Tom
Strong – Tome 2
En
1899, un petit esquif navigue sur les Indes Occidentales. La mer est
extrêmement agitée et le capitaine a beaucoup de mal à maintenir le cap. Loin
de se calmer, la tempête devient de plus en plus violente et la frégate se
rapproche dangereusement des rochers. Le navire finit par sombrer et le
capitaine meurt. Le couple Susan et Sinclair sont encore en vie et échouent sur
une terre abandonnée : Attabar Terru, l'île gardée par les arcs-en-ciel.
Sinclair ne perd pas de temps et confectionne un étonnant robot qui obéit aux
moindres de ses ordres et qui est doué de paroles. Le robot Pneuman s'affaire
pour construire un abri. En trois mois, il créé un véritable petit village au
creux d'un volcan éteint. Le couple est heureux, vivant reclus du monde et
pouvant consommer leur amour sans modération. Susan finit par tomber enceinte,
mais l'accouchement est compliqué. Sinclair n'est pas médecin et elle peine à
l'aider. C'est alors qu'une tribu d'indiens, cachés jusque là, rentre dans la
cabane et aide Susan à accoucher correctement. C'est un garçon qui portera le
nom de Tomas Strong, dit Tom Strong ! Quelques années plus tard, bien loin de
son île natale, où ses parents s'adonnaient à toute sorte d'expérience
scientifique, Tom Strong est maintenant devenu un homme, ou plutôt un surhomme
! Bravant tous les dangers au service de la justice, il défend le peuple au
péril de sa vie, nous assurant rebondissements et aventures en tout genre !
Tom Strong –
Tome 2
Scénario
: Alan Moore, Peter Hogan, Geoff Johns, Mark Schultz,
Steve Aylett, Brian K. Vaughan, Ed Brubaker, Michael Moorcock, Joe Casey, Steve
Moore
Dessins
: Chris Sprouse, Jerry Ordway, John Paul Leon, Pascal
Ferry, Shawn McManus, Peter Snejbjerg, Duncan Fegredo, Ben Oliver, Paul Gulacy
Encrage : Karl
Story, Trevor Scott, Richard Friend, Jerry Ordway, Hope & Friend, John
Dell, John Paul Leon, Pascal Ferry, Shawn McManus, Peter Snejbjerg, Duncan
Fegredo, Ben Oliver, Jimmy Palmiotti
Couleurs : Dave
Stewart, Wildstorm FX, Michelle Madsen, JD Mettler, Jose Villarrubia
Couverture : Chris
Sprouse
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre
en vo : Tom Strong – vol 2
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Parution
: 20
avril 2010
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 07 juin 2019
Nombre
de pages : 488
Liste des épisodes
Tom
Strong 20-36
Mon
avis : Comme je l’avais souligné dans la
critique du premier volet de Tom
Strong, cette œuvre d’Alan Moore est, en apparence, pour le moins
pittoresque : à mille lieux d’un certain Watchmen qui,
en son temps, aura littéralement révolutionné le genre superhéroique et aura
inspiré bien d’autres auteurs qui, par la suite, auront créer des histoires
plus sombres, plus violentes, notre sympathique Tom Strong, héros
positif s’il en est, avec son coté un peu naïf et son manichéisme assumé en
aura dérouté plus d’un. Pourtant, comme c’est souvent le cas chez Alan Moore,
les choses sont à la fois plus simples et plus compliquées qu’il n’y parait –
oui, les deux à la fois. Formidable hommage à l’age d’or des comics où les
choses étaient bien plus simples et où il n’y avait guère besoin de se prendre
la tête, Tom Strong fut, en quelque sorte, la réponse de Moore
a une décennie, les années 90, où l’extrême violence avait prit le pas sur tout
le reste et où la frontière entre héros et vilains était pour le moins mince.
Le lecteur lambda, bien entendu, en aura été perturbé devant le coté gnangnan –
apparent de la chose – l’amateur de comics éclairé, lui, y aura vu un
sympathique retour aux sources, Tom Strong étant une belle
déclaration d’amour a une époque littéralement révolue. Forcément, je ne
pouvais pas faire l’impasse sur la suite et la fin des aventures de la famille
Strong et, ma foi, après avoir apprécié le premier volume, j’ai été plutôt
emballé par ce second volet. Bien entendu, tout ce que j’ai put dire de bien au
sujet de cette œuvre est valable ici, du coup, je ne vais pas me répéter
inutilement, me contentant de souligner la principale différence, notable au
demeurant, c’est-à-dire, qu’Alan Moore n’officie que partiellement au scénario
– dans le premier arc, le meilleur, et la fin. Ainsi, dans ce second volet
de Tom Strong, nous avons tout un tas de grands noms des comics –
Brian K. Vaughan, Ed Brubaker, par exemple – et même un certain Michael
Moorcock – qui entraine notre héros dans une aventure qui est un beau pastiche
de son cycle du Champion Eternel – qui, chacun, donnent leur
vision du personnage. Certes, l’ensemble alterne entre le très bon et le tout
juste sympathique, mais bon, au final, l’absence de Moore ne se fait guère
sentir et cette suite de Tom Strong apparait comme étant une
belle réussite. Bref, si vous avec apprécier le premier volume, si vous êtes
fans d’Alan Moore et si vous avez une passion pour les pulps et l’age d’or des
comics, ne passez pas votre chemin, cela serait faire l’impasse sur une œuvre
qui n’est peut-être pas un chef d’œuvre mais qui vous fera passer, à coup sur,
un très bon moment !
Points
Positifs :
- Le
plaisir de se plonger dans la suite et la conclusion de l’une des œuvres les
plus atypiques d’Alan Moore puisque, ici, nous avons affaire a un formidable
hommage aux comics de l’âge d’or, avec leurs héros positifs, leur manichéisme,
leur amour et leur foi en la science… du moins, en apparence puisque la pate
Moore est bel et bien présente.
-
Hommage à l’âge d’or des comics, aux pulps, aux films de SF des années 50, aux
nanards érotiques avec des femmes nazis, a la JLA et, dans un sens plus large –
comme à chaque fois chez Moore – à la culture populaire dans son sens le plus
large. Bref, un comics qui ravira les amateurs éclairés.
-
Le premier arc narratif, celui d’une Terre parallèle avec un Tom Strong noir,
est une pure réussite. Le meilleur moment de cet album, indéniablement !
-
Alan Moore n’officie pas sur l’intégralité des épisodes et il y a bon nombre de
scénaristes – y compris Michael Moorcock, ce qui ravira les fans de ce dernier
– et, dans l’ensemble, ceux-ci nous livrent de très bons épisodes,
s’appropriant chacun, de belle manière, l’univers de Tom Strong.
-
Pour ce qui est des dessins, il y a moult dessinateurs et s’il y aurait
certaines choses au sujet de certains, dans l’ensemble, c’est du très
bon !
Points Négatifs :
-
Comme souvent chez Moore, posséder de bonnes bases en histoire des comics et,
dans un sens plus large, en culture populaire, s’avère nécessaire pour mieux
saisir toutes les subtilités de ce Tom Strong, sans parler, bien
entendu, des nombreuses références qui parsèment les 500 pages de cet album.
-
Pour ce qui est des dessins, il y a moult dessinateurs et si la plupart sont
très bons, ce n’est pas le cas de tout le monde !
-
Quelques épisodes un poil plus moyens que les autres et une conclusion plutôt
singulière.
-
Ce héros très propre sur lui, ces histoires en apparence simples, ce
manichéisme assez présent risque de rebuter bon nombre de lecteurs qui
prendront tout cela au premier degré.
Ma note : 8/10
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