Top
10
Néopolis
n'est pas une ville comme les autres. Elle est entièrement composée d'habitants
possédant des pouvoirs spéciaux. Robyn Slinger est une jeune femme qui doit se
rendre au commissariat du 10e arrondissement pour y effectuer sa première
journée en tant que policière. Pour cela, elle prend un taxi et constate
immédiatement que le chauffeur est un véritable danger pour les autres
puisqu'il est aveugle ! Robyn arrive tout de même au Top 10 et y croise le
capitaine Jetman qui lui présente son coéquipier, un type hors normes. Avec son
air mal aimable, sa très grande taille, sa peau bleue et son invincibilité,
Jeff Smax impressionne. Cela semble cousu de fil blanc mais leur première
rencontre n'est pas vraiment très enthousiaste. Cependant, Robyn est persuadée
que cela va bien se passer à terme. Envoyés sur une scène de crimes, les deux
partenaires débutent leur enquête. Robyn dévoile alors ses talents à Smax en
sortant d'une grosse boîte divers outils mécanisés relevant chacune des pistes
laissées par l'assassin. Pas de quoi rendre Smax plus causant pour autant...
Top 10
Scénario : Alan Moore
Dessins
: Gene Ha, Zander Cannon
Encrage : Kevin
Cannon
Couleurs : Dan
Brown, Alex Sinclair, Wildstorm FX, Art Lyon
Couverture : Gene
Ha
Genre : Science-Fiction
Editeur
: DC
Titre
en vo : Top 10
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 07
avril 2015
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 11 décembre 2015
Nombre
de pages : 656
Liste des
épisodes
Top
10 1-12
Smax 1-5
The
Forty Niners 1-2
Mon
avis : Loin d’être un chef d’œuvre absolu
comme Watchmen,
il apparait pourtant que Top Ten, mini-série sortit tout droit de
l’imagination d’Alan Moore au tournant des années 90/2000 mérite largement que
l’on s’y attarde, et ce, pour de multiples raisons toutes plus excellentes les
unes que les autres. Il faut dire que dans la longue liste de créations du
maitre, Top 10, aux yeux du grand public, n’est pas forcément la
plus connue – Watchmen, La
Ligue des Gentlemen Extraordinaires ou From Hell,
par exemple, étant des exemples qui sautent davantage a l’esprit. Pourtant, a
la lecture de cette intégrale de chez Urban Comics – au
demeurant, qui nous livre ici un excellent matériel – il apparait grandement
que, non seulement Top 10 mériterait de sortir un peu de
l’anonymat mais que, surtout, après lecture de la chose, cette œuvre apparait
comme étant une des plus amusantes, bourrés de références et plaisante a lire
qu’il m’ait été donné de lire depuis longtemps. Pourtant, a la base, les
critiques, que j’avais put lire ici et là étaient pour le moins mitigées, or,
après coup, et même si je sais que les gouts et les couleurs ne se discutent
pas, comment ne pas louer les immenses qualités d’une œuvre comme Top
10, comment ne pas lui donner la place qu’il mérite, c’est-à-dire, une des
meilleures de ces vingt dernières années ? Car oui, Top 10 est
bon, très bon même ! Œuvre typique d’Alan Moore, de part son traitement,
ses obsessions, son gout pour les références et son coté barré assumé, Top
10 nous entraine dans une histoire qui avait pourtant tout pour être
banale – le quotidien d’un commissariat avec ses hauts et ses bas – mais qui,
en fait, ne l’est pas du tout – a Néopolis, tout le monde possède des
superpouvoirs ! Et c’est là que le génie de Moore fait mouche car, dans
une mégalopole où tout le monde possède des pouvoirs, quid donc d’une force de
police, comment peuvent-ils agir et, au passage, comment empêcher tous ces
individus de ne pas rendre justice eux-mêmes ? Bien évidement, sous le
couvert de la vie des membres de la police de Néopolis et de leurs diverses
enquêtes, Moore en profite pour glisser quelques thématiques bien senties
comme, principalement, ce qu’est être un super-héros, mais l’auteur britannique
va plus loin et tout en démontrant une fois de plus sa maitrise du média, il
nous assène tellement de références que l’on finit par être noyées par
celles-ci. Ajoutons à cela des protagonistes hauts en couleurs, des dessins de
Gene Ha qui sont pour beaucoup pour la réussite de cette œuvre et l’on obtient
un résultat final qui nous montre bien que Top 10 est tout
sauf une œuvre mineure d’Alan Moore. De plus, histoire de ne pas en rester là,
cette intégrale nous propose deux mini-sagas liées à l’œuvre
principale : Smax, belle réussite qui se moque allègrement de
l’Heroic Fantasy et le plus discutable – mais pourtant correct – The
Forty Niners qui, lui, revient sur les origines de Néopolis.
Points
Positifs :
- Avec Top
10, Alan Moore livre un formidable hommage à des séries comme NYPD
Blues ou Hill Street Blues et le résultat est tout
bonnement excellent. Il faut dire que nous montrer la vie d’un commissariat de
police dans une cité où tous ses habitants possèdent des superpouvoirs ajoute
du sel à l’intrigue.
-
Les relations entre les personnages, ces derniers étant variés et plutôt
charismatiques, l’avancement des diverses intrigues, les enquêtes, les
questions que tout cela entraine, bref, on dévore avec plaisir ces douze
épisodes.
-
Alan Moore a l’habitude de nous asséner moult références et autres clins d’œil
a tout un tas d’œuvres, mais dans le cas présent, il y en a à chaque page voir
presque a chaque case, au point même qu’il faudrait bon nombre de lectures pour
toutes les repérées, et encore…
-
Les dessins de Gene Ha, tout simplement parfaits et qui sont pour beaucoup pour
la réussite de cette série.
-
La mini-série Smax est un pur bijou pour la manière dont Moore
se moque de l’Heroic Fantasy dans celle-ci. Cependant, à sa lecture, certaines
thématiques plus profondes y apparaissent.
- The
Forty Niners est loin d’être aussi inintéressant que certains ont put
le décrire et, au passage, entre le style rétro et le beau message de tolérance
qu’elle livre, cette mini-série mérite le détour.
-
Une intégrale que l’on peut qualifier de parfaite : Urban ne
se moque pas du monde !
Points Négatifs :
-
Bon, il ne faut pas se voiler la face : si vous ne posséder pas de grandes
connaissances en comics, alors, vous passerez a coté de la quasi-intégralité
des références qui apparaissent dans les pages de cet album, ce qui, au
passage, enlève une partie de l’intérêt a celui-ci.
-
Même si The Forty Niners n’est pas mauvais, il apparait comme
étant à des années lumières de Smax
et de, bien entendu, Top 10.
-
On ne peut pas vraiment dire que les dessins de Smax soient
les plus époustouflants qu’il m’ait été donné d’admirer…
Ma note : 8,5/10
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