The
Whale
Dans
une ville de l'Idaho, Charlie, professeur d'anglais souvent reclus, en obésité
morbide, se cache dans son appartement et mange en espérant en mourir. Il
cherche désespérément à renouer avec sa fille adolescente pour une ultime
chance de rédemption. Ils se sont séparés, huit ans auparavant, lorsque Charlie
a abandonné sa famille pour son amant. Depuis la mort de ce dernier, Charlie
souffre du syndrome d'hyperphagie incontrôlée en raison de son état dépressif.
The Whale
Réalisation : Darren
Aronofsky
Scénario : Samuel
D. Hunter
Musique : Rob
Simonsen
Production : Protozoa
Pictures et A24
Genre : Drame
Titre
en vo : The Whale
Pays
d'origine : Etats-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 09 décembre 2022
Durée : 117
mn
Casting :
Brendan
Fraser : Charlie
Sadie
Sink : Ellie
Hong
Chau : Liz
Samantha
Morton : Mary
Ty
Simpkins : Thomas
Jacey
Sink : Ellie jeune
Sathya
Sridharan : Dan, l'homme à
la pizza
Mon
avis : Je pense ne pas exagérer en
affirmant que The Whale, long métrage
du sieur Darren Aronofsky, fait partit de ce genre de films qui marquent
durablement les esprits et qui ne peuvent pas laisser les spectateurs
indifférents, que cela soit dans le bon comme dans le mauvais sens…
Naturellement, après moult récompenses – dont l’Oscar du Meilleur Acteur 2023
pour son acteur principal, Brendan Fraser – et tout un tas de critiques pour le
moins élogieuses, j’étais plutôt curieux de découvrir par moi-même si The Whale allait me marquer comme cela
avait été le cas pour bon nombre de personnes – au premier lieu, mon épouse qui
m’en m’avait dit le plus grand bien. Alors, le résultat fut-il à la hauteur de
toutes les louanges que j’avais entendues au sujet de ce film ? Eh bien,
disons que je serais tenté de vous dire oui… Bien entendu, avant toute chose,
il faut reconnaitre que The Whale
n’est pas un film destiné au grand public ou, du moins, qui plaira à tout le
monde : très dur dans son propos, sans le moindre fard, voilà une œuvre
qui risque d’en bouleverser plus d’un. Naturellement, n nous proposant, en tant
que protagoniste principal, un prof souffrant d’obésité morbide qui ne cesse de
dévorer tout ce qui bouge afin de palier l’immense souffrance causé par le
décès de son ancien compagnon, on avait compris que ce film n’allait pas nous
faire rire, bien au contraire. De plus, comme je l’ai souligné, The Whale ne cache rien, mais quand je
dis rien, c’est vraiment rien et certaines scènes sont d’une dureté que l’on
peut qualifier d’indicible, surtout lorsque notre pauvre Brendan Fraser – qui
livre ici une prestation pour le moins stupéfiante – s’empiffre de mal bouffe
dans des excès de boulimie incontrôlable… Mais ce n’est pas tout car a ce lent
suicide du protagoniste principal, au grand désespoir de la seule amie qui lui
reste, il y a aussi l’espoir de celui-ci de renouer, avant de mourir, avec la
fille, désormais adolescente, qu’il a abandonné lorsque celle-ci était enfant.
Sans grande surprise, le lien entre le père et la fille est pour le moins
complexe pour ne pas dire conflictuel – ce qui peut se comprendre aisément –
mais le pire n’est même pas là : en effet, la gamine s’avère être mauvaise
au possible et le plus triste, finalement, est de voir que la seule personne aveugle
a ce qu’est vraiment cette dernière, soit ce père mourant, éternel optimiste
qui, jusqu’au bout, refusera de voir la vérité… Par ce résumé, vous avez
compris de quoi il en retourne dans The
Whale et, fatalement, vous saisirez toute la noirceur de ce long métrage
qui tient davantage du cinéma d’auteur que du simple divertissement calibré
pour le grand public. Marquant, touchant, sans complaisance, le film de Darren
Aronofsky mérite, selon moi, toutes les critiques élogieuses écrites à son
sujet depuis quelques mois, quand à moi, que dire ? Que c’est un bon
film ? Incontestablement, je ne pourrais le nier. Que j’ai été touché par
celui-ci ? Ma foi, oui, cependant, probablement moins que mon épouse par
exemple mais je pense que, avec ce genre de films, son propre ressentit
personnel et son passé sont pour beaucoup pour notre jugement final…
Points
Positifs :
-
Un long métrage superbe qui, malgré sa noirceur, ou plutôt, grâce à celle-ci,
marque durablement les esprits des spectateurs qui seront probablement touché
par cette histoire dramatique qui est maitrisée d’une main de maitre !
-
Bien entendu, The Whale n’est pas
destiné au grand public et certains n’accrocheront pas à toute la noirceur qui
se dégage de cette œuvre, cependant, si vous apprécier ce film, alors, vous
risquer de passer un superbe moment de cinéma.
-
Chapeau bas à Brendan Fraser qui livre ici une prestation que l’on peut
qualifier sans peine de stupéfiante : non seulement celui-ci a pris du
poids pour ce rôle, mais la manière dont il interprète ce prof à la dérive est
pour le moins excellente et l’on peut dire que l’acteur nous a pondu ce qui est
sans nul doute son plus beau rôle de sa carrière.
-
Un film qui traite de la boulimie, de l’obésité morbide et du suicide par la
bouffe, ma foi, cela ne doit pas courir les rues et rien que pour cela, le jeu
en vaut la chandelle !
-
Le lien entre le père et la fille et, histoire d’enfoncer le clou dans toute
cette noirceur ambiante, le fait que celui-ci soit le seul protagoniste à ne
pas vouloir voir que cette dernière est mauvaise au possible…
-
Certaines scènes sont très dures, cependant, elles sont, selon moi,
indispensables.
Points Négatifs :
-
Un film qui ne plaira pas à tout le monde, c’est une évidence ! Bien
entendu, le grand public pourra passer son chemin, quand aux autres, là aussi,
ce n’est pas aussi simple puisque tout le monde n’accrochera pas à toute la
noirceur qui se dégage de ce long métrage.
-
Attention aux plus sensibles d’entre vous qui risquent de tiquer devant
certaines scènes…
Ma note : 8,5/10
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