Les
Piliers de la Terre
Tom
le Bâtisseur est un maçon pauvre, mais respectable, qui travaille à la
construction d’une nouvelle maison pour le jeune propriétaire terrien William
Hamleigh, que ses parents espèrent marier à dame Aliena, fille du comte de
Shiring. Mais Aliena le repousse et William, jeune homme impétueux et égoïste,
interrompt avec rage les travaux. Les ouvriers se retrouvent licenciés, à la
fin de l’été et Tom et sa famille n’ont d’autre choix que de prendre la route
pour chercher du travail. Ils parcourent le sud de l'Angleterre dans l'espoir
de trouver un chantier, idéalement pour construire une église ou une
cathédrale, rêve de Tom depuis qu'il a assisté le maître bâtisseur d'une
cathédrale, quelques années auparavant. Toujours sur les routes en hiver, après
avoir été attaqués par des brigands, Tom et sa famille rencontrent dans la
forêt Ellen, une jeune femme éduquée vivant en hors-la-loi dans la forêt avec
son fils Jack. Peu après, l’épouse de Tom, Agnès, meurt dans la forêt après
avoir donné naissance à leur troisième enfant, un fils. Tom ne peut pas nourrir
le bébé et le laisse sur la tombe de sa mère, emmenant avec lui ses autres
enfants. Mais pris de remords, Tom fait demi-tour. Le bébé a disparu, emporté
par un prêtre, Francis, qui l'a emmené dans le monastère où il se dirigeait
pour rendre visite à son frère, Philip, qui en est le moine prieur.
Les Piliers de la Terre
Auteur
: Ken
Follett
Type
d'ouvrage : Historique
Première
Parution : 01 septembre 1989
Edition
Française : 15 avril 1992
Titre en
vo : The
Pillars of the Earth
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Jean
Rosenthal
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 1056
Mon
avis : Monumental, le terme me semble
plus qu’exact d’ailleurs, comme cette fameuse cathédrale que l’on battit, tout
au long de l’intrigue, et qui jaillit de la terre pour se perdre dans le
ciel, Les Piliers de la Terre sont bel et bien une œuvre
monumentale comme il m’est rarement arrivé d’en lire. Pourtant, un point se
doit d’être souligner au sujet de celle-ci : quoi que l’on pense de cette
œuvre, quoi qu’on puisse l’aimer – et franchement, je ne m’en cache pas, je
l’ai tout bonnement adoré – la grande force de ce livre, Les Piliers de
la Terre, est indéniablement son côté captivant. Ainsi, de la première a la
toute dernière page (mille et quelque les amis, ne l’oublions pas), il est
quasiment impossible au lecteur de poser ce livre et de faire autre chose tant
l’immersion dans l’histoire est d’une intensité rarement atteinte. Pourtant,
des livres, j’en ai lu au cours de ma vie, et si Les Piliers de la
Terre n’est pas le roman le plus captivant que j’ai pu découvrir,
force est de constater qu’il est indubitablement l’un des plus passionnants.
Car oui, je n’ai pas exagéré en disant qu’il est très difficile de lâcher ce
livre et si je ne devais pas dormir, travailler etc. (ce genre de choses quoi)
eh ben, je pense que je l’aurais probablement lu, peut-être pas d’une traite,
mais presque, et, pour rappel, mille pages ! Mais si Les Piliers de la
Terre est une œuvre indéniablement captivante au possible,
reconnaissons tout de même – et ce sera là son seul et unique petit défaut –
que le style, lui, ne vaut pas, par exemple, celui du Nom de la Rose,
autre œuvre qui, par l’époque où se déroule le récit, se rapproche de celle de
Ken Follet, mais assez différente avec un style d’écriture bien plus recherché
et complexe – trop comme certains l’ont dit ? Mais non, il suffit de
s’accrocher, mais je reviendrais en temps utile sur le chef d’œuvre d’Umberto
Eco. Cependant, comme je vous le disais, cela importe peu et quelque part, ce
style, plus accessible – plus grand public ? – fait aussi la force du roman de
Ken Follet. Alors bien sûr, je pourrais vous parler pendant des heures de ces
fameux Piliers de la Terre, vous proposer un long résumé de
l’intrigue, vous raconter avec passion de tout ce qui m’a plu dans ce roman, de
ces protagonistes divers et nombreux, auquel l’on s’attache immédiatement, à la
fois charismatiques pour certains – comme le prieur Phillip et bien évidement,
le sombre et machiavélique Waleran Bigod – mais aussi stéréotypés mais dans le
bon sens du terme (si, si, c’est possible), de tous ces bouleversements qui
parsèment le récit, de ces innombrables coups de théâtre qui, à chaque fois que
l’on pense que tout va aller mieux, surgissent encore et encore, pimentant
encore plus une intrigue déjà forte en émotions. Je pourrais aussi vous parler
de ces moments forts qui parsèment Les Piliers de la Terre, que ce
soit de cet accouchement en pleine forêt, de nuit, de ce personnage important
qui, à un moment donné, perd la vie tellement subitement, que l’on en ressort
presque choqué, voir aussi, car il y en a tant, que je ne peux pas – et ne veux
pas – tous les citer, de l’une des scènes finale, celle de la pendaison, à la
fois attendu, cruelle et terrible à la fois (mais bon, euh, méritée tout de
même). Oui, je pourrais vous parler de cette œuvre encore et encore et il y
aurait matière à dire, mais à quoi bon ? Il n’y aurait plus de suspens puisque,
forcément, je révèlerais des choses, et puis, le meilleur, quelque part,
n’est-il pas finalement de se faire sa propre opinion par soit même, de plonger
dans ce Moyen-âge finalement tellement méconnus, d’avoir l’impression d’y
vivre, de découvrir tant de choses sur la façon de penser des gens d’alors, sur
leurs espérances, leurs doutes, mais aussi, leurs nombreux malheurs. Et puis,
que l’on n’oublie pas le protagoniste principal du roman – car il n’est pas
vivant – la fameuse cathédrale, omniprésente du début à la fin et qui, l’on
s’en doute bien, finira bien par être achevée. Les Piliers de la Terre est
donc l’un des tous meilleurs qu’il m’ait été donné de lire, tout bonnement.
Bien évidemment, tout cela est une question de gout personnel mais en toute
sincérité, non seulement j’ai été plus que conquis par cette œuvre, mais en
plus, je ne peux que le conseilleur, comme on le fit avec moi. De temps en
temps, c’est bien de sortir de ses lectures habituelles – dans mon cas, la
Fantasy et la SF – et alors, si en plus, c’est pour se taper un chef d’œuvre –
ca y est, je l’ai dit – que demander de plus ? Voir l’adaptation en série qui
apparemment, est pas mal ? Ouais, ça serait une bonne idée !
Points
Positifs :
-
Une œuvre monumentale, terriblement captivante de bout en bout – plus de 1000
pages tout de même – et qui vous tiendra en haleine de la première à la
dernière page. Il faut dire que Ken Follet possède un style narratif assez
simple mais terriblement efficace et que, du coup, une fois que l’on est
plonger dans la lecture de son œuvre, il est quasiment impossible de la lâcher
tant celle-ci est passionnante !
-
Une fantastique plongé dans ce Moyen-âge tant fantasmé et qui semble, dans ses
pages, terriblement crédible. Il faut dire que l’auteur n’a pas son pareil pour
nous transporter dans cette histoire où, en toile de fond, se construit, sur
plusieurs décennies, une cathédrale, tout en nous faisant suivre le destin
d’une foule de protagonistes franchement attachants.
-
Un casting haut en couleur et assez nombreux. Certes, les personnages sont
assez convenus mais j’ai énormément apprécié Tom le Bâtisseur et le Prieur
Philip, pour ne citer que deux exemples.
-
Ken Follet use et abuse des retournements de situations et d’autres coups de
théâtre, cependant, le procédé est terriblement efficace et maintient l’intérêt
de l’intrigue tout au long de la lecture.
-
Mine de rien, c’est bigrement intéressant d’apprendre comment se construisait
les cathédrales à l’époque.
Points Négatifs :
- Des
protagonistes peut-être un peu trop stéréotypés dans l’ensemble avec des gentils
très gentils et des méchants qui sont de véritables enflures. Un peu de nuances
aurait été préférable.
-
Le style narratif de Ken Follet est probablement un peu trop simple et
prévisible dans l’ensemble. Cela fait certes Les Piliers de la Terre une
œuvre accessible au plus grand nombre, mais bon, du coup, on a plus
l’impression d’être devant un blockbuster hollywoodien parfaitement calibré
pour le grand public qu’autre chose…
Ma note : 8,5/10
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