Un
Amour Impossible
Philippe,
issu de la bourgeoisie aisée, et Rachel, modeste employée à la Sécurité
sociale, à Châteauroux, à la fin des années 1950, se rencontrent et ont un
enfant, Chantal, que son père refuse de reconnaître et qu'il voit de loin en
loin comme sa mère. Il se marie, fonde une famille, Rachel vit seule avec sa
fille peu à peu fascinée par ce père cultivé, raffiné, sans en voir le cynisme,
l'amoralisme. Un père qui va commettre l'irréparable contre sa fille.
Un Amour Impossible
Réalisation : Catherine
Corsini
Scénario : Catherine
Corsini, Laurette Polmanss, d'après le roman de Christine Angot
Musique : Grégoire
Hetzel
Production : Chaz
Productions, France 3 Cinéma, Artémis Productions, Le Pacte
Genre : Drame
Titre
en vo : Un Amour Impossible
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 07 novembre 2018
Durée : 135
mn
Casting :
Virginie
Efira : Rachel Steiner
Niels
Schneider : Philippe Arnold
Jehnny
Beth : Chantal adulte
Estelle
Lescure : Chantal adolescente
Ambre
Hasaj : Chantal (3-5 ans)
Sasha
Allessandri-Torrès Garcia : Chantal (6-8 ans)
Iliana
Zabeth : Gaby Schwartz
Coralie
Russier : Nicole
Gaël
Kamilindi : Franck
Simon
Bakhouche : Alain
Catherine
Morlot : la grand-mère
Pierre
Salvadori : le médecin
Didier
Sandre : le père de Philippe
Christine
Angot : la narratrice
Mon
avis : Bon, je ne vais pas vous mentir,
ce ne fut pas avec un grand enthousiasme que je me suis lancé dans le
visionnage de Un Amour Impossible et ce, pour deux raisons,
principalement… Tout d’abord, le postulat en lui-même ne m’attirait guère –
cette rencontre entre une jeune femme populaire, à la fin des années 50, avec
un fils a papa qui se moque littéralement d’elle et qui ne l’utilise que
sexuellement, c’est du vu et du revu – ensuite, il y avait, selon moi, la
problématique principale, c’est-à-dire, que ce film était l’adaptation du roman
autobiographique du même nom d’une certaine Christine Angot, romancière
française et grande donneuse de leçons devant l’éternel qui s’est fait
connaitre davantage par ses coups d’éclats à la télévision que par sa plume, ce
qui, ma foi, veut dire beaucoup de choses au sujet du personnage. Mais bon, mon
épouse avait vu ce film, l’avait apprécié et m’avait convaincu de le voir,
également, du coup, n’ayant pas grand-chose à faire de ma soirée et comme il y
avait Virginie Efira dans le rôle principal, je me suis dit, pourquoi
pas !? Oui, pourquoi pas et, ma foi, au vu du résultat final, disons que
je ne l’ai pas regretté, bien au contraire… Oh, certes, je n’irais pas jusqu’à
dire que Un Amour Impossible est un grand film, loin de là, de
même, je ne pourrais pas occulter ses défauts – dont je parlerais plus loin –
mais bon, pour une adaptation d’un roman de Christine Angot, personnage imbu de
sa personne que je n’apprécie guère, disons que ce fut une bonne surprise. Il
faut dire que l’on se prend rapidement au jeu avec cette histoire qui, certes,
sent le déjà-vu à plein nez avec cette pauvre fille délaissée par son amant qui
lui fait un enfant avant de disparaitre et qui ne cessera de se moquer d’elle
toute sa vie, ce, en raison d’un casting qui est franchement bon même si je
suis dubitatif quand au fait que Virginie Efira, au début, interprète une jeune
femme de 25 ans – mais il y a pire quand, vers la fin, Jehnny Beth nous joue
une femme proche de la cinquantaine. Du coup, entre une Virginie Efira totalement
sous l’emprise de ce salopard de petit bourgeois ignoble – excellent Niels
Schneider – et leur fille, adolescente et complètement fascinée par ce père si
cultivé, si intelligent, bref, par ce père d’un autre monde que le sien,
comment ne pas être pris par cette histoire plus dramatique qu’il n’y parait
car ce père, en plus d’être un parfait salaud avec la gente féminine, a une
drôle de façon de démontrer son amour tardif pour sa fille… Au final, Un
Amour Impossible s’avère être, à mes yeux, un bon film même si je n’y
croyais guère au départ : fort d’une histoire prenante et dramatique,
servie par un casting impeccable, il souffre juste d’un final trop rapide et
médiocre avec Jehnny Beth pas crédible pour un sou dans son rôle de quinqua
alors que l’actrice n’a que la trentaine. Mais bon, vu le peu d’attentes que
j’avais vis-à-vis de ce film, c’est déjà pas mal même si je n’arrive toujours
pas à me convaincre que j’ai aimé une adaptation d’un roman de Christine Angot…
Points
Positifs :
- Un
bon film, incontestablement, qui, malgré un postulat de départ loin d’être
original, réussi à captiver l’intérêt du spectateur par son synopsis dramatique
et ses protagonistes franchement bien écrits.
-
La confirmation, une fois de plus, que Virginie Efira est une bonne actrice
même si, au fil des ans et de ses divers rôles, ce n’est plus vraiment une
surprise.
-
Un casting plutôt bon dans l’ensemble avec, bien entendu, une petite mention a
Niels Schneider qui joue ici un parfait salopard !
-
Pour un long métrage possédant un sujet aussi dramatique, on ne tombe jamais
dans le pathos, ce qui n’est pas plus mal.
-
Une reconstitution historique de qualité et qui nous replonge dans les années
60 et 70.
Points Négatifs :
-
Une conclusion loin d’être à la hauteur du reste du film et qui aurait gagnée à
être plus longue et plus détaillée selon moi.
-
L’explication hallucinée à la Christine Angot sur les agissements de son père…
-
Je n’ai strictement rien contre Jehnny Beth – je ne la connaissais même pas –
mais bon, une trentenaire qui nous joue l’équivalent de la Christine Angot des années
2000, 2010, c’est-à-dire, une quinquagénaire, ce n’est pas crédible pour un
sou !
Ma note : 7/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire