Berserk
– Tome 14
La
terrible cérémonie du sabbat a fait de nombreuses victimes. La troupe du Faucon
n'est plus et, afin de sauver Casca, Guts a perdu un bras et un œil. Sa
bien-aimée a subi un terrible traumatisme en se faisant violer par le nouveau
Griffith, celui qui fait désormais partie des God Hand, et elle a perdu
l'esprit. Le pire se passe ensuite lorsque la jeune femme est prise de
contractions : elle accouche alors d'un monstre que Guts écrase. Ensemble, ils
trouvent refuge chez un vieux forgeron où vit également Rickert. Casca se terre
dans le silence et n'est plus vraiment elle-même, ce qui a le don de mettre
Guts hors de lui. Il s'habitue progressivement à cette nouvelle situation mais,
très vite, un monstre s'approche de la maison...
Berserk – Tome 14
Scénariste
: Kentaro
Miura
Dessinateur : Kentaro
Miura
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre
en vo : Berserk vol. 14
Parution
en vo : 29 septembre 1997
Parution
en vf : 01 juillet 2006
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre
de pages : 192
Mon
avis : Comment pouvoir passer après
un treizième
tome qui, en toute franchise, représentait le point d’orgue de la
saga, le summum d’une intensité narrative de la part de son auteur, bref, le
volume le plus important de Berserk,
celui qui expliquait tout, c’est-à-dire, pourquoi notre héros, Guts, haïssait
autant son ancien ami, Griffith, comment ce dernier s’était transformer en God
Hand, un espèce de seigneur démoniaque aux pouvoirs incommensurables, mais
aussi, ce qui arrivait a Casca et au reste de la Troupe du Faucon ? Oui,
c’était impossible de passer après un tel monument, le résultat, aussi bon
soit-il dans ce quatorzième tome, ne pouvant que souffrir du jeu des
comparaisons… Pourtant, cet album est loin de démériter, bien au contraire,
même si, en toute sincérité, si nous sommes à des années lumières de son
prédécesseur, nous sommes également loin des meilleurs de la saga. Ici, nous
sommes davantage dans un tome de transition, qui conclut la très longue éclipse
narrative – débutée dans le troisième
tome – avec la séparation entre Guts et Casca et nous replonge dans
les débuts de Berserk, désormais si lointains. D’ailleurs,
retrouver le Guts des débuts de la série ne peut que choquer : habitués
que nous étions, depuis longtemps, a un jeune homme puissant, certes, capable
de disjoncter, certes, mais néanmoins humain, cela fait bizarre de retrouver ce
guerrier impitoyable et sans merci, solitaire et sans attaches. Bien évidement,
le flash-back narratif nous a expliquer comment Guts en est arrivé là et, ma
foi, cela se comprend fort bien, mais bon, passer de l’une a l’autre version du
personnage, cela choque un peu… Mais bon, ce nouveau Guts que l’on retrouve,
avec ses faux-airs de Ken dans Hokuto no Ken, il va falloir s’y habituer,
et, d’ailleurs, après toutes ses souffrances, toutes ses pertes, comment ne pas
le comprendre dans son désir de vengeance ?! Alors certes, le chemin sera long
pour celle-ci, mais bon, dans ce quatorzième volume de la saga, il reprend et
si, indéniablement, narrativement, nous sommes nettement un ton en-dessous des
derniers albums, ne perdons en aucun cas espoir : Kentaro Miura nous
réserve encore bien des surprises…
Points
Positifs :
-
Même s’il était impossible de passer après le mythique treizième tome, force
est de constater que cet album est riche en scènes fortes : l’accouchement
de Casca, horrible, comment Guts a obtenu son bras mécanique et son épée, son
premier affrontement post-éclipse avec un démon, puis, après le retour au
présent, cet affrontement face a des créatures mi-fées, mi-insectes.
-
Les fans de la première retrouveront avec plaisir ce Guts impitoyable des
débuts.
-
Les fans de Puck retrouveront avec plaisir celui-ci. Mine de rien, son rôle
comique apporte une certaine légèreté dans ce monde de violence et d’horreur.
-
Première apparition de Farnese et de Serpico, des personnages qui vont prendre
énormément d’importance par la suite !
-
Un petit plus dans ce tome : la première histoire de ce qui sera par la
suite Berserk, ce qui nous permet de voir les divers changements
opérés par la suite par l’auteur. Bien entendu, c’est avant toute chose destiné
aux fans les plus ultras de la saga.
-
Pour ce qui est des dessins, comme d’habitude, il n’y a rien à redire, Kentaro
Miura étant un excellent artiste.
-
Une couverture assez réussie.
Points Négatifs :
-
Impossible de passer après le treizième tome qui, bien entendu, est le meilleur
de la série. Du coup, cet album souffre énormément au petit jeu des
comparaisons alors qu’il est loin d’être inintéressant, loin de là.
-
Un album un peu entre deux eaux avec une première partie qui conclut le très
long flashback et une autre qui revient au présent.
-
Cela choque un peu de retrouver le Guts des débuts, bien plus violent et
faisant peu de cas des autres, même si la chose est normale.
Ma note : 7,5/10
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