mardi 18 avril 2023

2001, l'Odyssée de l'Espace


2001, l'Odyssée de l'Espace
 
Il y a quatre millions d'années, en Afrique, à la merci des prédateurs, chassée de son point d'eau par un groupe rival, une tribu d'australopithèques est en voie de disparition. Mais un matin, ils découvrent un imposant monolithe parallélépipédique de couleur noire devant la caverne qui leur sert d'abri. Peu après l'avoir touché, ils ont soudain l'idée de se servir d'un os ; d'abord comme d'un outil puis très vite, en reconnaissant sa puissance, comme d'une arme avec laquelle on peut tuer, tout d'abord des animaux, ce qui fait que le groupe devient carnivore. Ce premier acte de violence est suivi par une attaque pour la reprise du point d'eau, réussie par le meurtre du chef du groupe rival. En 1999, le Dr Heywood Floyd, un scientifique américain, se rend sur la Lune pour enquêter sur une extraordinaire découverte gardée secrète : les équipes de la base de Clavius ont relevé, dans le cratère de Tycho, une forte anomalie magnétique conduisant à l'excavation d'un monolithe noir de forme parallélépipédique, source de cette perturbation. Celui-ci, manifestement d'origine extraterrestre, aurait été volontairement enfoui dans le sous-sol lunaire, quatre millions d'années plus tôt, comme si les mystérieux extraterrestres se trouvant au départ de l'évolution des australopithèques vers l'intelligence humaine avaient attendu que la technologie permette aux humains de voyager dans l'espace. Peu après que le Dr Floyd a touché le monolithe, celui-ci émet une puissante onde radioélectrique en direction de Jupiter.
 

2001, l'Odyssée de l'Espace
Réalisation : Stanley Kubrick
Scénario : Stanley Kubrick, Arthur C. Clarke
Musique : Richard Strauss, Johann Strauss fils, György Ligeti, Aram Khatchatourian
Production : MGM, Stanley Kubrick Productions et Polaris
Genre : Science-Fiction, Anticipation, Expérimental
Titre en vo : 2001 – A Space Odyssey
Pays d'origine : Royaume-Uni, Etats-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 03 avril 1968
Durée : 156 mn

Casting :
Keir Dullea : Dr David Bowman
Gary Lockwood : Dr Frank Poole
William Sylvester : Dr Heywood R. Floyd
Daniel Richter : Moonwatcher, le chef des primates
Leonard Rossiter : Dr Andrei Smyslov
Margaret Tyzack : Elena
Robert Beatty : Dr Halvorsen
Sean Sullivan : Dr Michaels
Douglas Rain : voix de HAL 9000
Frank Miller : le contrôleur de mission
Alan Gifford : le père du Dr Poole
Ann Gillis : la mère du Dr Poole
John Ashley : l'astronaute
Brunell Tucker : le photographe
John Swindel : le premier technicien spatial
John Clifford : le second technicien spatial
Vivian Kubrick : la fille du Dr Floyd
Martin Amor : le journaliste du World Tonight
Penny Brahms : hôtesse de l'espace
Edwina Caroll : hôtesse de l'espace
Ed Bishop : capitaine de navette lunaire
 
Mon avis :
 Je pense ne pas me tromper en affirmant que, avec 2001, l'Odyssée de l'Espace, nous abordons le cas de ce qui est, probablement, le plus grand film de science-fiction de l’histoire du cinéma, une œuvre qui, plus de cinq décennies plus tard, n’a absolument rien perdu de son intensité mais qui est, il faut le reconnaitre, loin d’être accessible pour ce qui est du grand public… Naturellement, le long métrage du sieur Stanley Kubrick fait parti de ce genre d’œuvres que l’on peut qualifier de complexes, qui amènent à la réflexion, ce, au détriment de l’esbroufe et du grand spectacle, ce qui, fatalement, exclu une partie du public qui restera dubitatif devant un tel film. Pourtant, si vous êtes friands de ce genre de longs métrages, si vous n’avez pas peur d’avoir besoin de multiples visionnages, histoire de mieux saisir tous les éléments scénaristiques présentés, alors, il est évidant que vous allez vous régaler et passer un bon, que dis-je, un très bon moment de cinéma. Ainsi, de la toute première scène, culte, celle où une poignée d'australopithèques découvrent, médusés, un gigantesque mégalithe noir et que celui-ci va être responsable d’un bond évolutif parmi les membres de la tribu, à la toute dernière qui est, encore aujourd’hui, oh combien complexe et stupéfiante, comment ne pas reconnaitre que tout frôle avec la perfection, ou presque ? Scénario à la fois simple et compliqué, décors minimalistes mais sublimes, effets spéciaux étonnants pour l’époque – nous sommes tout de même en 1968 – sans oublier, bien entendu, cette bande originale somptueuse où l’on retrouve des chefs d’œuvre du classique comme le Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss ou Le Beau Danube Bleu de Johann Strauss, il est évidant que chaque instant du film marque le spectateur et ce, de fort belle manière. Alors bien entendu, comme je l’avais souligné en préambule de cette critique, tout le monde n’accrochera pas a un tel film : c’était déjà le cas a l’époque, ça l’est encore plus de nos jours, mais bon, quelque part, cela importe peu et le principal est que 2001, l'Odyssée de l'Espace soit un chef d’œuvre, intemporel, indépassable, grandiose et tout simplement magnifique !
 

Points Positifs
 :
- Le plus grand film de science-fiction de tous les temps, tout simplement ! Il faut dire que 2001, l'Odyssée de l'Espace, malgré son coté complexe et sa narration particulière, fait partie de ces chefs d’œuvres absolus qui ne plaisent peut-être pas a tout le monde – pour tout un tas de raisons – mais qui n’en restent pas moins des incontournables intemporels qui se doivent d’être vu, au moins une fois, par tout amateur de cinéma digne de ce nom !
- Un scénario a la fois simple et complexe où le spectateur découvre qu’une intelligence extraterrestre est responsable de l’évolution de l’humanité sur Terre. Des millions d’années plus tard, celle-ci se manifeste à nouveau et une mission est envoyée vers Jupiter afin d’en savoir davantage. Ici, pas la moindre esbroufe, quasiment aucune scène d’action, nous sommes dans la hard-science pure et dure et ce n’est pas plus mal !
- Une flopée de scènes cultes tout au long du film qui marquent toujours autant les esprits – ma préférée restant l’introduction, avec les australopithèques.
- Trois parties différentes, principalement, composent ce film : longueurs différentes mais toutes sont importantes et parfaites.
- Une bande originale sublime qui fait la part belle au classique : Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss ou Le Beau Danube Bleu de Johann Strauss, ces titres magnifiant, incontestablement, ce que l’on voit à l’écran.
- HAL 9000, intelligence artificielle de son état et qui est devenu un des plus célèbres personnages de la science-fiction au cinéma.
- Les fameux et singuliers monolithes noirs qui marquent toujours autant les esprits.
- Un final complexe, peu compréhensible, voulu ainsi mais qui conclut en beauté le film, surtout qu’il nous amène à la réflexion.
- Décors, effets spéciaux et ces somptueux vaisseaux spatiaux que l’on croirait réels – et nous sommes en 1968…

Points Négatifs :
- Un film qui ne plaira sans nul doute pas au public moderne tellement il est aux antipodes de ce qui se fait de nos jours. Quand au grand public, déjà, à l’époque, on peut dire sans exagération qu’une telle œuvre ne lui était pas vraiment destiné, alors aujourd’hui…
- Le final est vraiment spécial, il faut le reconnaitre.

Ma note : 9,5/10

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