La
Quête Onirique de Kadath l'Inconnue
Par
trois fois, Randolph Carter rêva de la cité merveilleuse. Jadis, elle avait eu
pour lui une importance capitale ; il le savait, sans pouvoir dire en quel
cycle du temps ni en quelle incarnation il l'avait connue, voire si c'était en
rêve ou à l'état de veille. Maléfice ! La prodigieuse cité du couchant ne cesse
de se dérober, comme si quelque dieu jaloux en interdisait l'accès. Comment
retrouver cette fuyante merveille – seuls les grands anciens, qui hantent la
forteresse d'onyx de Kadath l'inconnue, peuvent aider l'insatiable arpenteur
des songes dans sa quête. Dans le gouffre des rêves, commence alors l'aventure
: sept créatures maudites, déserts glacés, cryptes diaboliques, mers
déchaînées, montagnes aux mille pièges...
La Quête Onirique de Kadath l'Inconnue
Auteur
: H.
P. Lovecraft
Type
d'ouvrage : Fantastique, Horreur
Première
Parution : 1943
Edition
Française : 05 novembre 2009
Titre en
vo : The
Dream-Quest of Unknown Kadath
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : David
Camus
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 156
Mon
avis : Depuis quelques jours, Lovecraft
occupe une place non négligeable dans ce blog et donc, après Dagon,
recueil de nouvelles qui alternait entre le génial et le franchement moyen, à
présent, c’est à un classique du maitre de l’horreur que je vais
m’atteler : La Quête Onirique de Kadath l’Inconnue. Une œuvre
pour le moins singulière car, comme tout fan du reclus de Providence le sait
bien, ici, nous avons droit a un récit qui tient davantage du fantastique voir
par moments de la Fantasy que de l’horreur pure et dure ; certes, celle-ci
est présente et le lecteur sera en terrain familier lorsqu’il entendra parler
de Nyarlathotep (plutôt présent), Hastur ou Azathoth, mais, malgré tout,
contrairement aux récits traditionnels de Lovecraft, La Quête Onirique
de Kadath l’Inconnue, dans sa narration et son contenu, tient bel et bien
plus du récit de Fantasy. Déjà, le contexte de cette très longue
nouvelle : le monde du rêve où le héros, Randolph Carter, rêveur
expérimenté, part en quête de cette fameuse Kadath, la cité où nul mortel n’a
jamais mis les pieds, protégée qu’elle est par des dieux aux pouvoirs
indicibles… Du coup, malgré des qualités indéniables (les diverses citées
traversées, certains lieux, les nombreuses créatures qui jalonneront la route
de Carter, alliées ou ennemis), ce récit risque de perturber bon nombre de
lecteurs de Lovecraft… au point de ne pas apprécier ? Pour certains, sans
nul doute, mais quoi qu’il en soit, il est clair que tout cela est plutôt
déstabilisant. Cependant, cette contrée du rêve n’en possède pas moins un
certain charme et oui, a la lecture, on aurait presque envie de la parcourir,
de découvrir ses mystères et faire face a ses dangers mortels. Dommage juste
que Lovecraft use et abuse de certaines descriptions un peu trop longues et que
le récit manque, par moments, d’un certain souffle qui fait que l’on peut
parfois décrocher… Dommage, oui, dommage car cette quête de Kadath, tellement
onirique, véritable incursion de Lovecraft dans la Fantasy, a pour elle son
originalité qui la démarque du reste des œuvres de l’auteur ; il aurait
juste fallut que l’intrigue et le style d’écriture soit un peu mieux réussi, le
tout aurait été bien plus captivant…
Points
Positifs :
-
Le monde du rêve est la plus grande réussite de cet ouvrage et on a la lecture
de celui-ci, comment ne pas souhaiter rejoindre le héros, Randolph Carter, dans
son exploration et ses voyages.
- Incursion
de Lovecraft dans un univers de semi-Fantasy, La Quête Onirique de
Kadath l’Inconnue a pour elle de se démarquer nettement du reste de la
nombreuse production de l’auteur.
-
Citées merveilleuses, paysages dantesques, créatures variées et incroyables, on
va en voir au cours de cette quête…
-
Ah, les sympathiques Chats d’Ulthar !
-
Bien évidement, les éléments du Mythe sont au rendez vous et Carter rencontrera
même un certain… Nyarlathotep…
Points Négatifs :
- Que
l’on veuille ou pas, le récit est par moments un peu décousu et tout cela
manque d’un certain souffle épique ; dommage, je trouve que Lovecraft s’en
sortait bien mieux sur des récits un peu plus courts.
-
Certaines descriptions, sincèrement, sont un peu trop longues au détriment de
l’intrigue.
-
Un coté un peu déstabilisant par moments pour certains amateurs de l’auteur.
-
La fin, qui peu paraitre un peu étrange…
Ma note : 7/10
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