Marvels
Phil
est un journaliste à New York mais il ne rêve que d'une chose : aller
travailler en Europe. Il faut toutefois convaincre son patron qu'il mérite de
couvrir l'étranger. Alors qu'il réfléchit encore comment faire, il prend
machinalement des photos d'une conférence du professeur Phineas Horton. Le
scientifique est l'un des plus brillants de sa génération mais son discours sur
l'homme synthétique est d'un ennui ! Ce n'est pas avec ce genre de nouvelle que
Phil aura une promotion ! Mais pourquoi le professeur maintient-il un homme
dans un gigantesque cylindre ? À moins que cela soit un mannequin car il ne
bouge pas. Toujours est-il qu'il finit par brûler d'un coup. Le mannequin se
transforme en véritable torche. Les journalistes ne comprennent pas bien
l'intérêt de cette démonstration. Phil fait son job et prend des photos mais il
s'arrête, stupéfait. La torche a bougé et il est même sur que cette chose l'a
fixé du regard ! Tout le monde recule, surpris et horrifié. La réaction ne se
fait pas attendre et la plupart proteste contre cette expérience contre-nature.
Tant et si bien que Horton est obligé d'abandonner ses travaux. La presse a
toujours eu beaucoup de pouvoir. Les rumeurs disent que le professeur aurait
gardé son spécimen et l'aurait enterré dans une dalle de béton. Toujours est-il
que Phil prend le temps de profiter de sa compagne Doris. Pour une fois, ils
ont le temps de faire du shopping ! Cependant, du bruit se fait attendre à
l'extérieur dans la rue. Phil se précipite avec l'appareil photo à la main.
Sait-on jamais ? Ce qu'il voit le glace d'effroi : il fait face à la Torche
humaine !
Marvels
Scénario : Kurt Busiek
Dessins
: Alex Ross
Encrage : Alex Ross
Couleurs : Alex Ross
Couverture : Alex Ross
Genre : Super-Héros
Editeur
: Marvel
Titre en vo
: Marvels
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 1994
– 2019
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 02 janvier 2020
Nombre
de pages : 224
Liste des épisodes
Marvels 0-4
Marvels
Epilogue 1
Mon
avis : La toute première fois que j’ai
fait la connaissance d’Alex Ross, ou, plus précisément, de l’une de ses œuvres,
ce fut par le biais de l’extraordinaire Kingdom Come, mini-série
culte qui nous narrait le futur de l’univers DC et qui, au
passage, égratignait allègrement ce qu’étaient devenu les super-héros au cours
des années 90, c’est-à-dire, des individus sans scrupules et violents. Par la
suite, au fil des années, j’eus l’occasion de retrouver Alex Ross sur quelques
autres mini-séries comme JLA – Justice et Liberté et Justice,
deux autres œuvres DC qui, bien qu’étant assez réussies, ne
tenaient absolument pas la comparaison avec leur glorieux ainé – bien entendu,
je vous parlerais de toutes ces œuvres dans les semaines à venir. Curieusement,
ou pas, jusqu’à ce jour, je n’avais pas eu l’occasion de lire ce que le sieur
Ross avait fait chez Marvel, ce qui pourrait même être une hérésie,
aux yeux de certains, surtout que, ce fut par le biais de ce Marvels,
justement, que l’artiste s’est fait connaitre au près du grand public. C’était
en la lointaine année 1994, donc, que paru, un peu à la surprise générale, ce
fameux Marvels, mini-série en quatre partie – qui se fit adjoindre
rapidement, quelques mois plus tard, un numéro 0 – et qui, en revenant sur le
passé de l’univers de la Maison des Idées, nous montrait la vision de l’homme
du commun devant l’apparition des super-héros, ces fameuses Merveilles… A
l’époque, le concept était pour le moins original, il faut le reconnaitre et
même si, a de multiples reprises auparavant, Marvel était revenu
sur son passé, force est de constater que cette nouvelle vision de celui-ci, un
peu décalée puisqu’on nous la montrait par l’œil d’un individu a priori banal,
s’était avérée être une excellente idée. Cependant, il ne faut pas se
mentir : s’il y a bien une chose que chaque lecteur ou lectrice aura
retenu chez Marvels, ce fut, avant toute chose, le travail oh
combien magnifique d’Alex Ross. Peignant plus qu’il dessine, celui-ci livrait
ici, une prestation que l’on peut qualifier de somptueuse et, de la première à
la dernière page de cette mini-série, comment ne pas reconnaitre que nous en
prenons plein les yeux et que l’on ne peut qu’être admiratifs devant ces
planches ?! Bref, visuellement, Marvels est un pur régal,
pourtant, avec du recul, je dois reconnaitre que, même si j’admets sans
problème que cette mini-série est un incontournable de son époque,
qualitativement parlant, je lui préfère nettement Kingdom Come :
plus abouti, proposant un scénario nettement plus original et qui aura inspiré
bien d’autres œuvres par la suite, l’autre grande œuvre du sieur Ross est
supérieur à Marvels, mais bon, quoi qu’il en soit, si vous êtes
fans de comics, il est clair, selon moi, que vous ne pouvez pas passer a coté
de cette mini-série, ne serais-ce que pour découvrir Alex Ross à ses débuts,
croyez moi, cela vaut largement le coup d’œil !
Points
Positifs :
-
Une des plus importantes mini-séries des années 90, un truc énorme,
incontournable et qui aura remporté moult titres dans sa catégorie. Il faut
dire que Marvels aura marqué son époque, principalement parce
que cette œuvre aura fait découvrir un certain… Alex Ross !
-
Justement, la première chose qui saute aux yeux, ce sont les dessins ou,
plutôt, les peintures d’Alex Ross. Tout simplement magnifiques, celles-ci,
glorifiant comme jamais les super-héros, sont un pur régal pour les yeux et il
est évidant que, dans Marvels, les super-slips de la Maison des
Idées n’ont jamais été aussi beaux !
-
L’idée de revenir sur le passé de l’univers Marvel en nous
montrant comment les hommes de la rue ont vu l’apparition des super-héros et
ont dut se rendre à l’évidence qu’il fallait vivre avec est, ma foi, une très
bonne idée.
-
Le lecteur qui connaitrait mal le passé de Marvel aura l’occasion,
ici, de le découvrir puisqu’on retrouve tout un tas des plus grands événements
de celui-ci dans cette mini-série.
-
Alex Ross aura parsemé ses planches de multiples références culturelles :
ainsi, au gré des pages, on reconnaitra les Beatles, les Who et bien d’autres
artistes et acteurs célèbres…
-
Cette nouvelle édition nous propose l’épilogue publié en 2020 et qui met en
avant la nouvelle équipe des X-Men. Ma foi, cela ravira les fans.
Points Négatifs :
-
Une mini-série qui vaut plus par la forme que par le fond. Il faut dire que
l’on retient surtout les fabuleux dessins d’Alex Ross, le scénario, lui, est
davantage une simple compilation de certains des plus grands moments du passé
de Marvel qu’autre chose…
Ma note : 8,5/10
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