OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions
OSS
117 – Le Caire, Nid d'Espions
En
1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Hubert Bonisseur de la Bath et
Jack Jefferson, deux agents des Forces françaises libres, effectuent une
mission pour les Alliés où ils parviennent à détourner un avion allemand et à
dérober les plans du V2, l'arme absolue de l'Allemagne nazie. Dix ans plus
tard, en 1955, la France vit sous la Quatrième République présidée par René
Coty et les choses vont très mal au Caire, dans les années qui suivent le coup
d'État du général Nasser. La France a fort à faire avec les crises au
Proche-Orient, dans un monde en pleine Guerre froide. À la suite de la mort de
Jack Jefferson, l'agent OSS 283, Hubert Bonisseur de la Bath, l'agent OSS 117
du SDECE, est envoyé sur le terrain par son supérieur Armand Lesignac pour enquêter
sur cette disparition mystérieuse et sécuriser le Proche-Orient. Sa couverture
: diriger la SCEP (Société Cairote d'Élevage de Poulets) où il remplace son ami
Jack. La ville grouille d'espions dissimulés derrière diverses sociétés
d'élevage d'animaux comme des Français, des Soviétiques, un espion belge et
même un groupe de nazis.
OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions
Réalisation
: Michel Hazanavicius
Scénario
: Jean-François Halin d'après les romans de Jean Bruce
Musique : Ludovic
Bource, Kamel Ech-Cheikh
Production : Mandarin
Cinéma, Gaumont, M6 Films
Genre : Comédie,
Espionnage
Titre
en vo : OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions
Pays
d’origine : France
Parution
: 19
avril 2006
Langue
d'origine : français, arabe
Durée
: 99
min
Casting :
Jean
Dujardin : Hubert Bonisseur de La Bath / OSS 117
Bérénice
Bejo : Larmina El Akmar Betouche
Aure
Atika : la princesse Al Tarouk
Richard
Sammel : le colonel Gerhard Moeller
Philippe
Lefebvre : Jack Jefferson / OSS 283
Constantin
Alexandrov : Ievgueni Setine
Saïd
Amadis : le ministre égyptien
Laurent
Bateau : Nigel Gardenborough
Claude
Brosset : Armand Lesignac, le patron du SDECE
François
Damiens : Raymond Pelletier
Youssef
Hamid : l'imam des Aigles de Khéops
Khalid
Maadour : le suiveur
Arsène
Mosca : Loktar
Abdallah
Moundy : Slimane
Éric
Prat : Gilbert Plantieux
Alain
Khouani : le réceptionniste de l'hôtel du Caire
Hafid
F. Benamar : l'ami du fouetteur
Jean-Marie
Paris : Khalid
Michael
Hofland : le colonel Herman von Umsprung
Mouloud
Ikhaddaliene : le sbire de la princesse
Diego
Dieng : le garçon d'étage
Jean-François
Halin : Rubecht
Johannes
Oliver Hamm : un officier SS
Choukri
Gtari : le fouetteur
Hassan
Chabaki : le passant serviable
Hedi
Naili : le muezzin
Marc
Bodnar : le patron du bistrot
Bernard
Nissille : l'homme à l'aéroport
Ludovic
Bource : le chef d'orchestre
Mon
avis : Il m’aura fallut seize longues
années, ce qui, ma foi, est pour le moins notable, pour que, finalement, je ne
me décide à regarder de bout en bout ce qui restera comme étant une des
meilleures comédies françaises de ces deux dernières décennies, je veux, bien
évidement, parler de OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions. Jusqu’ici,
je m’étais contenter de regarder quelques scènes, au gré de mon zapping, au fil
des ans, confondant même, par ailleurs, ce film avec sa suite, OSS 117
– Rio ne répond plus – dont je vous parlerais très bientôt – et puis,
finalement, alors que le troisième épisode de la saga était entretemps paru au
cinéma, je me suis finalement lancer, me disant que le jeu pourrait en valoir
la chandelle… Alors, le résultat fut-il à la hauteur de mes espérances ?
Ais-je bel et bien adhérer, comme beaucoup d’autres, aux aventures loufoques de
cet espion franchouillard qu’est OSS 117 ?! Eh bien, ma foi, disons que
oui, un grand oui même ! Il faut dire qu’en s’inspirant des romans du
sieur Jean Bruce et des premiers films de la franchise – qui datent des années
60 et qui sont dans un tout autre registre – Michel Hazanavicius – auteur d’un
certain The Artist avec, pour la petite histoire, le même
casting principal – nous aura pondu un formidable pastiche de ces excellents premiers James
Bond – ceux avec Sean Connery – tout en s’inspirant de moult films des
années 50 et 60, principalement ceux du grand Alfred Hitchcock. Sauf que,
autant tout ces longs métrages étaient sérieux dans le traitement, autant OSS
117 – Le Caire, Nid d'Espions est, avant toute chose, une comédie,
mais, et cela a son importance, une très bonne comédie ! En effet, notre
espion superbement interprété par un Jean Dujardin a qui le rôle lui va à
ravir, est un sacré franchouillard imbu de sa personne, un misogyne comme on en
fait plus et, pétrit des vieilles valeurs de la France, un individu limite
raciste pour ce qui est de sa vision du monde. Ajoutons à cela le fait qu’il
est plus incompétent qu’autre chose et vous comprendrez que, malgré ses
défauts, malgré son arrogance, il est difficile de ne pas trouver attachant se
brave Hubert Bonisseur de La Bath : après tout, ici, le scénario se
moque davantage du personnage en pointant du doigt ses certitudes et ses
défauts qu’en les mettant en avant. Le résultat, une comédie comme on n’en fait
plus – en tous cas, comme le cinéma français n’en fait plus depuis des lustres
– absolument pas politiquement correcte pour un sou – et, a notre époque, cela
fait un bien fou – et qui, au passage, est un vibrant hommage a ces vieux films
d’aventure et d’espionnage des années 50 et 60, des films, là aussi, comme on
en fait plus. Alors, si vous souhaitez passer un très bon moment et rire aux
éclats devant cet espion pas comme les autres, il est évidant que OSS
117 – Le Caire, Nid d'Espions est fait pour vous. Les autres, les
aigris, les donneurs de leçons, l’intelligentsia parisienne, les lecteurs
de Libération et autres journaux du même genre, pesteront en
passant leur chemin, mais qu’importe, finalement, leur avis et leur vision du
monde si étriquée ?!
Points
Positifs :
-
Premier volet de ce qui à présent une trilogie, OSS 117 – Le Caire, Nid
d'Espions est, indéniablement, une des meilleures comédies françaises
de ces vingt dernières années. Réussi de bout en bout, terriblement drôle avec
son protagoniste principal complètement débile et imbu de lui-même, ce film est
un pur bijou humoristique comme en n’en fait quasiment plus, hélas…
-
Un excellent hommage aux premiers James Bond – ceux avec Sean
Connery – et aux films d’Alfred Hitchcock. Il faut dire que Michel Hazanavicius
maitrise à merveille son sujet et nous pond un film qui n’aurait pas dénoté,
dans sa conception et si l’on fait abstraction de l’humour, dans le cinéma des
années 50 et 60.
- Hubert
Bonisseur de La Bath est un individu imbu de sa personne, arrogant,
franchouillard, misogyne, limite raciste et, accessoirement, plutôt incompétent
– pour ne pas dire complètement con – cependant, toutes ces faiblesses et
autres défauts ne l’empêchent pas de le rendre plutôt attachant.
-
Un casting pour le moins excellent où, bien évidement, se démarque nettement un
Jean Dujardin qui est tout bonnement parfait en espion qui flirte allègrement
avec l’incompétence la plus totale mais qui finit toujours par s’en sortir.
Petite mention, bien évidement, à Bérénice Bejo que l’on retrouvera également
dans The Artist.
-
Décors, costumes, ambiance, on se croirait plonger dans le Caire de la fin des
années 50 !
Points
Négatifs :
-
Bon, même si nous avons affaire, indéniablement, a une très bonne
comédie, OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions reste avant toute
chose une… comédie. Sympathique, terriblement drôle, bourré de qualité mais
nous sommes très loin, tout de même, d’un quelconque chef d’œuvre, il ne faut
pas exagérer…
-
Bien évidement, celles et ceux qui n’apprécient guère l’humour potache, les
pastiches et les comédies en général risquent de ne guère adhérer a ce film.
-
Si vous êtes un indécrottable bobo parisien fidèle lecteur de Libération,
du Monde ou de L’Humanité – oui, il y en a
encore quelques uns – il se peut que vous détestiez un film comme cet OSS
117 – Le Caire, Nid d'Espions et que vous le trouviez bourré de
clichés, raciste, etc.
Ma
note : 7,5/10
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