mardi 19 septembre 2023

Chanson Douce


Chanson Douce
 
Myriam, mère de deux enfants, décide de reprendre son emploi au sein d'un cabinet d'avocats, contre l'avis de son mari. Le couple se met malgré tout à la recherche d'une nourrice. Après l'audition de quelques personnes, ils engagent finalement Louise. Celle-ci va très vite se faire apprécier des enfants et va progressivement occuper une place centrale, voire dérangeante, au sein de la famille.
 

Chanson Douce
Réalisation : Lucie Borleteau
Scénario : Lucie Borleteau, Jérémie Elkaïm et Maïwenn d'après le roman de Leïla Slimani
Musique : Pierre Desprats
Production : Why Not Productions et Pan-Européenne
Genre : Drame
Titre en vo : Chanson Douce
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 27 novembre 2019
Durée : 100 mn

Casting :
Karin Viard : Louise
Leïla Bekhti : Myriam
Antoine Reinartz : Paul
Noëlle Renaude : Sylvie, la mère de Paul
Assya Da Silva : Mila
Rehab Mehal : Wafa
Laure Giappiconi : l'institutrice
Claire Dumas : la boulangère
Sarah Suco : amie au dîner
Guilhem Amesland : ami au dîner
Jérémie Elkaïm : ami au dîner
Thomas De Pourquery : ami à la fête
Thomas Scimeca : ami à la fête
Edward Perraud : ami à la fête
Céline Fuhrer : amie à la fête
Valentine Carette : amie à la fête
Ange Chargé : ami à la fête
Léo Blandino : le magicien
Robert Cantarella : le père de Paul
Garbo Pecorari : Alphonse
Martine Chevallier : la dame du parc
Barnabé Perrotey : l'homme de la rue
 
Mon avis :
Incontestablement, avec Chanson Douce, long métrage de Lucie Borleteau tiré d’un roman de Leïla Slimani, lui-même inspiré d’un fait divers qui eut lieu à New-York au début des années 2010, nous avons affaire à un long métrage qui aurait put être très bon mais qui se contente, malheureusement, d’être moyen. La faute à une réalisatrice dépassée par l’enjeu de l’adaptation ou à qui il manque une certaine dose de folie – ou de génie – pour nous offrir un résultat supérieur à ce que l’on a eu droit ? La faute à un casting loin d’être à la hauteur dans l’ensemble, en dehors, naturellement, de Karin Viard qui porte à elle toute seule tout le film ? La faute à un découpage contestable qui fait presque l’impasse sur l’évolution psychologique de la nounou et qui accouche d’une fin qui aurait mérité d’être mieux traitée ? Oui, probablement un peu de tout cela à la fois et c’est plutôt dommage car Chanson Douce n’est pas un mauvais film, loin de là et il est évidant que, entre les mains de quelqu’un d’autre, nous aurions put avoir un très bon film – dommage que Maïwenn, qui est tout de même d’un autre niveau, ait finit pas jeter d’éponge… A la place, donc, nous nous retrouvons devant un long métrage certes angoissant, qui nous montre une Karin Viard inquiétante qui, sous ses airs de nounou parfaite – et, ma foi, professionnellement, il est difficile de faire mieux qu’elle – dissimule bien des tares psychologiques qui l’amèneront à commettre l’indicible, mais qui possède bien trop de défauts pour en faire un incontournable. D’ailleurs, sur ce point, juste un exemple, flagrant, le couple interprété par Leïla Bekhti et Antoine Reinartz : si la première fait encore illusion et que l’on peut comprendre son désir de travailler, le second, fade au possible, est l’exemple type du pseudo artiste parisien toujours entre deux projets, grand donneur de leçons devant l’éternel et qui tient davantage du parasite qu’autre chose. Fatalement, comment prendre fait et cause pour ce couple aisé qui ère de fêtes en soirées, qui picole, se drogue mais qui se permet de juger leur nounou parce que celle-ci a des problèmes avec le fisc – scène hallucinante par ailleurs ! Certes, cela n’excuse en rien le geste fatal de la nounou, mais bon, dans le genre parents impliqués, disons que l’on a déjà connu mieux… Bref, vous l’avez compris, je n’ai pas vraiment été conquis par Chanson Douce, bien au contraire, cependant, ne serais-ce que pour l’interprétation de Karin Viard, je pense ne pas me tromper en affirmant que le jeu peut en valoir la chandelle, alors, a vous de voir…
 

Points Positifs
 :
- Un film dramatique qui n’est peut-être pas exempt de défauts mais qui peut valoir le coup, ne serais-ce que pour les amateurs du genre qui apprécieront sans nul doute cette inquiétante nounou, bien trop parfaite pour être honnête.
- Karin Viard porte à elle toute seule ce film et il faut reconnaitre que son interprétation hallucinée mérite largement le détour !
- Le lent défilement, petit à petit, de scènes qui nous montrent que quelque chose cloche chez cette nounou parfaite.

Points Négatifs :
- Un long métrage qui possède beaucoup trop de défauts pour en faire un véritable incontournable, ce qui est dommage au vu du postulat de départ de ce film.
- L’impression tenace qu’entre les mains d’un autre réalisateur, Chanson Douce aurait put être une belle réussite…
- Karin Viard ne peut pas sauver les meubles à elle toute seule !
- On a déjà connu Leïla Bekhti plus en forme, c’est un fait, quand à Antoine Reinartz, franchement, nous ne sommes pas loin de la catastrophe tellement son personnage est fade et inintéressant au possible.
- Difficile d’apprécier ce couple de bobos parisiens arrogants qui portent en eux tous les défauts de leur caste pendant que les nounous s’occupent de leurs progénitures…
- Un final raté alors qu’il aurait dut être le climax de ce film.

Ma note : 6/10

Aucun commentaire: