Les Tudors – Saison 2
Les
Tudors – Saison 2
Afin
d'accéder à une totale indépendance à la tête du royaume, le roi Henry VIII
prend une décision sans précédent dans la Chrétienté. Il décide de se nommer
lui-même chef suprême de l'Eglise et du clergé d'Angleterre. C'est là le seul
moyen à sa disposition pour émanciper la couronne anglaise de la tutelle de
l'Eglise catholique. Mais sa motivation principale est toute personnelle, car
le pape demeure inflexible quant à l'annulation de son mariage. Déterminée et
passionnée, Anne Boleyn demande avec insistance à Henry de couper tous les
liens avec la reine Catherine. A la surprise de la noblesse, l'épouse du
souverain est alors bannie de la cour...
Les Tudors – Saison 2
Réalisation
: Michael Hirst
Scénario
: Michael Hirst
Musique : Trevor
Morris
Production : Reveille
Eire, Working Title Television, Octagon Entertainment, Peace Arch
Entertainment, Showtime Networks
Genre : Historique
Titre
en vo : The Tudors – Season 2
Pays
d’origine : Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada,
Irlande
Chaîne
d’origine : Showtime, CBC
Diffusion
d’origine : 30 mars 2008 – 01 juin 2008
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 10 x 52 minutes
Casting :
Jonathan Rhys Meyers : Roi Henri VIII
Henry Cavill : Charles Brandon
Natalie Dormer : Anne Boleyn
Maria Doyle Kennedy : Catherine d'Aragon
Nick Dunning : Thomas Boleyn
James Frain : Thomas Cromwell
Jamie Thomas King : Thomas Wyatt
Hans Matheson : L'archevêque Cranmer
Peter O'Toole : Pape Paul III
Jeremy Northam : Sir Thomas More
Bosco Hogan : Cardinal Fisher
Anthony Brophy : Ambassadeur Chapuys
Sarah Bolger : Princesse Marie
James Gilbert : William Brereton
Pádraic Delaney : George Boleyn
Perdita Weeks : Mary Boleyn
Kate Duggan : Princesse Elisabeth
Anita Briem : Jeanne Seymour
Max Brown : Edward Seymour
Joanne King : Jane Boleyn
Mon
avis : Comme les fidèles de la série le
savent bien, cette deuxième saison des Tudors débute
avec la disgrâce de la reine Catherine et le remariage, si contesté, du roi
Henry VIII avec la si décriée Anne Boleyn. Cependant, et comme il fallait s’y
attendre, une fois parvenus à leurs fins, les deux amants royaux vont bien vite
déchanter car la lune de miel, tant attendue, ne durera pas bien
longtemps ; quelque part, juste le temps qu’Anne soit enceinte puis,
terrible désillusion, accouche d’une fille – la future et célèbre Elisabeth qui
fut, accessoirement, probablement la plus grande souveraine britannique. Déçu
de ne toujours pas avoir d’héritier mâle, ce sacré Henry retombe donc très rapidement
dans ses travers, court les jupons, prends des maitresses et voit de plus en
plus d’un mauvais œil son épouse, qu’il compte bien remplacer. Anne, de son
coté, de plus en plus jalouse et piquant des colères incroyables (on la
comprend tout de même un peu), à force de se faire des ennemis puissants, et de
déplaire au roi, ne constate pas que son heure est venue et que tout cela
finira bien mal. Sa chute, et les accusations qui auront pesé quant à sa
disgrâce et sa condamnation a mort auront longtemps diviser les historiens,
mais la plus part, de nos jours, estiment que celle-ci était innocente de tous
les crimes qu’on lui reprochait – ce qui est le point de vue de la série –
faisant d’elle, finalement, une bien pauvre victime d’un roi obnubilé par sa descendance
et par des intrigues qui la dépassaient. Bien évidemment, avec un tel synopsis
historique, il était normal que cette seconde saison des Tudors possède
un matériel scénaristique et, selon moi, la réussite est au rendez vous puisque
cette saison est fort probablement la meilleure, tout simplement. Car aux
déboires d’Anne Boleyn, il ne faut pas oublier ceux de l’ancien conseiller et
ami d’Henry VIII, le philosophe Thomas More ; d’ailleurs, il est amusant
de constater que les deux moments les plus marquants de cette saison soient
tout bonnement les exécutions de ces deux personnages. Tout d’abord, celle de
l’auteur de L’Utopie, vers le milieu de celle-ci, puis, bien
entendu, celle de la reine à la fin. A chaque fois, tant les scénaristes que
les acteurs se sont surpassées et nous avons eu droit à des mises en scènes
tout bonnement somptueuses qui rivalisent de concert de par les sentiments que
l’on ressent lors de ces deux exécutions : dramatique, tristes,
fatalistes, Anne Boleyn et Thomas More, lors de leurs morts, sont tout
bonnement extraordinaires et ses deux scènes, marquantes au possible, resteront
longtemps dans les mémoires des amoureux de la série. Bien évidemment, cette
seconde saison ne se limite pas à cela : ainsi, entre un Henry VIII de
plus en plus paranoïaque et toujours aussi bien interprété par un Jonathan
Rhys-Meyers a qui le rôle va décidément bien à ravir (pourtant, physiquement,
ce n’était pas du tout ça) et surtout, la montée en puissance de l’un de mes
personnages préférés, Thomas Cromwell, qui prend ici une dimension supérieur –
franchement bon ce James Frain tout de même – tout serait quasiment parfait si,
d’un autre côté, notre beau gosse de Duc de Suffolk n’apparaissait un peu trop
en retrait. Ajoutons à cela la formidable performance d’actrice de Nathalie
Dormer, actrice que je ne connaissais pas du tout et qui se révèle tout
simplement bluffant, de mon point de vue, en Anne Boleyn : à la fois
rieuse, inquiète, épanouie, dévastée, sensuelle, colérique, Nathalie Dormer
survole et marque littéralement cette saison de son empreinte – du coup, je
suis curieux de voir ce qu’elle donnera en Margaery Tyrell dans Game of
Thrones ? Bref, vous l’avez compris, j’ai tout bonnement adoré cette
seconde saison des Tudors, indéniablement, une de mes séries
préférées de ces dernières années…
Points
Positifs :
-
Probablement la meilleure saison de toute la série. Il faut dire qu’entre la
montée et la chute de la Reine Anne Boleyn, il y avait déjà un matériel de base
fort intéressant, mais, comme en plus, il y a aussi le cas Thomas Moore ainsi
que la montée en puissance d’un certain Thomas Cromwell – figure historique que
je ne connaissais pas avant de regarder cette série – force est de constater
qu’on ne s’ennui pas une seule seconde !
-
Si Jonathan Rhys Meyers est toujours aussi bon en Henri VIII, deux acteurs
marquent véritablement les esprits dans cette saison : Nathalie Dormer qui
est une Anne Boleyn somptueuse et James Frain dans le rôle de Thomas Cromwell.
-
Comme je l’avais déjà dit précédemment, l’esthétique de la série est toujours
aussi superbe : costumes, décors, ambiance générale, musique, il n’y a
vraiment rien à jeter dans Les Tudors.
-
Les exécutions de la Reine Anne Boleyn et de Thomas Moore sont les deux grands
moments de cette seconde saison.
-
Le générique, toujours aussi bon.
Points
Négatifs :
-
Comme je l’avais déjà souligné dans ma critique de la première saison, il
subsiste bon nombre d’inexactitudes historiques pour que cette série satisfasse
totalement les amateurs d’Histoire. Ce n’est pas gravissime, certes, mais bon…
-
Henry Cavill est moins présent, hélas, dans cette saison.
Ma
note : 8,5/10
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