Homeland – Saison 5
Homeland
– Saison 5
Deux
ans et demi ont passé depuis que Carrie Mathison a quitté la CIA, elle vit
désormais à Berlin avec sa fille et travaille pour un riche philanthrope
œuvrant pour les réfugiés de la guerre contre Daech. Quand le milliardaire doit
effectuer un déplacement au Liban, Carrie utilise ses compétences d'ancien
agent pour arranger les négociations. Au même moment, des hacktivistes
berlinois anti-État islamique trouvent une faille dans le système de sécurité
de l'antenne de la CIA à Berlin et récupèrent des copies de documents prouvant
l’espionnage par l'agence américaine de citoyens allemands sur le sol européen.
Saul doit intervenir sur place pour négocier avec l'espionnage allemand.
Homeland – Saison 5
Réalisation
: Michael Cuesta, Clark Johnson et Jeffrey Nachmanoff
Scénario
: Howard Gordon, Alex Gansa, Gideon Raff
Musique : Sean
Callery
Production : Teakwood
Lane Productions, Cherry Pie Productions, Keshet Films, Fox 21 et Showtime
Originals
Genre : Série
dramatique, thriller psychologique
Titre
en vo : Homeland – Season 5
Pays
d’origine : États-Unis
Chaîne
d’origine : Showtime
Diffusion
d’origine : 4 octobre 2015 – 20 décembre 2015
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 12 x 50 minutes
Casting :
Claire Danes : Carrie Mattison
Mandy Patinkin : Saul Berenson
Rupert Friend : Peter Quinn
F. Murray Abraham : Dar Adal
Sebastian Koch : Otto Düring
Miranda Otto : Allison Carr
Alexander Fehling : Jonas Hollander
Sarah Sokolovic : Laura Sutton
Atheer Adel : Numan
Sven Schelker : Korzenik
Micah Hauptman : Mills
Nina Hoss : Astrid
Mark Ivanir : Ivan Krupin
Allan Corduner : Etai Luskin
Mehdi Nebbou : Hussein
Mon
avis : Après les trois premières saisons
qui constituaient un bloc cohérent et avaient fait de Homeland l’une
des séries les plus excitantes de ces dernières années (et pourtant, au début,
c’était loin d’être évidant vu que celle-ci n’était que l’adaptation américaine
de Hatufim,
excellente série israélienne), la quatrième,
sans être mauvaise, loin de là, avait un peu fait retomber le niveau général de
l’ensemble. Oh certes, pour ses personnages, pour ses acteurs, pour son intrigue
et pour son lien avec l’actualité, Homeland restait une série
de très bonne facture mais nous étions loin, pourquoi ne pas le reconnaitre, de
l’intensité des trois premières saisons et, plus particulièrement, de
l’excellence de la seconde,
selon moi, le point d’orgue de cette œuvre depuis ses débuts. Mais bon, quoi
qu’il en soit, le plaisir de retrouver Carrie, Quinn et les autres n’en restait
pas moins là, surtout que, première bonne nouvelle, la délocalisation (une fois
de plus) de l’intrigue, ici, en Allemagne, était ma foi une fort bonne idée. En
effet, et il suffit de se souvenir de l’actualité récente de ces derniers mois,
au jour d’aujourd’hui, la lutte contre le terrorisme, c’est surtout en Europe,
frappée a plusieurs reprises, que cela se passe, et donc, voir nos héros a
Berlin lutter contre des partisans de Daesh et avec, en toile de fond, les
enjeux de la géopolitique actuelle – rivalités américano-russes, problématique
de la Syrie et de Bachar El Asad, absence de stratégie des USA face a l’Etats
Islamique – ne pouvaient que poser une toile de fond pour le moins alléchante.
Ajoutons a cela une Carrie qui, malgré le fait qu’elle ait quitté la CIA et se
la coule douce outre-Rhin est rapidement rattrapée par son passée et l’on
obtient, sans nul doute, les bases de ce qu’il pouvait être une réussite
totale. Or, si l’on n’est effectivement pas passé loin de l’excellence, si la
présence de Miranda Otto (ex-Éowyn dans l’adaptation cinématographique du Seigneur
des Anneaux) apporte effectivement un plus de par la complexité de son
personnage et si oui, le final de cette cinquième saison renoue avec les plus
grandes heures de la série, force est de constater que, une fois de plus, Homeland rate
un peu le coche, la faute a un essoufflement scénaristique vers le milieu de la
saison où, effectivement, l’intrigue n’avance guère. Dommage car, un peu comme
dans la quatrième saison, une fois passé ce cap de quelques épisodes un
peu en-deçà, la suite est excellente et ravira les fans, et puis, surtout, il y
a cette fin avec les interrogations sur le sort de Peter Quinn, mon personnage
préféré, et là, il va falloir patienter une éternité, car bon, malheureusement,
la suite ne sera pas pour tout de suite, bien au contraire…
Points
Positifs :
-
La délocalisation fort judicieuse de l’intrigue a Berlin, en Europe, ce qui est
logique vu que ces dernières années, le terrorisme frappe surtout le vieux
continent. Du coup, la toile de fond colle à l’actualité récente avec des
références à la Syrie, a Daesh, aux rivalités entre les américains et les
russes, sans oublier, bien sur, les attentats.
-
Malgré un essoufflement de l’intrigue vers le milieu de la saison, les débuts
et, surtout, la seconde partie nous démontrent une fois de plus que Homeland est
une excellente série ; d’ailleurs, il est difficile de lâcher tellement
les derniers épisodes sont prenants.
-
Miranda Otto est la bonne surprise de cette saison, son personnage d’agent
double étant diaboliquement réussi.
-
Peter Quinn, encore et toujours : entre sa solution radicale mais logique
pour en finir avec Daesh qu’il lance a ses supérieurs, son amour pour Carrie et
son sort final – en suspens – notre tueur de la CIA est une fois de plus égal a
lui-même, c’est-à-dire, excellent !
-
Carrie reste Carrie, bien entendu.
-
Le générique de cette cinquième saison, avec ses passages en allemand, renoue
avec ceux des débuts.
Points
Négatifs :
-
Comme dans la saison précédente, il y a un certain essoufflement vers le milieu
de la saison avec une intrigue qui n’avance guère et se perd un peu dans la
relation entre Carrie et sa fille (bof) et son compagnon allemand (rebof),
celui-ci, accessoirement, étant aussi charismatique qu’une huitre.
-
Je l’appréciais énormément Saul au début, mais bon, depuis quelques temps, il
commence à devenir légèrement détestable. Heureusement qu’il s’énerve un peu
vers la fin et retrouve de sa verve.
-
Mouais, on connait l’histoire : Homeland est une série
américaine et les russes sont très méchants tandis que les israéliens ne
mettraient jamais des bâtons dans les roues de leurs alliés. Hum, les
scénaristes ont légèrement oubliés que Saul, soit disant grand ami d’Israel,
fut en son temps espionner par le Mossad, mais bon…
Ma
note : 8/10
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