Il était une fois dans l’Ouest
Il
était une fois dans l’Ouest
Dans
une gare, trois tueurs vêtus de cache-poussière attendent le passager d'un
train qui arrive, un mystérieux joueur d'harmonica, afin de l'éliminer, mais
celui-ci les abat tous les trois, tout en étant blessé. Plus tard, une famille
de fermiers qui s’apprêtait à célébrer les noces du père avec une ancienne
prostituée venu de la Nouvelle-Orléans, est sauvagement assassinée par d’autres
hommes eux aussi vêtus de cache-poussière et menés par un certain Frank,
l'homme de main de Morton qui est chargé de la construction du chemin de fer à
travers l'ouest des Etats-Unis. Et tandis que Cheyenne, le hors-la-loi, est
poursuivie par les autorités persuadées de sa culpabilité dans l’assassinat de
la famille de fermiers, quel rôle joue Harmonica, personnage énigmatique, qui
n'explique pas les raisons de sa présence en ces lieux ?
Il était une fois dans l'Ouest
Réalisation
: Sergio Leone
Scénario
: Dario Argento, Bernardo Bertolucci, Sergio Donati,
Sergio Leone
Musique : Ennio
Morricone
Production : Fulvio Morsella
Genre : Western Spaghetti, Drame
Titre
en vo : C'era una volta il West
Pays
d’origine : Italie, Etats-Unis
Parution
: 21
décembre 1968
Langue
d'origine : italien, anglais
Durée
: 180
min
Casting :
Charles
Bronson : L'homme à l'Harmonica
Claudia
Cardinale : Jill McBain
Henry
Fonda : Frank
Jason
Robards : Manuel Gutierrez dit « le Cheyenne »
Gabriele
Ferzetti : Morton (patron du chemin de fer)
Frank
Wolff : Brett McBain
Lionel
Stander : Le barman
Keenan
Wynn : Le shérif de Flagstone
Paolo
Stoppa : Sam, le cocher
Jack
Elam : Snaky (membre du gang de Frank)
Woody
Strode : Stony (membre du gang de Frank)
Al
Mulloch : Knuckles (membre du gang de Frank)
John
Frederick : Jim (membre du gang de Frank)
Aldo
Berti : Un joueur de poker (membre du gang de
Frank)
Benito
Stefanelli : Un joueur de poker (membre du gang de
Frank)
Michael
Harvey : Le lieutenant de Frank jouant au poker
Aldo
Sambrell : Le lieutenant de Cheyenne
Enzo
Santaniello : Timmy McBain (l'enfant assassiné par
Frank)
Gaetano
Santaniello : Patrick
McBain
Simonetta
Santaniello : Maureen
McBain
Marco
Zuanelli : Wobbles
Tullio
Palmieri : Le charpentier ébéniste de Flagstone
Renato
Pinciroli : Le premier enchérisseur aux enchères
Antonio
Molino Rojo : Le deuxième enchérisseur aux enchères
(membre du gang de Frank)
Frank
Braña : L'homme fumant la pipe aux enchères
(membre du gang de Frank)
Fabio
Testi : L'homme avec le chapeau noir aux
enchères (membre du gang de Frank)
Claudio
Scarchilli : Un membre du gang de Frank
Claudio
Mancini : Le grand frère d’Harmonica
Dino
Mele : Harmonica enfant
Antonio
Palombi : Le vieux guichetier de la gare
Mon
avis : Il existe parfois des films que
l’on ne voit plus depuis si longtemps que lorsque, finalement, on se décide
finalement a les revoir, c’est comme si c’était une redécouverte, comme si,
soudainement, remontait à notre mémoire le simple constat que l’on se trouve
devant un pur chef d’œuvre trop longtemps mis de côté. Et justement, dans le
cas présent, comment ne pas reconnaitre qu’Il était une fois dans
l’Ouest est l’un des plus grands films de l’Histoire (avec un H
majuscule, bien entendu) du septième art, tout bonnement, ou, du moins, le plus
grand western tout court – quoi que, il ne faut pas oublier non plus Le
Bon, la Brute et le Truand toujours de Sergio Leone. Car bon,
comment dire, ici, tout est parfait, ou presque (oui, ce genre de petits
détails insignifiants comme la balle magique de Charles Bronson) et ce long
métrage est sans nul doute, non seulement, la plus belle réussite du genre mais
aussi, le plus bel hommage qu’on puisse lui rendre. Car si le western, en cette
fin des années 60, tombait peu à peu en désuétude et que le western spaghetti
lui porta un indéniable coup de grâce, ringardisant bien des films, ce fut
aussi par le biais de nos amis italiens, Leone en tête, que celui-ci fut
magnifié et, quelque part, sauvé : plus violents, plus sales, plus
sexistes et pour la plupart, sans grande morale ou à géométrie variable, les
héros du western spaghetti, accessoirement, plus crédibles que leurs
prédécesseurs, bouleversèrent les conventions établies tout en entrant immédiatement
dans la légende. Et au sommet de tous ces films désormais mythiques,
donc, Il était une fois dans l’Ouest, premier volet d’une trilogie
dont il faudra bien que je vous parle de ses « suites » dans
l’avenir. Une œuvre monumentale, magnifiée par le génie incontestable de Sergio
Leone, maitre des petits détails et des plans rapprochés, sublimée par la
musique d’Ennio Morricone (j’écoute la BO tout en écrivant cette critique) et
porté par des acteurs tout bonnement exceptionnels : Charles Bronson, bien
sûr, avec son harmonica, vengeur mystérieux dont on ne connaitra les
motivations qu’a la toute fin du film, Claudia Cardinale, belle, sublime en
femme forte et prête a tout pour survivre, Jason Robards, hors la loi au grand
cœur et, surtout, oui, particulièrement Henry Fonda, ici dans un rôle à
contre-emploi de son image, implacable, sans pitié et qui n’hésite pas à tuer
des enfants, un Henry Fonda qui est selon moi la figure marquante du film dans
se rôle de salopard fini… ce qui déplu pas mal, d’ailleurs, au public
américain. Il était une fois dans l’Ouest, film de vengeance,
certes, mais plus que tout, film qui nous montre l’évolution de cette Amérique
tant aimée par Leone, une Amérique qui s’industrialise et change d’époque, ceci
étant symbolisé par l’avancée du chemin de fer jusqu’au Pacifique, une Amérique
où certaines figures n’ont plus leurs places et où, finalement, seul une jeune
veuve, ayant su s’adapter et survivre, est prête a voir le siècle suivant. Un
film plus profond qu’il n’y parait, inoubliable, mythique, bref, un chef
d’œuvre !
Points
Positifs :
-
Un monument, tout simplement, un film que l’on voit, revoit, encore et encore,
sans jamais se lasser tellement on frôle la perfection absolue… pour ne pas
dire qu’on l’a atteinte.
-
La bande son d’Ennio Morricone, une fois de plus, tout aussi excellente et
culte que le film auquel elle est associée ; histoire de dire à quel point
celle-ci avait son importance, les scènes étaient jouée avec la BO en fond
sonore.
-
Plus qu’une simple histoire de vengeance sous fond de conquête de
l’ouest, Il était une fois dans l’Ouest nous montre surtout la
fin d’une époque, celle de l’Amérique des débuts, qui s’industrialise de plus
en plus et où il n’y a plus de place pour des justiciers au grand cœur ou des
hors la loi romantiques comme le Cheyenne…
-
Les acteurs, Bronson, Claudia Cardinale, Jason Robards et surtout, Henry Fonda,
ici dans un rôle à contre-emploi qui choqua pas mal de monde à l’époque mais
qui démontra, mais étais-ce nécessaire, quel grand acteur il était.
-
Scènes cultes, phrases cultes, il y en a quasiment du début à la fin du
film !
-
Le duel final, lorsque l’on apprend pourquoi l’Harmonica en veut à Franck, la
musique, le flashback, et la rapidité, après une éternité de préparation, avec
laquelle celui-ci se conclut : tout simplement mythique !
-
Le début, bien entendu : dix minutes pour lancer le film, avec moult
petits détails comme les gouttes d’eau ou la mouche, les trois types qui
attendent Bronson, quasiment aucune parole… oppressant à souhait mais tellement
génial !
-
Bon, en fait, je pourrais citer toutes les scènes du film et ce serait trop
long.
Points
Négatifs :
-
En fait, en dehors de cette histoire de balle magique qui blesse Charles
Bronson au début du film et qui ne semble pas trop le gêner par la suite, il
n’y a rien à redire…
Ma
note : 10/10
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