jeudi 30 novembre 2023

L'Empereur-Dieu de Dune


L'Empereur-Dieu de Dune
 
Leto II Atréides, l'Empereur-Dieu de Dune, est désormais un ver de sable à face humaine. À peu près invulnérable et immortel, il a entrevu dans l'avenir l'extinction de l'espèce humaine. Pour la conjurer, il fait respecter son ordre, le Sentier d'Or. L'empire a connu trente-cinq siècles de paix. La Guilde et le Bene Gesserit ont les mains liées : c'est Leto qui contrôle sur Dune les dernières réserves de l'indispensable épice. Les Ixiens lui envoient une femme parfaite, issue d'une éprouvette et chargée à son insu de le séduire et de le détruire. Leto sait désormais qu'il devra peut être se sacrifier et sacrifier la femme qu'il aime et qui réveille d'anciens souvenirs.
 

L'Empereur-Dieu de Dune
Auteur : Frank Herbert
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 28 mai 1981
Edition Française : 22 novembre 2012
Titre en vo : God Emperor of Dune
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Michel Demuth
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 624

 
Mon avis :
 Comme je l’ai déjà souligner dans mes critiques précédentes de ce formidable cycle de science-fiction qu’est Dune, œuvre du grand et génialissime Frank Herbert, s’il m’aura fallut bien longtemps, trop longtemps même, pour, enfin, me plonger dans la lecture de ce véritable chef d’œuvre et si, pour cela, il m’aura fallut un petit coup de pouce, c’est-à-dire, regarder, au cinéma, son adaptation du sieur Denis Villeneuve, force est de constater que, depuis quelques semaines où je suis plonger dans l’univers d’Herbert et les divers romans qui composent le Cycle de Dune, c’est un pur régal à mes yeux et je ne peux qu’affirmer, une fois de plus, qu’avec ce cycle, nous atteignons des sommets du genre, comme, finalement, deux autres cycles majeurs de la SF, Fondation et Les Cantos d’Hypérion. Cependant, si le premier volet, sobrement intitulé Dune, s’était avéré être un chef d’œuvre incontestable, les deux suivants, Le Messie de Dune et Les Enfants de Dune, malgré leurs incontestables qualités, m’étaient apparus comme étant légèrement inférieurs. Bien évidement, il était difficile, pour Herbert, de faire aussi bien et ses deux suites, non dénuées de qualités et indispensables pour tout amateur de science-fiction qui se respecte, n’avaient pas réussis à faire aussi bien, cependant, avec ce quatrième volet de la saga, cet Empereur-Dieu de Dune, si, naturellement, celui-ci est inférieur au premier tome du cycle – indépassable, lui – on peut affirmer, sans aucune contestation possible, qu’il n’en reste pas moins excellent et qu’il est peut-être le plus intéressant depuis Dune premier du nom… Il faut dire que, dans L’Empereur-Dieu de Dune, tout donne le tournis, ou presque : Leto second du nom, devenu quasiment immortel, règne donc sur l’Empire Galactique depuis 3500 ans et impose a l’humanité toute entière une paix forcée qui nuit certes au développement de cette dernière mais qui empêche également cette dernière de disparaitre. Transformé en Ver à visage humain, quasiment invulnérable, possédant une longévité peu commune, celui-ci, entouré d’une troupe de femmes combattantes, les Truitesses, manipule depuis des éons les descendants des Atréides et ne peut pas s’empêcher d’avoir à ses cotés moult gholas du légendaire Duncan Idaho, serviteur fidèle de sa famille mais qui finissent, fatalement, au fil du temps, par se retourner contre lui… Ce postulat de départ, tout simplement excellent, a de quoi fasciner le lecteur et si Leto est, effectivement, un personnage franchement antipathique – c’était déjà le cas dans Les Enfants de Dune – il n’en reste pas moins intéressant, surtout au vu de son développement personnel, de ses immenses pouvoirs quasi-divins qu’il impose a l’humanité mais aussi, de par ses faiblesses car oui, il en a encore quelques unes et c’est là, justement, un des propos majeurs de cet ouvrage qui est une œuvre souvent étonnante, certes, mais qui n’en reste pas moins captivante de bout en bout. Bien entendu, Herbert ne serait pas Herbert s’il ne nous assénerait pas de moult discussions philosophiques sur la religion, la politique et le développement de l’humanité. Certains, plus habitués à une SF a plus grand spectacle, n’apprécieront pas vraiment la prose de l’auteur mais les fans, eux, naturellement, seront aux anges devant ce quatrième volet hallucinant qui nous prouve, une fois de plus et de manière incontestable, que Dune est une des plus grandes sagas de science-fiction de tous les temps. Avec L’Empereur-Dieu de Dune, nous atteignons un tournant dans le cycle et la suite, elle, sera légèrement différente puisque, avec la disparition de Leto, nous faisons nos adieux aux descendants directs du légendaire Paul Atréides, cependant, la saga continue, il y a encore énormément de choses à dire, mais ceci, naturellement, est déjà une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Probablement le meilleur volet de la saga de Dune, en dehors, bien entendu, du tout premier volet qui reste, lui, un chef d’œuvre absolu. Captivant de bout en bout, possédant un scénario pour le moins innatendu et qui donne le tournis de par ses implications, L’Empereur-Dieu de Dune est une incontestable réussite qui prouve, une fois de plus, que le cycle de Frank Herbert est l’un des plus importants de l’histoire de la science-fiction !
- Si Leto II est un personnage pas attachant pour un sou, comme on avait put le constater dans Les Enfants de Dune – il faut appeler un chat un chat – il n’en reste pas moins fascinant, ce, de par ses pouvoirs qui en font une quasi-divinité, mais aussi, de par ses faiblesses car oui, il en possède quelques unes dont une lui sera, finalement, fatale.
- Si Duncan Idaho reste le personnage récurant de la saga – du moins, une énième version de celui-ci – l’intégralité du casting est renouvelé et, ma foi, les petits nouveaux comme Siona, Moneo ou Hwi marquent durablement les esprits.
- 3500 années se sont écoulées depuis la fin des Enfants de Dune, Leto II règne depuis lors sur l’humanité et impose la paix de Leto d’une main de fer, quand à la Guilde spatiale, le Bene Gesserit, le Bene Tleilax et les savants de Ix, ils sont tous ramenés au rang de serviteurs. Bref, il y a eu pas mal de changements dans l’univers de Herbert et tout cela reste toujours aussi passionnant !
- Un quatrième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on pouvait penser de cette saga.
 
Points Négatifs :
- Même si L’Empereur-Dieu de Dune est un excellent ouvrage et un des meilleurs volets de la saga, il reste, naturellement, inférieur a Dune mais bon, celui-ci reste un incontournable absolu et écrase toutes ses suites de par son excellence.
- La relation entre Duncan Idaho et Hwi survient peut-être un peu trop facilement dans le récit ?!
- Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, Frank Herbert ne sait jamais trop pris la tête pour ce qui est des descriptions des lieux, des personnages, des décors, du coup, cela peut un peu décevoir et il nous reste que notre imagination…
Le Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet univers si vaste…
 
Ma note : 8/10

mardi 28 novembre 2023

The Crown – Saison 3


The Crown – Saison 3
 
À la suite des élections générales de 1964, Élisabeth II doit nommer le travailliste Harold Wilson, auteur d'une campagne très marquée à gauche, au poste de Premier ministre. Cette première alternance depuis son accession au trône n'est pas du goût de l'entourage de la reine. Son premier chef du gouvernement, Winston Churchill, meurt peu après. La souveraine a par la suite vent de rumeurs selon laquelle Wilson serait un agent du KGB sous le nom de code Olding. Lorsque le directeur du MI-5 Martin Furnival Jones demande à la voir en tête à tête et lui annonce qu'un espion soviétique évolue dans les plus hautes sphères, elle croit ses soupçons fondés mais apprend qu'il s'agit en réalité d'un homme en qui elle a pleine confiance, le conservateur royal Anthony Blunt. Afin de préserver la réputation du pays et de ses services secrets, Furnival Jones annonce que Blunt ne sera pas arrêté ou jugé. Lors d'une exposition, le prince Philip fait savoir au conservateur qu'il sait tout de ses activités et fera tout pour le faire payer, mais ce dernier le fait chanter sur des soupçons d'adultère liés à Stephen Ward et tous deux en restent là.
 

The Crown – Saison 3
Réalisation : Benjamin Caron, Peter Morgan
Scénario : Peter Morgan
Musique : Rupert Gregson-Williams
Production : Left Bank Pictures, Sony Pictures Television
Genre : Historique, Biopic
Titre en vo : The Crown – Season 3
Pays d’origine : Royaume-Uni, Etats-Unis
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 17 novembre 2019
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 55 minutes

Casting :
Olivia Colman : Élisabeth II
Tobias Menzies : Philip Mountbatten
Helena Bonham Carter : Margaret du Royaume-Uni
Ben Daniels : Antony Armstrong-Jones, Lord Snowden
Jason Watkins : Harold Wilson, Premier ministre britannique
Marion Bailey : Elizabeth Bowes-Lyon
Erin Doherty : Anne du Royaume-Uni
Jane Lapotaire : Alice de Battenberg
Charles Dance : Louis Mountbatten
Josh O'Connor : Charles de Galles
Emerald Fennell : Camilla Shand
Geraldine Chaplin : Wallis Simpson
Michael Maloney : Edward Heath
Andrew Buchan : Andrew Parker Bowles
John Lithgow : Winston Churchill
Clancy Brown : Lyndon B. Johnson, 36e Président des États-Unis
Mark Lewis Jones : Edward Millward
Tim McMullan : Robin Woods
Derek Jacobi : Édouard VIII
Harry Treadaway : Roddy Llewellyn
David Rintoul : Michael Adeane
Charles Edwards : Martin Charteris
Michael Thomas : Henry de Gloucester
Penny Downie : Alice de Gloucester
Alan Gill : Winkie
Pippa Winslow : Blinkie
Mark Dexter : Tony Benn
Lorraine Ashbourne : Barbara Castle
Aden Gillett : Richard Crossman
Sam Phillips : l'écuyer de la Reine
Sinéad Matthews : Marcia Williams
David Charles : George Thomas
Stuart McQuarrie : George Thomson
Patrick Ryecart : Bernard Fitzalan-Howard
Connie M'Gadzah : Syndey Johnson
Samuel West : Anthony Blunt
Angus Wright : Martin Furnival Jones
Michael Simkins : Patrick Dean
Pip Torrens : Tommy Lascelles
Richard Harrington : Fred Phillips
Colin Morgan : John Armstrong
John Hollingworth : Lord Porchester, Porchie
Rupert Vansittart : Cecil Harmsworth King
Julian Glover : Cecil Boyd-Rochfort
John Finn : Arthur Hancock
Alan David : Ben Bowen Thomas
Henry Pettigrew : Neil Armstrong
Felix Scott : Buzz Aldrin
Andrew Lee Potts : Michael Collins
Togo Igawa : Hirohito
David Wilmot : Arthur Scargill
Jessica De Gouw : Lucy Lindsay-Hogg
Nancy Carroll : Lady Anne Tennant
Dan Skinner : Alastair Burnet
Tim Bentinck : John Betjeman
 
Mon avis :
 Ce fut avec un enthousiasme pour le moins certain que je me suis lancé dans la suite de The Crown, la fameuse série britannique qui, sur plusieurs saisons, nous a promis de nous narrer le très long règne de la Reine Elisabeth II – qui, pour la petite histoire, a pris fin le 8 septembre 2022 avec le décès de cette dernière... Pour rappel, les deux premières saisons avaient placé la barre plutôt haut : acteurs au top, reconstitution fidèle et, surtout, une écriture de la chose tellement bien soignée et crédible que même ceux qui, en temps normal, n’en n’ont strictement rien a secoué de la vie de la famille royale britannique y auront trouvé leur compte. Pourtant, d’entrée de jeu, un détail chiffonnait ceux qui avaient apprécié les deux premières saisons de The Crown : le fameux changement d’une bonne partie du casting… Pari oh combien risquer, on était en droit de ne pas accrocher aux nouveaux acteurs et actrices qu’on allait découvrir à l’écran, surtout que le renouvèlement était majeur. Qui plus est, au vu de la performance, par exemple, d’une Claire Foy en Elizabeth II, comment pouvions nous imaginer que quelqu’un puisse la remplacer !? Or, dès les premières minutes, alors qu’on était en droit de se poser des questions sur ce fameux changement au casting, celui-ci apparu comme étant oh combien logique, ce, pour deux raisons : au vu de l’âge d’Elizabeth II dans les années 60, Claire Foy était beaucoup trop jeune, quand a celle qui a succéder à cette dernière, Olivia Colman, disons que la ressemblance avec la souveraine en est presque troublante ! Ainsi, ce changement qui aura donné des sueurs froides a plus d’un fan de The Crown se sera révélé salutaire et toutes ces nouvelles têtes – Tobias Menzies, Helena Bonham Carter, Ben Daniels, Charles Dance – auront apporté un plus indéniable et une crédibilité on ne peut plus logique : a personnages plus agés, acteurs plus agés… Pour le reste, c’est-à-dire, l’intrigue de cette troisième saison de The Crown, disons que, dans la lignée de la précédente, nous sommes en terrain familier : chaque épisode met l’accent sur un événement majeur de la période – de 1967 à 1977 – en mettant tel protagoniste en avant, suivant l’importance du dit-événement lui-même. Bien évidement, Elizabeth II occupe royalement le devant de la scène, cependant, entre son époux, le Prince Philippe, sa sœur, la fantasque Margareth – formidablement bien interprété par une Helena Bonham Carter égale à elle-même – et un Prince Charles désormais jeune adulte et qui prend une importance non négligeable dans l’histoire, force est de constater que les figures marquantes de cette troisième saison sont nombreuses – et je n’ai citer que les plus importantes. Bref, si vous êtes fans de The Crown, cette nouvelle saison ne vous décevra nullement et vous entrainera, une fois de plus, dans les coulisses de la famille royale britannique, des coulisses oh combien intéressantes, comme on pouvait s’en douter. Certes, on pourra pinailler sur certaines erreurs historiques, assez légères, ou sur quelques épisodes, un peu en-deçà des autres, mais bon, dans l’ensemble, cette troisième saison est suffisamment bonne pour ne pas nous décevoir et, surtout, nous donner envie de découvrir la suite qui, elle, se déroulera dans les années 80… et, ma foi, comme ceux de ma génération le savent bien, il y a de quoi faire, scénaristiquement parlant avec cette décennie…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de retrouver la suite d’une série qui brille, depuis ses débuts, par ses qualités, assez nombreuses au demeurant et qui, sans surprise, est toujours aussi bonne. Ici, l’intrigue va de 1964 à 1977, les protagonistes ont vieillis et, ma foi, au vu des dix épisodes proposés, le fan de The Crown sera ravi de découvrir cette nouvelle période de la vie de la famille royale britannique.
- Les protagonistes ayant tous vieillis, un changement radical eut lieu au casting et, ma foi, force est de constater que celui-ci fut une belle réussite : chapeau bas pour la performance et la crédibilité apportée par Olivia Colman, Tobias Menzies, Helena Bonham Carter, Ben Daniels et Charles Dance !
- Si Elizabeth II est, tout naturellement, le personnage qui brille le plus dans cette saison, il faut reconnaitre la place importante de sa sœur, Margareth, mais aussi l’importance accordée a ses enfants, Charles, bien entendu, assez touchant et que l’on voit autrement désormais, mais aussi Anne.
- Comme dans les deux premières saisons, il n’y a rien à redire pour ce qui est de la reconstituions historique, toujours aussi impeccable : décors, costumes, dialogues, mise en avant de certains événements, il n’y a rien à redire. Et puis, que ce soit pour le coté historique comme intimiste de la chose, c’est fou ce que tout cela est crédible.
- Indéniablement, The Crown est l’œuvre consacrée à la famille royale britannique la plus crédible qu’il m’a été donné de voir.

Points Négatifs :
- Difficile de comprendre pourquoi certains événements historiques ont été légèrement modifiés. Certes, on se doute bien qu’un biopic n’est jamais tout à fait fidèle à la réalité, mais bon, certaines inventions sont pour le moins discutables et peuvent finir par décrédibiliser l’ensemble.
- Si nous avons affaire à une bonne troisième saison, un ou deux épisodes apparaissent comme étant un poil inférieur aux autres, scénaristiquement parlant…

Ma note : 8/10

lundi 27 novembre 2023

Tattoo You


Tattoo You
 
The Rolling Stones

1 - Start Me Up (Mick Jagger, Keith Richards) 3:32
2 - Hang Fire (Mick Jagger, Keith Richards) 2:20
3 - Slave (Mick Jagger, Keith Richards) 6:32
4 - Little T&A (Mick Jagger, Keith Richards) 3:22
5 - Black Limousine (Mick Jagger, Keith Richards, Ronnie Wood) 3:32
6 - Neighbours (Mick Jagger, Keith Richards) 3:31
7 - Worried About You (Mick Jagger, Keith Richards) 5:17
8 - Tops (Mick Jagger, Keith Richards) 3:46
9 - Heaven (Mick Jagger, Keith Richards) 4:24
10 - No Use in Crying (Mick Jagger, Keith Richards, Ronnie Wood) 3:24
11 - Waiting on a Friend (Mick Jagger, Keith Richards) 4:34
 

Tattoo You
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 24 août 1981
Enregistré : 1972 – 1981
Durée : 44:23
Genre : Rock
Producteur : The Glimmer Twins
Label : Rolling Stones Records

Musiciens :
Mick Jagger : chant (sauf sur 4), chœurs (sauf sur 5), guitare électrique (9, 10), harmonica (5), percussions (9)
Keith Richards : guitare électrique (sauf sur 9), basse (4), chant (4), chœurs (1-4, 6, 7, 10)
Ronnie Wood : guitare électrique (sauf sur 7, 8, 9, 11) basse (2), chœurs (1, 2, 4, 6, 10)
Bill Wyman : basse (sauf sur 2, 4), guitare (9), synthétiseur (9), percussions (9)
Charlie Watts : batterie, percussions (9)
Mick Taylor : guitare (8, 11)
Wayne Perkins : guitare électrique solo (7)
Billy Preston : claviers (3, 7)
Nicky Hopkins : piano (8, 10, 11), orgue (10)
Ian Stewart : piano (2, 4-6)
Chris Kimsey : piano électrique (9)
Samir Foughali : congas (3)
Sonny Rollins : saxophone (3, 6, 11)
Pete Townshend : chœurs (3)
Ollie Brown : percussions (3, 7)
Jimmy Miller : percussions (8)
Mike Carabello: cloche à vache (1), guiro, claves, cabasa et conga (11)
Barry Sage : claquements de mains (1)
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé de Some Girls qui est, de mon point de vu, un des tous derniers grands albums des Rolling Stones – même si inférieur, largement, à ceux de leur période faste qui va, grosso modo, de Beggars Banquet à Exile on Main Street – j’aborde à présent le cas d’un opus qui, a priori, devrait mettre tout le monde d’accord sauf que, en fait, les choses sont un poil plus compliquées, du moins, pour ce qui est de mon ressentit… Pour rappel, la fin des années 70 et la décennie suivante furent horribles pour les Stones qui, à plusieurs reprises, nous pondirent des galettes que l’on peut qualifier d’ignobles, de véritables étrons dont je n’ose même pas écrire le nom ici. Cependant, entre Some Girls et Steel Wheels, paru en 1989 et qui fut un peu l’album du renouveau, il y a un certain Tattoo You, opus considéré par de nombreux fans comme étant un des meilleurs du groupe voir, en tous cas, comme leur dernier chef d’œuvre absolu. Sauf que, à mes yeux, ce n’est pas le cas, mais alors, absolument pas ! Bon, pour la petite histoire, Tattoo You est un album particulier puisque, à l’époque où il est sortit, alors que les Stones allaient partir en tournée, ceux-ci n’avaient aucun nouvel opus à proposer, aucune nouvelle chanson et que cet album fut, en fait, une espèce de compilation d’anciens titres – dont certains remontant à 1972 ce qui explique la présence de Mick Taylor sur deux chansons – qui avaient été mis de coté pendant des années. D’ailleurs, que l’on ne s’y trompe pas, pour la plupart des chansons de Tattoo You, Jagger s’est contenté de reposer son chant, le groupe ajoutant quelques chœurs, ici et là, voir modifiant à peine certains titres. Bref, rien de véritablement nouveau si l’on doit être tout à fait précis, sauf que… sauf que, en fait, le résultat est plutôt étonnant et fonctionne assez bien, ce qui est, de mon point de vu, presque un miracle ! Ainsi, comment des chansons qui n’avaient pas été retenues pour des albums inférieurs à Tattoo You ont-elles put, une fois celles-ci compilées ensemble, faire de celui-ci une réussite ? Car oui, malgré mes réticences, malgré le fait que je ne le considère pas comme étant un chef d’œuvre – il ne faut pas exagérer – Tattoo You est un bon album des Rolling Stones, une de leurs dernières réussites d’ailleurs, surtout dans le contexte de l’époque. D’ailleurs, c’est peut-être un peu cela l’explication du succès de Tattoo You finalement : l’ancienneté de leurs chansons qui sauvent les meubles, car bon, entre Emotional Rescue – beurk – et Undercover – encore plus beurk – il était évidant que nos cailloux étaient, artistiquement parlant, au fond du trou…
 

Points Positifs
 :
- Même si je ne suis pas un grand fan de cet album, je dois reconnaitre que, dans l’ensemble, il est terriblement efficace et fonctionne plutôt bien. Un opus fait de bric et de broc, certes, mais qui apparait, miraculeusement, comme étant assez cohérent et assez bon dans l’ensemble.
- Si l’on met de coté Start Me Up qui est un des plus grands succès des Stones et qui ouvre le bal de fort belle manière, il y a peu de véritables incontournables dans cet album, juste des chansons sympathiques assez réussies dans l’ensemble, quoi que, Waiting on a Friend est un fort beau titre…
- Le quasi-miracle de faire une compilation de chansons non incluses dans des albums inférieurs à Tattoo You et que, au final, ce dernier s’avère être un bon opus. Il y a des choses, parfois, qui ne s’expliquent pas !?
- Une pochette, bien entendu, devenue culte au fil du temps…

Points Négatifs :
- Bon, je suis désolé mais je ne peux pas considérer Tattoo You comme étant un chef d’œuvre et, encore moins, un des meilleurs albums des Rolling Stones : a un moment donné, lorsque l’on voit les monuments qu’ils nous ont offert, surtout a la fin des années 60 et au début des années 70, il ne faut pas tomber dans l’exagération…
- Oui, Tattoo You est bon, sympathique et oui, c’est un des tout derniers albums importants du groupe, cependant, cela reste un opus fait de chutes de studios, de titres non retenus pendant des années, ce qui, selon moi, n’est pas anodin.
- Bon, soyons francs : en dehors de Start Me Up et de Waiting on a Friend, il est difficile de parler de grandes chansons pour ce qui est du reste de l’album !

Ma note : 7,5/10

dimanche 26 novembre 2023

Saga – Tome 5


Saga – Tome 5
 
Pour attirer les regards des plus puissants héritiers du Royaume, Dengo a kidnappé le nouveau-né princier. Le robot homme de ménage ne s'est pas arrêté là puisqu'il a en plus pris en otage Alana, Klara et Hazel. Sur une planète lointaine et gelée, Dengo passe un appel à la Révolution, un groupe de soldats héroïques, afin de voir si ses prisonniers ont une certaine valeur... Sur la planète Demimonde, Gwendolyn, Marque et ses compagnons sont à la recherche d'un remède pour sauver le tueur à gages nommé Testament. L'ingrédient qu'il leur reste à obtenir n'est pas forcément le plus simple puisqu'il s'agit de semence de dragon ! Or, il ne resterait plus qu'un seul mâle sur Demimonde... Marko, Yuma, le prince robot et Ghüs essaient de retrouver le signal émis par le vaisseau de Dengo. Distancés, ils ne parviennent pas vraiment à rattraper le retard initial. La perte d'Hazel plonge Marko dans la déprime, à un tel point qu'il n'hésite pas à consommer la fameuse drogue proposée par Yuma...
 

Saga – Tome 5
Scénario : Brian K. Vaughan
Dessins : Fiona Staples
Encrage : Fiona Staples
Couleurs : Fiona Staples
Couverture : Fiona Staples
Genre : Science-Fiction, Space Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Saga - Vol 5
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 15 septembre 2015
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 23 octobre 2015
Nombre de pages : 160
 
Liste des épisodes
Saga 25-30
 
Mon avis :
 S’il y a bien un comics qui, à mes yeux, au cours de la décennie écoulée, s’est démarqué nettement de la masse, c’est bel et bien Saga, œuvre de Science-Fiction du duo composé de Brian K. Vaughan pour ce qui est du scénario et de Fiona Staples pour ce qui est des dessins. Ainsi, dès le premier volume, il y a de cela une décennie déjà, j’étais tombé sous le charme d’une bande dessinée décidément pas comme les autres et qui, mais faut-il le rappeler, est la preuve éclatante que les comics, ce n’est pas uniquement que des histoires de types costumés en collants qui se tapent dessus. Bien évidement, depuis ce jour, chaque sortie d’un nouveau tome de Saga est un événement en soit a mes yeux, cette œuvre représentant quasiment ce qui se fait de mieux, de nos jours, outre-Atlantique, du coup, à chaque fois, c’est toujours avec impatiente et enthousiasme que je me plonge dans chaque nouveau volet, ce qui avait été le cas, naturellement, en son temps, avec ce cinquième tome où j’allais retrouver la suite des aventures de Marko, Alana et leur petite fille, Hazel… Bon, inutile de tourner autour du pot avant de livrer mon verdict, c’est toujours aussi bon : oh, certes, le quatrième tome, plus intimiste et qui faisait la part belle aux sentiments avait placer la barre très haut et peut-être qu’ici, avec un récit qui s’éparpille sur trois fronts et plus axé action, c’est un peu inférieur, mais dans l’ensemble, le duo Vaughan/Staples nous livre une nouvelle fois une pure merveille du comics indépendant US… Scénaristiquement, c’est excellent et les trois groupes de protagonistes dont on suit les péripéties nous permettent de varier les plaisirs et les situations, surtout que ceux-ci ne sont pas seuls et qu’une foule de nouveaux personnages pointent le bout de leur nez. Ensuite, il y a les dessins avec une Fiona Staples qu’il est désormais inutile de présenter et dont le style, certes spécial mais dynamique et haut en couleur, ravira les fans de la première heure. Reste une histoire toujours aussi plaisante, parfois drôle, souvent inattendue et riche en rebondissements, surtout que certains protagonistes que l’on commençait tout juste à apprécier passent l’arme a gauche – oui, Brian K. Vaughan est impitoyable avec ses personnages, c’est fou le nombre de morts depuis le début ! Bref, vous l’avez compris, ce cinquième tome de Saga est dans la lignée de ses prédécesseurs : le fan de la première heure sera une fois de plus ravi de retrouver ses personnages préférés, une histoire captivante et un univers décidément original tandis que les autres… bah, justement, il serait peut-être temps qu’ils s’y mettent a ce petit bijou qu’est Saga !
 

Points Positifs
 :
- Bien évidement, vu que nous en sommes déjà au cinquième volume (et donc, a trente épisodes), l’effet de surprise est passé depuis longtemps et nous sommes donc en terrain plus que connu, cependant, cela est tout sauf un défaut, surtout que tout ce qui fait la qualité de Saga depuis ses débuts – univers original, intrigue captivante, personnages hauts en couleurs et charismatiques, violence non dissimulée, langage cru, scènes de sexe, coté transgressif assumé, humour ainsi qu’une profondeur plus importante qu’il n’y parait – est toujours au rendez vous : Saga était exceptionnel a ses débuts, il l’est toujours aujourd’hui !
- Dans ce cinquième volume, on suit trois groupes différents, nos protagonistes étant tous séparés (les premiers se sont fait enlever, les seconds les recherchent tandis que les derniers sont en quête d’un certain élément afin de sauver un de leur proches), ce qui permet ainsi de varier les situations et de maintenir la tension tout au long des épisodes proposés.
- Attention, il ne faut pas trop s’attacher aux personnages dans Saga (bon, sur ce point, les têtes d’affiche s’en sortent bien, mais les autres) car une fois de plus, il y en a quelques uns qui passent a la trappe, dont un que j’appréciais énormément et que je vais regretter…
- Il y a bien entendu les dessins de Fiona Staples toujours aussi bons. Alors bien sur, son style peut choquer le non-initié, cependant, il apparait qu’il est moins naïf qu’on pourrait le penser et, accessoirement, est tout bonnement indissociable de la série.
- J’ai rarement eu le plaisir de lire une œuvre qui fourmille d’autant de bonnes idées, qui n’arrête pas de se renouveler, qui présente de nouvelles situations, qui nous entraine dans des directions inattendues…
- Il y a tout de même un humour particulier dans Saga : entre la scène hilarante où Gwendoline et les autres se font pisser dessus par une espèce de dragon-salamandre, la scène, toujours avec notre trio de filles, où un autre dragon se fait une auto-fellation (ce n’est pas une blague) et les relations pour le moins conflictuelles entre Marko et son allié du moment, le Prince Robot IV, on rigole bien !
 
Points Négatifs :
Saga est tellement bon qu’il n’y a pas vraiment de points négatifs, disons juste que ce tome est un peu plus axé action que le précédant qui lui, et de fort belle manière, faisait la part belle a la réflexion sur la vie de couple et ses dangers.
- Ce n’est absolument pas un défaut pour moi mais il pourrait l’être pour certains, je veux bien évidement parler du style de Fiona Staples qui ne plaira pas a tout le monde.
 
Ma note : 8,5/10

Le Sens de la Fête


Le Sens de la Fête
 
Max est traiteur depuis trente ans. Des fêtes il en a organisé des centaines, il est même un peu au bout du parcours. Aujourd'hui c'est un sublime mariage dans un château du 17ème siècle, un de plus, celui de Pierre et Héléna. Comme d'habitude, Max a tout coordonné : il a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l'orchestre, arrangé la décoration florale, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie... Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le fil où chaque moment de bonheur et d'émotion risque de se transformer en désastre ou en chaos. Des préparatifs jusqu'à l'aube, nous allons vivre les coulisses de cette soirée à travers le regard de ceux qui travaillent et qui devront compter sur leur unique qualité commune : Le sens de la fête.
 

Le Sens de la Fête
Réalisation : Éric Toledano et Olivier Nakache
Scénario : Éric Toledano et Olivier Nakache
Musique : Avishai Cohen
Production : Quad Films, Ten Films
Genre : Comédie
Titre en vo : Le Sens de la Fête
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 4 octobre 2017
Durée : 117 mn

Casting :
Jean-Pierre Bacri : Max, l'organisateur de mariage
Jean-Paul Rouve : Guy, le photographe
Gilles Lellouche : James, l'animateur
Eye Haïdara : Adèle, l'adjointe de Max
Vincent Macaigne : Julien, le beau-frère de Max engagé comme serveur
Alban Ivanov : Samy, un ami d'Adèle engagé comme serveur
Suzanne Clément : Josiane, une organisatrice, amante de Max
Hélène Vincent : Geneviève, la mère du marié
Benjamin Lavernhe : Pierre, le futur marié
Judith Chemla : Héléna, la future mariée
William Lebghil : Seb, un serveur
Kévin Azaïs : Patrice, un serveur
Khereddine Ennasri : Nabil, un serveur
Antoine Chappey : Henri, le serveur délégué pour parler à Max
Manmathan Basky : Roshan, le serveur tamoul des « prétextes »
Gabriel Naccache : Bastien, le stagiaire du photographe
Grégoire Bonnet : Valéry Laprade
Sam Karmann : Hubert, l'ami de Max qui sauve le repas
Nicky Marbot : Bernard, le chef (de la brigade)
Sébastien Pouderoux : le futur marié au début du film
Pauline Clément : la future mariée au début du film
Manickam Sritharan : Kathir, un serveur tamoul
Rishab Prasanna : flûtiste plongeur
Jackee Toto : Nico, un serveur
Yves Heck : l'invité « au jour d'aujourd'hui »
Delphine Théodore : la chorégraphe du show hélium
 
Mon avis : 
Indéniablement, ce qui ressort en priorité après le visionnage de ce Sens de la Fête, c’est qu’en regardant ce long métrage des sieurs Éric Toledano et Olivier Nakache, on en ressort avec le même plaisir qu’on avait put ressentir avec ces deux véritables petites pépites que furent, en leur temps, Nos Jours Heureux et Tellement Proches. Par cela, je veux dire que nous avons a faire avec une comédie avec un C majuscule, une comédie qui nous fait rire – oui, cela semble évidant pour le genre mais la plupart du temps, ce n’est pas vraiment le cas – une comédie dont on se souviendra longtemps et que l’on pourra revoir, encore et encore, toujours avec le même plaisir. Car ici, tout est parfait, ou presque : que ce soit l’intégralité du casting, haut en couleur et tous plus parfaits les uns que les autres dans leurs rôles de bras cassés formidables, que ce soit par ces très nombreuses scènes hilarantes qui se succèdent, ces dialogues qui touchent juste a chaque fois et ces situations ubuesques, on ne s’ennui pas une seconde et on rigole, on rigole jusqu’à n’en plus finir – pour la petite histoire, cela faisait fort longtemps que cela ne m’arrivait pas. Du coup, des premières aux dernières minutes de ce film, on prend un plaisir certain, on s’amuse de voir ce mariage partir en cacahuète, de voir cet organisateur complètement dépassé – excellent Jean-Pierre Bacri – ce chanteur raté qui se croit a l’Olympia, ce pseudo-photographe d’une lourdeur indicible et puis ce marié, monstruosité égocentrique qu’il en devient hilarant… bref, je pourrais vous donner encore bien des exemples, m’attarder sur telle scène au détriment d’une autre, mais pourquoi donc, autant aller voir Le Sens de la Fête et vous comprendrez ce que je veux dire ! Alors bien sur, certains me rétorqueront que tout cela n’est qu’une comédie, que c’est plutôt léger voir convenu dans l’ensemble, et a ceux-là, je leur dirais : eh alors !? Une bonne comédie, ce n’est pas du cinéma ?
 

Points Positifs
 :
- Une comédie parfaitement réussie et qui remplit son rôle, c’est-à-dire, nous faire rire. Eh oui, il faut reconnaitre que c’est loin d’être le cas la plupart du temps et que, de ce coté là, Le Sens de la Fête rempli à la perfection son cahier des charges, et de fort belle manière tellement on ne s’ennui pas une seule seconde.
- Un humour omniprésent de la première a la dernière scène du film mais pas un humour potache et débile, comme ont en voit trop souvent dans bien des longs métrages mais un humour plus subtil, qui tombe juste a chaque fois et qui est servis pas de magnifiques acteurs.
- Un organisateur jaloux et colérique, un chanteur raté, un photographe qui se la raconte et qui n’est qu’un looser magnifique, un marié tellement égocentrique qu’il en devient culte et beaucoup d’autres font qu’on a droit a un casting de bras cassés inoubliables.
- Si l’intégralité des acteurs est bien évidement au top, une petite mention au regretté Jean-Pierre Bacri – il nous a quitté en 2021 – qui est tout bonnement excellent !
- La confirmation, après Nos Jours HeureuxTellement Proches ou Intouchables que le duo Éric Toledano et Olivier Nakache excelle toujours pour ce qui est de nous proposer des comédies hautes en couleurs et qui nous font passer a chaque fois un très bon moment.

Points Négatifs :
- Aussi bon soit ce Sens de la Fête, il faut savoir relativiser les choses et reconnaitre que tout cela reste une comédie, oh combien sympathique et réussie, certes, mais avec les qualités et les défauts du genre. De même, ce n’est pas un chef d’œuvre, loin de là, mais bon, vu que ce film remplit de fort belle manière son rôle, on ne s’en plaindra pas.

Ma note : 7,5/10