Avatar
Avatar
Malgré
sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant,
est resté un combattant au plus profond de son être. Il est recruté pour se
rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes
industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise
énergétique sur Terre. Parce que l'atmosphère de Pandora est toxique pour les
humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des «
pilotes » humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique
commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale. Ces
avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec
celui des Na'vi, les autochtones de Pandora. Sous sa forme d'avatar, Jake peut
de nouveau marcher. On lui confie une mission d'infiltration auprès des Na'vi,
devenus un obstacle trop conséquent à l'exploitation du précieux minerai. Mais
tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na'vi, sauve la vie de Jake...
Avatar
Réalisation : James
Cameron
Scénario : James
Cameron
Musique : James
Horner
Production : 20th
Century Fox, Dune Entertainment, Giant Studios, Ingenious Film Partners,
Lightstorm Entertainment
Genre : Science-Fiction
Titre
en vo : Avatar
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 10 décembre 2009
Durée : 162
mn
Casting
:
Sam
Worthington : Jake Sully
Zoe
Saldana : Neytiri
Sigourney
Weaver : Dr Grace Augustine
Stephen
Lang : Colonel Miles Quaritch
Michelle
Rodríguez : Trudy Chacon
Giovanni
Ribisi : Parker Selfridge
Joel
Moore : Norman « Norm » Spellman
Dileep
Rao : Dr Max Patel
CCH
Pounder : Mo’at
Wes
Studi : Eytukan
Laz
Alonso : Tsu’tey
Matt
Gerald : Caporal Lyne Wainfleet
Sean
Anthony Moran : Sean Fike
Jason
Whyte : cryogénisation technicien
Sean
Patrick Murphy : co-pilote d'hélicoptère
Kelson
Henderson : pilote du vaisseau de combat «
Dragon »
Mon
avis : Ici, l’affaire était entendue
d’avance : il était absolument hors de question que j’aille voir ce film et
personne ne me ferait changer d’avis, quoi qu’il arrive. Pour quelle raison
vous dites vous ? Tout simplement parce que je suis un homme de principes, qui
ne sont pas forcements d’une logique implacable à toute épreuve et que
certaines choses font que, il y a des fois, où mon opinion au sujet d’une œuvre
est faite d’avance et que du coup, j’ai énormément de mal ensuite à en
démordre. Un peu idiot, voir extrémiste comme façon de faire ? Je l’admets,
mais je suis ainsi et malgré les ans qui passent, je n’évolue guère de ce coté
là… Mais bon, je ne vous ais toujours pas dit pourquoi j’avais décider, contre
vents et marées, d’aller voir Avatar… en fait, c’est assez simple
dans ma logique tordue : au vu de ce que l’on peut appeler sans aucune
exagération de la propagande pure et dure, au vu de tout le cirque fait autour
de ce film, au vu des multiples critiques, de part le monde, qui l’avaient tout
bonnement qualifier de chef d’œuvre absolu du septième art, au point que
certains aient parler de « révolution », rien que ca, alors que,
personne n’avait encore daigner voir le film, j’en avais par avance la nausée.
Mais comment peut on qualifier une œuvre cinématographique de monument du
cinéma en se fiant uniquement a une bande annonce bancale, quelques images par
ci par la et la pub faite par la production ? C’est impossible, tout
simplement. Comme de dire que Avatar était une daube sans le
voir, c’est du pareil au même, mais cela, je ne l’ai pas entendu (du moins, pas
avant sa sortie). Je suis désolé mais pour émettre une critique, qu’elle soit
positive ou négative, le minimum est de lever ses fesses et de se rendre au
cinéma. Ainsi, a force de voir tout le cirque médiatique fait autour de l’œuvre
de James Cameron, je n’avais plus qu’une seule envie : éviter Avatar a
tout prix. Ce qui est amusant, c’est qu’il y a une dizaine d’années, j’avais eu
le même sentiment a l’encontre de Titanic, du même réalisateur. Mon
Dieu, que j’ai pu haïr ce film, avant de, finalement, le voir un jour à la télé
et d’en tomber presque amoureux… Mais alors, allait-il m’arriver la même chose
cette fois ci ? Car, vous l’avez compris, si j’écris la critique de Avatar,
c’est que l’on m’a finalement convaincu d’aller le voir, malgré mes immenses
réticences de départ ? Et bien oui, incontestablement, et pourtant, la partie
était très loin d’être gagnée. Bon, déjà, tout le tapage médiatique m’avait
largement refroidis, ensuite, les extraterrestres bleus qui me faisaient
curieusement pensé à Diablo des X-Men et pire, la bande
annonce où l’on voyait une horde de soldatesque digne des plus grands navets
hollywoodiens m’avaient laissé largement perplexes. Mais bon, comme je l’avais
dit plus haut, pour pouvoir critiquer, il faut découvrir l’œuvre, et tant bien
que mal, je m’installais dans mon siège, attendant de voir ce que valait
véritablement cet Avatar si encensé de part le monde… Le début
fut plutôt agréable, sans être véritablement extraordinaire : le personnage
principal arrive sur la planète Pandora, l’intrigue se met doucement en place
avec les apparitions des divers protagonistes humains, stéréotypés au possible
: la scientifique au grand cœur et prête a tout donné, le militaire bourrin et
inflexible, capable du pire, le représentant des multinationales, plus véreux
tu meures etc. Bref, cela aurait put être un formidable casting de série Z si
ce n’étaient les fabuleuses images qui nous en mettaient plein la vue des les
premières minutes. Et la dessus, forcement, il n’y a rien à en redire : l’on
nous avait promis une révolution du point de vue des effets spéciaux et on ne
nous a pas mentis sur ce point : entre la faune et la flore de Pandora, les
méchas pilotés par des pilotes humains, les écrans tactiles d’ordinateurs
flottant dans une salle et qui renvoient tout simplement les derniers Star
Wars à la préhistoire, les montagnes flottantes (Seigneur, moi qui
ait toujours fantasmer sur de telles montagnes et qui n’en avait vu qu’en
dessin, là, elles paraissaient tout bonnement réelles) ou bien, les Na'vi, que
l’on croiraient fait de chair et de sang, le spectateur nage tout bonnement en
plein rêve éveillé (et encore, je n’ai pas put le voir en 3D, je pense avoir
raté un truc encore plus énorme) et tous les amateurs de SF/Fantasy, en toute
objectivité, ne pouvaient qu’être que subjugués par de telles prouesses.
Cependant, il est bien connu que ce qui compte avant tout, c’est la qualité
d’un scénario : a quoi bon une œuvre magnifique d’un point de vu visuel si le
reste, le plus important, le nerf de la guerre, bref, l’intrigue, ne suit pas ?
A quoi bon une telle débauche d’effets spéciaux si c’est pour se retrouver, au
final, avec un navet ? Car les premières minutes d’Avatar auraient
put tourner mal, même très mal, de part les protagonistes, loin d’être
originaux, comme je l’ai déjà dit, mais aussi par les multiples références à
mille et une autres œuvres, au point que ce qui me marqua le plus, dans le
premier tiers du film, ce furent celles-ci, et elles furent légions. Mais
pourtant, au fil du déroulement de l’intrigue, et plus on avançait dans
celle-ci, on commençait a trouver que les personnages, finalement, avaient tout
de même un certain intérêt, que les références, qui auraient put passer pour un
vulgaire pompage, faisaient plus penser a un hommage a tout un tas de genres
différents, assez bien réussies, et que, finalement, le potentiel d’Avatar se
révélait de plus en plus et qu’il était de plus en plus difficile de lâcher
prise, tant l’histoire devenait, au fil des minutes captivante. Et puisque j’y
pense, comment ne pas vous parler de toutes les œuvres aux quel Avatar m’a
fait penser ; on y retrouve ainsi, pèle mêle : Le nouveau monde, pour les
indiens, et tous les films de Terrence Malick en règle général pour la mise en
avant de la nature, Danse avec les Loups, toujours pour les
rapports entre l’homme blanc et les indiens, Alien,
pour Sigourney Weaver, bien entendu mais surtout Gorilles dans la Brume,
pour son rôle de scientifique en pleine jungle, Final
Fantasy 7, du coté des jeux vidéos pour la lutte entre une
multinationale et la nature, mais aussi pour l’intervention de la planète
elle-même vers la fin, Metal
Gear Solid, et tous un tas de jeux et de mangas où l’on retrouve des
méchas, en particulier pour le combat final où le colonel se relève sans
cesse, Donjons & Dragons (le jeu, pas le nanard), pour les
bêtes eclipsantes, voir même Titanic pour l’histoire d’amour,
et une multitudes de romans de SF, dont le mythique Hypérion où
l’on voyait déjà une planète dévastée pour ses richesses, etc. Car des
exemples, je pourrais vous en citer encore plein, mais l’inspiration n’est pas
uniquement venue d’œuvres de fictions, car comment ne pas penser à
l’envahissement de l’Irak par les troupes américaines en 2003 pour le pétrole,
la colonisation de l’Amérique et des autres continents par l’homme blanc au
cours des siècles, la déforestation, le mépris affiché pour la nature lorsque
le profit prend le pas sur la raison etc. Bref, vous l’avez compris, dans Avatar,
l’on retrouve un peu tout cela, et bien plus encore, au point que l’on oscille,
pendant une bonne partie du film entre deux sentiments contradictoires : simple
pompage ou hommage rendu à toutes ces œuvres, inspiration d’événements réels
que l’on souhaite dénoncer ? Il est difficile de se faire une opinion précise
et, personnellement, je rapprocherais Avatar des Cantos
d’Hypérion, déjà citer quelques lignes plus haut, le chef d’œuvre absolu de
Dan Simmons : dans ce monument de la SF, l’on retrouvait déjà bon nombre de
genres différents, en fait tous, au point que ce cycle, entré depuis près de
vingt ans dans la légende, en reste encore partiellement inclassable et que bon
nombre de ses détracteurs affirment toujours que Simmons, dans son cycle
n’invente rien, se contentant de piller allègrement dans de multiples œuvres
antérieures, ce qui n’est pas forcement faux, mais lorsque l’on voit le
résultat final, l’on ne peut qu’être admiratif car quelle claque l’on prend en
le lisant. Avatar, Hypérion, même combat ? Oui et non :
Oui car dans les deux cas, il est évidant qu’il n’y a pas de demi-mesures, l’on
aime ou l’on déteste, tout simplement. Oui de part leurs richesse et leur
diversité. Non car quoi qu’il en soit, il me semble évident que le roman de
Simmons est supérieur au film de Cameron, ne serais ce que par son scénario,
largement supérieur… Car oui, Avatar est un grand film, mais
ce n’est pas un film exceptionnel dans le sens où on nous l’avait présenté. Si,
de façon incontestable, d’un point de vue des effets spéciaux, on n’a jamais
rien vu d’aussi beau, d’aussi réel, au point que l’on croirait réellement que
la planète Pandora existe bel et bien avec l’ensemble de ses habitants, au
point que les Na'vi soient devenus les extraterrestres les plus crédibles qu’il
m’ait été donné de voir au ciné. Franchement, oui, sur le point de la technique
pure, il n’y a rien à redire, le film de James Cameron est bel et bien la
révolution annoncée. Cependant, d’un point de vu scénaristique, il me semble
évidant que l’on avait de quoi s’attendre a mieux : si celui-ci, au final, est
tout de même d’assez bonne facture, je ne pourrais que déplorer quelques
raccourcis faciles, quelques stéréotypes mille fois vu et revus, qui font un
peu tache dans l’ensemble. Pas au point que je fasse comme certains et que
j’affirme qu’Avatar n’est qu’une bouse scénaristique (oui, je l’ai
lu), mais suffisamment pour que la qualité finale s’en ressente, même
légèrement. Un petit bémol, auquel il faudra ajouter les divers emprunts et
inspirations qui enchanteront certains qui comme moi y verrai plus une forme
d’hommage, mais qui déplairont a d’autres qui n’y verront qu’un vulgaire
copié/collé. Quand je vous disais qu’avec ce film, il n’y avait pas de
demi-mesures, on adore où on déteste… Avatar mérite largement
le détour, et ce, même si ce n’est pas le film du siècle. Incontestablement,
d’un point de vu technique, on n’a jamais fait mieux, pour ce qui est du
scénario, si celui-ci est suffisamment accrocheur et passionnant pour tenir en
haleine et émerveiller le spectateur, quelques imperfections subsistent,
malheureusement. Mais au final, oui, je suis d’accord pour dire qu’en quelques
sortes, ce film marquera l’histoire du cinéma, mais comme beaucoup d’autres
avant lui. Je tenais à conclure en reprenant la phrase de quelqu’un que je
connais : Avatar n’est pas un film où on nous en met plein la
vue avec de l’argent mais qui nous montre ce que l’on peut faire avec de
l’argent. La nuance est de taille et ce n’est pas du tout la même chose … à bon
entendeur… Bref, n’hésitez pas une seconde, partez de ce pas pour la planète
Pandora et faites vous une idée par vous-même de ce que vaut réellement Avatar.
Mais quoi qu’il en soit, il ne vous laissera pas indifférent, loin de là !
Points
Positifs :
-
Bien évidement, ce sont les effets spéciaux qui marquent le plus les esprits
dans Avatar. Ainsi, comme Matrix en son
temps, Avatar aura été le tournant cinématographique de son
époque, celui auquel tous les autres films qui suivirent durent se comparer, en
bien comme en mal.
-
Un très bon film de science-fiction, c’est un fait incontestable. Certes, ici,
nous sommes loin du chef d’œuvre, pour tout un tas de raisons, cependant, cela
n’enlève rien au fait que les amateurs du genre seront nettement conquis par ce
film qui leur en mettra plein la vue et qui, dans l’ensemble, se regarde plutôt
bien.
-
Nombreuses sont les inspirations et les multiples clins d’œil qui
parsèment Avatar – d’ailleurs, plus grande est notre culture
populaire et plus en on trouvera. Certains n’y verront que du simple
copié/collé, d’autres, des inspirations bienvenues et qui leur rappelleront
bien des souvenirs…
-
Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci fait le job –
accessoirement, cela fait plaisir de retrouver Sigourney Weaver dans un film de
SF majeur. Bien entendu, ce sont les Na'vi qui marquent le plus les esprits…
-
Les jungles de la planète Pandora sont tout bonnement somptueuses !
Points
Négatifs :
- Scénaristiquement,
il faut reconnaitre que Avatar ne brille pas par une franche
originalité et que, ici, la forme l’emporte nettement sur le fond. En effet, le
synopsis de ce film nous rappelle bien d’autres longs métrages où l’homme blanc
débarquait sur une île, un continent, et faisait face aux natifs, ce qui
entrainait bien des conflits.
-
On n’échappe malheureusement pas à bon nombre de poncifs du genre. Parfaitement
calibrer pour le grand public, Avatar rate le coche du chef
d’œuvre par sa non prise de risque pour ce qui est du traitement des
personnages ou par un nombre trop conséquent de scènes sans grandes surprises…
Ma
note : 8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire