Dracula
Dracula
En
arrivant dans les Carpates, le clerc de notaire londonien Jonathan Harker est
épuisé par son périple. Mais son client et hôte, le comte Dracula, a tout prévu
: une chambre lui a été retenue à l'auberge pour la nuit, en attendant de
rejoindre le château en calèche. Mais pourquoi les habitants du village se
signent-ils avec des mines épouvantées quand Jonathan leur dit où il compte se
rendre ? Pourquoi lui fait-on cadeau d'un crucifix et de guirlandes d'ail ?
Malgré ces mises en garde, Harker poursuit sa route. Certes, ces montagnes
escarpées, ces loups qui hurlent dans le lointain ont de quoi faire frissonner.
Mais enfin, tant de superstitions au cœur du XIXe siècle ! Jonathan est un
homme raisonnable...
Dracula
Auteur
: Bram
Stoker
Type
d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première
Parution : 26 mai 1897
Edition
Poche : 1993
Titre
en vo : Dracula
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Lucienne
Molitor
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 506
Mon
avis : Abordons à présent le cas d'un
véritable classique du genre, un roman culte, sans nul doute, et que j’avais
lu, pour la toute première fois… oh, il y a de cela presque trente ans, peu de
temps après la sortie de l’adaptation cinématographique de
Coppola que j’avais fortement apprécié au demeurant, je veux, bien
entendu, parler de Dracula de Bram Stocker. Bref, c’était à un
véritable mythe de la littérature fantastique pour ne pas dire la littérature
tout court que je m’attaquais, mais un mythe qui, je m’en souvenais fort bien,
m’avait plutôt déçu à l’époque : encore l’esprit rempli des images du
film, le style de Stoker m’avait paru presque fade en comparaison. Mais le
problème qui s’est posé après cette nouvelle lecture, c’est qu’en fait, mon
opinion n’a pas vraiment évoluée… Attention, arrivé à ce point de ma critique,
une précision, de taille, s’impose : oui, indéniablement, ne serait-ce que
pour le coté historique de la chose – et encore, ce ne fut même pas le premier
récit vampirique moderne, souvenons-nous de The Vampire et
de Carmilla – et l’immense succès qu’il connut, le Dracula de
Bram Stocker est un classique indéniable, cependant, si pour d’autres romans
que j’ai pu lire et qui lui sont contemporains, je n’ai jamais eu de grands
problèmes vis-à-vis d’un style forcément daté, ici, celui-ci pose problème par
moments, surtout que ce dernier, quelques fois poussif, traine en longueur,
certains passages étant même par moments désagréables… surtout quand les héros
ne cessent de se poser encore et encore les mêmes questions, ou bien, époque
victorienne oblige, l’on doit se coltiner une Mina Harker tellement fade
qu’elle en devient agaçante. Mais bon, si le style est par moments ennuyeux, si
l’on peut pester sur des longueurs parfois insoutenables, comment ne pas reconnaitre
qu’à côté de ça, Dracula n’en reste pas moins le récit qui
aura posé les bases du vampire moderne ? Sans Stoker, l’histoire du
fantastique n’aurait pas été la même et puis, reconnaissons que tout n’est pas
à jeter non plus dans ce roman : le découpage, où l’on suit l’évolution de
l’intrigue par le biais des journaux intimes des protagonistes est une fort
bonne trouvaille, et puis, certains passages sont cultes comme la première
partie où Jonathan Harker se trouve prisonnier dans le château du comte,
la « maladie » de Lucy, le rapport entre les mythes
et la science, l’omniprésence de la folie et, bien entre les lignes, une
certaine sensualité, condamnable forcément, qui se dégage de la figure de
Dracula et du vampire en général. Bref, selon moi, un classique du genre qui a
un peu mal vieilli, certes, mais qui pour tout ce qu’il a apporté au genre
fantastique et horrifique, n’en reste pas moins un incontournable que tout fan
du genre se doit de lire au moins une fois dans sa vie…
Points
Positifs :
-
Bah, c’est le Dracula original, celui par qui tout a
véritablement commencé et qui aura fait du Comte Dracula tout bonnement
l’archétype du vampire tel qu’on le connait depuis plus d’un siècle.
-
Le découpage de l’œuvre par le biais des passages des journaux intimes des
différents protagonistes et qui nous permet d’avancer dans l’intrigue, suivant
divers points de vus.
-
Certains passages tout bonnement excellents, surtout le début, lorsque Harker
est prisonnier dans le château de Dracula, ainsi que toute la partie où Lucy
est la victime de ce dernier et dépéri de jour en jour…
-
Lien entre vieux mythes et évolution scientifique, rapport à la folie,
importance de conserver des traces des événements par le biais de
l’écrit : nombreux sont les thèmes abordés au court de l’œuvre.
Points
Négatifs :
-
Le style a un peu mal vieillit et certains passages ne sont pas faciles à
abordés, surtout que Stocker, contrairement à bien d’autres auteurs qui lui sont
contemporains, ne fait rien pour faciliter les choses : il se répète
souvent et puis, ses sempiternelles envolées sur Dieu, sur les faibles femmes
bien trop bêtes pour mériter l’amour de tels hommes qui eux, forcément, sont
tellement courageux pour ne pas dire parfaits, deviennent pénible assez
rapidement.
-
Beaucoup trop de longueurs, souvent inutiles d’ailleurs, nuisent à l’ensemble
de l’œuvre.
-
Incontestablement, Mina Harker est l’un des protagonistes les plus importants
du roman mais d’un autre côté, c’est celle qui m’a le plus agacé ! Dans le
genre pleurnicheur, difficile de faire pire !
-
Son mari, Jonathan Harker n’est pas le plus réussi non plus (comme quoi, ils
vont bien ensemble) et entre ses périodes dépressives, ses crises de larmes et
ses excès de machisme, quel personnage détestable…
-
La fin, terriblement courte et frustrante au possible : Stoker nous soule
pendant presque 500 pages avec les états d’âmes de ses personnages et la fin,
elle, est expédiée en quelques pages alors que tant d’événements y ont lieu…
Ma
note : 7,5/10
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