Le Trône de Fer – Intégrale 5
Le
Trône de Fer – Intégrale 5
Le
destin des Sept Royaumes est sur le point de basculer. À l’est, Daenerys,
dernière descendante de la Maison Targaryen, secondée par ses terrifiants
dragons arrivés à maturité, règne sur une cité de mort et de poussière,
entourée d’ennemis. Mais alors que certains voudraient la voir passer de vie à
trépas, d’autres entendent rallier sa cause, tel Tyrion Lannister, le Lutin,
dont la tête vaut de l’or depuis qu’il s’est rendu coupable du meurtre de son
père, Tywin. Au Nord, où se dresse l’immense Mur de glace et de pierre qui
garde la frontière septentrionale des Royaumes, Jon Snow, le bâtard de feu
Eddard Stark, a été élu 998e Commandant en chef de la Garde de Nuit, mais ses
adversaires se dissimulent des deux côtés du Mur, y compris parmi les troupes
de Stannis Baratheon qui ont élu domicile dans ces contrées glacées ?
Le Trône de Fer – Intégrale 5
Auteur
: George
R. R. Martin
Type
d'ouvrage : Fantasy
Première
Parution : 12 juillet 2011
Edition
Française : 08 avril 2015
Titre en
vo : A
Song of Ice and Fire – A Dance with Dragons
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Jean
Sola
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 1200
Mon
avis : Il est de coutume de dire que
toutes les bonnes choses ont une fin, cependant, même si dans le cas qui nous
préoccupe ici, je veux bien évidement parler de cette extraordinaire saga
qu’est Le
Trône de Fer, le mot « fin » n’est pas
vraiment exact puisque la série est loin d’être finie et qu’il faudra patienter
encore bien des années avant d’en voir le bout, pour ce qui en est du matériel
publié par Georges Martin, c’est bel et bien le cas et, désormais, il va
falloir s’armer de patience tout en guettant la moindre nouvel venue
d’outre-Atlantique sur un nouveau chapitre prépublié (Theon ou Ariane Martel)
et une éventuelle future date de sortie pour le sixième tome, date qui, vous
vous en doutez bien, sera forcément repoussée. Mais le mot « fin » convient
parfaitement, du moins, pour ce qu’il en est de cinquième tome de la saga,
cette fameuse Danse avec les Dragons. Eh bien, comme on avait
pu le constater dans A
Feast For Crows, la fameuse quatrième intégrale, Martin, ici, après
nous avoir fait suivre les péripéties de Jaime et Cersei Lannister, de Brienne,
Arya, Sam, Sansa et de nous avoir entrainé, par monts et par vaux du coté de
Port Réal, Braavos, des Iles de Fer et Dorne, revient aux autres protagonistes
de la saga qui avaient été mis de côté comme John Snow, désormais Lord
Commandant de la Garde de Nuit, Tyrion Lannister, en fuite après avoir
assassiner son père, Daenerys Targaryen, désormais reine de Meereen, Bran Stark
qui s’en est allé au-delà du Mur, mais aussi, Stannis, Mélisandre, Davos et
même un revenant, ce sacré Theon Greyjoy en bien mauvaise posture. Personnages
familiers a qui l’auteur à ajouter de nouvelles têtes dont certaines,
franchement inattendues et donc certaines remettent tout bonnement en question
bon nombre de nos certitudes sur ce que l’on croyait savoir de la saga :
ainsi, des protagonistes réputés morts depuis des lustres sembleraient être en
vie (mais est-ce vraiment eux ?), les complots atteignent un degré de
complexité extrême, l’on parcourt de nouveaux territoires, échafaudons de
nouvelles théories, mais surtout, nous demandons comment ce diable de Martin
est capable de nous pondre autant de bonnes idées à la minute ? Se
déroulant au même moment que les événements de A Feast For Crows,
les péripéties, aventures, dialogues et décisions de nos protagonistes sont
toujours aussi captivants, cependant, je ne peux pas m’empêcher de me dire que
ce découpage en deux tomes nuit un peu à l’ensemble… De même, je trouve que la
première partie de ce A Dance with Dragons, si elle reste,
qualitativement parlant, assez bonne, reste inférieure, de par son rythme, aux
heures de gloires de la saga, cependant, lorsque l’on approche du dernier tiers
de l’ouvrage, c’est une autre histoire : en effet, alors
que l’intrigue n’avançait pas énormément, sur cette dernière partie,
Martin accélère grandement le tempo, peut-être même un peu trop d’ailleurs
puisque les tous derniers chapitres auraient mérités probablement d’être un peu
plus développés – et je pense surtout, en disant cela, à celui consacré à Jon,
l’un des plus importants, scénaristiquement parlant quant à ses conséquences et
qui me semble bien court. Mais en dehors de ce petit iota, il n’y a décidément
rien à redire : A Dance with Dragons, c’est du tout bon et,
entre des protagonistes qui prennent de la profondeur comme Jon Connington, un
questionnement toujours pas résolu quant au prétendu Aegon, un Barristan Selmy
qui a enfin droit a ses propres chapitres, ceux-ci étant un pur régal, la suite
des mésaventures de ce pauvre Theon qui n’en finit pas de payer sa félonie,
mais aussi, car comment les oublier, Tyrion qui s’est mis dans de beaux draps,
Daenerys et ses mésaventures avec ses dragons et, bien entendu, la grande
énigme quant au sort de Jon Snow, force est de constater que ce A Dance
with Dragons aura été à la hauteur de mes espérances. Et si en plus,
l’on ajoute la folle tentative de Quentin (où comment réussir à rendre
intéressant un personnage a peine apparu) et surtout, le magistral chapitre où
une Cersei Lannister doit défilée nue dans les rues de Port Real et qui restera
sans nul doute dans les mémoires, sans omettre l’énième mort de la saga (et
oui, encore un) dans un épilogue inattendu et lourd de conséquences et vous
comprendrez à quel point la lecture de ce tout dernier tome, paru à ce jour,
du Trône de Fer m’aura plus qu’enthousiasmer… Voilà, comme je
vous le disais en préambule de cette critique, désormais, c’est fini !
Certes, pour le moment, car la saga, elle, ne l’est pas, mais bon, désormais,
il va falloir attendre, armée d’une grande patience car George Martin, aussi
talentueux soit-il, n’est pas connu pour sa rapidité d’écriture – surtout que
le bougre a plutôt tendance à s’éparpiller à droite et à gauche, ce qui
n’arrange pas le problème, bien au contraire. Bien évidemment, l’on pourra me
rétorquer que Martin est libre de faire comme il l’entends, ce qui n’est pas
faux, mais bon, quelque part, c’est un peu frustrant comme sensation, surtout
que le bonhomme n’est plus tout jeune et que, comment dire, on ne sait jamais
de quoi demain sera fait ?! Quoi qu’il en soit, si devoir patienter est
gage d’un résultat final aussi excellent que ne l’est la saga jusqu’à
maintenant, alors, je suis prêt à le faire sans problèmes, disons juste que je
ne suis pas habituer à cela : jusqu’à ce que je me lance dans la lecture
du Trône de Fer, je n’avais jamais lu un cycle qui n’étais pas
achever, aimant par-dessus tout finir ce que je commence et ne pas attendre,
mais bon, quelque part, je savais où je mettais les pieds lorsque je me suis
lancer dans la saga de Georges Martin. Une œuvre phénoménale, et je n’exagère
pas le moins du monde, une œuvre qui, et même si je n’aime pas dire cela, a
bouleversé ma vie, du moins, pour ce qui est de mes loisirs : en toute
sincérité, des œuvres marquantes, j’en ai lu des tas, et des excellentes comme
les habitués de ce blog ont pu le constater, mais des aussi bonnes que Le
Trône de Fer, franchement, non. Enfin bon, désormais, il va falloir passer
à autre chose, a d’autres lectures, beaucoup d’autres lectures en attendant
qu’un jour ne sorte The Winds of Winter, le sixième et peut-être
avant dernier tome de la saga, et là, ça va être très difficile, après tout, on
ne quitte pas aussi facilement un univers, des personnages et une œuvre aussi
magistrale que Le Trône de Fer aussi facilement… espérons
juste que le prochain roman que je lirais ne souffrira pas de la comparaison.
Quoi qu’il en soit, et dans l’attente de replonger de nouveau dans ce chef
d’œuvre, je tenais juste a remercié ce diable de Georges Martin pour m’avoir
captivé, comme rarement je l’ai été, ces dernières années, a lui, un grand
merci !
Points
Positifs :
-
Pendant de A Feast for Crows, ce cinquième volet du Trône
de Fer nous permet de retrouver, avec plaisir, des figures aussi
incontournables que Jon Snow, Tyrion Lannister, Daenerys Targaryen, mais
aussi, Bran, Stannis, Mélisandre, Davos et même un revenant, ce sacré Theon
Greyjoy, sans nul doute un de mes personnages préférés de toute la saga.
-
Un final insoutenable qui nous laisse sur notre faim quand au sort de Jon
Snow ! Est-il mort ? A-t-il survécu ? Mélisandre va-t-elle le
sauver ? Au moment où j’écris ces lignes, nous ne le savons toujours
pas !
-
L’ensemble, bien entendu, reste assez passionnant avec son lot de surprises, de
morts plus ou moins importantes, de protagonistes qui prennent de l’importance
et de, encore, de petits nouveaux qui font leur apparition et qui, ma foi,
marquent déjà les esprits : d’ailleurs, sur ce point, nous sommes plutôt
gâtés ici avec Jon Connington, Aegon, Quentin…
-
De façon surprenante, on retrouve, vers la fin de ce volume, Cersei et
compagnie. Et, ma foi, la scène où elle doit défilée nue dans les rues de
Port-Réal afin d’expirer ses fautes est un des grands moments de ce cinquième
tome !
-
Un univers bien plus maitrisé qu’on pourrait le penser de prime abord, ce qui
renforce la cohérence de l’ensemble, surtout que, dans ce second volume,
celui-ci est de plus en plus développé et l’on découvre de nouveaux lieux.
Décidément, l’auteur à livrer un travail monumental peu commun.
-
Nous sommes ici à des années lumières de la Fantasy à la Tolkien et, surtout, à
ses copieurs qui régnaient alors en maitre au cours des années 80 et 90.
Heureusement que George Martin est venu donner un magnifique coup de pied dans
la fourmilière à l’époque !
Points
Négatifs :
-
L’impression tenace que George Martin a trop complexifier son œuvre et qu’il est
dépassé par celle-ci, ne sachant plus comment en venir à bout. Les deux
derniers volumes en sont l’exemple parfait et, en toute sincérité, je crains
que nous ne voyons jamais la conclusion de cette extraordinaire saga – l’auteur
n’est plus tout jeune…
-
Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, il y a tellement de
personnages, tellement de noms – souvent complexes – de familles, de lieux,
entre autres, qu’il est toujours aussi facile de s’y perdre, surtout que le
sieur Martin ne nous aide pas en nous pondant de nouveaux protagonistes. Bref,
la lecture du Trône de Fer est oh combien exigeante et en
laissera plus d’un sur le carreau !
-
Le style de narration reste toujours aussi complexe, de même que l’utilisation
de certains termes peu communs – un problème de traduction ou l’œuvre originale
était déjà ainsi ? En tous cas, cela peu perturber la lecture pour
certains…
Ma
note : 8,5/10
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