J'accuse
J'accuse
En
1894, le capitaine Alfred Dreyfus, officier français de confession juive, est
condamné à la déportation à vie pour avoir fourni des documents secrets à
l'Allemagne. Le commandant Marie-Georges Picquart, promu lieutenant-colonel et
chef du deuxième Bureau, découvre que le commandant Ferdinand Walsin Esterhazy
est le véritable espion pour l'Allemagne et que son propre adjoint, Hubert
Henry, sait que le véritable traître n'est pas Dreyfus mais Esterhazy, surnommé
Dubois. Par devoir et sens de l'honneur, Picquart refuse d'obéir à ses chefs
qui lui ordonnent d'étouffer l'affaire. Il est menacé, arrêté, emprisonné, mais
persiste jusqu'à ce que la vérité éclate et que Dreyfus soit libéré et réhabilité.
Pendant douze ans, cette affaire déchire la France de la Troisième République
et fait scandale dans le monde entier.
J'accuse
Réalisation : Roman
Polanski
Scénario : Robert
Harris, Roman Polanski
Musique : Alexandre
Desplat
Production : Légende
Films, Gaumont, France 2 Cinéma, Rai Cinema
Genre : Drame
Historique
Titre
en vo : J'accuse
Pays
d'origine : France, Italie
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 21 novembre 2019
Durée : 132
mn
Casting :
Jean
Dujardin : Commandant
puis lieutenant-colonel Marie-Georges Picquart
Louis
Garrel : Capitaine Alfred Dreyfus
Emmanuelle
Seigner : Pauline Monnier
Grégory
Gadebois : Commandant
Hubert Henry
Hervé
Pierre : Général Charles-Arthur
Gonse
Wladimir
Yordanoff : Général
Auguste Mercier
Didier
Sandre : Général Raoul Le Mouton de
Boisdeffre
Melvil
Poupaud : Me Fernand Labori, avocat
d'Émile Zola au civil, puis du capitaine Dreyfus devant le 2e conseil de guerre
Éric
Ruf : colonel Jean Sandherr
Mathieu
Amalric : Alphonse Bertillon, expert
graphologue
Laurent
Stocker : Général Georges-Gabriel de
Pellieux
Paulo
Henrique : Capitaine
d'état-major
Vincent
Perez : Me Louis Leblois, ami de
jeunesse du lieutenant-colonel Picquart
Michel
Vuillermoz : Lieutenant-colonel
Armand du Paty de Clam
Vincent
Grass : Général Jean-Baptiste
Billot
Denis
Podalydès : Me Edgar Demange,
avocat du capitaine Dreyfus devant les 1er et 2e conseils de guerre
Damien
Bonnard : commissaire Jean-Alfred
Desvernine, de la Sûreté
Laurent
Natrella : Commandant
Ferdinand Walsin Esterhazy
Kevin
Garnichat : Capitaine
Jules Lauth
Bruno
Raffaelli : juge
Delegorgue
Vincent
de Bouard : Gribelin
Stefan
Godin : Général Darras
Pierre
Poirot : greffier Vallecalle
Luca
Barbareschi : Philippe
Monnier
Mohammed
Lakhdar-Hamina : Bachir
Philippe
Magnan : procureur Brisset,
président du 1er conseil de guerre
Pierre
Forest : le colonel Morel
Jeanne
Rosa : Martha Leblois
Benoît
Allemane : Georges
Charpentier, éditeur d'Émile Zola
Gérard
Chaillou : Georges
Clemenceau, éditorialiste à L'Aurore
André
Marcon : Émile Zola
Nicolas
Bridet : Mathieu Dreyfus
Swan
Starosta : Lucie Dreyfus
Luce
Mouchel : Madame Sandherr
Nicolas
Wanczycki : Foucault
Pierre
Aussedat : Colonel
arrêtant Picquart
Jean-Marie
Frin : Président du jury
Jean-Marie
Lecoq : Médecin du duel
Thierry
Gimenez : Colonel Jouaust
Frédéric
Épaud : Officier artillerie
Clément
Jacqmin : Journaliste Santé
Fabrice
Firmin : Alexandre Perrenx
Roman
Polanski : un académicien
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir, il est
impossible de vous proposer la critique de J’accuse,
un des tout derniers films en date du sieur Roman Polanski, en occultant
l’immense polémique qui à entouré ce long métrage lors de sa sortie, en 2019,
puis dans les mois qui suivirent. Bien entendu, j’aurais préféré en faire
abstraction, littéralement, cependant, dans le cas de Polanski, ce n’est pas
possible et, pour cela, quelque part, il n’a pas fallut que les féministes
post-Me Too se réveillent pour cela, non, cela fait bien longtemps, trop
longtemps même, que le ver est dans le fruit… En fait, quelque part, ce n’est
même pas la faute de Roman Polanski, même si, au début des années 70, il a bel
et bien sodomisé une gamine de treize ans ! Non, les coupables car ils
sont nombreux, c’est, quelque part, la justice américaine qui n’a pas sut
prendre en compte que ce dernier pouvait fuir puis la France qui a finit par
l’accueillir et dont ses politiques et son intelligentsia médiatique l’ont protégé
pendant des décennies. Après, que dire… un demi-siècle s’est écoulé depuis
l’affaire, les deux partis se sont mis d’accord depuis des lustres et Polanski,
au fil du temps, a sortit de multiples films dont, certains, rappelant que le
bougre est terriblement doué, sont, incontestablement, de très bons
films ! Ne faut-il pas les voir ? Sous quel prétexte ? Si l’on
devait chercher toutes les vieilles histoires des acteurs, chanteurs, sportifs
et autres politiques, il ne resterait plus grand monde, c’est un fait, alors,
faire comme beaucoup et séparer l’homme de l’artiste ? Ma foi, pourquoi
pas – et je ne suis pas un grand fan de Polanski, l’individu, loin de là… Car
bon, comment dire, a un moment donné, c’est probablement ce qu’il faut faire
et, justement, alors que cette critique est débutée depuis pas mal de temps, je
n’ai toujours pas parlé de ce film ! Alors, quid, donc, de J’accuse ? Eh bien, comment dire…
incontestablement, nous avons affaire à un long métrage intéressant et qui
remet de fort belle façon en lumière cette fameuse et tristement Affaire
Dreyfus qui aura polluée la fin du dix-neuvième siècle en France : pour
rappel, un homme, un militaire, le capitaine Alfred Dreyfus, est accusé de
trahison et d’intelligence avec l’ennemi, c’est-à-dire, l’Allemagne. Déporté et
emprisonné pendant des années à l’île du Diable, celui-ci ne tombera pas dans
l’oubli puisque, dans l’Hexagone, des hommes, convaincus de son innocence, vont
tout faire pour le libérer ce qui va déchainer des passions dans une société
pour le moins antisémite… Naturellement, voilà la trame de fond de ce film dont
le nom, bien entendu, renvoi au célèbre article d’Emile Zola dans L’Aurore – ce qui valut au romancier
bien des déboires – cependant, ici, la lumière est faite sur un homme, le Lieutenant-colonel Marie-Georges Picquart,
interprété par un Jean Dujardin inspiré, qui va, au fil des mois puis des
années, enquêter sur cette affaire et faire éclater la vérité. Servi par un
casting que l’on peut qualifier sans peine de cinq étoiles, J’accuse est donc un film qui, sous le
couvert du divertissement, nous permet de revenir sur cette sombre période de
l’Histoire française et, sur ce point, il n’y a rien à redire : les faits
historiques sont parfaitement retranscrits à l’écran et si certains peuvent
trouver singulier qu’Alfred Dreyfus n’apparaisse guère à l’écran, quelque part,
c’est plutôt normal vu que celui-ci était, pour rappel, déporté dans une île au
beau milieu de nulle part… Après, malgré son coté instructif qui peut être
passionnant par moments – pour peu que l’on s’intéresse à l’Histoire, bien
entendu – J’accuse peut-il être
qualifier de grand film et mérite-t-il toutes les récompenses qu’il a obtenu ?
En toute sincérité, je ne le pense pas : Roman Polanski a déjà fait bien
mieux auparavant, c’est un fait, cependant, au vu de l’importance du sujet, il
était peut-être difficile de faire un chef d’œuvre… Bref, vous l’avez compris,
j’ai été plutôt conquis par ce film et ne serais-ce que pour son coté fort
instructif, son casting et le rappel de cette fameuse affaire qui défraya tant
la chronique il y a plus d’un siècle, je pense que le jeu en vaut la chandelle.
Après, il y a la polémique, bien entendu, mais bon, là, nous abordons un sujet
qui, finalement, n’a pas sa place ici…
Points
Positifs :
-
Si J’accuse n’est pas la première
œuvre de fiction à traiter de l’Affaire Dreyfus, il en est, incontestablement,
la meilleure, est de loin ! Ainsi, si vous connaissez un tant soit peu ce
scandale d’état qui, à la fin du dix-neuvième siècle, défraya la chronique, je
pense ne pas me tromper en affirmant que vous serez rapidement captivés par un
scénario qui va vous tenir en haleine du début à la fin.
-
Plutôt que de mettre l’accent sur Alfred Dreyfus, la lumière est faite sur un
protagoniste plus obscur, le Lieutenant-colonel
Marie-Georges Picquart, cependant, celui-ci est d’une importance capitale dans
l’Affaire puisque, principalement, c’est grâce à lui que la vérité a finit par
éclatée au grand jour.
- Un casting que l’on peut qualifier sans peine de
cinq étoiles, avec, en tête d’affiche, Jean Dujardin, bien entendu, mais aussi,
Louis Garrel, Emmanuelle Seigner, Wladimir Yordanoff, Melvil Poupaud, Mathieu
Amalric, Vincent Perez et Denis Podalydès.
- Une reconstitution historique de qualité et sur
laquelle il n’y a rien à redire.
- Un rappel intéressant sur l’antisémitisme de la
société française de la fin du dix-neuvième siècle – même si notre époque,
malheureusement, l’est, quelque part, tout autant…
Points
Négatifs :
-
Même si J’accuse est un bon film, ce
n’est pas non plus un grand film, il faut le reconnaitre une bonne fois pour
toutes.
-
Roman Polanski oblige, il est difficile, tout de même, de séparer l’homme de
son œuvre et le pire, finalement, c’est que celui-ci a eut le culot de se
comparer à Alfred Dreyfus !
-
Féministe post-Me Too, gauchiste assumé, membre de la Nupes, lecteurs de Libération ou du Monde, fan de Mediapart,
naturellement, vous allez détester ce film… et n’oublions pas, également, ceux
qui le jetteront au bucher sous le prétexte que Polanski est juif…
Ma
note : 7,5/10
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