Jagger, Richards) 4:23
8 - Gomper (Jagger, Richards) 5:08
9 - 2000 Light Years from Home (Jagger, Richards) 4:45
10 - On With the Show (Jagger, Richards) 3:39
 

Their Satanic Majesties Request
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 8 décembre 1967
Enregistré : 9 février – 23 octobre 1967
Durée : 44:06
Genre : Rock psychédélique, Pop psychédélique
Producteur : The Rolling Stones
Label : Decca/ABKCO
 
Musiciens :
Mick Jagger : chant, chœurs, percussions
Keith Richards : guitares, chœurs
Brian Jones : Mellotron, percussions, orgue, flûte, sitar, harpe à pédales, dulcimer, saxophone, theremin
Charlie Watts : batterie, percussions, tablas
Bill Wyman : basse, chant sur In Another Land, percussions, chœurs
Nicky Hopkins : orgue, piano, mellotron, clavecin
Eddie Kramer : percussions
John Paul Jones : orchestrations sur She's a Rainbow
Ronnie Lane : chœurs sur In Another Land
Steve Marriott : guitare acoustique et chœurs sur In Another Land
John Lennon : chœurs sur Sing This All Together
Paul McCartney : chœurs sur Sing This All Together
Anita Pallenberg : chœurs
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé de Aftermath, premier chef d’œuvre incontestable des Rolling Stones puis de Between the Buttons, album presque aussi bon, abordons à présent un opus pour le moins particulier, un album complètement sous-estimé voir, souvent, haï par bon nombre de fans, je veux bien évidement parler du célèbre Their Satanic Majesties Request. Il faut dire qu’a la décharge des nombreux détracteurs de cet opus, celui-ci, dès sa sortie, en cette lointaine année 1967, fut considérée comme un véritable ovni dans la très longue discographie du groupe : mettant de coté pour la seule et unique fois tout ce qui a toujours fait le fond de commerce des racines du groupe, c’est-à-dire, le blues, Their Satanic Majesties Request, lorsqu’il paru, marqua durablement les esprits pour son anticonformisme total vis-à-vis de tout ce que les Stones avaient fait jusqu’à alors, ce virage total dans leur style musical et cette impression, plutôt fondée d’ailleurs, que Jagger et compagnie avaient plutôt suivie l’air du temps, plongeant allègrement dans ce rock psychédélique alors a la mode. Le résultat, du coup, est cet album qui sonnera de manière étrange pour le néophyte, l’emploi d’instruments aussi exotiques que les sitars, les mellotrons ou les theremins, ces chansons aux paroles singulières sans oublier une esthétique Peace and Love aux antipodes de ce que fut toujours le groupe. Pourtant, si Their Satanic Majesties Request fut et est encore si décrié, si beaucoup l’on toujours surnommés de petit Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, plaçant de fait les Stones en suiveurs anglais des Beatles, les choses, en fait, étaient bien plus compliquées qu’on pourrait le penser… comme souvent d’ailleurs. D’ailleurs, revenons un peu sur cette fameuse année 1967 et ce rock psychédélique alors a la mode, celle-ci, au demeurant, ne durant que quelques mois – bah oui, dès 68, les choses avaient évoluées – pour rappeler qu’a l’époque, quasiment tous les groupes y allèrent de leur ou leurs albums psychédéliques : Beatles, Stones, Kings, Pink Floyd, etc. Bref, sur ce point, nos cailloux qui roulent ne firent rien d’autre que de suivre un mouvement global et ce, pour rappel, dans une année où tout ce joli monde était le plus sérieusement persuader que la musique pouvait changer le monde. Mais plus qu’un simple effet de mode, tout cela accoucha surtout d’un mouvement créatif original comme jamais il n’y en avait eu auparavant et comme, il faut le reconnaitre, il n’y en eu plus par la suite : certes, dans le tas, il y eut quelques beaux ratés et certaines choses inécoutables, mais en cette année 1967, que de groupes furent créatifs, poussant les limites des processifs créatifs et de l’originalité, et sur ce point, Their Satanic Majesties Request en est, de mon point de vu, un fort bon exemple. Car bon, comment dire, si cet opus ne fut pas l’album de l’année 1967, loin de là, reconnaissons que celui-ci fut le disque où les Stones prirent le plus de risques, où, défoncés et plombés par des tas de problèmes judiciaires, ils repoussèrent le plus leur limites créatives pour nous pondre un ovni, certes, mais un excellent ovni. Car bon, malgré l’étrangeté de la galette, lorsque, des décennies plus tard, on écoute des titres comme CitadelShe's a RainbowThe Lantern ou l’extraordinaire 2000 Light Years from Home avec ses airs de pré-Bowie, comment ne pas reconnaitre que nous avons là bel et bien de grandes chansons ?! Etranges et aux antipodes de ce faisaient puis firent les Stones ? Certes, mais cela n’enlève rien au fait qu’avec Their Satanic Majesties Request les Stones prouvèrent qu’en s’appropriant un style qui n’était pas le leur, ils pouvaient sortir d’un carcan un peu trop réducteur et offrir quelque chose de nouveau et de recherché. Bien entendu, tout cela ne plu guère aux fans hardcore et conservateurs et la suite, faire de chef d’œuvres sur chef d’œuvres jusqu’en 1972 – en gros, de Beggars Banquet a Exile on Main Street – rappela au monde que les Stones étaient alors le plus grand groupe de rock au monde, mais ce qui est sur, c’est qu’après Their Satanic Majesties Request, plus jamais nos pierres qui roulent ne furent aussi créatives et originales…
 

Points Positifs
 :
Their Satanic Majesties Request fut et restera a tout jamais comme le disque le plus discuter de la très longue discographie des Stones, cependant, malgré ce coté complètement ovni, reconnaissons que dans un genre dans lequel personne ne les attendais, le rock psychédélique, nos cinq compères s’en sortent bougrement bien.
CitadelShe's a RainbowThe Lantern et surtout 2000 Light Years from Home sont d’excellentes chansons et qui n’ont rien à envier a bon nombre des plus belles réussites du groupe. De plus, elles ont ce petit coté original qui leur apporte un plus indéniable.
- C’est le dernier album où Brian Jones officie totalement de bout en bout, d’ailleurs, ici, il est omniprésent jouant de multiples instruments tous plus incongrues les uns que les autres et démontrant, de fort belle manière, que les Stones auraient put être davantage qu’un simple groupe de blues.
- Si vous appréciez le rock psychédélique, alors, Their Satanic Majesties Request est bien évidement un incontournable dont vous ne pouvez pas vous passer.
- Bigre, même Bill Wyman y va de sa chanson, la plutôt sympathique In Another Land.
- Que ceux qui affirment que dans cet opus, on ne reconnait pas les Stones réécoutent donc les riffs de Citadel
- La pochette, bien sur, franchement culte. Pour l’histoire, en 33 tours, elle était en 3D.
 
Points Négatifs :
Their Satanic Majesties Request possède bien entendu toutes les qualités et les défauts du rock psychédélique, c’est-à-dire, qu’il est plaisant d’écouter ses mélanges des genres, cet exotisme parfois enchanteur et cet emploi judicieux d’instruments divers mais, car il y a un mais, parfois, on tombe dans le grand guignolesque avec des expérimentations nettement plus hasardeuses et autres incongruités qui sonnaient déjà ringardes a l’époque, alors, de nos jours…
- Il est clair qu’au vu de tout ce qu’on fait les Stones avant puis après ce Their Satanic Majesties Request, cet album puisse apparaitre comme déstabilisant pour bon nombre de fans du groupe.
- J’ai toujours apprécié le sitar lorsque celle-ci intervient en tant qu’instrument supplémentaire dans une chanson – par exemple, Paint It, Black dans Aftermath. Par contre, lorsque des petits musiciens anglais se prenaient pour des maitres indiens de l’instrument et déliraient pendant des plombes comme ce fut le cas avec George Harrison sur Within You Without You dans Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band ou, ici, Brian Jones sur Gomper, la pilule passe moins bien.
- Le rock psychédélique fut un genre qui ne dura guère et qui, il faut le reconnaitre, apparait souvent comme daté de nos jours.
- La pochette est culte, certes, mais elle a un coté kitch propre a l’époque qui déplaira a certains.  
 
Ma note : 7,5/10