Intouchables
Philippe,
riche tétraplégique, fait passer un entretien d'embauche pour recruter un
auxiliaire de vie. Driss, qui figure parmi les candidats mais ne se fait aucune
illusion sur ses chances de décrocher le poste, réclame simplement une
signature pour attester de sa recherche d'emploi auprès de l'Assedic afin de
toucher des indemnités chômage. Désinvolte, il drague effrontément Magalie, la
secrétaire de Philippe, fait des blagues à ce dernier concernant ses goûts
musicaux et dérobe un œuf de Fabergé de sa collection. Il est invité à revenir
le lendemain matin pour chercher son attestation. Driss, de retour dans sa
banlieue, évolue au milieu d’un appartement surpeuplé d’enfants. Sa tante est
excédée puisqu'il n’a pas donné signe de vie durant six mois ; pour l'amadouer,
il lui donne l'œuf, mais cette dernière, qui ne connait pas la valeur de l'objet,
le chasse. Le lendemain, Driss revient à l'hôtel particulier de Philippe pour
chercher sa signature et apprend, à sa grande surprise, qu'il est pris à
l'essai. Après avoir découvert l'ampleur du handicap de Philippe, il prend
connaissance de son appartement de fonction, qui lui offre un confort sans
comparaison avec celui de l'ancien HLM. Malgré la gêne que lui inspirent les
soins qu'il doit prodiguer à Philippe, Driss s'acclimate peu à peu.
Intouchables
Réalisation : Olivier
Nakache, Éric Toledano
Scénario : Olivier
Nakache et Éric Toledano, d'après le livre de Philippe Pozzo di Borgo
Musique : Ludovico
Einaudi
Production : Quad
production, Ten Films, Chaocorp, Gaumont
Genre : Comédie
dramatique
Titre
en vo : Intouchables
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français, anglais
Date
de sortie : 02 novembre 2011
Durée : 112
mn
Casting :
Omar
Sy : Bakari « Driss » Bassari, auxiliaire de vie de
Philippe
François
Cluzet : Philippe, le milliardaire
tétraplégique
Anne
Le Ny : Yvonne, la gouvernante de
Philippe
Audrey
Fleurot : Magalie, la secrétaire de
Philippe
Clotilde
Mollet : Marcelle, l'infirmière
Alba
Gaïa Kraghede Bellugi : Élisa, la
fille de Philippe
Cyril
Mendy : Adama Bassari, le petit frère
de Driss
Christian
Ameri : Albert, le jardinier de
Philippe
Grégoire
Oestermann : Antoine
Marie-Laure
Descoureaux : Chantal
Absa
Dialou Toure : Mina Bassari,
la sœur de Driss
Salimata
Kamaté : Fatou Bassari, la tante et
mère adoptive de Driss
François
Bureloup : un candidat au
poste d'auxiliaire de vie de Philippe
Jean-François
Cayrey : le second candidat au
poste d'auxiliaire de vie de Philippe
Joséphine
de Meaux : Nathalie
Lecomte, la recruteuse de la société de camions
Thomas
Solivérès : Bastien, petit
ami d’Élisa
Dorothée
Brière-Meritte : Éléonore,
l'amie épistolaire de Philippe
Caroline
Bourg : Frédérique
Philippe
Le Fèvre : le chef
d'orchestre
Michel
Winogradoff : le serveur des
Deux Magots
Jérôme
Pauwels : le premier voisin mal garé
Émilie
Caen : la galériste
François
Caron : un ami de Philippe
Dominique
Daguier : une amie de Philippe
Sylvain
Lazard : le nouvel auxiliaire
Ian
Fenelon : un candidat
Renaud
Barse : un candidat
Nicky
Marbot : un policier
Benjamin
Baroche : un policier
Antoine
Laurent : le voisin mal garé
Fabrice
Mantegna : le chanteur
d'opéra
Hedi
Bouchenafa : le garagiste
Kévin
Wamo : un ami de Driss
Elliot
Latil : un lycéen
Alain
Anthony : un pilote de parapente
Dominique
Henry : un pilote de parapente
Pierre-Laurent
Barneron : le majordome
Philippe
Pozzo di Borgo : lui-même
Abdel
Sellou : lui-même
Mon
avis : Remontons un peu le temps,
revenons au mois de novembre de 2011 qui, comme chacun sait, commence à être
lointain désormais et souvenons nous que, ce fut à cette date que paru dans les
salles obscures françaises ce qui est, encore aujourd’hui, un des plus grands
succès du cinéma hexagonal, un film qui, accessoirement, marcha également très
bien à l’étranger. Ce long métrage, vous l’avez compris, c’est Intouchables ! Œuvre du duo Olivier
Nakache et Éric Toledano qui avaient déjà fait parler d’eux auparavant avec Nos Jours Heureux
et Tellement
Proches, Intouchables est une
œuvre qu’il est, selon moi, inutile de présenter même si une petite piqure
de rappel n’est jamais tout à fait inutile : ainsi, d’un coté, nous avons un
pauvre gars des banlieues, Omar Sy, noir, magouilleur, sortant de prison avec
tous les poncifs du genre, de l’autre, un riche, François Cluzet, blanc bien
entendu, ayant fait les grandes écoles, avec lui aussi tous les poncifs du
genre mais tétraplégique ; bref, deux hommes, deux milieux, deux styles de vie
que tout oppose et pourtant, tout cela va accoucher d’une belle histoire
d’amitié… Naturellement, dit ainsi, il n’y a pas vraiment de quoi emballer et
comment ne pas reconnaitre que le postulat de départ manque d’originalité, que
les protagonistes sont caricaturaux au possible et que l’on n’allait pas
échapper à la mièvrerie habituelle. Pourtant, malgré ses défauts apparents, Intouchables fonctionne bien, très bien
même, la preuve, sans doute, que l’on peut toujours tirer de bonnes choses en
usant des vieilles recettes mais aussi, que le public peut être friand de
simplicité et de belles histoires, du moins, quand celle-ci sont traitées fort
habillement, ce qui est le cas ici… Ainsi, certains pourront descendre en
flèche ce film, pointer du doigt tous ses défauts, son manque d’originalité,
son coté décalé, son humour omniprésent – et oui, certains trouvent que rire,
c’est bon pour les beaufs et les cons, alors j’assume, je suis un beauf et un
con et je suis fier – cette rencontre improbable entre deux hommes que tout
oppose – alors que, pour rappel, Intouchables
est tiré d’une histoire vraie – voir même que tout cet humour vis-à-vis des
handicapés n’est pas bien, que ca ne se fait pas, qu’ils vont trop loin etc. et
ben, tout cela ne me fera pas changer d’avis sur ce que je pense : Intouchables est
un putain de bon film qui traite certes d’un sujet sérieux mais par le biais de
l’humour, un humour omniprésent qui nous fait rire de la première a la dernière
minute mais un humour – comme dirait ma femme – d’une finesse rarement atteinte
dans les productions modernes. Alors oui, on peut se moquer des handicapés,
surtout que cela n’est jamais méchant ni gratuit, bien au contraire, oui Omar
Sy confirma dans ce film, par sa prestation, qu’il était bien plus qu’un simple
comique de la télé et oui, même si cela semble improbable, même si tout cela
semble tirer par les cheveux et même si les personnages semblent plus être des
archétypes qu’autre chose, et cela fonctionne, exceptionnellement bien
par-dessus le marché et je pense que le public, lui, justement, ne s’y est pas
tromper… Sans grande surprise, lors de la sortie de ce film, certains ont
détesté Intouchables et comme par hasard, c’est du coté
de Libération et des Inrockuptibles qu’il
faut, une fois de plus, se tourner. Bien évidement, pour eux, une œuvre
comme Intouchables ne peut qu’être suspecte : on rigole trop,
les protagonistes principaux ne sont pas des schizophrènes dépressifs prêts a
se pendre et en plus, ca plait au grand public, donc, forcement, ca ne peut
qu’être suspect, un truc de beaufs quoi ! Mais comme je l’ai déjà dit, alors,
je suis fier, dans ce cas la, d’être un beauf ! Mais a un moment donné, je
pense qu’il faut arrêter de se la peter plus haut que son cul et savoir
reconnaître la véritable valeur d’une œuvre. Sincèrement, la toute première
fois que j’ai vu Intouchables, au
cinéma, j’avais eu la surprise de voir le public applaudir à la fin du film
mais aussi, de voir une salle remplie, des gens qui faisaient la queue
uniquement pour ce long métrage, tandis que celles des autres étaient vides
mais aussi, j’avais eu la sensation agréable de ne pas avoir dépenser mon
argent pour rien, bien au contraire. Alors oui, Intouchables n’est
pas le film du siècle, oui il est surtout fait pour qu’on rigole – quoi que, il
est plus profond qu’on ne le pense de prime abord – mais franchement, je pense
que quand une œuvre est autant plébiscitée par le public, les eternels grincheux
qui ne jurent que par d’obscures productions wokistes, ces fameux grincheux
des Inrocks et compagnie, ils feraient mieux de se taire car, au
bout d’un moment, ils en deviennent pathétiques…
Points
Positifs :
-
Sans être un grand film, il faut le reconnaitre, Intouchables n’en reste pas moins comme étant une des plus belles
productions du cinéma hexagonal de la décennie écoulée. Quasiment parfait de
bout en bout dans son genre, à la fois drôle et subtil, voilà une comédie
dramatique qui aura grandement méritée son succès.
-
Deux hommes que tout oppose et qui sont stéréotypés au possible, pourtant, la
mayonnaise prend à merveille, comme quoi, on peut toujours user des bonnes
vieilles ficelles quand la chose est faite d’une manière intelligente !
-
Un casting qui, est, naturellement, pour beaucoup pour la réussite de ce film
et si François Cluzet est égal à lui-même, c’est bien entendu Omar Sy qui crève
l’écran, démontrant au passage qu’il était davantage qu’un simple comique de
sketchs télévisuels…
-
Oui, on peut se moquer des handicapés, n’en déplaise aux éternels grincheux qui
s’indignent de tout et de rien.
Points Négatifs :
-
Comme je l’ai souligné, aussi plaisant soit-il, Intouchables n’est pas non plus un chef d’œuvre absolu et entre un
certain manque d’originalité, des protagonistes stéréotypés et un scénario
prévisible, force est de constater que ce film n’est pas exempt de défauts.
-
Bien évidement, si vous êtes un bobo parisien qui ne cesse de hurler aux
violences policières, si vous êtes un inconditionnel de Mélenchon, un membre de
la France Insoumise, des Ecolos ou d’un autre de ces partis d’extrême gauche,
si vous faites partis d’une de ces fameuses associations racissées et si vous
êtes un des derniers lecteurs de L’Humanité, Le Monde, Libération ou Les
Inrockuptibles, alors, vous n’allez guère apprécier ce film…
Ma note : 7,5/10
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