The Killing – Saison 1
The
Killing – Saison 1
Alors
que Sarah Lund s'apprête à quitter le service de police de Copenhague pour
s'installer à Stockholm où elle suit son fiancé, une jeune fille de 19 ans,
Nanna Birk Larsen, est retrouvée morte, elle aurait été violée et assassinée.
Avec l'aide de son remplaçant, Jan Meyer, Sarah recherche le meurtrier.
L'affaire se complique lorsque le principal candidat à l'élection du maire de
Copenhague se retrouve mêlé à l'affaire.
The Killing – Saison 1
Réalisation
: Søren Sveistrup
Scénario
: Søren Sveistrup
Musique : Frans
Bak
Production : DR
Genre : Triller,
Politique
Titre
en vo : Forbrydelsen – Season 1
Pays
d’origine : Danemark
Chaîne
d’origine : DR1
Diffusion
d’origine : 07 janvier 2007 – 29 novembre 2007
Langue
d'origine : danois
Nombre
d’épisodes : 20 x 60 minutes
Casting :
Sofie Gråbøl : Sarah Lund
Søren Malling : Jan Meyer
Lars Mikkelsen : Troels Hartmann
Bjarne Henriksen : Theis Birk Larsen
Ann Eleonora Jørgensen : Pernille Birk Larsen
Marie Askehave : Rie Skovgaard
Morten Suurballe : Lennart Brix
Michael Moritzen : Morten Weber
Mads Wille : Frederik Holst
Jesper Lohmann : Jens Holck
Jakob Cedergren : Phillip Dessau
Nicolaj Kopernikus : Vagn Skærbæk
Laura Christensen : Lisa
Cyron Melville : Oliver Schwandorff
Mon
avis : Je ne remercierais jamais
suffisamment ARTE pour avoir diffusé, il y a quelques années, The
Killing, car, une fois de plus, celle qui est ma chaine préféré – n’en
déplaise aux décérébrés de TF1 et aux bobos de Canal –
a sut me ravir en me faisant découvrir une série tout bonnement excellente,
originale et que je considère comme étant l’une des meilleures qu’il m’a été
donné de voir ces dernières années. Forbrydelsen, le titre
original, est donc une série danoise composée de 20 épisodes qui se déroulent
sur vingt jours – le temps nécessaire pour résoudre l’énigme d’un crime pour le
moins abominable : le viol et le meurtre d’une jeune femme, Nanna Birk
Larsen. Bien évidemment, dit comme cela, le néophyte qui ne connait pas The
Killing pourrait se demander en quoi cette série est originale, et,
quelque part, je ne saurais lui donner tort puisque, premièrement, ce ne sont
pas les séries policières qui manquent (malheureusement pourrais-je ajouter,
selon moi, il y en a beaucoup trop) et, qui plus est, des séries sensées se
dérouler sur une période de temps donné, ce n’est pas nouveau. Pourtant, ici,
en partant d’un postulat de base assez commun composé d’un crime, d’un duo
d’inspecteurs, de divers suspects et de moult rebondissements au cours de
l’enquête, The Killing réussis le tour de force de, quasiment,
rénover le genre, tout d’abord, en allant beaucoup plus loin que la concurrence
pour ce qui est du suspens et des fausses pistes qui sont légions, mais aussi,
en modifiants nos habitudes – ici, c’est la femme flic, Sarah Lund, qui
apparait comme névrosée, solitaire et prête a tous les sacrifices pour son
enquête tandis que son coéquipier homme, lui, a une vie de famille, possède des
sentiments et voit tout cela d’un air plus détacher – et en, grande force de la
série, a n’en pas douter, s’intéresser à des personnages souvent dans l’ombre
dans ce genre d’œuvres : les survivants d’un crime. En effet, dans The
Killing, grande est la place accordée à la famille de la victime et, en parallèle
de l’enquête, l’on suit également cette famille, obligée de survivre, de
s’occuper de l’enterrement, d’avoir des discussions banales, de penser à leurs
autres enfants, de s’occuper de leur futur déménagement tout en subissant les
très nombreux errements d’une enquête qui les rendra quasiment fous de
désespoir. Sur ce point, personnellement, c’est quasiment du jamais vu à mes
yeux, et je peux vous garantir que cela m’a fortement marqué. Bien évidemment,
et avant toute chose, il y a l’enquête qui prime sur tout le reste dans The
Killing, car bon, comment dire, ce qui intéresse surtout le spectateur,
c’est de connaitre le fin mot de l’histoire, bref, découvrir une bonne fois
pour toutes qui est l’assassin de l’infortunée Nanna Birk Larsen ? Et,
sincèrement, sur ce point, la série fait très fort ! En effet, à chaque
épisode, et pour rappel, il y en vingt en tout, on a quasiment un suspect
différent que tout, je dis bien tout, semble bel et bien accusé ; certes,
pour ce qui est de certains, ils peuvent revenir à plusieurs reprises mais il
est tout de même notable de signaler l’une des grandes forces de cette
série : à force de nous présenter des coupables potentiels, à force
d’alterner les fausses pistes et de jouer de la sorte sur les rebondissements
de l’enquête, on n’en finit presque par suspecter tout le monde !
Personnellement, en dehors de Sarah Lund, de la mère et des deux gamins, j’ai
douté de tous les autres protagonistes de l’histoire, à un moment ou un autre.
Bien évidemment, pour certains, je me disais bien que cela ne pouvait pas être
eux, que c’était encore trop tôt dans la série, par contre, pour d’autres,
c’était moins évidant surtout que, j’en étais parfois venu à échafauder des
hypothèses vraiment tordues. Mon seul fait de gloire, le coupable, dont je
tairais le nom pour ne pas gâcher la surprise pour ceux qui n’auraient jamais
vu cette première saison de The Killing, fut l’un des premiers
personnages que j’ai suspecter, mais bon, est-ce vraiment un fait de gloire
quand, à côté de ça, on a suspecter tant d’innocents ? Permettez-moi d’en
douter… Indéniablement, cette première saison de The Killing m’aura
fortement marqué : de par son intrigue, son coté paranoïaque en diable où
tout le monde est un suspect potentiel, pour le coté intimiste également montré
à l’écran, souvent douloureux, cette série ne peut laisser indifférent. Et si
l’on ajoute à cela ce petit plus qu’on ne peut pas lui enlever : son
ambiance typiquement nordique, inimitable même si les américains, comme ce fut
le cas pour Millénium, se sont empressés de nous pondre un remake.
Ici, pas de stéréotypes US, pas de flics sur d’eux, de criminels mesquins et démoniaques,
de grands sentiments, de scènes d’actions tout azimut ou de moments d’humour –
vous imaginez Sarah Lund poussé la chansonnette ? Non mais sérieusement –
mais tout juste une série sombre, parfois désespérée, bien plus crédible que
ses congénères d’outre-Atlantique, où les flics commettent des erreurs de
jugement et sont à mille lieux des super héros made in USA. Une série plus
humaine, qui montre sans détour les travers (surtout) et les qualités (parfois)
de chacun de ses protagonistes, policiers, politiques, médias, famille et
proches de la victime, et qui, sans nul doute, vaut largement bien des séries
du même genre autrement plus connues mais qui, pourtant, n’apportent
strictement rien au genre.
Points
Positifs :
-
Probablement une des séries policières les plus réussie qu’il m’a été donné de
voir dans ma vie, et je pèse mes mots. Il faut dire que, dans The
Killing, tout est parfait, ou presque et que rarement j’aurai été captiver
par une enquête qui se sera avérée être non seulement passionnante de bout mais
qui nous entrainait dans tellement de fausses pistes que, assez rapidement, on
finissait par douter de tout le monde !
-
Un concept simple et casse-cou à la fois : un meurtre, un enquête, un
coupable à trouver et vingt épisodes et presque autant de suspects… le pire,
c’est que, quasiment à chaque fois, on se dit que l’on tient le meurtrier et
puis non, finalement, ce n’est pas lui. Le concept, répétitif, pourrait lasser
à la longue, or, à la surprise générale, il n’en est rien !
-
Sarah Lund, enquêtrice génial mais névrosée, sauvage et qui ne sait absolument
pas vivre en société, bref, un personnage génial comme on n’en voit que bien
trop rarement.
-
Un casting danois, bien évidement, mais assez riche quand on n’y pense…
d’ailleurs, quand on voit ce qu’une partie de ce petit monde a fait par la suite,
il y a de quoi rester songeur. Un exemple, un seul : Lars Mikkelsen.
-
L’ambiance particulière propre aux thrillers nordiques. Décidément, ces
derniers sont les meilleurs dans leur partie !
-
Le mélange thriller et politique.
-
Le fameux pull-over de Sarah Lund, bien entendu.
Points
Négatifs :
-
Les fans de séries policières américaines seront horrifiés devant The
Killing. Il faut dire que nous sommes ici à des années lumières des
superflics US, de leur infaillibilité légendaire, etc. Quand au rythme de la
série, plus calme, plus posé, le grand public trouvera tout cela ennuyeux au
possible…
-
Le coté répétitif de la structure de la série pourra, éventuellement, déplaire
à certains – surtout qu’on se doute bien, assez rapidement, que les premiers
suspects sont innocents et que le véritable coupable ne sera découvert qu’à la
fin.
Ma
note : 9/10
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