Berserk
– Tome 12
La
troupe du Faucon a enfin retrouvé son chef, Griffith, mais pas dans l'état dans
lequel les combattants l'auraient imaginé. L'ancienne figure charismatique est
à présent squelettique, méconnaissable, ne peut plus tenir quelque chose ni
même marcher, et il a également perdu la parole. Casca a vraiment du mal à
accepter l'état de santé de celui qu'elle aimait. Alité dans une carriole,
Griffith a des visions et entend des voix qui l'appellent. Il use alors du peu
de force qu'il a pour faire avancer la charrette, mais le cheval tire trop fort
la carriole qui finit par se renverser, et Griffith atterrit dans une petite
rivière. N'ayant plus goût à la vie, il se jette sur une branche pour
s'embrocher mais n'y parvient pas et se blesse simplement. Alors que son sang
coule dans l'eau, il repère une béhérit, celle qu'il avait perdue. Le ciel
s'assombrit... Alors que Guts et les autres arrivent, le cauchemar débute...
Berserk – Tome 12
Scénariste
: Kentaro
Miura
Dessinateur : Kentaro
Miura
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre
en vo : Berserk vol. 12
Parution
en vo : 27 septembre 1996
Parution
en vf : 15 mars 2006
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre
de pages : 192
Mon
avis : Indéniablement, les tomes de Berserk défilent
et c’est toujours aussi bon ! Il faut dire, et je pense ne pas me tromper
en affirmant cela – il suffit de lire les très nombreuses critiques des fans de
la saga pour s’en convaincre – que ce premier grand arc narratif de Berserk,
celui de la Troupe du Faucon, est le plus réussi, le plus marquant, le plus
important, celui qui fera de ce manga un incontournable, celui, aussi, qui nous
explique pourquoi notre héros, Guts, éprouve une telle haine envers les God
Hand et, plus particulièrement, envers Griffith, son ancien ami. Le point
culminant de cet arc surviendra dans le prochain tome, le treizième, tellement
bon qu’il en est devenu légendaire, mais, pour le moment… eh ben, disons que ce
douzième volume est dans la lignée de ses prédécesseurs mais aussi,
qu’accessoirement, il marque un sacré tournant : ici, on comprend comment
et pourquoi Griffith bascule du coté obscur et, quelque part, le pire, c’est
que, davantage qu’un basculement, le lecteur saisit qu’en fait, depuis sa
jeunesse, son fameux rêve l’avait préparer a ce choix, ce sacrifice de ses
compagnons, seul route valable pour parvenir a son rêve. La chose peut choquer,
bien entendu, mais n’en reste pas moins suffisamment logique, y compris pour ce
qui est de ses sentiments vis-à-vis de Guts et Casca. Le premier, qui est pour
lui un égal, représente le plus grand danger pour son rêve, la seconde, qu’il
négligeait malgré l’amour de cette dernière pour lui, la voir dans les bras de
Guts lui ai insupportable. Du coup, malgré le fait que Griffith apparait comme
étant un personnage égoïste et sans morale, on ne peut s’empêcher, malgré tout,
d’éprouver, comme Guts et Casca, une sorte de désarroi devant les actes de leur
compagnon, tellement idéalisé qu’ils ne pouvaient accepter ce pacte avec les
démons, pourtant, oh combien logique… Vous l’avez compris, une fois de plus,
Kentaro Miura fait fort, très fort et, maintenant que j’en suis arrivé là, je
n’attends qu’une seule et unique chose : m’attaquer a ce fameux treizième
tome !
Points
Positifs :
-
Un des tomes les plus importants depuis les débuts de la saga puisque, dans
celui-ci, on comprend pourquoi Griffith bascule du coté obscur et fait un pacte
avec les God Hand. Bien entendu, au fil des albums, on avait saisi ce qu’était
le personnage, de même, désormais diminué et infirme, jaloux de Guts et de sa
relation avec Casca, on comprenait bon nombre de ses motifs, mais bon, même
ainsi, cela fait un sacré choc !
-
Même si les God Hand étaient déjà apparus dans la série – dans le troisième
tome – c’est ici qu’ils font leur apparition officielle dans
l’histoire. De même, l’Occultation dont on nous rabâchait les oreilles depuis
quelques temps a enfin lieue !
-
Pour ce qui est des dessins, une fois de plus, reconnaissons que Kentaro Miura
livre une prestation fidèle à ce qu’il nous a habitués, c’est-à-dire,
excellente. Qui plus est, le mangaka s’est fortement inspiré des travaux de
Pieter Brueghel pour ses représentations des démons, ce qui est une bonne
chose.
-
Le désarroi de Guts lorsqu’il comprend que le choix de Griffith, finalement,
est tout sauf une surprise.
Points Négatifs :
-
Comme je le dit lors de chaque critique, Berserk est un manga
assez spécial, très violent, sans concessions, et qui ne plaira pas à tout le
monde.
Ma note : 8/10
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