samedi 27 mai 2023

The Last Guardian


The Last Guardian
 
Dans une grande et mystérieuse cité en ruines, un garçon se réveille à côté d'une énorme créature enchaînée nommée Trico. Après avoir été libéré, Trico se lie d'amitié avec le garçon et l'accompagne dans l'exploration des lieux. Tous deux sont confrontés à différentes énigmes qu'ils parviennent à résoudre ensemble et ils avancent ainsi dans les ruines. Certaines parties des ruines sont gardées par de mystérieuses armures qu'ils doivent détruire pour progresser. Très vite, il apparaît que Trico a peur d'une chose : de mystérieux miroirs en forme d'œil. Le garçon doit donc casser les miroirs qu'ils rencontrent pour pouvoir poursuivre sa route avec la créature.
 

The Last Guardian
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : SCE Japan Studio (Team Ico)
Concepteur : Fumito Ueda, Kenji Kaido
Musique : Takeshi Furukawa
Date de sortie : 06 décembre 2016
Pays d’origine : Etats-Unis
Genre : Action, Aventure
Mode de jeu : Solo
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS4
 
Mon avis :
 Depuis la sortie de Ico, en 2001, sur PS2Team Ico et, plus particulièrement, son maitre d’œuvre, le sieur Fumito Ueda, aura sut gagner sa place au sein d’une certaine communauté de joueurs qui, plutôt que de rechercher l’esbroufe à grand spectacle qui plait tant au grand public, préfère se tourner vers des œuvres plus poétiques, plus originales, des œuvres qui, indéniablement, sortent du lot de par leur ambiance si particulière qui en aura enchanter plus d’un. Par la suite, il y eut, toujours sur PS2, le fameux Shadow of the Colossus, probablement le chef d’œuvre de Team Ico, un jeu magnifique, celui qui confirma définitivement tout le bien que l’on pouvait penser de Fumito Ueda. Et puis, pendant bien des années, ce fut tout, ou presque… Oh, certes, au fil de l’arrivée de nouvelles consoles sur le marché, Shadow of the Colossus connu divers remakes – comme on peut le voir ici – mais pour avoir droit a un soft vraiment original, il fallut patienter jusqu’en 2016 et la sortie, désormais sur la PS4, de The Last Guardian. Bien évidement, l’annonce puis la sortie de ce dernier était attendue de pied ferme par les fans de Fumito Ueda qui n’en pouvaient plus d’attendre et qui espéraient avoir affaire à un nouveau chef d’œuvre. Le résultat fut-il à la hauteur de leurs espérances, de mes espérances ? En toute sincérité – et malgré la note honteuse du site JeuxVidéo.com qui préfère surnoter les divers FIFA et les jeux de chez Ubisoft – je peux vous dire oui, un grand oui ! Quelque part, il m’est difficile, en quelques lignes, de décrire l'émotion, la joie et l'émerveillement créés par ce jeu. Mais bon, je vais m’y essayer en commençant par la fameuse bestiole qui nous accompagne tout au long de l’aventure, puisque, après tout, celle-ci est au cœur de ce jeu… Trico, je m'y suis attachée à la seconde où je l'ai vu et il m’a fait immédiatement penser à mon chat. Il faut dire qu’il est plutôt rare de donner autant de vie à des pixels et que, tout au long du jeu, j’ai eu l'impression d’interagir réellement avec lui, comme si j’avais affaire à un véritable être vivant… Au bout de quelques minutes de jeu, c’était déjà comme si Trico était mon animal de compagnie depuis toujours : il demande à être apaisé quand il a peur, il me suit partout où il peut et il réclame à manger quand il a le ventre vide. Trico prend son temps pour comprendre ce qu'on attend de lui, se placer et évaluer la distance de saut. Tout ça le rend encore plus réel. La relation et la complicité qui se créent entre les deux personnages est touchante. Ils ont besoin l'un de l'autre et on ressent toute la détresse de Trico lorsqu'on le quitte quelques minutes. Ce grand chat / griffon ne laisse finalement pas beaucoup de place au petit garçon que l'on incarne et dont on ne connait pas le nom ! Cependant, quelque part, ce n’est pas le plus important, loin de là… Pour ce qui est du gameplay, disons qu’il est simple, cependant, les énigmes requièrent parfois pas mal de jugeote. De plus, on ne vous prend pas par la main, on vous laisse évoluer pour contempler ce qui vous entoure et comprendre où vous devez aller. Chose pour le moins agréable à notre époque où tant de softs sont trop dirigistes pour satisfaire totalement les vieux joueurs dans mon genre.  Alors oui, par moments, il y a des soucis de gameplay et de caméra et c'est parfois désagréable lorsque l’on manque une interaction entre les deux personnages ou un saut parce que l’on n’arrive pas à orienter la caméra sur eux. Cependant, on finit à chaque fois par tout pardonner tellement l'émotion est forte. Vous l’avez compris, à mes yeux, The Last Guardian est une bouffée d'air frais, un soft magnifique avec une histoire empreinte de poésie, une bande originale somptueuse et qui m’aura bouleversée et marquée profondément, bref, une réussite absolue, alors, arriver à ce point de ma critique, que dire de plus si ce n’est : Merci Fumito Ueda, merci pour ce moment grandiose !
 

Points Positifs
 :
- Un jeu époustouflant, emprunt d’une poésie rare et qui ne laissera pas les amateurs du genre indifférents. Bien évidement, les fans du sieur Fumito Ueda qui suivent celui-ci depuis Ico et Shadow of the Colossus ne seront pas surpris, cependant, force est de constater que, une fois de plus, le maitre aura sut se renouveler pour nous proposer ce qu’il faut bel et bien appeler un chef d’œuvre !
- Trico, bien entendu ! Jamais oh grand jamais je n’ai ressentit une telle impression en jouant à un jeu vidéo, c’est-à-dire, être presque persuader que mon partenaire à l’écran est un être vivant. Il faut dire que notre bestiole réagit comme un véritable animal, qu’il possède sa propre personnalité, qu’il peut avoir peur, faim, qu’il peut souffrir et que la relation qui s’établit avec lui est presque équivalente à celle que l’on peut avoir avec un animal de compagnie.
- Si vous avez un chat ou un chien, comment ne pas avoir l’impression qu’il n’y a pas de grandes différences entre votre compagnon et Trico !?
- Comme dans Ico et Shadow of the Colossus, les décors de The Last Guardian, grandioses pour ne pas dire cyclopéens, sont tout simplement magnifiques. Un délire visuel pour nos yeux !
- Une bande originale magnifique.
 
Points Négatifs :
- Il faut tout de même reconnaitre qu’il y a, par moments, quelques problèmes de caméra qui sont pour le moins problématiques. Curieusement, c’est toujours ce défaut qui est présent depuis la sortie de Ico, il y a vingt ans déjà…
- Certains risquent de tiquer pour ne pas dire autre chose devant le comportement parfois têtu de notre brave compagnon. Eh oui, c’est un animal qui n’en fait parfois qu’à sa tête !
- Comme cela avait déjà été le cas avec les précédents softs de Fumito Ueda, il faut reconnaitre qu’il faut adhérer au concept de The Last Guardian et que ce dernier, aussi bon soit-il, aussi magnifique soit-il, ne plaira probablement pas au grand public qui dédaignera totalement ce jeu a l’univers si particulier…

Ma note : 8,5/10

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