lundi 14 août 2023

The Whale


The Whale
 
Dans une ville de l'Idaho, Charlie, professeur d'anglais souvent reclus, en obésité morbide, se cache dans son appartement et mange en espérant en mourir. Il cherche désespérément à renouer avec sa fille adolescente pour une ultime chance de rédemption. Ils se sont séparés, huit ans auparavant, lorsque Charlie a abandonné sa famille pour son amant. Depuis la mort de ce dernier, Charlie souffre du syndrome d'hyperphagie incontrôlée en raison de son état dépressif.
 

The Whale
Réalisation : Darren Aronofsky
Scénario : Samuel D. Hunter
Musique : Rob Simonsen
Production : Protozoa Pictures et A24
Genre : Drame
Titre en vo : The Whale
Pays d'origine : Etats-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 09 décembre 2022
Durée : 117 mn

Casting :
Brendan Fraser : Charlie
Sadie Sink : Ellie
Hong Chau : Liz
Samantha Morton : Mary
Ty Simpkins : Thomas
Jacey Sink : Ellie jeune
Sathya Sridharan : Dan, l'homme à la pizza
 
Mon avis :
 Je pense ne pas exagérer en affirmant que The Whale, long métrage du sieur Darren Aronofsky, fait partit de ce genre de films qui marquent durablement les esprits et qui ne peuvent pas laisser les spectateurs indifférents, que cela soit dans le bon comme dans le mauvais sens… Naturellement, après moult récompenses – dont l’Oscar du Meilleur Acteur 2023 pour son acteur principal, Brendan Fraser – et tout un tas de critiques pour le moins élogieuses, j’étais plutôt curieux de découvrir par moi-même si The Whale allait me marquer comme cela avait été le cas pour bon nombre de personnes – au premier lieu, mon épouse qui m’en m’avait dit le plus grand bien. Alors, le résultat fut-il à la hauteur de toutes les louanges que j’avais entendues au sujet de ce film ? Eh bien, disons que je serais tenté de vous dire oui… Bien entendu, avant toute chose, il faut reconnaitre que The Whale n’est pas un film destiné au grand public ou, du moins, qui plaira à tout le monde : très dur dans son propos, sans le moindre fard, voilà une œuvre qui risque d’en bouleverser plus d’un. Naturellement, n nous proposant, en tant que protagoniste principal, un prof souffrant d’obésité morbide qui ne cesse de dévorer tout ce qui bouge afin de palier l’immense souffrance causé par le décès de son ancien compagnon, on avait compris que ce film n’allait pas nous faire rire, bien au contraire. De plus, comme je l’ai souligné, The Whale ne cache rien, mais quand je dis rien, c’est vraiment rien et certaines scènes sont d’une dureté que l’on peut qualifier d’indicible, surtout lorsque notre pauvre Brendan Fraser – qui livre ici une prestation pour le moins stupéfiante – s’empiffre de mal bouffe dans des excès de boulimie incontrôlable… Mais ce n’est pas tout car a ce lent suicide du protagoniste principal, au grand désespoir de la seule amie qui lui reste, il y a aussi l’espoir de celui-ci de renouer, avant de mourir, avec la fille, désormais adolescente, qu’il a abandonné lorsque celle-ci était enfant. Sans grande surprise, le lien entre le père et la fille est pour le moins complexe pour ne pas dire conflictuel – ce qui peut se comprendre aisément – mais le pire n’est même pas là : en effet, la gamine s’avère être mauvaise au possible et le plus triste, finalement, est de voir que la seule personne aveugle a ce qu’est vraiment cette dernière, soit ce père mourant, éternel optimiste qui, jusqu’au bout, refusera de voir la vérité… Par ce résumé, vous avez compris de quoi il en retourne dans The Whale et, fatalement, vous saisirez toute la noirceur de ce long métrage qui tient davantage du cinéma d’auteur que du simple divertissement calibré pour le grand public. Marquant, touchant, sans complaisance, le film de Darren Aronofsky mérite, selon moi, toutes les critiques élogieuses écrites à son sujet depuis quelques mois, quand à moi, que dire ? Que c’est un bon film ? Incontestablement, je ne pourrais le nier. Que j’ai été touché par celui-ci ? Ma foi, oui, cependant, probablement moins que mon épouse par exemple mais je pense que, avec ce genre de films, son propre ressentit personnel et son passé sont pour beaucoup pour notre jugement final…
 

Points Positifs
 :
- Un long métrage superbe qui, malgré sa noirceur, ou plutôt, grâce à celle-ci, marque durablement les esprits des spectateurs qui seront probablement touché par cette histoire dramatique qui est maitrisée d’une main de maitre !
- Bien entendu, The Whale n’est pas destiné au grand public et certains n’accrocheront pas à toute la noirceur qui se dégage de cette œuvre, cependant, si vous apprécier ce film, alors, vous risquer de passer un superbe moment de cinéma.
- Chapeau bas à Brendan Fraser qui livre ici une prestation que l’on peut qualifier sans peine de stupéfiante : non seulement celui-ci a pris du poids pour ce rôle, mais la manière dont il interprète ce prof à la dérive est pour le moins excellente et l’on peut dire que l’acteur nous a pondu ce qui est sans nul doute son plus beau rôle de sa carrière.
- Un film qui traite de la boulimie, de l’obésité morbide et du suicide par la bouffe, ma foi, cela ne doit pas courir les rues et rien que pour cela, le jeu en vaut la chandelle !
- Le lien entre le père et la fille et, histoire d’enfoncer le clou dans toute cette noirceur ambiante, le fait que celui-ci soit le seul protagoniste à ne pas vouloir voir que cette dernière est mauvaise au possible…
- Certaines scènes sont très dures, cependant, elles sont, selon moi, indispensables.

Points Négatifs :
- Un film qui ne plaira pas à tout le monde, c’est une évidence ! Bien entendu, le grand public pourra passer son chemin, quand aux autres, là aussi, ce n’est pas aussi simple puisque tout le monde n’accrochera pas à toute la noirceur qui se dégage de ce long métrage.
- Attention aux plus sensibles d’entre vous qui risquent de tiquer devant certaines scènes…

Ma note : 8,5/10

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