Neil Young
Neil
Young
Neil
Young
1
- The Emperor of Wyoming (Neil Young) 2:14
2
- The Loner (Neil Young) 3:55
3
- If I Could Have Her Tonight (Neil Young) 2:15
4
- I've Been Waiting for You (Neil Young) 2:30
5
- The Old Laughing Lady (Neil Young) 5:58
6
- String Quartet from Whiskey Boot Hill (Neil Young) 1:04
7
- Here We Are in the Years (Neil Young) 3:27
8
- What Did You Do to My Life? (Neil Young) 2:28
9
- I've Loved Her So Long (Neil Young) 2:40
10
- The Last Trip to Tulsa (Neil Young) 9:25
Neil Young
Musicien
: Neil
Young
Parution
: 12 novembre 1968
Enregistré : août
1968 – octobre 1968
Durée : 35:32
Genre
: Country,
Folk, Rock
Producteur : Neil
Young, David Briggs, Jack Nitzsche, Ry Cooder,
Label
: Reprise
Records
Musiciens :
Neil
Young : guitare, piano, orgue, clavecin,
synthétiseur, chant
Jim
Messina : basse
George
Grantham : batterie
Jack
Nitzsche : piano électrique
Ry
Cooder : guitare
Earl
Palmer : batterie
Merry
Clayton : chœurs
Brenda
Holloway : chœurs
Patrice
Holloway : chœurs
Gloria
Richetta Jones : chœurs
Sherlie
Matthews : chœurs
Gracia
Nitzsche : chœurs
Mon
avis : « L'album en lui-même était
très bon. Mais ils m'ont fichu un nouveau procédé, le CSG, sur les mixes
originaux, et ça l'a tué. Le CSG, c'était ce truc de merde qui écrasait
littéralement le son pour faire sonner la musique de manière identique, qu'elle
soit enregistrée en mono ou stéréo. En d'autres termes, cela a tout foutu en
l'air. Il a fallu que la maison de disques choisisse de tester cette idée à la
con sur mon disque, mon tout premier disque. En plus, il n'y avait que moi et
Jack sur ce disque. Nous avions tout enregistré à deux, piste après piste. A
l'époque, je trouvais encore cette technique valable, je voulais voir si elle
pouvait vraiment fonctionner. Certaines chansons datent de l'époque Buffalo
Springfield. » Neil Young. Pleine Lune. Inrockuptibles 12/1992.
Interview de Nick Kent. Je me suis dit, alors que je m’apprêtais à écrire ma
petite critique du premier album de Neil Young, que la citation du Loner résumait
assez bien ce que celui-ci valait (et vaux toujours, plus de 40 ans après sa
sortie). Car, incontestablement, ce qui choque, encore aujourd’hui, c’est ce
son, légèrement écrasé, qui ne met pas vraiment en valeur le contenu de cette
œuvre, qui aurait put être d’un tout autre niveau (mais avec des si,
on referait le monde). Car, en 1968, et suite à des divergences avec Stephen
Stills qui le poussèrent à quitter les Buffalo Springfield, Neil Young, sur ce
premier album de sa très longue, et pour le moment toujours en cour, carrière
solo, laissait déjà entrevoir les immenses qualités qui allaient l’imposer
comme l’un des plus grands auteurs-compositeurs de l’histoire de la musique de
la fin du vingtième siècle. Si les réminiscences de la période Springfield sont
encore présentes, ce qui est compréhensible, un titre atypique comme The
Last Trip to Tulsa, long de plus de 9 minutes (l’un des plus longs pour
l’époque) annonce l’album suivant, l’excellent Everybody Knows This Is
Nowhere qui sera d’un niveau supérieur et lancera la carrière du
canadien. Mélange de rock, de pop et de country, ce premier album, sans nom,
est un parfait mélange de ce qui fera le style de Neil Young dans les décennies
suivantes, même s’il faut bien reconnaître que si les compositions sont certes
honnêtes, voir très bonnes comme The Loner qui lui vaudra son
surnom, la suite sera d’une toute autre facture. Mais cela n’empêche pas ce
premier album, malgré un son trop moyen qui gâche l’ensemble, de s’en sortir
avec les honneurs, cela, grâce à l’incontestable talent d’un Neil Young qui se
cherche encore un peu sur cet opus, mais qui marquera très rapidement de son
empreinte, l’Histoire de la musique.
Points
Positifs :
- Un
premier opus qui laisse déjà entrevoir tout l’immense talent – que certains
avaient déjà devinés du temps du Buffalo Springfield – de Neil Young et que ce
dernier laissera éclater, de la plus belle des manières, au fil des décennies
suivantes. En effet, si tout n’est pas parfait encore dans cet opus, force est
de constater que certains titres, certains textes, nous démontrent déjà que,
avec le canadien, nous avons affaire a un grand, a un très grand !
- The
Loner, incontournable qui sera par la suite le surnom de Neil Young, I've
Been Waiting for You, The Old Laughing Lady et, bien
entendu, le monumental The Last Trip to Tulsa qui annonce déjà
l’opus suivant, sont, bien évidement, de pures merveilles que l’on peut
qualifier de géniales…
-
Dans l’ensemble, sans être génial, le reste de l’album se laisse écouter.
Points
Négatifs :
- Comme
l’a toujours dit Neil Young, il y a un gros souci avec le son dans cet album
qui fait que celui-ci apparait comme étant trop écrasé et sonne pour le moins
singulièrement. Cela est franchement dommage car, en toute sincérité, cet opus
aurait gagné une toute autre ampleur avec une production davantage maitrisée.
-
S’il y a déjà quelques incontournables et de bonnes chansons dans ce premier
album du canadien, force est de constater que certains titres sont, pour le
moins, discutables, comme les fameux instrumentaux…
Ma
note : 7,5/10
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