mardi 29 novembre 2022

Marshal Bass – Los Lobos


Marshal Bass – Los Lobos
 
Dans le désert de l’Arizona, en janvier 1877, un homme à cheval accompagne un prisonnier jusqu’au village le plus proche. Le prisonnier est El Professor, un brigand de la bande sanguinaire Los Lobos. Occupé à parler à son prisonnier, Turtle ne voit pas qu’il est observé. Sur une petite colline, un homme à cheval espionne la scène. Joaquim el jefe de Los Lobos attend le bon moment pour intervenir et récupérer l’un de ses hommes. En un instant, sans que Turtle ne se rende compte de quoi que ce soit, le groupe d’hommes encercle le maton peu expérimenté. Ni une ni deux, Turtle se retrouve désarmé et sous l’œil amusé du chef de Los Lobos, il creuse déjà sa propre tombe. Quelques heures plus tard, dans l’hacienda El Palomar, Bathsheba, l’ex-femme de Bass, a refait sa vie avec Don Heraclio Vega. D’ailleurs, ils ont de la visite. La bande des Los Lobos est à la porte et Joaquim, fils déchu de la famille Vega, vient reprendre l’hacienda familiale par la force. A la tombée de la nuit, à quelques pas de là, Marshall Bass de retour de chez sa fille dans la banlieue de Dryheave, arpente le désert. Il ne tarde pas à se retrouver face à Turtle, une vieille connaissance, que les Lobos ont épargné en l’enterrant vivant jusqu’au cou. Ce dernier lui raconte sa mésaventure et lui annonce que le groupe de bandits se dirige vers l’hacienda El Palomar. Marshall Bass fait le rapprochement en quelques secondes et se lance sur la piste des bandits pour sauver sa famille.
 

Marshal Bass – Los Lobos
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Nikola Vitkovic
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Western
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 31 mars 2021
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Nous en sommes déjà au sixième volume de Marshal Bass et, si l’on doit faire un constat, c’est que, si le western des sieurs Darko Macan pour ce qui est du scénario et de l’inimitable Igor Kordey pour ce qui est des dessins, n’est et ne sera probablement pas un chef d’œuvre, il n’en reste pas moins comme étant une excellente bande dessinée qui, jusque là, n’a toujours pas connu le moindre sans faute. Cela est tout de même notable, c’est un fait et, justement, pour ce qui est de Kordey – qui possède son lot de détracteurs mais aussi de fans, dont je fais parti – il est évidant que nous sommes deux ou trois crans au-dessus de l’une des sagas qui l’aura fait connaitre en France, je veux, naturellement, parler de L’Histoire Secrète – sous la houlette de Jean-Pierre Pécau – qui, il faut l’admettre, aura alterner tout au long de sa trentaine de tomes, entre le bon et le franchement bof… Ceci étant dit, quid, donc, de ce sixième volet de Marshal Bass ? Eh bien, disons que, une fois de plus, nous avons affaire à du bon, du très bon même et, quelque part, il se pourrait presque que Los Lobos soit le tout meilleur volume de la série depuis ses débuts, tout simplement ! Il faut dire que, ici, tout frôle avec la perfection, ou presque : ainsi, si l’on se souvient bien, a l’issu de L'Ange de Lombard Street, notre marshal préféré avait découvert que sa famille avait tout simplement disparue, le laissant seul – a raison, il faut le reconnaitre… Ni une, ni deux, le voici sur les traces de sa femme et de ses enfants, sauf que celle-ci l’a quitté pour le propriétaire d’une hacienda, un certain Don Vega. Cependant, si les choses pouvaient s’avérer être complexes de prime abord et que l’on pouvait se demander comment River Bass allait reconquérir son épouse et retrouver sa famille, un petit coup de pouce du destin a lieu puisque le frère de Don Vega, un bandit de grand chemin qui se donne de faux airs de révolutionnaire, retourne au bercail et prend de force l’hacienda, mettant donc en danger les proches de notre héros. Un petit coup de pouce du destin ais-je dis ? Oui, car, face au danger, River Bass est dans son élément et même si les choses ne vont pas vraiment se dérouler comme il pouvait l’espérer, ce, a la grande surprise des lecteurs – disons que c’est la famille de notre héros qui mets les mains dans le cambouis – tout est bien qui finit bien pour notre héros, ou presque… Scénaristiquement, Darko Macan nous tient en haleine de la première à la dernière page, quand aux dessins, que dire de plus au sujet du sieur Kordey ? Qu’il livre une excellente prestation, que sa double page présentant l’hacienda est tout simplement sublime ? Oui, incontestablement ! Bref, vous l’avez compris, un bon, que dis-je, un excellent sixième volet de Marshal Bass qui confirme une fois de plus tout le bien que je pense de cette BD qui est, selon moi, une très belle surprise comme j’aimerais en découvrir plus souvent !
 

Points Positifs
 :
- Un sixième tome qui, non seulement, confirme tout le bien que l’on pouvait penser de Marshall Bass, une BD qui est toujours aussi plaisante à la lecture et qui vous fera passer, une fois de plus, un très bon moment, mais qui, aussi, s’avère être, peut-être, le meilleur volet de la saga depuis ses débuts, rien que ça !
- Igor Kordey livre une fois de plus une prestation que l’on peut qualifier d’excellente et, si vous êtes fans de l’artiste croate, force est de constater que vous allez vous régaler, surtout que l’ambiance western lui va à ravir.
- La double page de Kordey qui permet à ce dernier de présenter l’hacienda est, probablement, la plus belle de la série depuis ses débuts !
- River Bass s’en va au secours de sa famille et, finalement, c’est davantage celle-ci qui est mise en avant et qui sauve la donne. Étonnant mais, néanmoins, excellent surtout avec certaines scènes qui marquent les esprits – les enfants n’hésitent pas à tuer chez les Bass…

Points Négatifs :
- Dommage que la couverture n’ai pas été à la hauteur du contenu de cet album.
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…

Ma note : 8/10

vendredi 25 novembre 2022

Dragon Head – Tome 3


Dragon Head – Tome 3
 
A bord de l’hélicoptère, Ako maintient fermement Teru dans ses bras. Lorsque Nimura s’approche d'eux, la jeune fille dégaine immédiatement son pistolet. Nimura ne porte pas d'arme, aussi il ne peut que les laisser tranquilles. Le pilote possède quant à lui quelques armes mais il considère Nimura trop instable pour lui en confier une. Le vol n'est donc pas reposant pour le groupe, et l'ambiance se ternit encore plus lorsque tous observent un amas de cendres ainsi qu’une gigantesque faille qui éventre le sol. De plus, un énorme nuage de poussière rend leur trajet très chaotique. Ils rejoignent malgré tout le bord de la mer qui était visiblement plus près qu'escompté. L'hélicoptère atterrit près d’une station-service mais qui n’a hélas plus de carburant. C'est alors que la falaise se met à trembler...
 

Dragon Head – Tome 3
Scénariste : Minetarō Mochizuki
Dessinateur : Minetarō Mochizuki
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Doragon Heddo vol. 3
Parution en vo : 06 août 1997
Parution en vf : 15 juillet 2021
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Pika Édition
Nombre de pages : 472
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques semaines, j’avais eu le plaisir de vous parler du premier volet de Dragon Head, manga horrifique et post-apocalyptique du sieur Minetarō Mochizuki et qui s’était avéré être conforme à tout le bien que j’avais put lire à son sujet dans divers sites spécialisés, c’est-à-dire, que oui, indéniablement, j’avais affaire ici à un manga qui méritait largement le détour, surtout pour les amateurs du genre. Et donc, après un premier volet qui frôlait allègrement avec la perfection et qui avait marqué les esprits de par son ambiance oh combien oppressante, le second tome, lui, voyait nos héros quitter les profondeurs du tunnel où ils étaient prisonniers pour la surface qui, au demeurant, n’était guère plus accueillante : paysages apocalyptiques, quasiment aucun survivant, bâtiments en ruines, cieux couverts par de sombres nuages noirs, visiblement, une catastrophe avait frapper l’archipel nippon même si, pour le moment, on ne savait pas encore qu’elle était son origine… Bien entendu, après des débuts aussi prometteurs, ce fut avec un enthousiasme certain que je me suis plongé dans la lecture du troisième volet de Dragon Head et, ma foi, même s’il faut reconnaitre que, scénaristiquement, nous sommes loin de l’excellence des débuts – en toute sincérité, le huit-clos dans le tunnel était génial – une fois de plus, le sieur Minetarō Mochizuki confirme tout le bien que l’on pouvait penser de son œuvre décidément pas comme les autres… Ainsi, dans ce troisième tome, les ennemis d’hier se font alliés et c’est avec une certaine curiosité que l’on découvre un duo composé d’Ako et du Lieutenant Nimura – oui, le militaire pas tout à fait net dans sa tête et qui était prêt a tuer nos héros dans le volet précédent – qui partent ensemble à la recherche de médicaments afin de sauver un Teru décidément bien mal en point et qui passe donc, dans cet album, au second plan. Vu le passif de Nimura, cela peut surprendre mais vu comment la chose est amené, disons que cela ne tombe nullement comme un cheveu dans la soupe, bien au contraire, le personnage conservant une bonne part de cynisme et de zones d’ombres pour, non seulement sortir du lot des protagonistes de mangas trop stéréotypés pour être honnête mais aussi pour nous faire dire que, avec lui, on ne sait jamais s’il ne va pas retomber dans ses travers. Le duo fonctionne plutôt bien, il faut le reconnaitre, et celui-ci a fort affaire avec une bande de survivants complètement cintrés qui font leur donné bien du fil à retordre, quand aux nouveaux protagonistes qui apparaissent dans ce troisième tome, si la survivante, au début, ne marque pas trop les esprits, l’étrange personnage chauve et qui semble avoir été opéré du crane est d’un tout autre acabit et on se doute bien que ce dernier n’a pas encore dit son dernier mot. Bref, une fois de plus, nous avons droit a un bon tome de Dragon Head qui, petit à petit, poursuit son bonhomme de chemin et qui confirme à nouveau tout le bien que l’on pense de lui depuis le début, c’est-à-dire, que nous avons bel et bien affaire à un manga que l’on peut qualifier d’incontournable !
 

Points Positifs
 :
- Si le premier volet de Dragon Head avait placé, d’emblée, la barre plutôt haut, qualitativement parlant, il apparait que, depuis, le scénario est peut être un peu moins excellent, cependant, malgré cela, ce dernier reste suffisamment aboutit et captivant pour tenir en haleine les lecteurs qui ne pourront qu’être attiré par cet univers post-apocalyptique toujours aussi réussi.
- Si Teru, par la force des choses, passe au second pour ne pas dire troisième plan, le duo composé d’Ako et de Nimura est plutôt efficace et le second, s’il semble s’être calmer vis-à-vis de ses intentions homicides du tome précédent, n’en reste pas moins toujours aussi imprévisible et s’avère être un protagoniste plutôt intéressant.
- Parmi les petits nouveaux qui apparaissent dans ce troisième tome, l’individu chauve et qui semble avoir subit une opération au cerveau a de quoi marquer les esprits.
- Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.
 
Points Négatifs :
- Une œuvre qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains au vu de la violence psychologique et physique qui s’en dégage.
- Une fois de plus, certains trouveront peut-être que l’intrigue possède quelques longueurs qui ne se justifient peut-être pas par moments. Il est évidant que Dragon Head aurait peut-être gagné à être un poil plus compressé.
 
Ma note : 7,5/10

mercredi 16 novembre 2022

Dragon Head – Tome 2


Dragon Head – Tome 2
 
Le tunnel est en proie à de grosses secousses, et tout ce qui entoure le train commence à s’effondrer. Ako se concentre sur les paroles de Teru et cherche tant bien que mal la gaine de canalisation. Juste avant de s’y engouffrer, elle se retourne et devine une silhouette inquiétante dans la vapeur. Elle n’a cependant pas le temps de s’y attarder car Teru la rejoint à ce moment. Le duo pénètre immédiatement dans la gaine. Les deux jeunes gens rampent avec toute l'énergie du désespoir et c’est de justesse qu’ils échappent à l’éboulement. Toutefois, leur calvaire n’est pas terminé car ils arrivent dans un autre tunnel. Dépitée et épuisée, Ako tombe à genoux et commence à souhaiter mourir. Teru préfère quant à lui avancer encore un peu. C’est alors qu’il sent du vent en provenance d’un autre tunnel...
 

Dragon Head – Tome 2
Scénariste : Minetarō Mochizuki
Dessinateur : Minetarō Mochizuki
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Doragon Heddo vol. 2
Parution en vo : 08 mai 1996
Parution en vf : 14 avril 2021
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Pika Édition
Nombre de pages : 448
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques jours, au tout début de ce mois de novembre, j’avais eu l’occasion et le plaisir de vous parler du premier volet de Dragon Head, manga horrifique et post-apocalyptique du sieur Minetarō Mochizuki et qui s’était avéré être une fort belle réussite. Il faut dire que si le genre n’est certes pas le plus original qui soit et que, quelque part, Dragon Head annonce un Walking Dead – sans les zombis, naturellement – avant l’heure de par les relations complexes entre des protagonistes survivants d’une catastrophe qui à mis à mal l’humanité, ce manga n’en reste pas moins comme étant un des maitres étalons du genre post-apocalyptique, ce, pour plusieurs raisons : la problématique de la survie est plutôt bien traitée, le coté psychologique des personnages l’est tout autant, quand aux dessins, disons que si Minetarō Mochizuki n’est pas le plus doué de sa génération, il n’en reste pas moins suffisamment talentueux pour nous offrir des planches de toutes beautés… Ajoutons à cela le coté oppressant omniprésent de l’intrigue et l’on obtient, indéniablement, un premier volet fort prometteur pour la suite. Et, justement, celle-ci fut-elle à la hauteur de nos espérances ? Eh bien, ma foi, disons que oui, incontestablement. Place, tout de même, a quelques changements majeurs dans ce second volet de Dragon Head puisque, après l’ambiance claustrophobe du premier tome, nos deux survivants, Teru et Ako – on ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de Nobuo – trouvent le moyen de sortir à la surface. Cependant, celle-ci n’est guère accueillante et entre de sombres nuages qui dissimulent le Soleil, une pluie de cendres qui recouvre des paysages dévastés et des habitations désertes, il apparait que la surface est tout aussi peu engageante que le tunnel où se trouvaient nos héros dans le premier volet. Quand à d’éventuels survivants, ces derniers sont rares mais néanmoins au rendez vous : un premier groupe qui vient au secours des deux adolescents dans la première partie de cet album puis un second, nettement moins accueillant, composé de militaires en fuite et qui va leur donner du fil à retorde tout en nous présentant une nouvelle facette de ce que l’humanité peut avoir de pire dans de telles conditions… Moins marquant que son prédécesseur, il faut en convenir, ce second volet de Dragon Head n’en reste pas moins comme étant une belle réussite qui confirme tout le bien que l’on peut penser du manga du sieur Minetarō Mochizuki et même si, pour le moment, on ne sait toujours pas qu’elle catastrophe à put frapper le Japon, le plaisir de suivre cette poignée de survivants est toujours au rendez vous et, ma foi, une fois arrivé à la dernière page de cet album, on n’a qu’une seule envie, découvrir la suite, bien sur !
 

Points Positifs
 :
- Si le premier volet de Dragon Head avait placé, d’emblée, la barre plutôt haut, qualitativement parlant, il apparait que cette suite, si elle est un poil moins marquante – l’effet de surprise n’est plus au rendez vous, bien entendu – n’en reste pas moins comme étant une belle réussite qui confirme tout le bien que l’on peut penser de ce manga.
- Exit l’ambiance claustrophobe du train et du tunnel du premier tome pour la surface extérieure qui, au demeurant, n’est guère plus accueillante, bien au contraire : villes en ruines et abandonnées, pluie de cendre, de sombres nuages qui cachent la lumière du Soleil, cadavres, etc. Une atmosphère de fin du monde du plus bel effet.
- Si Nobuo brille par sa quasi absence – on ne sait pas s’il est encore en vie ou pas – on retrouve avec plaisir nos deux survivants, Teru et Ako, et on fait la connaissance avec quelques nouveaux protagonistes dont la plupart sont loin d’être engageants…
- Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.
 
Points Négatifs :
- Une œuvre qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains au vu de la violence psychologique et physique qui s’en dégage.
- Une fois de plus, certains trouveront peut-être que l’intrigue possède quelques longueurs qui ne se justifient peut-être pas par moments. Il est évidant que Dragon Head aurait peut-être gagné à être un poil plus compressé.
 
Ma note : 7,5/10

mardi 15 novembre 2022

Marshal Bass – L'Ange de Lombard Street


Marshal Bass – L'Ange de Lombard Street
 
Philadelphie, Octobre 1876, Marshall Bass arpente les chemins étroits de l’exposition universelle. Il s'arrête boire une bière avec le colonel à proximité du pavillon français qui exhibe fièrement la torche de la statue de la liberté. Profitant de l’ambiance cordiale, le colonel Helena demande à Bass depuis combien de temps il n’est pas rentré chez lui, auprès de sa femme et ses enfants. Sujet sensible pour le Marshall qui s’empresse de finir sa bière et de se lever. Dans la précipitation, il heurte un bourgeois blanc qui, outré de se faire bousculer par un noir, s’empresse de faire la morale au Marshall. Prenant sa défense, Helena présente ses excuses et évite au Marshall la punition du fouet. Les deux hommes se séparent et le Marshall continue seul l’exploration de l’exposition universelle. Il glisse alors sa main dans sa poche de veste, il s’aperçoit que quelqu’un y a glissé un papier. Ne sachant pas lire, il demande naïvement à un couple de bien vouloir lui lire le mot. Outré qu’un noir leur adresse la parole, le couple crie au voleur. Les pandores embarquent le Marshall, sans omettre de lui taquiner le foie avec leur matraque. Arrivé au poste, le lieutenant Schutz est très surpris d’avoir affaire un Marshall noir. Bass apprend du lieutenant que le colonel Helena est parti à Washington pour mener l’enquête sur la mystérieuse morte d’un membre du Congrés. D’après les informations fournies, le tueur serait un homme borgne. Et comme le hasard fait bien les choses, il serait à Philadelphie. Il n’en fallait pas plus au Marshall pour proposer son aide...
 

Marshal Bass – L'Ange de Lombard Street
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Nikola Vitkovic
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Western
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 27 novembre 2019
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 On ne va pas se mentir, Marshal Bass, œuvre des sieurs Darko Macan pour ce qui est du scénario et de l’inimitable Igor Kordey pour ce qui est de la partie graphique, ne sera jamais un chef d’œuvre. Ce constat, je pense que tout le monde sera d’accord. Cependant, si l’on doit être tout à fait objectif, il faut reconnaitre, également, que dans le genre divertissement sans grande prise de tête, ce western qui nous présente les aventures du tout premier marshal noir coche toutes les cases et a de quoi ravir a la fois les amateurs du genre ainsi que celles et ceux qui souhaitent, avant toute chose, passer un bon moment en se délectant des dessins toujours aussi clivant mais franchement attirants du sieur Kordey – eh oui, le croate possède son petit lot de fans, croyez moi ! Et donc, après un quatrième tome, Yuma, qui avait confirmé tout le bien que l’on pensait de cette saga, que peut-on dire au sujet de L'Ange de Lombard Street, cinquième volet, donc, de Marshal Bass ? Ma foi, si dans l’album précédent, River Bass avait été faire un petit tour en prison pour une mission pour le moins étonnante, ce nouveau volet est encore plus original puisque, abandonnant les contrées désolées habituelles et traditionnelles du western, notre marshal découvre la grande ville et, plus précisément, Philadelphie. Un changement de lieu pour le moins bienvenu qui change la donne et si l’on pouvait estimer que le sieur Bass risquait de ne pas être aussi à l’aise dans un environnement urbain, force est de constater qu’il n’en n’est rien, bien au contraire. Quant à l’intrigue du jour, nous voici avec une enquête où notre héros est sur les traces d’un meurtrier qui, curieusement, semble prendre grand soin des gueules cassés de la Guerre de Sécession toute proche… Bien entendu, je n’en dirais pas plus afin de ne pas gâcher le plaisir de la découverte, me contentant d’affirmer que si, naturellement, vous êtes fans de Marshal Bass, ce cinquième volet vous confortera une fois de plus quand à votre ressentit vis-à-vis de cette BD, un western toujours aussi plaisant et qui s’avère être, d’un point de vu personnel, une des mes très bonnes surprises de cette fin d’année 2023 !
 

Points Positifs
 :
- Un cinquième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on pouvait penser de Marshall Bass, une BD qui est toujours aussi plaisante à la lecture et qui vous fera passer, comme à son habitude, un très bon moment.
- Igor Kordey reste égal à lui-même et si vous êtes fans du dessinateur, alors, vous serez totalement conquis par sa prestation dans cet album. Qui plus est, le voir officier dans une ambiance western est plutôt une bonne chose et l’artiste s’en sort à merveille.
- Changement de décor radical dans ce cinquième tome puisque les auteurs entrainent River Bass dans un environnement urbain, du coté de Philadelphie et, ma foi, c’est une bonne chose !
- Une intrigue intéressante avec, au cœur de celle-ci, la problématique des gueules cassés de la Guerre de Sécession et dont le sort est pour le moins misérable…

Points Négatifs :
- Un scénario qui manque tout de même d’un peu de finesse puisque c’est le meurtrier qui vient à River Bass et non le contraire !
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…

Ma note : 7,5/10

lundi 7 novembre 2022

Dragon Head – Tome 1


Dragon Head – Tome 1
 
Teru, un lycéen ordinaire, reprend connaissance dans un lieu baigné par l’obscurité. Il se rappelle difficilement que, quelques instants avoir pénétré un tunnel, le train à bord duquel sa classe revenait de voyage scolaire s’est mis à secouer les voyageurs. Teru en conclut que le train a déraillé et se met à crier au secours. Hélas, personne ne répond. Il doit donc se débrouiller pour s’extraire des sièges qui le maintiennent coincés. Il avance ensuite à tâtons et pleure au milieu des cadavres de ses camarades. Il trouve toutefois un briquet dans la poche d’un professeur décédé et peut alors observer autour de lui. Là, il réalise avec horreur qu’il est le seul survivant. Il se précipite ensuite dans la cabine du contrôleur où il trouve une lampe de poche qu’il utilise aussitôt pour longer les rails. Malheureusement, le tunnel est bouché des deux côtés par des éboulis. Pris au piège, Teru est encore plus dépité quand il allume une radio qui fonctionne à peine et qu’il entend parler d’état d’urgence. Teru comprend qu’il se pourrait bien que personne ne vienne le sauver...
 

Dragon Head – Tome 1
Scénariste : Minetarō Mochizuki
Dessinateur : Minetarō Mochizuki
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Doragon Heddo vol. 1
Parution en vo : 06 mars 1995
Parution en vf : 20 janvier 2021
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Pika Édition
Nombre de pages : 448
 
Mon avis :
 Incontestablement, Dragon Head est un manga que je souhaitais découvrir depuis bien des années déjà et s’il m’a fallut autant de temps avant de m’attaquer à ce que beaucoup considèrent comme étant un chef d’œuvre du genre horrifique, cela est davantage dut au fait que, ne possédant pas un compte en banque illimité, il me fallait faire des choix – souvent judicieux, parfois non mais ceci est une autre histoire. Quoi qu’il en soit, c’est avec la dernière intégrale en date du manga du sieur Minetarō Mochizuki que je me suis attaquer à Dragon Head, une édition imposante et de qualité et, à la lecture de ce premier volet, la première chose qui me saute aux yeux c’est que oui, mille fois oui, ce manga est superbe et mérite bon nombre des superlatifs pour le moins élogieux que j’ai put lire à son sujet – mais bon, je n’en suis qu’au début et j’attends, naturellement, la suite pour me faire une opinion précise à son sujet… Bien des années avant le Walking Dead de Robert Kirkman, Minetarō Mochizuki allait donc connaitre le succès par le biais d’une œuvre qui, elle aussi, nous proposait un monde où, suite à une catastrophe, nous allions suivre des individus livrés à eux-mêmes et qui, forcément, n’allaient pas tous réagir de la même manière. Et donc, ici, point de zombies mais une catastrophe pour le moment encore mystérieuse mais qui a provoquer le déraillement d’un train rempli de collégiens : coincés dans un tunnel, il n’y a que trois survivants et si l’on comprend rapidement que cette fameuse catastrophe est bien plus importante qu’un simple tremblement de terre – a priori – dans ce premier tome, le mangaka se contente de nous proposer un huit-clos pour le moment terrifiant qui s’avère être une véritable petite merveille ! Angoissant à souhait, rehaussé par le trait faussement naïf du mangaka qui n’a pas son pareil pour nous pondre des décors qui nous dévoilent l’ampleur de la catastrophe, Dragon Head nous fait suivre le destin de trois personnages : Teru, qui fait tout pour trouver un moyen de se sauver lui et ses compagnons même s’il connait quelques crises de désespoir, Ako, jeune fille qui a des troubles du sommeil et qui semble, malgré cela, la plus censée du lot et le fameux Nobuo, ancienne tête à claque de sa classe et qui disjoncte littéralement au point de devenir dangereux pour ses compagnons d’infortune. Ce petit monde est très bien écrit par le sieur Minetarō Mochizuki qui nous offre ici trois individus à la psychologie différente et qui, reconnaissons le, sont à mille lieux des personnages un peu trop stéréotypés que nous proposent les mangas un peu trop souvent. Inquiétant, Dragon Head l’est fatalement et ce premier volet, sans grande surprise, regorge de scènes et de situations pour le moins fortes voir choquantes : nous ne sommes pas ici pour rigoler, loin de là ! Captivant de bout en bout tout en sachant prendre son temps, ce premier tome se lit avec un plaisir certain et, tout en nous laissant avec pas mal de questions – comment nos héros vont-ils s’en sortir, quelle sera le prochain délire de Nobuo, qu’en est-il du monde extérieur et quelle catastrophe à frapper Tokyo – le lecteur en ressort satisfait, ayant eu le plaisir de lire les débuts d’un bon, que dis-je, d’un excellent manga. Alors, comme je le dit souvent dans mes critiques, vivement la suite qui, je l’espère, sera tout aussi bonne !
 

Points Positifs
 :
- Le premier tome de ce qui est sans aucun doute possible un des meilleurs mangas d’horreur psychologique, Dragon Head. Angoissant à souhait, captivant, nous proposant peu de protagonistes mais ces derniers sont très bien traités, abordant la question de la survie dans une ambiance post-apocalyptique, il est évidant que nous avons affaire à une œuvre de qualité.
- Il n’y a que trois protagonistes dans ce premier volet, cependant, ceux-ci sont suffisamment bien écrits pour que l’on suive leur destin avec plaisir. Ajoutons à cela que nous avons affaire à des personnages faillibles et fort éloignés des traditionnels héros de manga.
- Nobuo, le bon petit psychopathe des familles, marque durablement les esprits.
- Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.
 
Points Négatifs :
- Une œuvre qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains au vu de la violence psychologique qui s’en dégage.
- Certains trouveront peut-être quelques longueurs dans ce premier temps qui, il faut le reconnaitre, sait prendre son temps…
 
Ma note : 8,5/10

samedi 5 novembre 2022

Marshal Bass – Yuma


Marshal Bass – Yuma
 
En 1876, dans la grande ville de Washington, le colonel Helena se rend dans la magnifique demeure de l’honorable Robert Little, de la chambre des représentants des Etats-Unis. Robert Little est un député noir du parti de Lincoln qui combat à bras le corps la discrimination de la justice. Dans son salon privé, il explique au colonel qu’un riche politicien blanc du nom de Powell a détourné des millions des caisses de la ville de New York et a été condamné pour cela. Mais il a été envoyé à la prison de Ludlow Street, une sorte d’hôtel où les riches criminels blancs peuvent jouer au billard et manger du homard. Grace à ses relations, le député Little réussit à le faire transférer dans une vraie prison, mais il y règne en maître grâce aux fonds qu’il a détourné. Le député est impuissant face à l’impunité des riches et demande à son invité s’il ne connait pas quelqu’un qui pourrait infiltrer la prison. C’est ainsi que le Marshall Bass se retrouve prisonnier infiltré dans la prison de Yuma...
 

Marshal Bass – Yuma
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Nikola Vitkovic
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Western
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 02 janvier 2019
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Il est évidant que Son Nom est Personne, troisième volet de cette excellente BD qu’est Marshal Bass, s’était achevée d’une manière pour le moins dramatique puisque, pour rappel, à la fin de ce volet, notre héros, River Bass, avait affronté en duel son fils et l’avait abattu. Une conclusion innatendu et au combien traumatisante pour notre marshal noir, comme on pouvait s’en douter, cependant, alors que les lecteurs auraient put croire que le sieur Darko Macan allait s’appuyer sur ce drame lors de ce quatrième volet, d’une manière plutôt surprenante, il en est tout autrement, notre héros étant envoyé pour une nouvelle mission où il doit rendre justice – c’est-à-dire, dans les grandes lignes, faire la peau – à un riche politicien blanc et véreux qui, grâce à son argent, coule de paisibles vacances dans une prison qui se trouve sous son contrôle… Bref, vous vous attendiez à retrouver River Bass traumatisé par son geste ? Disons que s’il l’est bel et bien, cela ne l’empêche nullement d’être toujours égal à lui-même et de prendre sa mission au sérieux, ce qui nous entraine pour une nouvelle aventure de notre marshal pour le moins haute en couleur et qui, malgré le fait que celle-ci se déroule quasiment uniquement entre quatre murs, se révèle être bourrée de surprises et de retournements de situations en tous genres. Bien entendu, les amateurs de Marshal Bass retrouveront tout ce qui fait l’attrait de cette BD depuis ses débuts, scénaristiquement parlant et il est évidant que, une fois de plus, il y a de quoi passer un agréable moment en suivant cette nouvelle aventure de River Bass. Ajoutons à cela la partie graphique du sieur Igor Kordey qui – ce n’est pas ses fans qui me contrediront – frôle une fois de plus avec la perfection – du moins, si vous appréciez son style particulier – et vous comprendrez pourquoi ce quatrième tome de Marshal Bass mérite largement le détour. Comme la saga depuis ses débuts, finalement…
 

Points Positifs
 :
- Un quatrième volet qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser de Marshall Bass, une BD qui est toujours aussi plaisante à la lecture et qui vous fera passer, une fois de plus, un très bon moment. Cette fois ci, l’action se déroule dans une prison mais, scénaristiquement, entre surprises et retournements de situations, il y a de quoi se régaler !
- Igor Kordey reste égal à lui-même et si vous êtes fans du dessinateur, alors, vous serez totalement conquis par sa prestation dans cet album. Qui plus est, le voir officier dans une ambiance western est plutôt une bonne chose et l’artiste s’en sort à merveille.
- Je ne le dis probablement pas suffisamment mais c’est fou ce que les protagonistes pondus par le sieur Macan possèdent tous un petit quelque chose qui font qu’ils marquent les esprits – y compris les rôles secondaires.
- Le plaisir de retrouver quelques vieilles connaissances…

Points Négatifs :
- On aurait peut-être apprécié que River Bass soit un poil plus traumatisé par son geste commis dans le volet précédent ?!
- Reconnaissons que, malgré ses qualités, ce troisième volet de Marshall Bass confirme à nouveau ce que l’on pensait déjà de cette BD : c’est sympathique mais ce n’est pas non plus le truc de l’année.
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…

Ma note : 7,5/10