Aladdin Sane
Aladdin
Sane
David Bowie
1 – Watch That
Man (David
Bowie) 4:25
2 – Aladdin Sane
(1913-1938-197?) (David
Bowie) 5:06
3 – Drive-In
Saturday (David
Bowie) 4:29
4 – Panic in
Detroit (David
Bowie) 4:25
5 – Cracked
Actor (David
Bowie) 2:56
6 – Time (David Bowie) 5:09
7 – The
Prettiest Star (David
Bowie) 3:26
8 – Let's Spend
the Night Together (Jagger,
Richards) 3:03
9 – The Jean
Genie (David
Bowie) 4:02
10 – Lady
Grinning Soul (David
Bowie) 3:46
Aladdin Sane
Musicien
: David
Bowie
Parution
: 13 avril 1973
Enregistré : octobre
1972 – janvier 1973
Durée : 40:47
Genre
: Glam
Rock
Producteur : David
Bowie, Ken Scott
Label
: RCA
Musiciens :
David
Bowie : guitare, harmonica, claviers, saxophone,
voix, arrangements
Mick
Ronson : guitare, piano, voix, arrangements
Mike
Garson : piano
Trevor
Bolder : basse, trompette
Mick
Woodmansey : batterie
Ken
Fordham : saxophone
Brian «
Bux » Wilshaw : saxophone, flûte
Linda
Lewis : chœurs
«
Honey » Franklin : chœurs
G.A.
MacCormack : chœurs
Mon
avis : Ah, Aladdin Sane, cet
Aladdin visiblement fou, pièce maitresse d’un David Bowie, alors, roi du monde
– même s’il aura fallu a certains bien des années pour reconnaitre toute
l’importance de celui-ci, ne serais-ce que pour son avant-gardisme pendant les
années 70, la suite étant une toute autre histoire, malheureusement – et dont
le seul tort, finalement, aura été de sortir dans les bacs avec ce que ce
beaucoup de fans estiment encore comme étant le meilleur album de Bowie, je
veux bien évidement parler du non moins mythique The
Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, sortie en
1972 et qui propulsa alors son auteur au firmament des artistes qui comptaient
dans cette Grande Bretagne post-Beatles et pré-Punk/New Wave. Alors bien
entendu, au vu de la qualité intrinsèque de Ziggy Stardust,
véritable chef d’œuvre intemporel, je peux parfaitement comprendre que
cet Aladdin Sane peut paraitre ne pas tenir la comparaison,
pourtant, à mes yeux, j’estime que non seulement, celui-ci n’a en aucune façon
à rougir de la comparaison avec son prédécesseur, mais qu’en plus, sa place est
loin d’être reconnue à sa juste valeur… Déjà, comment ne pas reconnaitre que la
jaquette d’Aladdin Sane est à elle seule l’une des plus belles de
toute la carrière de Bowie – détail qui a son importance surtout si l’on sait
que bon nombre de ses albums proposent des jaquettes de tout premier ordre, il
suffit de penser à Heroes ou Low, pour ne citer
que deux exemples. Bowie, le teint pâle, les cheveux oranges en brosse et le
visage zébré bleu et rouge, nous livre là un visuel maintes et maintes fois
copié et recopié jusqu’à l’infini. Ensuite, pour ce qui est du personnel
musical de l’album, Bowie poursuit bien entendu sa collaboration avec son
groupe d’alors, les Spiders from Mars – Ronson, Bolder et Woodmansey
– mais, et c’est ce détail qui fait toute la différence, s’adjuge le renfort
d’un pianiste de jazz rencontré peu de temps auparavant, un certain Mike
Garson. Et justement, l’importance que prend celui-ci dans cet album est telle
qu’il en vient presque à éclipser, de par son jeu, les autres musiciens, Bowie,
bien évidemment, excepté. Car bon, que l’on soit d’accord ou pas avec cette
affirmation, comment ne pas reconnaitre l’importance primordiale de Garson sur
des titres comme Time, qui voit Bowie lorgné pour la première fois
du côté du cabaret, et, bien entendu, le titre éponyme, Aladdin Sane,
qui ne serait pas ce qu’il est sans sa partie d’impro de free-jazz ! Un
pur moment de bonheur pour mes oreilles lors de chaque écoute, et pourtant,
depuis tant d’années que je connais ce morceau, je pourrais m’en lasser, mais
non, mon ressenti envers Aladdin Sane est toujours le même, un
peu comme s’il s’agissait de la première fois à chaque écoute. Mais ce constat
au sujet d’Aladdin Sane, la chanson, est tout autant valable pour Aladdin
Sane, l’album, car bon, comment dire, entre le très Stonien Watch
That Man qui ouvre le bal, Drive-In Saturday, dont je ne
me lasse pas, Panic in Detroit qui voit Bowie lorgné du côté
de la soul, annonçant d’autres merveilles à venir, Jean Genie en
hommage à Iggy Pop et le sublime Lady Grinning Soul qui clôt
l’album, force est de constater que ce sixième album du maitre est parfait de
bout en bout… ou presque puisque, encore aujourd’hui, je n’accroche toujours
pas à sa reprise du Let's Spend the Night Together des
Stones ; bon, probablement une affaire de gouts… Bref, vous l’avez
compris, je suis un fan absolu de cet Aladdin Sane : titres
quasiment parfaits de bout en bout avec un David Bowie plus en forme que
jamais, cet album, où le personnel musical n’est pas en reste – Ronson est
endiablé quant à Garson, son arrivée est une bénédiction – est une pure petite
de rock décadent, ce fameux Glam-Rock qui connut son heure de gloire au début
des années 70 et où, entre T-Rex et autres Roxy Music, régnait en maitre un
certain David Robert Jones… Sauf que celui-ci, véritable caméléon musical, s’en
ira bientôt vers d’autres rivages, outre-Atlantique avant de revenir sur le
vieux continent du coté de Berlin, mais bon, comme dirait l’autre, ceci est une
autre histoire…
Points
Positifs :
-
Un album quasiment parfait de bout en bout et qui, dans la lignée de son
prédécesseur, nous propose un Bowie au sommet de son art dans sa période Glam Rock. Ziggy
Stardust reste supérieur mais Aladdin Sane est tout
juste derrière !
-
Indéniablement, l’apport du pianiste Mike Garson qui fait non seulement des
merveilles mais qui, accessoirement, apporte un plus musical important au son
du groupe de Bowie – il suffit, bien entendu, de réécouter des morceaux
comme Time ou le titre éponyme pour s’en convaincre.
-
Qui dit Mike Garson dit bien entendu Aladdin Sane et son impro
au piano complètement déjantée.
-
La pochette, tout simplement culte et, accessoirement, probablement la
meilleure de toute la carrière du sieur David Robert Jones.
-
En dehors d’un faut pas (voir plus bas), cet album est bourré de bonnes voir de
très bonnes (pour ne pas dire exceptionnelles) chansons ; du grand, du
très grand Bowie !
Points
Négatifs :
-
La reprise de Let's Spend the Night Together des Stones :
désolé mais j’ai toujours eu beaucoup de mal avec celle-ci, déjà que
normalement, je ne suis pas fan des reprises mais là, je n’accroche pas.
Ma
note : 9/10
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