Chanson
Douce
Myriam,
mère de deux enfants, décide de reprendre son emploi au sein d'un cabinet
d'avocats, contre l'avis de son mari. Le couple se met malgré tout à la
recherche d'une nourrice. Après l'audition de quelques personnes, ils engagent finalement
Louise. Celle-ci va très vite se faire apprécier des enfants et va
progressivement occuper une place centrale, voire dérangeante, au sein de la
famille.
Chanson Douce
Réalisation : Lucie
Borleteau
Scénario : Lucie
Borleteau, Jérémie Elkaïm et Maïwenn d'après le roman de Leïla Slimani
Musique : Pierre
Desprats
Production : Why
Not Productions et
Pan-Européenne
Genre : Drame
Titre
en vo : Chanson Douce
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 27 novembre 2019
Durée : 100
mn
Casting :
Karin
Viard : Louise
Leïla
Bekhti : Myriam
Antoine
Reinartz : Paul
Noëlle
Renaude : Sylvie, la mère de Paul
Assya
Da Silva : Mila
Rehab
Mehal : Wafa
Laure
Giappiconi : l'institutrice
Claire
Dumas : la boulangère
Sarah
Suco : amie au dîner
Guilhem
Amesland : ami au dîner
Jérémie
Elkaïm : ami au dîner
Thomas
De Pourquery : ami à la fête
Thomas
Scimeca : ami à la fête
Edward
Perraud : ami à la fête
Céline
Fuhrer : amie à la fête
Valentine
Carette : amie à la fête
Ange
Chargé : ami à la fête
Léo
Blandino : le magicien
Robert
Cantarella : le père de
Paul
Garbo
Pecorari : Alphonse
Martine
Chevallier : la dame du
parc
Barnabé
Perrotey : l'homme de la
rue
Mon
avis : Incontestablement, avec Chanson Douce, long métrage de Lucie
Borleteau tiré d’un roman de Leïla Slimani, lui-même inspiré d’un fait divers
qui eut lieu à New-York au début des années 2010, nous avons affaire à un long
métrage qui aurait put être très bon mais qui se contente, malheureusement,
d’être moyen. La faute à une réalisatrice dépassée par l’enjeu de l’adaptation
ou à qui il manque une certaine dose de folie – ou de génie – pour nous offrir
un résultat supérieur à ce que l’on a eu droit ? La faute à un casting
loin d’être à la hauteur dans l’ensemble, en dehors, naturellement, de Karin
Viard qui porte à elle toute seule tout le film ? La faute à un découpage
contestable qui fait presque l’impasse sur l’évolution psychologique de la
nounou et qui accouche d’une fin qui aurait mérité d’être mieux traitée ?
Oui, probablement un peu de tout cela à la fois et c’est plutôt dommage car Chanson Douce n’est pas un mauvais film,
loin de là et il est évidant que, entre les mains de quelqu’un d’autre, nous
aurions put avoir un très bon film – dommage que Maïwenn, qui est tout de même
d’un autre niveau, ait finit pas jeter d’éponge… A la place, donc, nous nous
retrouvons devant un long métrage certes angoissant, qui nous montre une Karin
Viard inquiétante qui, sous ses airs de nounou parfaite – et, ma foi,
professionnellement, il est difficile de faire mieux qu’elle – dissimule bien
des tares psychologiques qui l’amèneront à commettre l’indicible, mais qui
possède bien trop de défauts pour en faire un incontournable. D’ailleurs, sur
ce point, juste un exemple, flagrant, le couple interprété par Leïla Bekhti et Antoine
Reinartz : si la première fait encore illusion et que l’on peut comprendre
son désir de travailler, le second, fade au possible, est l’exemple type du
pseudo artiste parisien toujours entre deux projets, grand donneur de leçons
devant l’éternel et qui tient davantage du parasite qu’autre chose. Fatalement,
comment prendre fait et cause pour ce couple aisé qui ère de fêtes en soirées,
qui picole, se drogue mais qui se permet de juger leur nounou parce que
celle-ci a des problèmes avec le fisc – scène hallucinante par ailleurs !
Certes, cela n’excuse en rien le geste fatal de la nounou, mais bon, dans le
genre parents impliqués, disons que l’on a déjà connu mieux… Bref, vous l’avez
compris, je n’ai pas vraiment été conquis par Chanson Douce, bien au contraire, cependant, ne serais-ce que pour
l’interprétation de Karin Viard, je pense ne pas me tromper en affirmant que le
jeu peut en valoir la chandelle, alors, a vous de voir…
Points
Positifs :
-
Un film dramatique qui n’est peut-être pas exempt de défauts mais qui peut valoir
le coup, ne serais-ce que pour les amateurs du genre qui apprécieront sans nul
doute cette inquiétante nounou, bien trop parfaite pour être honnête.
-
Karin Viard porte à elle toute seule ce film et il faut reconnaitre que son
interprétation hallucinée mérite largement le détour !
-
Le lent défilement, petit à petit, de scènes qui nous montrent que quelque
chose cloche chez cette nounou parfaite.
Points Négatifs :
-
Un long métrage qui possède beaucoup trop de défauts pour en faire un véritable
incontournable, ce qui est dommage au vu du postulat de départ de ce film.
-
L’impression tenace qu’entre les mains d’un autre réalisateur, Chanson Douce aurait put être une belle
réussite…
-
Karin Viard ne peut pas sauver les meubles à elle toute seule !
-
On a déjà connu Leïla Bekhti plus en forme, c’est un fait, quand à Antoine
Reinartz, franchement, nous ne sommes pas loin de la catastrophe tellement son
personnage est fade et inintéressant au possible.
-
Difficile d’apprécier ce couple de bobos parisiens arrogants qui portent en eux
tous les défauts de leur caste pendant que les nounous s’occupent de leurs
progénitures…
-
Un final raté alors qu’il aurait dut être le climax de ce film.
Ma note : 6/10
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