Reservoir Dogs
Reservoir
Dogs
Dans
un restaurant, huit hommes, en apparence décontractés, parlent, entre autres,
de musique, notamment de Like a Virgin, de Madonna, et du fait de
savoir s'il faut ou non laisser un pourboire à la serveuse. Six d'entre eux
utilisent des pseudonymes – M. White, M. Blonde, M. Orange, M. Pink, M. Blue et
M. Brown – et les deux autres sont Joe Cabot, un truand de Los Angeles, et son
fils Eddie. On retrouve ensuite M. White et M. Orange, lequel est gravement
blessé par balle, qui arrivent dans un entrepôt abandonné. Peu après survient
M. Pink, et on apprend alors que ces hommes sont des gangsters ayant été
engagés par Joe Cabot pour braquer un diamantaire mais que le braquage a mal
tourné à cause de l'intervention rapide de la police. Brown a été tué et Blonde
et Blue ont disparu. Pink, qui a réussi à emporter les diamants, et White
soupçonnent que l'un des membres de leur groupe est un informateur.
Reservoir Dogs
Réalisation : Quentin
Tarantino
Scénario : Quentin
Tarantino
Musique : Divers
Production : Live
America Inc., Dog Eat Dog Productions Inc.
Genre : Gangsters
Titre
en vo : Reservoir Dogs
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 21 janvier 1992
Durée : 99
mn
Casting
:
Harvey
Keitel : M. White / Larry Dimmick
Tim
Roth : M. Orange / Freddy Newandyke
Michael
Madsen : M. Blonde / Vic Vega
Steve
Buscemi : M. Pink
Chris
Penn : Eddie « le Gentil » Cabot
Lawrence
Tierney : Joe Cabot
Quentin
Tarantino : M. Brown
Edward
Bunker : M. Blue
Kirk
Baltz : Marvin Nash
Randy
Brooks : l'inspecteur Holdaway
David
Steen : un shérif
Lawrence
Bender : un jeune flic
Steven
Wright : K-Billy DJ (voix)
Burr
Steers : une voix de fond à la radio
Mon
avis : Comme il y a toujours un début à
tout, ce fut donc, en cette lointaine année 1992 – bigre, celle où j’ai eu mes
18 ans, ce qui ne me rajeunit nullement – que le monde entendit parler pour la
toute première fois d’un jeune réalisateur du nom de Quentin Tarantino. Ce fut
par le biais de ce Reservoir Dogs, film de gangsters plutôt
original et hors norme et qui, s’il était encore loin des chefs d’œuvres à
venir du maitre, n’en marqua suffisamment moins les esprits, laissant entrevoir
tout un monde, des personnages hauts en couleurs, une réalisation particulière
que, bien entendu, on retrouvera à chaque fois dans chaque film de Tarantino
qui suivra… Bien évidement, ici, le réalisateur, alors débutant, n’en était
qu’a ses débuts et manquait des moyens qu’il aura par la suite – et encore,
Harvey Keitel, enthousiasmer par le projet s’impliqua personnellement dans
celui-ci – cependant, cela n’empêche pas ce Reservoir Dogs d’être
une réussite indéniable, ce, même si, comme souvent dans l’histoire du septième
art, il fallut un certain temps pour cela… En effet, si ce long métrage est,
depuis, considéré comme étant culte et oh combien important, les débuts furent
pour le moins mitigés : un succès assez important dans l’ensemble sans
atteindre non plus des sommets, des critiques plutôt élogieuses mais aussi peu
complaisantes vis-à-vis de l’extrême violence du film, certains ne supportant
pas le langage ordurier des protagonistes, la violence gratuite et, bien
entendu, la fameuse scène de la torture d’un policier… Bien évidement, tout
cela pourrait faire sourire de nos jours, surtout quand on pense à ce que
Tarantino a fait par la suite – et, d’ailleurs, pas que lui – mais bon, en
1992, cela provoqua un petit scandale et bon nombre de critiques négatives.
Cela n’empêcha nullement Reservoir Dogs de connaitre, petit à
petit, le succès qu’on lui sait, à raison, succès qui se vit confirmer de la
plus belle des manières dès le second long métrage du sieur Tarantino, en 1994,
avec un certain Pulp Fiction, mais ceci, bien entendu, est déjà une
autre histoire…
Points
Positifs :
- Premier
film de Quentin Tarantino, Reservoir Dogs, en plus d’être une
réussite indéniable, nous montre déjà tout ce que sera le cinéma du réalisateur
par la suite, c’est-à-dire : des protagonistes hauts en couleurs et
charismatiques, d’interminables et passionnantes scènes de dialogues qui
partent dans tous les sens, une narration non linéaire, une violence extrême et
sans la moindre concession ainsi que, bien entendu, tout un tas de références
et divers clins d’œil que seuls les plus cinéphiles sauront apprécier…
-
Film de gangsters original où l’on ne voit jamais la scène du braquage et où
tout l’intérêt de l’histoire repose sur le dialogue paranoïaque entre les
protagonistes qui savent qu’un des leurs est un policier infiltré qui les a
vendus, tout le monde, forcément, se méfiant de tout le monde.
-
Un casting de qualité – Harvey Keitel, Tim Roth, Michael Madsen, Steve Buscemi
– et que, pour la plupart, on retrouvera bien souvent dans les autres films du
réalisateur.
-
Qui dit film culte dit, bien évidement, scènes cultes et, ma foi, Reservoir
Dogs est plutôt bien lotit de ce point de vu là : Harvey Keitel et Steve
Buscemi qui se menacent mutuellement, l’impasse mexicaine qui clôt le film et,
bien entendu, la scène de la torture…
-
Comme c’est toujours le cas chez Tarantino, nous avons droit à une bande
originale de qualité.
Points
Négatifs :
-
On ne peut pas nier que Reservoir Dogs est un film très
violent, ce qui, forcément, divisera le public : ainsi, comment rester de
marbre devant la scène de la torture où Michael Madsen, flegmatique, massacre
littéralement un pauvre policier, ce, en poussant quelques pas de
danses !? Certains adoreront, d’autres trouveront tout cela horrible et
prendront leur jambe a leur coup…
-
Pour un premier essai, force est de constater que Quentin Tarantino s’en sort
fort bien et nous livre un film excellent. Bien entendu, il fera bien mieux par
la suite, il faut le reconnaitre aussi…
Ma
note : 8/10
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