jeudi 31 août 2023

Le Cycle de Fondation – Terre et Fondation


Le Cycle de Fondation – Terre et Fondation
 
La Terre. Tout porte à croire que le légendaire berceau de l'humanité se trouve au cœur d'un vaste plan à l'échelle galactique, destiné à garantir en coulisses la pérennité de la civilisation : une synthèse parfaite entre le matérialisme de la Première Fondation et le mentalisme de la Seconde, mise en œuvre par une mystérieuse puissance. Mais comment trouver une planète que beaucoup croient mythique, et dont toute trace a inexplicablement disparu des archives galactiques ?
 

Le Cycle de Fondation – Terre et Fondation
Auteur : Isaac Asimov
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 mai 1986
Edition Française : 26 mars 2009
Titre en vo : Foundation and Earth
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Jean Bonnefoy
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 688
 
Mon avis : 
Terre ! Terre ! Plus que jamais, la quête de la Terre, notre bonne vieille planète, est le cœur principal de l’intrigue de ce dernier volume du Cycle de Fondation, et, bien entendu, c’est donc a un long et périlleux voyage à travers la Galaxie qu’Isaac Asimov entrainera ses lecteurs dans un récit bien différent de ce qu’il nous avait proposer jusque ici, ce qui était, quelque part, était déjà le cas dans le volume précédent, Fondation Foudroyée. Un roman étonnant donc, de prime abord, mais pas uniquement dans son style d’écriture, forcement différent des débuts mais aussi de part ses implications quant au nœud narratif du cycle dans son ensemble, c'est-à-dire, la remise en cause claire et nette de la fameuse psychohistoire et du célèbre Plan Seldon, rien que ca ! Ainsi, c’est pour ses raisons, et quelques autres, que cette conclusion de Fondation, depuis sa parution il y a une trentaine d’années, fait débat dans la communauté des fans de l’univers crée par Asimov, les déchirant parfois, les uns trouvant que celui-ci conclue bien le cycle, d’autres détestant tout bonnement, les derniers, dont je fais parti, étant un peu partagé, que cela soit dans un sens comme dans l’autre. Pourquoi donc ? Je vais essayer de vous l’expliquer sans faire de révélations de l’intrigue qui pourraient forcement gâcher le plaisir de la découverte aux nouveaux lecteurs, ce qui, il me semble, n’est pas chose aisée. Indéniablement, depuis les débuts du Cycle de Fondation, et a fur et a mesure que celui-ci avançait, que pouvait donc attendre le lecteur lorsqu’il arriverait a la dernière page du dernier tome ? Et bien, cela peut paraître d’une simplicité enfantine mais comme souvent, il est inutile de chercher les complications puisque toutes ces milliers de pages couvrant l’histoire de la Fondation ne laissaient entendre, comme conclusion logique, que l’on parvienne, a la fin, a ce fameux et tant attendu second Empire Galactique annoncé par le maitre absolu de la psychohistoire, Harry Seldon. Or, et on l’avait compris des le final du quatrième volume, les choses ne seront pas aussi simples que cela… Ainsi, dès le début de Terre et Fondation, malgré les nombreuses interrogations de Golan Trevize, l’homme qui « choisis », lui-même ne sait pas trop pourquoi, Galaxia, le lecteur se doute bien que le plan Seldon est de plus en plus de l’histoire ancienne, du moins, tel qu’il fut annoncé des le départ. Et justement, c’est la que le bat blesse fortement pour certains, et les décennies d’écart entre la première partie du cycle et la seconde y sont pour beaucoup : indéniablement, a la base, lorsqu’Asimov conclue son Cycle de Fondation tel qu’il aurait dut en rester la, c'est-à-dire, avec Seconde Fondation, les dernières pages promettaient l’avènement, dans le futur, de ce fameux second Empire Galactique. C’était, a ce moment là, une évidence que personne ne peut remettre en cause. Or, des les premières pages de Fondation Foudroyée, le plan Seldon et la psychohistoire sont tout simplement remis en cause tant par la première que par la seconde Fondation, et l’on nous annonce qu’une troisième force agirait dans l’ombre, force que, on le comprend à la fin du volume, n’est pas Gaïa – bref, on se retrouve avec une quatrième alors. Et rien que pour cela, bon nombre de lecteurs crièrent au sacrilège, position renforcée, forcement, par le dernier volume, qui va beaucoup plus loin dans la remise en cause du postulat initial. Le problème c’est que l’on ne peut s’empêcher de se demander comment l’auteur aurait conclu son cycle s’il l’avait poursuivie sans aucune interruption ? Le second Empire Galactique aurait-il vu le jour comme annoncé ? Fort probablement car l’Asimov des années 80, plus agé et malade, n’était plus le même, ce qui se comprend, que celui des années 50, d’où, probablement une vision différente des choses, peut être un plus grand pessimisme parfois envers une espèce humaine qu’il ne voit plus survivre en tant qu’espèce individuelle en tant que telle. Cela donna Gaïa, et bien sur Galaxia, la quête de la Terre, la chute, en quelque sorte, de la psychohistoire et du plan Seldon, mais aussi, toutes ces discussions métaphysiques qui parsèment les six cent et quelques pages de Terre et Fondation. Car l’on discute énormément dans ce cinquième volume, bien plus que précédemment d’ailleurs, et toujours avec les mêmes protagonistes : Trevize, l’homme sur qui tout repose, uniquement parce qu’il est censé avoir de bonnes intuitions – rien que cela remet immédiatement en cause la psychohistoire – cynique, obtus et qui essaye de comprendre son choix, opposé a Joie, issue de la planète Gaïa, donc, en faisant partie de façon intégrale, avec, au milieu pour essayer de tempérer les choses, l’érudit Pelorat. Et ces discussions, qui reviennent en permanence, souvent de façon bien trop répétitives, ce qui laisse penser que l’auteur aurait bien put nous sortir un ouvrage un peu plus court, occupent facilement les deux tiers de l’œuvre, rien que ca. Cela, forcement, peut lasser, d’ailleurs, ce fut mon cas par moments, je ne vous le cache pas. Cependant, avec du recul, indéniablement, je considère que, malgré des défauts et une longueur pas forcement nécessaire, ce Terre et Fondation est une bonne conclusion pour le cycle. Certes, au départ, j’aurais souhaité que l’on aille jusqu’à l’avènement de ce fameux second Empire Galactique dont on nous avait tellement rabattu les oreilles. Cela ne sera pas le cas, à la place, on aura autre chose, mais chut… Inutile de trop en dire. Car si le lecteur pouvait avoir ses propres espoirs quant a une conclusion qui lui aurait davantage plu, il est indéniable que celle proposer par Asimov, est tout de même assez magistrale, et d’ailleurs, complètement inattendue : franchement, l’effet de surprise fonctionne parfaitement, et bien malin aurait été celui qui se serait, avant coup, douter des tenants et des aboutissements de celle-ci. Mais plus que nous surprendre, il faut reconnaître qu’avec ce final, Asimov réussis le tour de force de le crédibiliser, en rejetant, du même coup, presque tout ce que ce a quoi on s’attendait depuis le début du cycle, tout en le liant au passage, a tous ses autres cycles, que cela soit celui des RobotsTrantor etc. Car il est bon de rappeler pour les novices que chez Asimov, l’on pourrait considérer qu’il existerait un seul et unique grand cycle, pas forcement écrit dans l’ordre et qui irait de La Fin de l’Éternité a Terre et Fondation. Indéniablement, ce dernier volet de Fondation surprendra le lecteur qui sera arrivé jusque là, tant par ses différences que par tout ce qu’il remet en cause jusque là. Certains l’aimeront, d’autres non, mais il est évidant qu’au final, on se retrouve avec un excellant roman, qui n’ira peut être pas dans le sens attendu au début, mais qui conclue fort excellemment Le Cycle de Fondation et l’œuvre d’Asimov dans son ensemble. Et même ceux qui, au court de la lecture, auraient parfois trouvé lassant les innombrables prises de têtes entre Trevize et Joie devront admettre que, parfois, celles-ci avaient un certain charme. Idem pour ce qui est des révélations finales : que n’ais-je entendu que celles-ci étaient exagérées, qu’Asimov avait cette fois ci été bien trop loin !? Franchement, le pire, c’est que cela fonctionne d’une façon plus qu’éclatante, le tout étant d’une logique implacable. Un exemple ? Les fameuses interrogations de Golan Trevize quand à la faille du Plan Seldon, pourtant d’une simplicité enfantine. Comme lui, je me suis demandé pendant deux tomes complet de quoi il s’agissait, et finalement, lorsque l’homme de Terminus trouva la solution, cette fameuse « loi » obligatoire pour que le plan Seldon soit valable – un peu comme les lois de la robotique, qui auront également leurs places – elle m’apparut comme tellement évidente que je ne pus m’empêcher de me dire que n’importe qui de censé y aurait pensé par lui-même… ce qui ne fut le cas de personne, moi y compris. Terre et Fondation a ses détracteurs, indéniablement, mais au final, il me semble qu’il conclu fort bien un cycle tout bonnement légendaire, que tout amateur de SF se doit de lire au moins une fois dans sa vie. Certes, l’on pourrait trouver à redire quant a ce cinquième tome, mais cela reste une affaire de gouts personnels mais aussi d’acceptation de remise en cause des faits établit et des attentes initiales. Mais malgré les opinions souvent contradictoires vis-à-vis de ce dernier tome du cycle, il me semble évidant que Fondation, quoi qu’il en soit, est un monument de la littérature fantastique du vingtième siècle, tous genres confondus. Et je ne pense pas exagéré énormément en affirmant cela…
 

Points Positifs
 :
- Une conclusion magistrale et complètement inattendue, qui remet absolument tout ce que l’on croyait depuis le début de la saga, mais qui n’en reste pas moins, de mon point de vu, non seulement réussie mais d’une logique imparable. Certes, le Plan Seldon est à jeter aux oubliettes, de même que le fameux et tant attendu second Empire Galactique, cependant, une fois que l’on a saisis qu’elles sont les failles de la psychohistoire, alors, on ne peut s’empêcher de se dire qu’Asimov a eut parfaitement raison de tout remettre en cause.
- Les révélations finales sont tellement stupéfiantes et inattendues qu’elles en auront traumatisé plus d’un, en mal comme en bien – après tout, cela est on ne peut plus logique !
-  Le lien, fait par l’auteur, entre la plupart de ses cycles majeurs – FondationLes RobotsL’Empire – et même quelques autres ouvrages. D’ailleurs, une fois que l’on achève ce Terre et Fondation, on ne peut s’empêcher de se dire que toutes les œuvres d’Asimov sont liées et que l’on peut aller de La Fin de l’Éternité au Cycle de Fondation.
- Le plaisir de retrouver Golan Trevize, Pelorat et Joie, personnages hauts en couleurs et attachants – surtout au vu de leurs discussions, souvent houleuses.
- La quête de la Terre, la fameuse planète des origines, est digne d’un véritable thriller et nous tient en haleine jusqu’au bout.

Points Négatifs :
- Il faut admettre que Terre et Fondation souffre énormément de sa longueur, non pas que j’ai un quelconque problème avec les pavés, loin de là, cependant, dans cet ultime volet de la saga, il faut reconnaitre que les protagonistes discutent pas mal, trop même, par moments, et que l’on ne peut pas s’empêcher de se dire que certains de ces dialogues sont un peu inutiles et que cet ouvrage aurait gagner a être plus court.
- Aux yeux de nombreux lecteurs d’Asimov, Terre et Fondation représente une véritable hérésie vu que la conclusion de celui-ci remet absolument toute l’intégralité du cycle en question. Je conçois parfaitement que cela puisse choquer, même si, finalement, cela est on ne peut plus logique…
- Il est tout de même dommage que l’on ne voit plus quelques protagonistes majeurs du tome précédent, comme Stor Gendibal.
 
Ma note : 8/10

L’Attaque des Titans – Tome 12


L’Attaque des Titans – Tome 12
 
Il y a plus d’un siècle, les Hommes vivaient en paix. Mais, un jour l’Humanité a été presque entièrement décimée par des êtres gigantesques, les Titans. Personne ne sait d’où ils viennent ! Une chose est sûre, ils semblent animés par un unique but : dévorer les humains, un par un ! Depuis, les derniers rescapés ont bâti une place forte, une cité cernée de hautes murailles au sein de laquelle vivent leurs descendants. Ignorants tout du monde extérieur, ils se pensent au moins à l’abri des Titans ! Mais leurs vies basculent le jour où surgit un Titan Colossal… N’épargnant que l’île du Paradis, le Grand Terrassement poursuit son avancée, écrasant impitoyablement toute vie sur son passage, mais Armin, Mikasa et leurs compagnons savent quelle est la cible d’Eren. Ils le rattrapent enfin, et ne reculeront devant aucun sacrifice pour l’arrêter... Retrouvez des bonus exclusifs dans cet ultime tome : les storyboards des deux chapitres pilotes, le guide Characters, le comics du crossover Attack on Avengers en couleurs, une galerie d’illustrations incluant des hommages de grands artistes et des dessins inédits de Hajime Isayama !
 

L’Attaque des Titans – Tome 12
Scénariste : Hajime Isayama
Dessinateur : Hajime Isayama
Genre : Shōnen
Type d'ouvrage : Fantastique, Action
Titre en vo : Shingeki no Kyojin vol.12
Parution en vo : 09 juin 2021
Parution en vf : 09 mars 2022
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Pika Édition
Nombre de pages : 576
 
Mon avis :
 C’était, bien évidement, l’un des événements majeurs de l’année 2021, du moins, si l’on s’en tient à l’univers de la bande dessinée et, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, celui des mangas – car bon, je pense ne pas me tromper en affirmant que cette année 2021 aura connue quelques événements nettement plus importants, ne serais-ce que, par exemple, la suite sans fin de la pandémie de Covid-19 mais ceci est une autre histoire… De quoi est-ce que je parle ? Mais de la fin de ce qui restera sans aucun doute possible comme étant le manga le plus important de la décennie écoulée, je veux, bien entendu, parler de L’Attaque des Titans ! Ainsi, après une dizaine d’années, une trentaine de tomes, une série animée qui n’est pas achevée, le sieur Hajime Isayama nous a, enfin, proposer, l’année passée, la conclusion tant attendue de son manga à succès, un final qui en aura perturber plus d’un, qui n’aura pas mis tous les fans d’accords et qui fut sujet à moult critiques – mais bon, depuis la huitième saison d’un certain Game of Thrones, on commence à avoir l’habitude de retrouver les traditionnels râleurs… Alors, l’événement fut-il, à mes yeux, à la hauteur de mes attentes ? Eh bien, disons que, dans l’ensemble, oui, même si, effectivement, tout n’est pas parfait… Bon, tout d’abord, je passerais rapidement sur cette version intégrale dont je vous propose les critiques depuis quelques mois et qui, ici, ne comporte qu’un seul véritable tome, le dernier : certains pourront estimer qu’il y a tromperie sur la marchandise et ajouteront, à raison, que l’épisode spécial avec les Avengers est une daube sans nom et que les storyboards et le guide ne servent qu’a faire un peu de remplissage, histoire de justifier un album aussi massif que ses prédécesseurs. Ceci étant dit, intéressons nous donc à cette fameuse conclusion, ces tous derniers épisodes qui nous sont proposer ici et qui, pour la petite histoire, sont un poil plus longs qu’en temps normal, histoire d’achever la saga en beauté… Bon, si je dois être tout à fait franc, dans ce final apocalyptique de L’Attaque des Titans, le sieur Hajime Isayama nous offre un affrontement dantesque où nos héros, désormais tous unis – Livaï, Mikasa, Armin, Reiner, Jean et compagnie – font tout afin d’arrêter leur ancien ami, Eren, qui, pour rappel, a provoquer le Grand Terrassement et a décider de massacrer l’humanité. Bien évidement, le jusqu’au boutisme d’Eren, devenu un sacré salopard, en aura choqué plus d’un mais, arrivé à ce point du manga, ce n’est plus une surprise pour les lecteurs qui ont encaissé le choc depuis quelques temps. Non, la seule certitude qui leur reste, c’est qu’Eren, après avoir commis un génocide qui ferait passer Hitler, Staline et Mao pour des enfants de chœurs ne peut pas survivre à tout cela et, je pense que ce n’est pas un énorme spoiler que de vous dire, ici, que notre ancien héros, autrefois insupportable, aujourd’hui détestable, va y passer ! Non, la mort d’Eren apparait comme étant naturelle et, finalement, ce qui compte le plus dans ce dernier album de la saga, c’est de savoir comment nos héros vont parvenir à l’arrêter car, naturellement, ils vont y arriver, qui sera celui ou celle qui le fera passer de vie à trépas – est-ce là aussi un gros spoiler que de souligner qu’il ne pouvait s’agir que de Mikasa – mais aussi, pourquoi Eren aura-t-il agit de la sorte, car oui, il y a une explication à ses agissements… Bien évidement, de nombreux lecteurs n’auront pas supporté le comportement génocidaire d’Eren et, de même, auront encore moins compris que le mangaka ait essayé de justifier la chose : pour ma part, je l’ai accepté et, vu ce qu’était le personnage depuis le début, cela ne me semble pas tout à fait illogique… Plus contestable, selon moi, sera le fait que dans cette bataille finale où nos héros affrontent des centaines de Titans, aucun d’entre eux n’y perde la vie, comme si Hajime Isayama, après des débuts où il n’hésitait pas à trucider bon nombre de ses protagonistes, ait eu le plus grand mal à le faire vers la fin. Ce choix aura satisfait les fans de pas mal de personnages majeurs ou aimés des fans mais, selon moi, il aurait été préférable que certains d’entre eux perdent la vie dans cet ultime affrontement, ne serais-ce que pour rendre celui-ci nettement plus crédible. Et donc, après un ultime épisode destiné aux fans et un poil larmoyant, L’Attaque des Titans prend donc fin : Eren est mort, le Grand Terrassement fut arrêté, tout nos héros sont en vie et passent même pour des héros aux yeux du monde entier, Mikasa, elle, est inconsolable et l’avenir, lui, est cependant prometteur de conflits à venir, la vengeance n’étant jamais bien loin, ce qui, ma foi, peut se comprendre au vu des événements dramatiques survenus… Bref, une bonne fin à mes yeux et même si elle n’est pas parfaite, même si, jusqu’au bout, Hajime Isayama aura fait preuve de maladresse avec ses dessins et même si, par moments, on n’aura pas tout compris, il apparait grandement que ce final aura été à la hauteur de ce que L’Attaque des Titans nous aura proposé tout au long de la décennie écoulée, c’est-à-dire, un manga qui n’est certes pas un chef d’œuvre absolu mais qui, de par son scénario de folie, ses protagonistes charismatiques et ses affrontements dantesques aura sut tenir en haleine bien des lecteurs qui ne sont pas prêt de l’oublier de si tôt ! Et, ma foi, c’est déjà pas mal !
 

Points Positifs
 :
- Un excellent final qui conclut en beauté ce qui restera comme étant un des mangas si ce n’est le manga le plus important de la décennie écoulée. Certes, tout n’est pas parfait, cependant, malgré ses défauts, cet ultime volet de L’Attaque des Titans est à la hauteur de ce que l’on était en droit d’attendre et confirme, une dernière fois, tout le bien que l’on pouvait penser de l’œuvre du sieur Hajime Isayama.
- Un affrontement dantesque qui conclut en beauté le manga et où l’on retrouve l’intégralité du casting encore en vie qui doit faire face à Eren et une horde de Titans. Bref, les amateurs d’actions seront aux anges !
- Naturellement, Eren devait mourir et, bien entendu, cela devait arriver par le biais de Mikasa, ce qui nous offre une belle scène, plutôt touchante.
- Un ultime épisode où le mangaka explique les motivations d’Eren, revient sur le sort des protagonistes et nous dévoile un avenir qui, ma foi, est loin d’être rose…
- Une édition intégrale de fort belle qualité qui rend justice au manga et qui, ma foi, est tout simplement indispensable pour les fans de celui-ci.
 
Points Négatifs :
- Comme je l’ai déjà souligner dans l’ensemble de mes critiques précédentes, le gros point faible de L’Attaque des Titans, c’est sa partie graphique qui est, incontestablement, problématique. Certes, Hajime Isayama se sera amélioré depuis les débuts du manga, mais bon, jusqu’à cette conclusion, comment ne pas reconnaitre que le mangaka n’est pas un grand dessinateur !?
- Quel dommage qu’il n’y ait pas eu de morts du coté des héros dans cet ultime affrontement : en toute franchise, vu l’opposition proposée, cela aurait été normal que certains y passent. A croire que le mangaka n’ait pas osé tuer ses personnages préférés alors qu’il le faisait sans états d’âmes au début du manga.
- Une ultime intégrale qui fait office de bouche trou avec un épisode spécial avec les Avengers complètement bidon, des storyboards et un guide qui ne servent pas à grand-chose…

Ma note : 7,5/10

mercredi 30 août 2023

Berserk – L'Âge d'Or


Berserk – L'Âge d'Or
 
Midland: un royaume pris, depuis un siècle, dans l'étau d'une guerre sans merci avec ses voisins. Sur les champs de bataille, Guts, un jeune mercenaire lutte pour survivre au quotidien. Malgré son jeune âge, il se bat avec la rage d'un chien fou, déploie une effroyable dextérité et traîne derrière lui une épée au gabarit impressionnant. Alors qu'il sort d'une énième bataille, il est pris à partie par une bande de mercenaires, qui s'imaginent pouvoir le détrousser. Le choc est rude, et leur chef est obligé d'intervenir pour éviter que ses lieutenants ne se fassent massacrer en quelques instants. Après un affrontement en combat singulier, Guts se retrouve embrigadé et découvre qu’il a affaire à la Troupe des Faucons, des mercenaires aguerris dirigés par Griffith, un jeune homme charismatique et mystérieux, qui semble promis à une ascension fulgurante…
 

Berserk – L'Âge d'Or
Réalisation : Toshiyuki Kubooka
Scénario : Ichirō Ōkouchi
Musique : Shirō Sagisu, Susumu Hirasawa
Production : Dybex
Genre : Fantasy
Titre en vo : Beruseruku Ōgon Jidai-hen
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 04 février 2012 – 23 juin 2012 – 04 février 2013
Durée : 225 mn
 
Casting :
Hiroaki Iwanaga : Guts
Takahiro Sakurai : Griffith / Femto
Toa Yukinari : Casca
Aki Toyosaki : Charlotte
Yuki Kaji : Judeau
Yoshirou Matsumoto : Korkus
Takahiro Fujiwara : Pippin
Minako Kotobuki : Rickert
Kazuki Yao : Gaston
Nobuyuki Katsube : Roi de Midland
Rikiya Koyama : Comte Julius
Kenta Miyake : Nosferatu Zodd
Yūichi Nakamura : Silat
Shinji Ogawa : Void
Chafurin : Ubik
Miyuki Sawashiro : Slan
Rikiya Koyama : Conrad
Akio Otsuka : Chevalier Squelette
 
Mon avis :
 Il est évident que Berserk restera à tout jamais comme étant un des plus grands mangas de tous les temps, une œuvre somptueuse, magnifique et qui aurait put rester inachevée puisque, comme les nombreux fans de la saga le savent bien, son auteur, Kentarō Miura, nous a quitter brutalement le 6 mai 2021 – depuis, on a appris que les collaborateurs du maitre poursuivront le manga, mais bon, ce ne sera pas pareil… Un coup de massue, donc, pour les amoureux de Berserk… Ainsi, pas encore totalement remis de cette triste nouvelle, ce fut par curiosité, histoire de satisfaire ma nostalgie des aventures de Guts, Casca et Griffith, que je me suis décidé à regarder son adaptation sur grand écran, le fameux Berserk – L’Âge d’Or. Composé, à la base, de trois films – L'Œuf du RoiLa Bataille de Doldrey et L'Avent – je me suis dit qu’une seule critique suffisait vu que, premièrement, je me suis taper les trois à la suite, deuxièmement, eh ben, disons que vu que tous les éléments narratifs se suivent, je ne voyais pas l’intérêt de vous pondre trois critiques !? Plus de quatre d’heures de film, donc, qui revient, dans les grandes lignes, sur ce qui est, sans aucun doute possible, le meilleur arc du manga, celui de L’Âge d’Or et qui va, grosso modo, de la fin du troisième tome au cultissime treizième – bref, le long flashback où le sieur Miura nous narre l’enfance de Guts, sa rencontre avec Griffith, son entrée dans la Troupe du Faucon puis, tous les événements qui ont lieu jusqu’au fameux Avent… Naturellement, et sans grande surprise, malgré la durée conséquente de ces trois films, certains passages manquent à l’appel et si l’on peut accepter sans sourciller que des protagonistes soient moins développés, dommage que l’enfance de Guts passe à la trappe. Cependant, malgré ces quelques défauts, pour le reste, disons que c’est du tout bon ! Assez récent puisque sortit sur nos écrans il y a sensiblement une décennie, Berserk – L’Âge d’Or est, visuellement parlant, une belle réussite pour ce qui est de l’animation en elle-même. De même, on retrouve ici toute la violence du manga qui atteint son paroxysme lors du fameux Avent où toute la Troupe du Faucon est massacrée, Casca violée devant Guts et où Griffith devient un God Hand – je ne pense pas que l’on puisse encore parler de spoiler vu l’ancienneté du manga. Du coup, les fans de l’œuvre originale en ont pour leur argent et retrouveront avec plaisir un arc narratif qui, accessoirement, est tout simplement le meilleur du manga. Quand aux autres, celles et ceux qui ne connaissent pas Berserk, seront-ils attirés par ce film, est-ce que celui-ci leur donnera envie de découvrir le manga ? Ma foi, vu que celui-ci représente une excellente entrée en matière pour découvrir l’univers de Berserk, pourquoi pas ?!
 

Points Positifs
 :
- Une excellente adaptation de ce qui restera comme étant le meilleur arc narratif de Berserk, célèbre manga qui est, sans nul doute, le meilleur de ces trente dernières années. Il faut dire que L’Âge d’Or – un très long flashback dans le manga – a acquis depuis longtemps un statut tellement culte qu’il est difficile de ne pas s’extasier devant le scénario de folie du sieur Kentarō Miura qui atteint son paroxysme dans un final d’une horreur et d’une noirceur absolue.
- On est toujours en droit d’avoir des doutes quand à la qualité d’une adaptation d’une œuvre aussi culte, or, dans le cas qui nous préoccupe ici, force est de constater que, malgré quelques raccourcis, Berserk – L’Âge d’Or est une très bonne adaptation qui ravira, sans nul doute, les nombreux fans du manga original.
- Le plaisir, incommensurable, de retrouver Guts, Casca, Griffith et le reste de la Troupe du Faucon sur grand écran !
- Même si on connait les événements par cœur, il est difficile de ne pas être choqués et horrifiés par les événements qui ont lieu pendant l’Avent…
- Une animation moderne et de qualité, une bande originale réussie, des décors magnifiques, bref, que demander de plus ?
 
Points Négatifs :
- L’adaptation est réussie dans l’ensemble, il est tout de même dommage que, malgré ses plus de quatre heures – si l’on met les trois films bout à bout – celle-ci fasse l’impasse sur la jeunesse de Guts et que quelques protagonistes n’aient pas été davantage développés.
- On ne va pas se mentir, même si Berserk – L’Âge d’Or est une bonne entrée en matière pour découvrir l’univers de Berserk, cela reste avant toute chose une adaptation qui ravira principalement les fans de l’œuvre originale.
- Comme je le soulignais régulièrement dans mes critiques du manga, Berserk est une œuvre très spéciale et toute cette violence risque de ne pas plaire a tout le monde, certains ne voyant que le coté très bourrin de celle-ci. Pourtant, lorsque l’on creuse un peu…
 
Ma note : 8/10

Let it Be


Let it Be
 
The Beatles
 
1 - Two of Us (John Lennon, Paul McCartney) 3:37
2 - Dig a Pony (John Lennon, Paul McCartney) 3:55
3 - Across the Universe (John Lennon, Paul McCartney) 3:49
4 - I Me Mine (George Harrison) 2:26
5 - Dig It (John Lennon, Paul McCartney, George Harrison, Ringo Starr) 0:50
6 - Let It Be (John Lennon, Paul McCartney) 4:00
7 - Maggie Mae (Traditionnel, arr. The Beatles) 0:41
8 - I've Got a Feeling (John Lennon, Paul McCartney) 3:37
9 - One After 909 (John Lennon, Paul McCartney) 2:56
10 - The Long and Winding Road (John Lennon, Paul McCartney) 3:37
11 - For You Blue (George Harrison) 2:33
12 - Get Back (John Lennon, Paul McCartney) 3:07
 

Let It Be
Musicien : The Beatles
Parution : 08 mai 1970
Enregistré : janvier – mars 1969
Durée : 35:00
Genre : Pop Rock, Folk Rock, Blues Rock
Producteur : Phil Spector
Label : Apple
 
Musiciens :
John Lennon : chant, guitare électrique, guitare acoustique, lap Steel Guitar, basse
Paul McCartney : chant, basse, guitare acoustique, piano, piano électrique, orgue Hammond
George Harrison : chant, guitare électrique, guitare acoustique, tambûra, basse
Ringo Starr : batterie, percussions
Billy Preston : orgue Hammond, piano, piano électrique
 
Mon avis :
 Douzième et dernier album des Beatles, Let It Be, depuis sa sortie, divise a la fois les fans, les membres du groupe et les critiques musicaux. En effet, déjà, pour commencer, il y a tromperie sur la marchandise puisque, en fait, c’est Abbey Road qui fut en fait le tour dernier opus enregistré par le groupe, Let It Be ayant trainé sensiblement un an dans les cartons avant que ce diable de Phil Spector ne vienne y jeter son grain de sel, pour le plus grand plaisir de John Lennon et au grand désarroi d’un McCartney furieux. De plus, lors de la sortie de cet album, de fait, le groupe en tant que tel n’existait plus depuis belle lurette, ce que le grand public ne savait pas encore. Ajoutons à cela le fait que, en comparaison de Abbey Road – sans oublier les productions plus anciennes – Let It Be apparait comme étant inférieur et l’on comprend, parfaitement, pourquoi cet album divise depuis plus de quatre décennies. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans Let It Be, bien au contraire : déjà, pour la simple et bonne raison que les Beatles n’ont jamais fait de mauvais albums et que, même divisés, même ne se supportant absolument, ces quatre là étaient capables de ce sublimer, encore et encore. Ensuite, il y a le concept même de cet opus, cette volonté d’abandonner la complexité de la musique du groupe pour revenir à ses origines, à un son plus épuré et que nos quatre garçons de Liverpool auraient été capables de jouer sur scène – ce qui, pour la petite histoire, sera fait sur les toits de Apple. Ajoutons a cela le fait que cet album comporte tout un tas de bonnes chansons et, surtout, un chef d’œuvre absolu, Let It Be (la chanson, pas l’album) et vous comprendrez, sans nul doute, que Let It Be (l’album, pas la chanson) mérite le détour. Après, il est évidant que les Beatles avaient fait beaucoup mieux auparavant, cela est incontestable, mais bon, comme je vous l’ai dit, jamais le groupe ne fit de mauvais albums, alors, cela veut dire que ça veut dire…
 

Points Positifs
 :
- Dernier album sortit mais en fait, avant dernier enregistré par le groupe, Let It Be mérite le détour pour cette volonté assumée par les quatre musiciens de revenir à leurs racines, ce qui nous vaut un opus moins sophistiqué, au son plus simple et aux compositions plus rock et blues.
- De bonnes voir de très bonnes chansons dans cet album mais, surtout, un pur bijou, je veux bien évidement parler de Let It Be.
- Une pochette certes simple dans sa conception mais qui n’en reste pas moins culte.
- Curieusement, alors que le couple Lennon/McCartney ne se supportait plus, celui-ci chante allègrement en duo sur quelques titres : Two of UsI've Got a Feeling et One After 909.
- Cette impression d’enregistrement live alors qu’en fait, ce n’est pas vraiment le cas. C’est la seule fois où ce procédé est utilisé dans un album du groupe et force est de constater que c’est plutôt efficace.
 
Points Négatifs :
- Si Let It Be, en tant qu’album, est bon, il est clair qu’il est inférieur aux productions majeures du groupe, et de loin. Il manque en effet des titres plus marquants et, en voulant renouer avec le son des débuts, les Beatles perdent en complexité et, quelque part, en qualité.
- Le pseudo beauf qu’est Dig It et la chanson traditionnelle de Liverpool qu’est Maggie Mae ne servent à rien et nuisent considérablement à l’ensemble.
- Je comprends parfaitement McCartney quand a ce qu’il pense de la production de Phil Spector ; peut-être pas sur tous les titres mais certains en souffrent beaucoup…
- Déjà connu un George Harrisson en plus grande forme. Mais bon, un certain All Things Must Pass allait bientôt démontrer au monde toute l’étendue de son talent !
 
Ma note : 8/10

mardi 29 août 2023

Providence


Providence
 
En 1919, à la rédaction du New York Herald, les discussions vont bon train pour remplir au plus vite une demi-page avec un article de dernière minute, une publicité ayant été annulée. Le journaliste Robert Black veut bien réaliser un sujet et le choix se porte sur l'impact qu'a eu le livre Sous le monde, un roman qui aurait inspiré le célèbre Roi en Jaune de Robert Chambers. Pour donner corps au thème, Robert se remémore qu'un certain Docteur Alvarez a écrit un papier sur le livre et qu'il habite à New York. Le journaliste se rend donc à l'immeuble où l'homme est censé habiter. C'est Mme Ortega, la concierge qui lui ouvre. Elle porte un manteau de fourrure alors qu'il fait extrêmement chaud en ce moment. Elle conduit Robert Black jusqu'à l'appartement du Docteur Alvarez, mais prévient le journaliste qu'il fait très froid à l'intérieur et ce, afin d'éviter que la maladie du médecin ne se dégrade. Après un entretien fort instructif, Robert retourne à la rédaction, son idée d'article étant tombée à l'eau. Par contre, il lui est venu à l'idée de parcourir le pays à la recherche d'un ouvrage aux prétendues propriétés alchimiques...
 

Providence
Scénario : Alan Moore
Dessins : Jacen Burrows
Encrage : Jacen Burrows
Couleurs : Juan Rodriguez
Couverture : Jacen Burrows
Genre : Horreur, Fantastique
Editeur : Avatar Press
Titre en vo : Providence
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Mai 2015 – Avril 2017
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 16 août 2018
Nombre de pages : 544

Liste des épisodes
Providence 1-12
 
Mon avis :
 Le hasard, comme chacun sait, faisant souvent bien les choses, alors que je m’étais décidé de relire l’intégralité des œuvres du grand et cultissime HP Lovecraft en cette fin d’été, au même moment, les éditions Urban Comics avaient eu la bonne, que dis-je, l’excellente idée de publier l’intégrale de Providence, une des dernières créations en date du grand Alan Moore et qui, bien entendu, est avant toute chose un formidable hommage au créateur du Mythe de Cthulhu et autres Contrées du Rêve… Excellente idée car, justement, se procurer les trois volets de ce comics était devenu chose fort compliquée depuis que quelques spéculateurs avaient décidé de faire main-basse sur l’intégralité du premier tome disponible et de proposer celui-ci a des prix tout bonnement prohibitifs – du genre 80 euros… Du coup, merci a Urban, donc, de me donner enfin l’opportunité de découvrir ce Providence qui me faisait de l’œil depuis quelques années et qui, a défaut d’être un chef d’œuvre absolu comme Watchmen ou d’autres créations de Moore, nous prouve une fois de plus que l’auteur britannique, lorsqu’il s’attaque a quelque chose, ne fait pas les choses a moitié ! Et d’ailleurs, sur ce point, peut-être un peu trop, mais je m’explique : Providence, indéniablement, est un bon, que dis-je, un formidable hommage a Lovecraft et a son univers, Alan Moore maitrise a merveille son sujet, connait la vie et les créations du reclus de Providence sur le bout des doigts et, au passage, nous propose ici une intrigue d’une complexité rare mais où chaque dialogue, chaque événement a parfaitement sa place. Le problème, justement, c’est cette complexité qui, bien souvent, prend le pas sur le plaisir même de la lecture, ainsi, si tous ces très longs passages de textes où le lecteur découvre le journal intime du protagoniste principal, le journaliste Robert Black, apporte un plus a l’histoire et s’avère nécessaire pour la compréhension de l’ensemble, l’extrême longueur de ces derniers font que le rythme de lecture est souvent cassé et que, par moments, un certain sentiment d’ennui peu se faire jour. Cela est fort dommage car Providence est intéressant et mérite franchement le détour, de plus, pour les fans de Moore, cette œuvre conclu un certain Neonomicon, du même auteur, autre comics où le britannique s’était déjà attaquer a ce mythe qu’est Lovecraft. Alors, que dire de Providence ? Faut-il tenter l’expérience ou pas ? En toute sincérité, je dirais oui, mais ce, uniquement si, a la base, vous connaissez Lovecraft et que ses œuvres vous sont familières ; si c’est le cas et que vous n’ayez pas peur de vous prendre la tête dans une lecture complexe, alors, foncez sans plus attendre, par contre, si ce n’est pas le cas, alors, ne perdez pas votre temps devant une œuvre qui vous fera plus bailler d’ennui qu’autre chose…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent hommage de la part d’Alan Moore a HP Lovecraft et a son univers. Une fois de plus, l’auteur britannique fait preuve d’une maitrise impressionnante du sujet qu’il aborde et nous en livre une vision peu commune mais proche de la perfection de par ses connaissances et de la manière dont il traite tout cela.
- Si vous êtes un inconditionnel des créations de Lovecraft et que vous n’ayez pas peur de vous plonger dans une œuvre fort complexe, alors, Providence est fait pour vous – d’ailleurs, connaitre Lovecraft et son œuvre s’avère être primordial pour saisir toutes les références, les clins d’œil et les nombreux protagonistes qui parsèment ces pages.
- Comme cela avait déjà été le cas dans Neonomicon, Jacen Burrows livre une prestation artistique loin d’être époustouflante mais qui colle plutôt bien à l’ambiance.
- Le journal intime de Robert Black qui permet au lecteur de découvrir les pensées de ce dernier et de mieux saisir toutes les subtilités scénaristiques.
- Bonne idée de conclure Neonomicon par le biais de Providence.

Points Négatifs :
- Une lecture d’une complexité indicible – comme le dirait si bien Lovecraft. Il faut dire que la majeure partie de ces douze épisodes nous montrent surtout des personnages qui discutent entre eux, ajoutons a cela le journal intime de Robert Black qui est instructif mais bien souvent beaucoup trop long et vous comprendrez que lire Providence peut parfois être difficile… au point même de s’ennuyer par moments ? Je le pense, hélas…
Providence est avant toute chose une œuvre destinée aux fans purs et durs de Lovecraft. Ainsi, si vous connaissez mal ou pas du tout les œuvres du maitre de l’horreur, alors, n’essayez même pas de vous plonger dans la lecture de ce comics, vous serez littéralement perdus et abandonnerez rapidement la partie…

Ma note : 8/10