Revolver
Revolver
The
Beatles
1 – Taxman (George Harrison) 2:39
2 – Eleanor
Rigby (John
Lennon, Paul McCartney) 2:07
3 – I'm Only
Sleeping (John
Lennon, Paul McCartney) 3:01
4 – Love You To (George Harrison) 3:01
5 – Here, There
and Everywhere (John
Lennon, Paul McCartney) 2:25
6 – Yellow
Submarine (John
Lennon, Paul McCartney) 2:40
7
– She Said She Said (John Lennon, Paul McCartney) 2:37
8 – Good Day
Sunshine (John
Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr) 2:09
9 – And Your
Bird Can Sing (John
Lennon, Paul McCartney) 2:01
10 – For No One (John Lennon, Paul McCartney) 2:01
11 – Doctor
Robert (John
Lennon, Paul McCartney) 2:15
12 – I Want to
Tell You (George
Harrison) 2:29
13 – Got to Get
You into My Life (John
Lennon, Paul McCartney) 2:30
14 – Tomorrow
Never Knows (John
Lennon, Paul McCartney) 2:57
Revolver
Musicien
: The
Beatles
Parution
: 05 août 1966
Enregistré : 06
avril 1966 – 17 juin 1966
Durée : 35:08
Genre
: Pop
Rock, Rock Psychédélique
Producteur : George
Martin
Label
: Parlophone
Musiciens :
John
Lennon : guitares acoustique et électrique,
orgue, harmonium, piano, percussions, chant, effets sonores
Paul
McCartney : basse, guitare électrique, piano,
orgue, clavicorde, percussions, chant, effets sonores
George
Harrison : guitares acoustique et électrique, sitar,
tampoura, percussions, harmonica, chant
Ringo
Starr : batterie, percussions, chant
George
Martin : orgue, piano, effets sonores,
orchestration
Mal
Evans : chœurs
Alan
Civil : cor d'harmonie
Anil
Bhagwat : tablâ sur Love You To
Tony
Gilbert : violons
Jurgen
Hess : violons
Sidney
Sax : violons
John
Sharpe : violons
Stephen
Shingles : violons alto
John
Underwood : violons alto
Norman
Jones : violoncelles
Dereck
Simpson : violoncelles
Mon
avis : Et si c’était lui le numéro un, le
plus grand album de tous les temps, celui que tous les musiciens du monde
auraient souhaité réaliser avant eux, ou qui essayent de reproduire depuis ?
Certes, dans la plupart des classements officiels, Sgt. Pepper's occupe
la première place, mais son plus grand rival, est incontestablement ce sublime,
extraordinaire Revolver, paru en 1966, et qui marque
incontestablement un tournant dans la carrière des Beatles : avant lui, ceux-ci
n’étaient qu’un groupe exceptionnel, après, ils devinrent tout bonnement
universels, rejoignant à jamais le firmament des plus grands musiciens de
l’Histoire. Car, au moment où sortit le septième album de leur carrière, il
était évidant que le temps des débuts était bien loin, ce qui était déjà
évidant avec Rubber
Soul et que la sophistication musicale allait
atteindre des sommets insoupçonnés. Abandonnant définitivement les concerts qui
les lassaient, les Fab Fours allaient devenir de véritables bêtes de studio,
avides de nouveautés et repoussant toujours plus loin les limites de leur
créativité. Parfait de bout en bout, Revolver voit les
Beatles, au sommet de leur art, nous livrer 14 magnifiques bijoux (dont trois
d'Harrison, un record !) : que cela soit les guitares électro-acoustiques d’I’m
Only Sleeping, les cordes d’Eleanor Rigby, la sitar d’Harrison sur
un Love You To qui plaira aux plus réfractaires de la musique
indienne (mon Dieu, l’intro à la harpe !) ou un Yellow Submarine qui
mériterait à lui tout seul une critique, la barre est mise très haut. Et la
basse ! Cette basse que McCartney révolutionne a lui tout seul, la mettant en
avant de façon envoûtante, comment ne pas parler de cette basse.
Incontestablement, Paul McCartney fut le plus grand joueur de basse de tous les
temps, en plus d’être génial cela va de sois, mais au fil des années, on a eu
tendance à l’oublier. Et Lennon, qui non contant d’être au meilleur de sa
forme, nous livre ce qui, à mes yeux, fut le meilleur titre de l’album (voir
l’un des plus réussis du groupe), Tomorrow Never Knows au son
tellement moderne, encore de nos jours, véritable prouesse pour l’époque, avec
son mélange de guitares saturées que l’on fait défiler dans tous les sens, à
l’envers etc., sa batterie hypnotique, ce coté planant : un véritable monument.
Tout comme l’album dans son intégralité tant musicale qu'artistique, de part sa
pochette, la première pop’art. Certes, selon les goûts de chacun, Revolver ne
sera pas forcement considéré comme étant le plus grand album des Beatles, mais
à mes yeux, cette place lui revient de droit. Une quarantaine d’années après sa
sortie, celui-ci n’a rien perdu de sa force, nous montrant la créativité d’un
groupe tout simplement génial, qui savait encore, à ce moment là, tirer dans le
même sens. Pour la petite histoire, Revolver fut le premier CD
que j’acquis, il y a sensiblement trois décennies, et au bout de tant de temps,
je ne me suis jamais lassé de l’écouter, encore et encore, comme si c’était la
première fois : la marque des chefs d’œuvres probablement.
Points
Positifs :
- Le
premier chef d’œuvre incontestable des Beatles et, surtout, un des plus grands
albums de tous les temps, tous genres confondus. Il faut dire que, avec Revolver,
les Fab Four passent du statut de groupe exceptionnel a celui d’incontournable
et que, rien que pour l’évolution musicale et technique que l’on découvre dans
cet opus, il n’y guère de comparaison possible avec tout ce que les Beatles
avaient déjà fait auparavant, même s’ils nous avaient déjà pondus quelques
merveilles comme Rubber Soul, bien entendu.
-
Un quasi sans fautes dans cet album avec moult titres à la fois majeurs,
innovants et oh combien réussis : I’m Only Sleeping, Eleanor
Rigby, Here, There and Everywhere, She Said She Said, For No One, Got to Get
You into My Life, Tomorrow Never Knows, Taxman, Love You To, I Want to Tell You et,
bien entendu, Yellow Submarine qui mériterait à lui tout seul
une critique. Bref, qualitativement parlant, on frôle l’excellence !
- Tomorrow
Never Knows qui clôture cet opus est, sans aucun doute possible, une
des meilleures chansons des Beatles, un truc monumental, complètement innovant
pour l’époque et qui, avec presque trente ans d’avance, annonce la Drum and
Bass des années 90.
-
Un George Harrisson en très grande forme et qui, avec trois titres
majeurs, Taxman, Love You To et I Want to Tell You,
marque de son empreinte cet album, particulièrement de par son Love You To aux sonorités résolument
indiennes.
-
Les titres que je n’ai pas cités n’en restent pas moins de très bon niveau.
-
Une pochette bien entendu culte et qui est l’une des plus réussies de toute la
carrière du groupe.
Points
Négatifs :
- Bon,
là, à moins de détester les Beatles, je ne vois pas trop ce que l’on peut
reprocher à cet album ? Mais bon, tous les gouts sont dans la nature…
Ma
note : 9,5/10
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