Dragon Head – Tome 1
Dragon
Head – Tome 1
Teru,
un lycéen ordinaire, reprend connaissance dans un lieu baigné par l’obscurité.
Il se rappelle difficilement que, quelques instants avoir pénétré un tunnel, le
train à bord duquel sa classe revenait de voyage scolaire s’est mis à secouer
les voyageurs. Teru en conclut que le train a déraillé et se met à crier au
secours. Hélas, personne ne répond. Il doit donc se débrouiller pour s’extraire
des sièges qui le maintiennent coincés. Il avance ensuite à tâtons et pleure au
milieu des cadavres de ses camarades. Il trouve toutefois un briquet dans la
poche d’un professeur décédé et peut alors observer autour de lui. Là, il
réalise avec horreur qu’il est le seul survivant. Il se précipite ensuite dans
la cabine du contrôleur où il trouve une lampe de poche qu’il utilise aussitôt
pour longer les rails. Malheureusement, le tunnel est bouché des deux côtés par
des éboulis. Pris au piège, Teru est encore plus dépité quand il allume une
radio qui fonctionne à peine et qu’il entend parler d’état d’urgence. Teru comprend
qu’il se pourrait bien que personne ne vienne le sauver...
Dragon Head – Tome 1
Scénariste
: Minetarō
Mochizuki
Dessinateur : Minetarō
Mochizuki
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Horreur
Titre
en vo : Doragon Heddo vol. 1
Parution
en vo : 06 mars 1995
Parution
en vf : 20 janvier 2021
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Pika
Édition
Nombre
de pages : 448
Mon
avis : Incontestablement, Dragon
Head est un manga que je souhaitais découvrir depuis bien des années
déjà et s’il m’a fallut autant de temps avant de m’attaquer à ce que beaucoup
considèrent comme étant un chef d’œuvre du genre horrifique, cela est davantage
dut au fait que, ne possédant pas un compte en banque illimité, il me fallait
faire des choix – souvent judicieux, parfois non mais ceci est une autre
histoire. Quoi qu’il en soit, c’est avec la dernière intégrale en date du manga
du sieur Minetarō Mochizuki que je me suis attaquer à Dragon Head,
une édition imposante et de qualité et, à la lecture de ce premier volet, la
première chose qui me saute aux yeux c’est que oui, mille fois oui, ce manga
est superbe et mérite bon nombre des superlatifs pour le moins élogieux que
j’ai put lire à son sujet – mais bon, je n’en suis qu’au début et j’attends,
naturellement, la suite pour me faire une opinion précise à son sujet… Bien des
années avant le Walking Dead de Robert Kirkman, Minetarō
Mochizuki allait donc connaitre le succès par le biais d’une œuvre qui, elle
aussi, nous proposait un monde où, suite à une catastrophe, nous allions suivre
des individus livrés à eux-mêmes et qui, forcément, n’allaient pas tous réagir
de la même manière. Et donc, ici, point de zombies mais une catastrophe pour le
moment encore mystérieuse mais qui a provoquer le déraillement d’un train
rempli de collégiens : coincés dans un tunnel, il n’y a que trois
survivants et si l’on comprend rapidement que cette fameuse catastrophe est bien
plus importante qu’un simple tremblement de terre – a priori – dans ce premier
tome, le mangaka se contente de nous proposer un huit-clos pour le moment
terrifiant qui s’avère être une véritable petite merveille ! Angoissant à
souhait, rehaussé par le trait faussement naïf du mangaka qui n’a pas son
pareil pour nous pondre des décors qui nous dévoilent l’ampleur de la
catastrophe, Dragon Head nous fait suivre le destin de trois
personnages : Teru, qui fait tout pour trouver un moyen de se sauver lui
et ses compagnons même s’il connait quelques crises de désespoir, Ako, jeune
fille qui a des troubles du sommeil et qui semble, malgré cela, la plus censée
du lot et le fameux Nobuo, ancienne tête à claque de sa classe et qui disjoncte
littéralement au point de devenir dangereux pour ses compagnons d’infortune. Ce
petit monde est très bien écrit par le sieur Minetarō Mochizuki qui nous offre
ici trois individus à la psychologie différente et qui, reconnaissons le, sont
à mille lieux des personnages un peu trop stéréotypés que nous proposent les
mangas un peu trop souvent. Inquiétant, Dragon Head l’est
fatalement et ce premier volet, sans grande surprise, regorge de scènes et de
situations pour le moins fortes voir choquantes : nous ne sommes pas ici
pour rigoler, loin de là ! Captivant de bout en bout tout en sachant
prendre son temps, ce premier tome se lit avec un plaisir certain et, tout en
nous laissant avec pas mal de questions – comment nos héros vont-ils s’en
sortir, quelle sera le prochain délire de Nobuo, qu’en est-il du monde
extérieur et quelle catastrophe à frapper Tokyo – le lecteur en ressort
satisfait, ayant eu le plaisir de lire les débuts d’un bon, que dis-je, d’un
excellent manga. Alors, comme je le dit souvent dans mes critiques, vivement la
suite qui, je l’espère, sera tout aussi bonne !
Points
Positifs :
-
Le premier tome de ce qui est sans aucun doute possible un des meilleurs mangas
d’horreur psychologique, Dragon Head. Angoissant à souhait,
captivant, nous proposant peu de protagonistes mais ces derniers sont très bien
traités, abordant la question de la survie dans une ambiance
post-apocalyptique, il est évidant que nous avons affaire à une œuvre de
qualité.
-
Il n’y a que trois protagonistes dans ce premier volet, cependant, ceux-ci sont
suffisamment bien écrits pour que l’on suive leur destin avec plaisir. Ajoutons
à cela que nous avons affaire à des personnages faillibles et fort éloignés des
traditionnels héros de manga.
-
Nobuo, le bon petit psychopathe des familles, marque durablement les esprits.
-
Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas
le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches
suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui
plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.
Points
Négatifs :
-
Une œuvre qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains au vu de la
violence psychologique qui s’en dégage.
-
Certains trouveront peut-être quelques longueurs dans ce premier temps qui, il
faut le reconnaitre, sait prendre son temps…
Ma
note : 8,5/10
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