vendredi 30 juin 2023

Les Voyages d’Endymion – L’Éveil d’Endymion


Les Voyages d’Endymion – L’Éveil d’Endymion
 
Enée a seize ans. Elle vient de passer quatre ans sur la Terre, kidnappée. Des années consacrées à l'étude avant de rebondir. Ses adversaires sont neutralisés pour le moment : le père de Soya exerce son ministère sur le monde désertique de Madre de Dios; Némès, la chose vivante, est restée fondue sur une roche du Bosquet de Dieu. Mais la Pax lance une nouvelle croisade : la solution finale au problème des Extros ? Et tous reprennent du service pour leurs causes respectives. Mais leurs fins gardent une bonne partie de leur mystère : Enée est-elle vraiment un virus nanotech envoyé pour contaminer l'humanité ? Et le Gritche, qui le manipule ? Quant à Endymion, il part pour un long voyage cryogénique au terme duquel il trouvera Enée adulte. Alors sonnera pour lui l'heure de l'éveil.
 

Les Voyages d’Endymion – L’Éveil d’Endymion
Auteur : Dan Simmons
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 mars 1997
Edition Poche : 01 novembre 2016
Titre en vo : The Hyperion Cantos – The Rise Of Endymion
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 960
 
Mon avis :
 Nul doute que, comme je l’avais signaler lors de ma critique de Endymion, les fans de la première heure, ceux qui ont découvert les Cantos lors de leurs parutions, il y a de cela trois décennies, auront été troublés par, non seulement, la volonté de Dan Simmons d’écrire une suite à ce que beaucoup considèrent comme un chef d’œuvre, mais aussi et surtout, par la remise en cause, à la fois narrative que scénaristique, qu’apporta ces fameux Voyages d’Endymion. En effet, ce qui ressort avant toute chose de ces deux romans est la volonté affichée de l’auteur de remettre, bien entendu, en cause nos certitudes, de bousculer nos croyances sur les dires des Cantos, mais aussi, de donner un formidable coup de pied dans la fourmilière en niant, quelque part, certains des acquis de ceux-ci. Du coup, le lecteur, encore émerveiller par le final grandiose de La Chute d’Hypérion aura forcément été troublé par ce qu’il découvre par la suite : non pas le fait que l’Eglise, devenue toute puissante, domine l’ancien Retz et que leurs dirigeants soient loin d’être des saints, mais davantage par le fait que l’on s’aperçoive que certains dires des Cantos soient annoncés comme mensongés, que des protagonistes refassent leur apparition comme si de rien n’était (euh, il était pas censé être mort lui ?) et même que, en une ou deux occasions, Dan Simmons, pourtant vigilant, ne se soit un peu embrouiller les pinceaux – exemple tout bête avec les dauphins d’Aliance Mui, présentés comme disparus et qui, dans Endymion, sont encore bien en vie !? Du coup, le trouble des lecteurs – et je m’inscris dedans – aura été compréhensible, comme le fait que, pour certains, le sentiment qui prédomine avant toute chose aura été, la déception. Pourtant, malgré cela, Dan Simmons savait parfaitement ce qu’il faisait en replongeant dans l’univers des Cantos et ses modifications, ses choix, aussi déroutant puissent-ils paraitre de prime abord, finissent par être justifiés et compréhensibles lorsque l’on regarde l’œuvre dans son intégralité. Et si, dans Endymion, l’auteur, en nous présentant de nouveaux protagonistes dans cet univers post-Retz, nous avait enchantés de la plus belle des manières avec cette fameuse fuite en radeau d’Enée et compagnie à travers les anciens mondes de l’Hégémonie, L’Éveil d’Endymion apporte une ultime conclusion que l’on peut qualifier de bonne. Dans un style, encore une fois différent (chapeau franchement, quatre tomes pour ce cycle, quatre genres narratifs), Dan Simmons va encore plus loin, poussant ses idées a un point presque inimaginable, parfois osé mais qui, aussi surprenant que cela puisse paraitre, fonctionne parfaitement. Ainsi, dans cet ultime volume de la saga, probablement le plus difficile d’accès pour le simple quidam, les grandes questions métaphysiques sont à l’honneur, avec, d’un côté, Enée, présentée comme le Messie tant attendue et dont le parallèle avec le Christ est plus qu’évidant – ne serais ce que par la fameuse communion partagée, le sang etc. – opposée à une Eglise chrétienne complètement corrompue, à la fois par son alliance avec le Centre, mais aussi par la soif de puissance de ses membres. Mais si le coté christique d’Enée ne peut être nié, ce qui ressort le plus, ce sont les éléments philosophiques et religieux de l’extrême orient, cette pensée bouddhique et zen qui se conçoit parfaitement quand on connait un tant soit peu la génération de Simmons et ses propres gouts personnels. Et a cette Église chrétienne définitivement corrompue – mais pour ce qui est de ses dirigeants, pas forcément de ses membres – par une quasi-immortalité offerte par le cruciforme et qui ne vie que dans le statu quo, Simmons nous propose, par le biais de l’enseignement d’Enée, une autre façon à la fois de vivre et d’accepter la mort : le crédo principal de tout cela étant qu’une vie courte mais vécu est préférable à l’immortalité parasitaire du cruciforme. Immobilisme d’un côté avec refus d’évolution, changement de l’autre avec choix personnel du libre arbitre – le fameux discours d’Enée : « refaites votre choix », y compris, garder le cruciforme – cet Éveil d’Endymion conclut la saga d’une façon certes étonnantes mais tout bonnement magistrale. Et si certains auront pu tiquer vis-à-vis d’une certaine exagération narrative – après tout, nous avons là des humains qui peuvent se déplacer d’un point à l’autre de l’univers par leur seule volonté – ou sur le côté décidément peu héroïque d’un Raul Endymion – vaincu par un simple… calcul rénal – je ne peux m’empêcher de me dire que, au sujet de ce dernier, justement, ce qui fait toute la force du personnage, c’est justement sa grande faiblesse : non, Endymion n’est pas un héros au sens propre du terme, c’est juste un homme comme vous et moi, avec ses forces et ses faiblesses, ses craintes, ses espoirs et ses défauts, et c’est cela qui le rend tellement attachant à mes yeux, tellement… humain. Humains, de par leurs grandeur d’âme – comme le Père Capitaine De Soya – ou leurs mesquineries – Lourdusamy –, les protagonistes de cet Éveil d’Endymion le sont tous, et même un personnage comme Enée, malgré sa force de volonté devant son destin connu à l’avance et ses pouvoirs n’apparait pas comme une espèce de surhomme – les seuls qui l’étant vraiment étant les aberrations crées par le Centre comme Rhadamanthe Némès. Au final, L’Éveil d’Endymion, formidable message d’espoir pour l’humanité et magnifique histoire d’amour entre Raul et Enée, entre passages philosophiques parfois un peu ardus d’accès – pour ne pas dire chiants – et moments plus intimes, entre joies et tristesses, ses personnages hauts en couleurs, son ode à la vie, au changement, au libre arbitre et son coté écologique parfaitement assumé est une conclusion tout bonnement parfaite de ce qui est l’un des plus grands cycles de science-fiction de l’histoire du genre, une œuvre un peu oubliée de nos jours, pas forcément simple d’accès, mais qui s’inscrit au panthéon des chefs d’œuvre du genre, je veux bien évidement parler des Cantos d’Hypérion
 

Points Positifs
 :
- Une conclusion à la hauteur de ce que Dan Simmons avait réalisé jusque là. Certes, au petit jeu des comparaisons, Les Cantos d’Hypérion sont supérieurs aux Voyages d’Endymion, cependant, cette suite, dans son ensemble, reste de très bonne qualité et ne dénote nullement dans l’ensemble de l’œuvre.
- Le plaisir de découvrir le sort de protagonistes hauts en couleurs comme Raul Endymion, Énée ou le Père Capitaine De Soya, mais aussi, de retrouver tout un tas de protagonistes, y compris certains du premier cycle.
- Si le coté métaphysique du discours d’Énée est parfois pesant, force est de constater que ce dernier n’en reste pas moins fort intéressant avec son coté antireligieux, son ode de vie au changement, aux choix personnels, a l’écologie, a la propagation de la vie sous toutes ses formes, etc.
- Certains passages de ce roman sont franchement bons, surtout pour ce qui est du sort d’Énée qui sait depuis toujours quel sera son destin mais qui n’en poursuit pas moins son but, jouissant au mieux de sa vie.
- Les grandes faiblesses de Raul Endymion font décidément de lui un héros fort attachant.

Points Négatifs :
- Tout le coté métaphysique d’Énée est certes intéressant mais beaucoup trop pesant par moments ; il faut dire que Simmons semble avoir de fortes attaches pour les philosophies extrêmes orientales et ne s’en cache pas… le problème, c’est que tout cela finit par saouler le lecteur au bout d’un moment.
- Pas mal d’incohérences vis-à-vis des Cantos : certaines sont souhaitées par l’auteur, certes, d’autres apparaissent comme de véritables coquilles franchement discutables : les dauphins d’Aliance Mui n’en sont qu’un exemple parmi tant d’autres.
- D’indéniables longueurs nuisent au plaisir de la lecture.
- Il faut tout de même accrocher à cette idée d’humains voyageant, comme si de rien n’était, d’un bout à l’autre de la Galaxie.

Ma note : 7,5/10

Sekiro – La Seconde Vie des Souls


Sekiro – La Seconde Vie des Souls
 
Peu de séries de jeux vidéo peuvent se targuer d’avoir autant marqué les années 2010 que celle des Souls. Ce succès épatant et inattendu, le studio FromSoftware le doit principalement au talent du désormais célèbre Hidetaka Miyazaki, dont la vision radicale du jeu vidéo a su rapidement charmer et convaincre. En mai 2014, le réalisateur a été promu président de FromSoftware. Alors qu’il aurait pu continuer à concevoir des Souls ad vitam æternam, il a préféré favoriser le développement de nouvelles franchises. Le premier véritable représentant de cette nouvelle ère est Sekiro – Shadows Die Twice, un jeu d’une richesse inouïe à la cohérence thématique irréprochable. Cet ouvrage revient dans un premier temps sur les coulisses du développement et s’efforce, par le biais d’une comparaison systématique avec la série des Souls, d’examiner l’évolution de la philosophie ludique de FromSoftware. S’ensuivent une analyse détaillée de l’univers, du scénario et des personnages ainsi qu’une étude des influences artistiques, culturelles et historiques des créateurs. La dernière partie décrypte l’œuvre sous l’angle de sujets transversaux, de ses thématiques à sa bande-son, en passant par la gestion et l’intérêt de la difficulté dans le jeu vidéo.
 

Sekiro – La Seconde Vie des Souls
Auteur : Ludovic Castro
Type d'ouvrage : Essai, Jeux Vidéos
Edition originale : 05 mars 2020
Edition française : 05 mars 2020
Titre en vo : Sekiro – La Seconde Vie des Souls
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Traduction : néant
Editeur : Third Éditions
Nombre de pages : 272
 
Mon avis :
 Si j’avais débuté ce blog un an auparavant, je pense ne pas me tromper en affirmant que  Sekiro – Shadows Die Twice aurait été le jeu de l’année 2021, mais bon, comme ce n’est pas le cas et comme, de toutes façons, pour ce qui est de cette année, les jeux sont déjà fait – ce sera l’extraordinaire Elden Ring, dernière production en date de chez FromSoftware et dont je vous proposerais la critique quand j’en serais venu à bout, je me contenterais juste de chanter les louanges d’un soft que je peux qualifier, tout simplement, d’excellent ! Il faut dire que Sekiro aura été, à mes yeux, un des meilleurs jeux de ces dernières années et, indéniablement, un soft qui m’aura marquer durablement début 2021, ce, en raison de son coté jusqu’au boutiste propre à la maison d’éditions, son univers, ses protagonistes et le fait, bien entendu, que Sekiro représente une évolution a la fois logique et originale de la sublime saga des Dark Souls… Bref, vous l’avez compris, l’année passée, Sekiro – Shadows Die Twice aura occuper une grande partie de mon temps libre et, baignant pendant des semaines dans cet univers enchanteur de l’œuvre du sieur Hidetaka Miyazaki, j’ai souhaiter prolonger l’expérience en me procurant cet ouvrage, Sekiro – La Seconde Vie des Souls, afin d’en connaitre davantage sur la création de ce magnifique jeu qui en aura fait rager plus d’un – y compris moi en moult occasions – mais aussi, sur son univers à proprement parler, ses inspirations, etc. Bon, je ne vous le cache pas, lorsqu’on en vient à acheter ce genre de bouquins, c’est que l’on est un amoureux fou du jeu original et, dans mon cas, vous l’avez compris, ce fut le cas. Bien entendu, a contrario, si vous ne connaissez pas ce soft ou si ce dernier ne vous aura pas convaincu – ce qui fut le cas pour bien des joueurs – cet ouvrage n’est pas fait pour vous. Cela est on ne peut plus logique après tout… Cependant, ici, ce qui compte, ce n’est pas d’enfoncer des portes ouvertes en affirmant que cet essai est avant tout destiné aux fans mais, plutôt, de dire si oui ou non, celui-ci satisfera ces derniers. Et, ma foi, disons que c’est le cas et ce, de fort belle manière ! Complet, franchement instructif, Sekiro – La Seconde Vie des Souls vous permettra de tout savoir, ou presque, sur un des derniers jeux en date de Hidetaka Miyazaki : univers, protagonistes, ennemis diverses, bestiaire, décors, explications sur la partie historique de l’intrigue, sur la religion, explications sur des parties du scénario un poil obscures, sans oublier, bien entendu, le lien entre Sekiro et son grand frère, Dark Souls, il est évidant, à la lecture de cet essai, que les fans qui auront adorer batailler pendant des heures pour venir a bout de ce soft y trouveront leur compte. Alors certes, il n’y a pas d’illustrations mais ce n’est pas vraiment important au vu de la richesse du contenu qui justifie à elle seule l’achat de cet ouvrage écrit d’une main de maitre par un passionné – cela se sent – et qui rappellera aux fans a quel point Sekiro est, décidément, un pur chef d’œuvre. Mais bon, cela, les fans en sent persuader depuis longtemps…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent ouvrage qui ravira celles et ceux qui ont adoré ce soft magnifique qu’est Sekiro – Shadows Die Twice, incontestablement, un des meilleurs jeux de ces dernières années et le descendant logique de la superbe saga qu’est Dark Souls. Bref, si vous êtes fan de cette merveille du sieur Hidetaka Miyazaki, l’achat de ce livre est indispensable !
- Un ouvrage d’une richesse peu commune et qui revient sur l’univers, les protagonistes, les ennemis diverses, le bestiaire, les décors, les explications sur la partie historique de l’intrigue, sur la religion, celles sur des parties du scénario un poil obscures, sans oublier, bien entendu, le lien entre Sekiro et son grand frère, Dark Souls. Bref, un essai fort instructif.
- On sent que l’auteur, Ludovic Castro, est un passionné et c’est une très bonne chose.
- Une fort belle illustration de couverture.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, Sekiro – La Seconde Vie des Souls est un ouvrage uniquement destiné aux fans du jeu original et n’intéressera absolument pas ceux qui ne connaissent pas ce soft où qui, après moult morts, en ont été dégoutés à tout jamais…
- Pas la moindre illustration. Ce n’est pas très grave, bien entendu, mais bon, il faut le souligner.
 
Ma note : 8/10

L’Attaque des Titans – Tome 4


L’Attaque des Titans – Tome 4
 
Il y a plus d’un siècle, les Hommes vivaient en paix. Mais, un jour l’Humanité a été presque entièrement décimée par des êtres gigantesques, les Titans. Personne ne sait d’où ils viennent ! Une chose est sûre, ils semblent animés par un unique but : dévorer les humains, un par un ! Depuis, les derniers rescapés ont bâti une place forte, une cité cernée de hautes murailles au sein de laquelle vivent leurs descendants. Ignorants tout du monde extérieur, ils se pensent au moins à l’abri des Titans ! Mais leurs vies basculent le jour où surgit un Titan Colossal… Après avoir réussi à refouler l’invasion du district de Trost grâce à la transformation d’Eren, le major Erwin Smith arrive à convaincre sa hiérarchie d’aller explorer la maison des Jäger à Shiganshina, afin d’élucider le mystère des Titans. Mais, lors de la première incursion à l’extérieur du Mur, les troupes du Bataillon d’exploration se font surprendre par un Titan de type féminin, particulièrement dangereux… Au prix de lourds sacrifices, les hommes d’Erwin parviennent tout de même à neutraliser le spécimen. Qui vont-ils extraire de la nuque du Titan ?
 

L’Attaque des Titans – Tome 4
Scénariste : Hajime Isayama
Dessinateur : Hajime Isayama
Genre : Shōnen
Type d'ouvrage : Fantastique, Action
Titre en vo : Shingeki no Kyojin vol.4
Parution en vo : 09 avril 2013
Parution en vf : 09 novembre 2016
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Pika Édition
Nombre de pages : 576
 
Mon avis :
 Après un troisième volet de l’intégrale de L’Attaque des Titans qui s’était avéré être tout simplement excellent – sans aucun doute possible, le meilleur tome depuis les débuts de la saga – ce fut avec un plaisir non dissimulé que je me suis plongé dans la lecture de ce nouvel album qui, une fois de plus, confirme tout le bien que l’on peut penser de l’œuvre du sieur Hajime Isayama. Il faut dire que, ici, il va s’en passer des choses et que le lecteur, au fil des pages, ira de surprises en surprises… Ainsi, d’entrée de jeu, on retrouve nos héros – Conny, Ymir, Reiner et compagnie – que l’on avait laissé en bien mauvaise postures, harcelés de toute part par des Titans et, après quelques nouveaux faits d’armes spectaculaires, le lecteur découvrira avec stupéfaction, ou pas – car les indices, subtils, étaient parsemés depuis le début – que trois – oui, trois – des leurs sont en fait des… Titans ! Comme Eren, bien sûr, mais aussi comme Annie. Et, accessoirement, pas n’importe lesquels ce qui risque fort, comme on peut s’en douter, de poser pas mal de problèmes… Ajoutons à cela une autre révélation – encore – au sujet de l’identité de l’un des membres du bataillon et vous comprendrez à quel point les débuts de ce quatrième intégrale de L’Attaque des Titans démarre sur les chapeaux de roue et redistribue les cartes de fort belle manière ! Mais ce n’est pas tout puisque, ensuite, nous avons droit a un long affrontement entre Eren et Reiner, tous les deux sous leur forme de Titans, bien entendu – eh oui, Reiner est un Titan ! Bon, je le reconnais, ce combat, s’il est spectaculaire, est un peu redondant et ne tient pas la comparaison avec celui qui avait opposé notre héros à Annie dans le tome précédent. Pour finir, le lecteur va encore avoir droit à des coups de théâtre inattendus, des scènes inoubliables, des drames, des hauts faits d’armes et même, manga oblige, tout un tas de grands sentiments criés à la face du monde ! Mais il faut dire que même si le Caporal Livaï n’apparait guère dans ce tome, son absence ne se fait nullement sentir : Eren est aux prises de Reiner et Berthold, Ymir semble bel et bien aider ces derniers, le Bataillon d’Exploration part dans une mission de secours quasi-désespérée et… un certain Titan souriant, celui-là même qui avait dévorée la mère d’Eren lors des tous débuts du manga, fait son grand retour ! Il y a du sang, des larmes, le Major Erwin Smith ne va pas en sortir indemne et un des personnages les plus anciens de la série va même connaitre une mort horrible… Ajoutons a cela une Mikasa qui, passée a deux doigts de la mort, va enfin dévoilée ses sentiments a Eren tandis que ce dernier semble posséder de nouveaux et bien mystérieux pouvoirs de contrôle de Titans et vous comprendrez, sans nul doute, a quel point ce tome est excellent. Mais les choses semblent bien mal engagées et, au vu des dernières pages, on peut craindre le pire pour certains des protagonistes, mais là, il va falloir patienter pour connaitre la suite !
 

Points Positifs
 :
- Une fois de plus, ce nouveau volet de L’Attaque des Titans confirme tout le bien que l’on pensait de ce manga. Certes, tout n’est pas parfait mais, scénaristiquement parlant, Hajime Isayama possède un don certain pour nous proposer une intrigue captivante et bourrée de retournements de situations qui font que l’on accroche rapidement à l’histoire…
- Un quatrième tome qui frôle presque avec la perfection tant le lecteur est asséné de révélations en tous genres sur l’identité secrète de certains des protagonistes et va de surprises en surprises. Ajoutons à cela de multiples scènes d’actions toutes plus jouissives les unes que les autres et quelques grands moments oh combien dramatiques et vous comprendrez pourquoi, avec ce volet, L’Attaque des Titans prend, encore, une nouvelle ampleur !
- Reiner et Berthold sont, en fait, le Titan Cuirassé et le Titan Colossal. Ça, pour une surprise, c’est une sacrée surprise même si, en fait, cela explique pas mal de choses. Mais alors, tout cela serait-il un poil plus compliqué qu’une simple histoire de lutte entre humains et Titans ?!
- Le Major Erwin en prend plein la gueule dans ce tome – il perd un bras, dévoré par un Titan – mais il à encore l’occasion de nous sortir quelques hauts faits d’armes !
- Une édition intégrale de fort belle qualité qui rend justice au manga et qui, ma foi, est tout simplement indispensable pour les fans de celui-ci.

Points Négatifs :
- Comme je l’ai déjà souligner dans mes critiques précédentes, le gros point faible de L’Attaque des Titans, c’est sa partie graphique qui est, incontestablement, problématique. Certes, Hajime Isayama s’est amélioré depuis les débuts du manga, mais bon, ce n’est pas encore exceptionnel, loin de là…
- L’affrontement entre Eren et Reiner dure un peu trop longtemps à mon gout et casse un peu le rythme d’un tome qui, sans cela, aurait été exceptionnel !
- On retrouve, naturellement, les défauts habituels du genre Shōnen, mais bon, ici, cela dépendra fortement de votre passion pour la chose ou pas.
 
Ma note : 8,5/10

jeudi 29 juin 2023

Le Combattant de l'Autoroute


Le Combattant de l'Autoroute
 
Un virus mortel a décimé la population de la Terre devenue un vaste territoire inculte et sauvage, livré à la barbarie des survivants dont certains, tels que vous, se sont réfugiés dans des villes fortifiées, alors que d'autres se sont réunis en hordes de bandits qui rôdent à travers le pays. VOUS avez été chargé d'une mission périlleuse : traverser, à bord d'une Dodge Interceptor, spécialement équipée et armée, les sauvages étendues qui mènent à la raffinerie de San Angelo, afin de ravitailler en essence la paisible ville où vous vivez, Nouvelle Espérance. Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Bonne chance…
 

Le Combattant de l'Autoroute
Série : Défis Fantastiques n°13
Auteur : Ian Livingstone
Illustration de la couverture : Jim Burns
Illustrations intérieures : Kevin Bulmer
Titre original : Freeway Fighter
Traduction : Pascale Jusforgues et Alain Vaulont
Année de l’édition Anglaise : 1985
Sortie de l'édition Française : octobre 1985
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 380
 
Mon avis : 
Après Le Mercenaire de l’Espace, dont je vous ai parlé il y a quelques jours, les Livres dont vous êtes le Héros reviennent sur ce blog avec un titre pour le moins original, le fameux Combattant de l’Autoroute, un livre-jeu qui faisait parti des quelques titres que je possédais mais auquel je n’avais jamais joué ! Original car ici, comme vous pouvez le voir dès la couverture, l’univers est aux antipodes du médiéval fantastique : une voiture blindée et armée, un désert, des individus aux mines patibulaires, bigre, on se croirait tout droit sortit de Mad Max et… accessoirement… a raison tant l’inspiration est flagrante. En effet, dès le paragraphe d’introduction, on sent que le sieur Livingston à regarder et apprécier Mad Max et que cette aventure qu’il nous propose, au volant d’une voiture blindée et armée jusqu’aux dents et où il va falloir se débarrasser de tout un tas de pirates de l’autoroute, doit tout au film précité. Et franchement, même si pendant longtemps, j’étais pour le moins perplexe quand a ce livre jeu, cela, tout simplement car je n’ai jamais été un grand fan des voitures, au moins, je n’ai jamais nié le coté original de la chose : après tout, c’est toujours mieux que de taper du gobelin pour la énième fois. Cependant, là où je fus surpris, ce fut par le contenu de ce Combattant de l’Autoroute, bien plus intéressant que ce a quoi je m’attendais : l’aventure est certes plutôt conventionnelle pour tous ceux qui connaissent Mad Max ou Ken le Survivant mais justement, assez rapidement, être au volant de l’Interceptor, véhicule puissamment armé, a un petit je ne sais quoi de jouissif, particulièrement lors des nombreux combats qui parsèment l’aventure. De plus, il y a pas mal de rencontres marquantes, de pièges plus ou moins retors et franchement, mais je me répète, le fait que l’on sorte du médiéval fantastique, cela fait un bien fou, surtout quand c’est réussi comme ici. Bref, vous l’avez compris, il m’aura fallut bien des années pour, enfin, jouer a ce Combattant de l’Autoroute, mais au final, et même si ce bouquin n’est pas le génial qui soit, il se sera avéré être une bonne surprise… dommage juste que les illustrations ne soient pas a la hauteur de l’aventure, mais alors, vraiment pas…
 

Points Positifs
 :
- Original ! C’est ce qui ressort immédiatement avec ce livre-jeu, car bon, comment dire, pour une fois, pas de gobelins, de dragons et de sorciers de la mort qui tue qui souhaitent conquérir le monde mais une mission en voiture dans un univers post-apocalyptique où l’on part chercher du pétrole afin de ravitailler sa cité.
- Les amoureux de Mad Max, bien entendu, et de voitures en général seront bien évidement aux anges avec ce livre-jeu.
- Mine de rien, sans être extraordinaire, loin de là, l’aventure est pas mal, le fait de conduire une voiture apporte un plus indéniable et puis, n’oublions pas les affrontements avec celle-ci où les combats avec des armes a feu, bien plus dangereux que dans les autres Défis Fantastiques.
- Pour une fois, Ian Livingstone ne nous a pas pondu un truc impossible où existe un seul chemin… enfin, attention à ne pas tomber en panne d’essence !
- Bien aimer la possibilité de réussir la mission tout en mourant victime de la peste… attention aux rats !
 
Points Négatifs :
- Par contre, les dessins, ce n’est pas du tout cela… je n’aime pas critiquer les dessinateurs en temps normal, surtout quand ils sont bien plus doués que moi, mais bon, le style de Kevin Bulmer, je n’ai pas du tout accrocher… et je n’ose imaginer ce que cela aurait donner avec un dessinateur plus doué ?!
- Le trajet de retour est beaucoup trop rapide au vu des difficultés rencontrées à l’aller.
- Sans nul doute que si j’avais été un passionné de voitures, si j’avais été un fan inconditionnel de Mad Max, j’aurai davantage apprécié ce Combattant de l’Autoroute ; mais bon, les gouts et les couleurs…
- La finale de la Coupe du Monde de football américain ??? Mais il avait bu ou quoi Livingstone ? Ah, cette manie à l’époque de croire que la culture américaine allait s’imposer au monde entier était un peu ridicule… mais venant de la part d’un anglais…
 
Ma note : 7/10

En Thérapie – Saison 2


En Thérapie – Saison 2
 
Banlieue parisienne, mai 2020, le confinement vient tout juste de s’achever, la pandémie de Covid-19 tient le monde en haleine et Philippe Dayan est sous pression. Après la mort du policier d'élite Adel Chibane, son père a décidé de porter plainte et confronte Philippe. Celui-ci a rendez-vous avec Inès, une brillante avocate quadragénaire, qui instruit un dossier de non-assistance à personne en danger impliquant le psychanalyste. Elle prépare ce dernier sans ménagement à l’épreuve de la comparution qui l’attend, non sans avoir pris soin de lui rappeler qu’elle a été brièvement sa patiente une vingtaine d’années plus tôt. Dayan découvre alors avec étonnement les raisons qui poussent la jeune femme à souhaiter venir le consulter à nouveau…
 

En Thérapie – Saison 2
Réalisation : Éric Toledano, Olivier Nakache, Agnès Jaoui, Arnaud Desplechin, Emmanuelle Bercot, Emmanuel Finkiel
Scénario : Clémence Madeleine-Perdrillat, Mary Arnaud, Elise Benroubi, Maya Haffar, Clara Lemaire Anspach, Nils-Antoine Sambuc, Eric Toledano, Olivier Nakache
Musique : Yuksek
Production : Les Films du poisson, Arte, Federation Entertainment, Ten Films
Genre : Drame
Titre en vo : En Thérapie – Saison 2
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : Arte
Diffusion d’origine : 30 mars 2022
Langue d'origine : français
Nombre d’épisodes : 35 x 25 minutes

Casting :
Frédéric Pierrot : Dr Philippe Dayan
Eye Haïdara : Inès
Aliocha Delmotte : Robin
Suzanne Lindon : Lydia
Jacques Weber : Alain
Charlotte Gainsbourg : Claire
Agnès Jaoui : Rebecca
Clémence Poésy : Léonora
Pio Marmaï : Damien
Clémence Coullon : Anouk
Sharif Andoura : Maître Rousseau
Carole Bouquet : Esther
Dominique Valadié : la présidente
Christian Benedetti : le procureur
Carole Franck : l’avocate d’Audrey
Elsa Bougerie : la greffière
Milo Machado Graner : Adam Dayan, le fils de Philippe
Louise Labèque : Lisa Dayan, la fille de Philippe
Juliette Duret : la femme d'Adel
 
Mon avis :
 Cela avait été, sans aucune contestation possible, une des séries les plus surprenantes du début de l’année 2021, une série que je n’attendais absolument pas, qui avait pourtant pour elle le fait d’être française – et je ne vais pas vous mentir, les séries françaises et moi, ce n’est pas vraiment une histoire d’amour – et qui, malgré cela, s’était avérée être une bonne, que dis-je, une indéniable réussite. Bien entendu, c’est de En Thérapie que je vous parle, série du duo composé des sieurs Éric Toledano et de Olivier Nakache et qui, en s’inspirant – oui, le concept n’était pas d’eux – d’une œuvre israélienne à succès, BeTipul, avait sut conquérir un certain public amateur de fictions disons, plus complexes qu’en temps normal – d’un autre coté, c’est une production Arte donc il fallait s’attendre à une série aux antipodes des productions d’outre-Atlantique. Cependant, après visionnage des 35 épisodes qui avaient composé cette première saison, j’étais pour le moins dubitatif quand a l’intérêt d’une suite : après tout, cette saison se suffisait, quelque part, à elle-même et j’avais du mal à voir ce que de nouveaux épisodes pouvaient apporter de plus à celle-ci ? Pourtant, ce fut tout de même avec un certain enthousiasme que je me suis lancé dans le visionnage de la seconde saison de En Thérapie, confiant que cette suite ne me décevrait nullement et, ma foi, au vu du résultat, force est de constater que non seulement je n’ai pas regretté d’avoir retenté l’expérience En Thérapie, que non seulement cette seconde saison se justifiait amplement mais que, également, celle-ci, par moments, fut presque supérieure à sa devancière ! Ce constat est-il une surprise ? Ma foi, oui et non. Oui car ce n’est jamais facile, pour une série, de revenir en deuxième saison sans décevoir, surtout au vu du concept de ce En Thérapie. Non car, qualitativement, en visionnant ces 35 nouveaux épisodes, je me suis rendu compte que oui, ceux-ci se justifiaient amplement et que, finalement, une seconde voir une troisième saison pouvaient ne pas nuire à cette série décidément pas comme les autres, ce, même si le concept reste toujours plutôt simple : à nouveau, nous suivons sur plusieurs semaines les séances entre un psychanalyste et ses patients. Bref, vous l’avez compris, si vous avez apprécié la première saison de En Thérapie, cette nouvelle saison ne vous décevra nullement, bien au contraire : vous retrouverez avec plaisir tous les éléments qui vous avaient plu dans la première saison, quand au nouveau casting, disons qu’il est encore plus intéressant dans cette suite. Quant à l’éventualité d’une troisième saison ? Ma foi, au vu de la conclusion du dernier épisode, on dirait bien que celle-ci est prévue et, en toute sincérité, cette fois ci, je reconnais qu’une suite a de quoi apporter encore de très bonnes choses à une série qui mérite largement le détour !
 

Points Positifs
 :
- Si la première saison de En Thérapie s’était avérée être une réussite indéniable, il apparait que cette nouvelle saison n’a pas grand-chose à lui envier et que, quelque part, elle réussit même la gageure de presque la supplanter, qualitativement parlant. Du coup, c’est toujours un plaisir que de suivre ces nouvelles séances de psychanalyse qui vont nous tenir en haleine tout au long de ces 35 épisodes.
- Un casting de qualité et qui est pour beaucoup pour la réussite de cette seconde saison : naturellement, Frédéric Pierrot est toujours impeccable dans le rôle principal, quand à ses patients, disons que Eye Haïdara, Suzanne Lindon et Jacques Weber sont très bons, quand au jeune Aliocha Delmotte, il est surprenant.
En Thérapie est, bien entendu, une série qui nous amène à en connaitre davantage sur la psychanalyse mais, également, dans un sens plus large, à nous poser des questions sur les doutes et les faiblesses de tout à chacun ainsi que l’importance du dialogue.
- Une mise en scène très sobre, très proche du théâtre mais qui n’en reste pas moins parfaite. Nul besoin de plus pour une telle série.

Points Négatifs :
- Même si, dans l’ensemble, j’ai bien aimé cette seconde saison de En Thérapie, je dois reconnaitre que certains épisodes sont un peu en deçà, qualitativement parlant et que l’on n’échappe pas, par moments, à quelques longueurs. Des défauts déjà présents dans la première saison, il faut le rappeler.
- Aussi bonne soit cette série, cela reste une œuvre qui n’est pas destinée au grand public qui risque de trouver tout cela trop longuet, sans rythme et terriblement bavard. Bien entendu, cela reste une affaire de gouts personnels mais il faut le souligner…
- Une Charlotte Gainsbourg un peu apathique au vu de sa prestation.

Ma note : 7,5/10

mercredi 28 juin 2023

Rust Never Sleeps


Rust Never Sleeps
 
Neil Young
 
1 - Hey Hey, My My (Out of the Blue) (Neil Young/ Jeff Blackburn) 4:39
2 - Thrasher (Neil Young) 4:56
3 - Ride My Llama (Neil Young) 2:27
4 - Pocahontas (Neil Young) 3:36
5 – Sail Away (Neil Young) 3:35
6 - Powderfinger (Neil Young) 3:07
7 - Welfare Mothers (Neil Young) 3:02
8 – Sedan Delivery (Neil Young) 4:02
9 - Hey Hey, My My (Into the Black) (Neil Young/ Jeff Blackburn) 2:11
 

Rust Never Sleeps
Musicien : Neil Young
Parution : 22 juin 1979
Enregistré : Août 1976 – 1978
Durée : 38:16
Genre : Country, Rock
Producteur : Neil Young, David Briggs et Tim Mulligan
Label : Reprise Records
 
Musiciens :
Neil Young : Guitare, harmonica, Chant
Billy Talbot : Basse, chœurs
Ralph Molina : Batterie, chœurs
Frank « Poncho » Sampedro : Guitare
Joe Osborne : Basse sur Sail Away
Nicolette Larson : Chant sur Sail Away
Karl T. Himmel : Batterie sur Sail Away
 
Mon avis :
 Depuis le début de ce mois de juin, je vous propose les critiques des divers albums de celui qui est indéniablement l’un de mes musiciens préférés (avec David Bowie et Nick Cave), je veux, bien évidement, parlé de Neil Young. Du coup, histoire de continuer sur la lancée, je me suis dit qu’aujourd’hui, c’était l’occasion rêvée pour vous parler de l’un de ses meilleurs opus, Rust Never Sleeps. Bon, il faut dire qu’en dehors de ses qualités intrinsèques, cet album, s’il a depuis sa sortie marqué les esprits de part ses deux faces complètement différentes (oui, c’était l’époque des vinyles et des disques que l’on devait donc retourner sur son tourne disque pour écouter la suite), en plus d’être bon, que dis-je, très bon, est parfaitement représentatif, en quelques sortes, de ce que fut (et est encore) la carrière de Neil Young, individu capable de changer de genres d’un disque sur l’autre avant de revenir au précédant, et ce, parfois au point même de déstabiliser ses fans. Oh, bien sur, dans l’ensemble, on connait le son Neil Young, ou plutôt, ses sons : soit du rock bien dur et survolté, soit des ballades acoustiques, et justement, ça tombe bien puisqu’avec Rust Never Sleeps, nous avons les deux faces du sieur Young avec, pour commencer, la face A donc, de gentilles et superbes ballades country, puis, dans la face B, des chansons bien plus rocks et qui lorgnent allègrement vers le punk voir le hard par moment. Deux faces, deux Neil Young et donc, un excellent disque dont les deux titres les plus marquants sont bien entendu Hey Hey, My My dont la version acoustique ouvre le bal tandis que l’électrique, elle, le conclu de fort belle manière. Et donc, entre ces deux titres, nous débutons par un Young campagnard et tranquille qui nous pond de magnifiques titres comme Pocahontas ou Sail Away avant de disjoncter avec son Crazy Horse et de partir en croisade, guitare électrique en bandoulière, avec des titres aussi rageurs que Powderfinger ou Welfare MothersRust Never Sleeps, c’est donc quasiment deux albums en un, deux facettes d’un Neil Young inspiré et qui ravira les fans du Loner, et même les autres, ces fameux punks alors naissant et qui se moquaient des anciens croulants, Young affirmant le plus sérieusement du monde que malgré la mort d’Elvis, le rock, lui, continuait, bel hommage, accessoirement, a une nouvelle génération de musiciens. Et justement, pour ce qui est des liens entre Neil Young et les plus jeunes, cet album sera rattraper, quelques années plus tard, dans la lettre d’adieu d’un certain Kurt Cobain avec la fameuse phrase « It's better to burn out than fade away »… Young, qui devait alors travailler avec Nirvana, se tournera alors, par la force des choses, du coté de Pearl Jam ce qui donnera Mirror Ball, mais ceci est une histoire pour une prochaine fois…
 

Points Positifs
 :
Rust Never Sleeps marque bien entendu les esprits pour ces deux faces complètement différentes, une calme et acoustique, l’autre survoltée et électrique. Le procédé pourrait être casse-gueule mais le pire, c’est que ça marche, et pas qu’un peu !
- Démarrer paisiblement pour finir avec des titres rentre dedans, le tout coulant le plus naturellement du monde. Bref, deux Neil Young en un seul album.
-  Les deux versions de Hey Hey, My My sont bien entendu les titres les plus marquants de cet album, de par leurs différences et leurs points communs.
Pocahontas et le fort beau Sail Away (avec Nicolette Larson au chant) pour la partie acoustique, Powderfinger et Welfare Mothers pour la partie électrique sont, selon moi, les moments forts de cet album.
- Le fait que cet album ait été enregistré en live apporte un plus indéniable aux chansons.
- Un bel hommage de Neil Young, accessoirement, a la jeune génération d’alors, les punks.
 
Points Négatifs :
- Sincèrement, je n’ai jamais été fan de cette pochette ; alors certes, on me dira que ça ne compte pas mais en fait, si quand même !
- Tout est une question de gouts bien sur et ceux qui préfèrent le Young survolté du Crazy Horse risquent de bailler avec la face A tandis que d’autres qui ne jurent que par Harvest risquent d’être dubitatifs par moments avec la face B.
 
Ma note : 9/10